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Auteur : Mathieu Ferrand
Agrégé de Lettres classiques et docteur en études latines, Mathieu Ferrand est maître de conférences en Langues et littératures latines & Arts de la scène à l’université de Grenoble-Alpes.
Ses travaux portent sur les théâtres français et latin des XVe et XVIe siècles, sur la réception des comiques latins à la Renaissance et sur l’histoire de l’enseignement dans les collègues humanistes.
Il a dirigé, sur ces différents thèmes, plusieurs ouvrages collectifs et prépare actuellement l’édition de cinq comédies néo-latines du XVIe siècle.
Mathieu Ferrand s’intéresse par ailleurs à la recherche-création en histoire du théâtre ; il est à l’origine de plusieurs projets artistiques et pédagogiques associant artistes, étudiants et universitaires, dans le cadre notamment du programme de recherche Anadrame (UMR Litt&Arts).
Bibliographie
Publications en ligne
- « Fabrique de l’argumentumdans les premières éditions de Plaute et de Térence », Pensée et pratique de l’intrigue comique (France-Italie, XVIe-XVIIIe siècles), éd. C. Deloince-Louette et J.-Y. Vialleton, Fabula / Les colloques, 2020. Voir en ligne
- « Pratiques de Térence. Le commentaire des six comédies par Adrien Barlandus, professeur humaniste (Louvain, Rutger Rescius, 1530) », Sur Térence, éd. C. Louette et -Y. Vialleton, [in] Exercices de rhétorique, 10, 2017. Voir en ligne
- « Le langage impertinent de la comédie néo-latine. Savoir-vivre et grossièreté dans deux comediae de collège (Paris, 1533) », Savoir vivre et grossièreté à la Renaissance, éd. S. Laigneau-Fontaine, [in] Camenae, 19, 2016. Voir en ligne
- « Le théâtre de Barthélemy Aneau. Écriture dramatique et pédagogie de l’actio», p. 363-378 du dossier « Théâtre et pédagogie au XVIe siècle. Les jeux scolaires de Barthélemy Aneau », sous la dir. d’E. Doudet, M. Ferrand et K. Lavéant [in] Cahiers de Recherches Médiévales et Humanistes, 22, 2011, p. 357-411. Voir en ligne
- « Le théâtre des collèges, la formation des étudiants et la transmission des savoirs aux XVe et XVIe siècles », Camenulae, 3, 2009. Voir en ligne
par Mathieu Ferrand
Térence, on le sait, n’a jamais cessé d’être lu pendant tout le Moyen Âge et figure, au côté d’Horace, Virgile et Cicéron, au nombre des auteurs scolaires incontournables. Plaute n’a pas joui du même sort.
Le philologue soucieux de construire sa propre autorité et l’autorité du texte qu’il édite n’est jamais seul. Son travail s’inscrit en effet dans un réseau de relations souvent très denses, dont témoignent surtout les épîtres et poèmes liminaires.
Le philologue, tout autorisé qu’il soit par son savoir, doit à chaque nouvel ouvrage (re)construire son autorité, puisque la qualité de son travail n’est pas une donnée garantie a priori.
Les éditions de textes anciens sont l’occasion pour les philologues de mettre en lumière leur travail.
Au XIXe siècle, âge d’or de la philologie moderne, une expression, d’abord associée à un humaniste, Joseph-Juste Scaliger (1540-1609), a cristallisé l’importance de la figure du philologue : Ulrich von Wilamowitz (1848-1931) a été dit « Prince des philologues » (Princeps philologorum).
« Princeps philologorum » : l’expression permit, au XIXe siècle notamment, de qualifier de grandes figures de la philologie moderne ;le présent volume se propose d’envisager dans quelle mesure elle peut s’appliquer aussi aux premiers savants qui ont contribué à l’invention de cette science, éditant et commentant les textes de l’Antiquité au seuil de l’époque moderne.
Bibliographie de Princeps philologorum. L’autorité du philologue dans les éditions de textes anciens à la Renaissance
Index nominum