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Lieu d'édition : Pau

Maintenant que Chulita était en sécurité, il me restait une chose à faire. Depuis que j’avais accepté – non sans embarras – ma propre faiblesse, ma propre insanité ; depuis que je me sentais capable de céder à l’attraction de l’abîme…
Maintenant que Chulita était en sécurité, il me restait une chose à faire. Depuis que j’avais accepté – non sans embarras – ma propre faiblesse, ma propre insanité ; depuis que je me sentais capable de céder à l’attraction de l’abîme…
J’eus l’impression d’entendre une histoire connue de moi depuis longtemps. J’avais deviné seul toute la vérité.
Je suis très sensible aux parfums, et lorsqu’ils ne me donnent pas la migraine, ils me mettent les nerfs en boule et produisent chez moi une excitation malsaine.
Je pris congé du policier ronchon, et je rentrai chez moi à pied, convaincu qu’il me gardait certainement à l’œil, de loin. Au cours de ce bref trajet, je laissais mon imagination débridée recomposer l’histoire de la seule femme du voisinage susceptible d’avoir été mêlée à cette affaire.
La nuit fut agitée, comme la précédente, et je fis à nouveau des rêves incohérents, sans aucun lien avec le crime mais en rapport avec l’incident insignifiant du théâtre Apollon.
En arrivant chez moi, je vis un groupe de badauds plantés devant le terrain vague. Ils se précipitèrent pour me voir descendre de la voiture.
Je ne m’étonnai pas de recevoir, à onze heures du matin, une convocation du juge m’appelant d’urgence à son bureau.
Pour lutter contre la profonde neurasthénie qui m’accablait – je parle de neurasthénie, à défaut de connaître le terme adéquat –, je consultai le docteur Luz, un homme à l’esprit aussi fantasque que rationnel, qui me délivra, tout souriant, son diagnostic 
À l’occasion de la célébration du centenaire de sa mort en 2021 (en pleine épidémie de COVID), une série d’ouvrages inédits ou de rééditions a permis de mettre en lumière la modernité de l’œuvre de l’écrivaine espagnole Emilia Pardo Bazán (1851-1921).
Emilia Pardo Bazán, femme de lettres et intellectuelle espagnole née en Galice en 1852 et morte à Madrid en 1921, n’a pas seulement introduit le naturalisme en Espagne.
Madrid, 1911. Ignacio Selva, jeune aristocrate oisif, souffre du mal du siècle : il s’ennuie. L’apparition du crime, sous la forme d’une minuscule goutte de sang repérée sur le plastron de la chemise d’un individu croisé au théâtre de l’Apollon, vient rompre la monotonie de sa morne existence.
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