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Auteur : Florent Libral
Université Toulouse – Jean Jaurès
5 allées Antonio Machado
F-31058 Toulouse Cedex 9 bât. PAVR
florent.libral@univ-tlse2.fr
5 allées Antonio Machado
F-31058 Toulouse Cedex 9 bât. PAVR
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Florent Libral (docteur et membre de l’équipe Il Laboratorio, Toulouse II) étudie comment les Belles-Lettres de l’âge classique tentent de représenter de manière critique trois grands invisibles : celui du divin, celui de la nature des choses et celui des arcanes du pouvoir.
Dans ce but, il explore la rhétorique sacrée et la poétique mystique où se dit le Dieu caché à l’aide d’images optiques, les récits de voyages cosmiques et les poésies où la nouvelle cosmologie se rend accessible aux sens, et enfin le théâtre où la scène révèle les principes machiavéliens régissant la monarchie absolue.
Il est notamment l’auteur d’un ouvrage – Le Soleil caché. Rhétorique sacrée et optique au XVIIe siècle en France, Classiques Garnier, 2016, récompensé du prix Mgr Marcel de l’Académie française en 2017 – et, en collaboration avec Fanny Nepote, du recueil L’œuvre de rupture : arts, lettres et sciences (Toulouse, PU du Midi, 2018).
par Florent Libral
Dans la continuité d’un séminaire examinant les diverses rencontres des Lettres et des textes de savoirs1, la présente étude envisage la façon dont la figure du monarque mélancolique met en évidence les apories de la monarchie absolue du XVIIe siècle français, au sein de tragédies qui empruntent des idées aux traités médicaux et politiques. De fait, à l’Âge Classique, le pouvoir absolutiste se révèle machiavélien dans sa pratique, dissociant efficacité politique et morale ; simultanément, il est très soucieux de mettre en avant une image valorisante, celle d’une gloire qu’exprime l’image du roi-soleil. C’est la dualité de ce pouvoir qu’éclaire le motif théâtral