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Catégorie : Histoire

L’essor de l’intérêt des historiens de la préhistoire pour les questionnements de l’histoire culturelle et de l’histoire politique a permis de mettre en regard depuis les années 1990 les différentes sphères d’intervention de Gabriel de Mortillet.
Un esprit scientifique qui, par son caractère revendiqué comme positif, se veut en rupture avec les pratiques antérieures se développe au cours du XIXe siècle. Il entend ouvrir la voie à une connaissance nouvelle de l’Homme, à une redécouverte de son être. Seul ou considéré en ses sociétés, l’Homme serait devenu pleinement objet de science.
Au cours du XIXe siècle l’archéologie des temps préhistoriques commence à se définir en répondant, sur le terrain et dans les cénacles savants, à la question première de la haute antiquité de l’Homme.
Le Muséum national d’histoire naturelle a été un acteur majeur de l’aventure de la reconnaissance puis du développement de la Préhistoire au XIXe siècle.
En 1871, à Bologne, le Ve Congrès international d’Anthropologie et d’Archéologie préhistoriques marque l’entrée des Celtes dans l’histoire du peuplement de la péninsule italienne.
Le nom de Gabriel de Mortillet résonne comme écho aux premiers pas institutionnels du Musée d’Archéologie nationale.
À la Renaissance, la science dermatologique est inexistante et la peau n’est perçue qu’à l’œil nu. C’est seulement au XVIIe siècle que le Bolonais Marcello Malpighi effectuera des coupes histologiques et le Néerlandais Govert Bidloo des observations au microscope.
Le vêtement était jusqu’ici un objet principalement étudié par l’archéologie et par l’histoire culturelle, comme symbole d’une identité sociale, ethnique ou de genre.
L’étudiant en goguette à Venise passe au moins une demi-journée à la Gallerie dell’Academia. Là, il peut s’arrêter, quelques instants, devant un tableau de Giovanni Francesco Caroto peint entre 1520 et 1525. Cette peinture est intitulée Madone à l’enfant cousant.
En apparence, décrire le corps comme le vêtement de l’âme traduit une conception dualiste de la nature humaine, où le corps est accessoire, accidentel, instrumental et inférieur à ce qui serait la dimension fondamentale de la personne, son âme.
La métaphore est souvent conçue comme un rapport entre deux réalités au moyen d’un mot. Il s’agirait de la “[f]igure d’expression par laquelle on désigne une entité conceptuelle au moyen d’un terme qui, en langue, en signifie une autre”
“Tout vêtement retranche du monde”, écrit Henri Michaux dans Un Barbare en Asie. Pourquoi se vêtir, sinon pour se protéger du monde ? En couvrant le corps, le vêtement réduit la violence du monde sensible sur la chair.
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