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Lieu d'édition : Pau
Si Onésime Reclus est souvent mentionné comme l’« inventeur » du terme francophonie, sa pensée reste mal connue, invoquée de façons diverses, réductrices, voire contradictoires.
par Paul Zang Zang
Depuis l’Antiquité, l’Afrique est décrite, par les voyageurs, les explorateurs, les écrivains, les historiens, les géographes, comme un continent dont les habitants parlent plusieurs langues. Il n’y a pas de communauté linguistique monolingue.
Géographe polyglotte, essayiste étonnant, publiciste passionné, Onésime Reclus s’est profondément interrogé sur le devenir de la francophonie. Par l’abondance de ses écrits, il a attiré l’attention sur cette question, cherchant à la problématiser et à fournir des pistes d’action.
par Nadine Laporte
En 2007, Michel le Bris, en compagnie de Jean Rouaud, rassemble autour de lui 25 écrivains francophones, pour publier aux éditions Gallimard un manifeste de 330 pages qu’il intitule Pour une littérature-monde.
Plus d’un siècle nous sépare de la mort d’Onésime Reclus et d’une époque maintenant bien révolue. Pourtant, la francophonie, après bien des vicissitudes, continue à faire face à de nombreux défis.
Quand le nom d’Onésime Reclus est mentionné en tant que créateur du terme de francophonie, il n’est pas rare de lui associer aussi celui de colonialisme. S’il est exact qu’Onésime Reclus fut un des chantres de l’expansion coloniale française, faut-il pour autant considérer que l’idée de francophonie soit un avatar colonialiste ?
Si Onésime Reclus est surtout cité pour avoir été le père des termes de francophone et de francophonie dès la fin du XIXe siècle, certains auteurs soulignent également, bien que rapidement, son rôle dans la mise en place de la protection nationale française des sites naturels à travers ses écrits « grand public » et son implication dans la première association de promotion du tourisme : le Touring Club de France (T.C.F.).
par Jean-Yves Puyo
Une géographie universelle (GU) représente un tableau « complet » de la connaissance du monde à un instant « t », à savoir à la date d’édition de l’ouvrage. Organisée par grandes entrées régionales, une GU se démarque des dictionnaires géographiques, exercice éditorial à l’origine de nombreux succès d’édition à l’exemple de celui dit de Vivien de Saint-Martin auquel avait participé Onésime Reclus.
Nous avons vu que le contexte dans lequel Onésime Reclus avait élaboré ses idées, l’invitait à établir un lien étroit entre avenir de la francophonie et analyse géographique. Il s’agit maintenant de cerner comment il a cherché à le montrer.
Qu’est-ce que la vision d’un monde francophone élaborée par Onésime Reclus doit à son époque ou à sa personnalité ? Quels sont les éléments du contexte sociétal ayant joué un rôle dans la genèse de ses idées ?
par Lionel Dupuy
Mondialement connu pour la série de ses Voyages extraordinaires, Jules Verne (1828-1905) l’est beaucoup moins pour sa Géographie illustrée de la France et de ses colonies (1867-1868 ; ci-après Géographie).
par François Chaubet
Longtemps, l’origine du mot de francophonie fut attribuée à Léopold Sédar Senghor avec son article paru dans la revue Esprit en novembre 1962 – un dossier consacré à la langue et l’enseignement du français.