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Lieu d'édition : Pessac

Alors que nous avons consacré jusqu’à présent notre étude aux récepteurs que sont les artistes et les spectateurs, il nous semble nécessaire de prendre de la hauteur afin d’analyser le phénomène de reprises de thèmes et d’œuvres artistiques de l’Antiquité grecque et romaine dans son ensemble.
Si les artistes que nous avons rassemblés dans notre corpus ont pour intérêt commun de faire référence à l’Antiquité dans leurs œuvres, ils ont aussi la particularité, pour certains, d’être associés dans la presse (notamment) à un terme
Nous avons jusqu’à présent utilisé la formule englobante et neutre de « reprises » pour qualifier l’ensemble des œuvres contemporaines dont les sujets renvoient à l’Antiquité grecque et romaine.
Les pigeons apposés sur le Dieu du Cap Artémision de Xu Zhen (fig. 18) ou l’Hercule Farnèse portant des lunettes et une casquette de Léo Caillard (fig. 33) ne prêtent-ils pas à sourire ?
Reconnaître et catégoriser des œuvres hétérogènes qui empruntent à d’autres ne va pas de soi.
Dans La Vie des images grecques. Sociétés de statues, rôles des artistes et notions esthétiques dans l’art grec ancien, Tonio Hölscher rappelle que « les œuvres figuratives avaient en Grèce, et par la suite à Rome, trois fonctions fondamentales
S’il s’est avéré nécessaire de faire un état des lieux des œuvres-source les plus reprises, il nous paraît aussi indispensable d’observer les transformations opérées par les artistes sur les « œuvres-cible »
La référence à l’Antiquité gréco-romaine dans une production artistique peut se faire de multiples manières.
Penser les réceptions de l’Antiquité dans le champ spécifique de l’art contemporain suppose de nous intéresser dans un premier temps aux artistes.
L’Occident n’a cessé de se référer, depuis le Moyen Âge, à l’Antiquité grecque et romaine, de se construire par rapport à elle au point même de rêver de la ressusciter, comme ce fut exemplairement le cas à la Renaissance et, d’une autre façon, à l’époque néoclassique.
Les conventions de l’ouvrage
Cet ouvrage est issu de ma thèse de doctorat soutenue à l’Université de Pau et des Pays de l’Adour en décembre 2021.
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