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Auteur : Pierre Darnis

Université Bordeaux Montaigne,
AMERIBER – UR 356,
Maison de la Recherche
Domaine universitaire
33600 Pessac
pierre.darnis@u-bordeaux-montaigne.fr
0000-0002-6901-0018

Spécialiste de l’Espagne des Renaissances précoce et tardive, du baroque et des Lumières, Pierre Darnis étudie l’émergence de nouvelles formes d’écriture et de narration, historiques ou fictionnelles, et leur place dans leur contexte artistique et politique.

Du point de vue thématique, ses recherches portent sur :
– la littérature (prose cervantine, prose picaresque, nouvelle, conte merveilleux, littérature emblématique, rapports entre la péninsule italique et la péninsule Ibérique),
– la civilisation (prose bureaucratique, récits de vie de saints et de soldats, superstitions, sorcellerie, controverses sociales, sociétales et politiques),
– les arts picturaux (Velázquez, Goya),
– l’épistémologie, la biographie (Miguel de Cervantès et Mateo Alemán), les liens entre le Moyen Âge et la première Modernité, et entre l’âge moderne et l’époque contemporaine.

Bibliographie 

 

Mots clés
Cervantès, Siècle d’Or, Espagne, XVIe siècle, XVIIe siècle, romans, nouvelles

Si les premiers récits picaresques « naissent » dans l’Espagne du « Siècle d’or » en tant que genre narratif, cette tradition a émergé selon des modalités et des origines multiples qu’il convient de préciser.
Bibliographie générale de l’ouvrage Rogues & pícaros. Polygénèse de la picaresque dans l’Espagne et l’Angleterre médiévales et renaissantes, dirigé par Pierre Darnis et Pascale Drouet, Presses universitaires de Bordeaux.
En la muy noble e muy leal ciudad de Sevilla, jueves, veintiséis días del mes de febrero, año del nacimiento de nuestro salvador Jesucristo de mil quinientos sesenta y ocho años,…
En la dedicatoria a Francisco de Roja, marqués de Poza, Mateo Alemán expone las «tres partes» de la nobleza: «virtud, sangre y poder». Estas características «manifiestan» tanto las de cualquier noble como la de su ilustre dedicatario.
Si la picaresque est un point nodal, un espace littéraire où se croisent de multiples influences, il s’avère essentiel de préciser celles qui relèvent du tissu social et des bouleversements que l’on décrit habituellement par le passage à l’Ancien Régime, mais qui, alors, se présente davantage comme celui d’une entrée dans un nouvelle société.
À la fin du XVIIe siècles, le théâtre, alors en plein essor, connaît son âge d’or dans l’Angleterre d’Élisabeth I comme dans l’Espagne de Philippe II.
Lois semblablement ignorées, contournées, bafouées. Semblable recours à la ruse, plus ou moins violente, pour parvenir à ses fins, échapper aux autorités et aux instruments punitifs.
« Apuleius, Lucianus, Lazarillus », dit d’une même voix Antonio Lull. Dès la première diffusion de l’anonyme Vie de Lazarillo de Tormès, il fut assez vite évident que derrière la formule innovante d’un mendiant devenu cireur public se cachait de prestigieux mais polémiques modèles antiques.
Au sein de la littérature occidentale, on a rapidement perçu dans la picaresque une « tradition historiquement et géographiquement délimitée » propre à l’Espagne du Siècle d’or, un genre à part quasiment sans précédent.
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