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Auteur : Michel Reddé

École pratique des Hautes Études
INHA
2 rue Vivienne
F-75002 Paris
michel.redde@ephe.sorbonne.fr

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Ancien élève de l’École Normale Supérieure (Ulm) ; agrégé de lettres classiques ; ancien membre de l’École française de Rome ; docteur d’État (1983).

Maître-assistant d’histoire ancienne à l’Université de Pau (1981-1983) ; maître de conférences d’archéologie à l’Université de Paris IV-Sorbonne (1983-1987) ; professeur d’histoire romaine à l’Université de Nantes (1987-1994) ; directeur d’études à l’École Pratique des Hautes Études.

Directeur scientifique du département Sciences Humaines et sociales au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (1993-1994) ; vice-président du Conseil National de la Recherche Archéologique (1995-1999).

 Membre correspondant de l’Institut Archéologique Allemand (depuis 1991) ; médaille d’argent du CNRS (2007).

Depuis le XIXe siècle ont circulé les hypothèses les plus diverses sur la chronologie du camp de Mirebeau que l’on a cherché à rattacher à des événements historiques précis ; à cet égard, on a naturellement beaucoup sollicité les données de l’épigraphie, les seules dont on disposât à l’époque
C’est en 1978, à l’occasion de ces rencontres régulières qu’organisait R. Chevallier à l’École Normale Supérieure, que j’ai fait la connaissance de Francis et Danielle Tassaux. Ils commençaient alors leur fouille du camp d’Aulnay, découvert en 1976 par J. Dassié, tandis que j’entamais moi-même quelques trop courtes campagnes à Arlaines, près de Soissons.
Évoquant les fameux castella Drusiana cités par Florus 2.30, J.-J. Hatt croyait pouvoir en localiser plusieurs dans la plaine d’Alsace, soit, du sud au nord, Bâle, Kembs, Kunheim-Biesheim, Strasbourg et Forstfeld. À propos de Strasbourg, il ne faisait que reprendre une conception ancienne, déjà exposée par R. Forrer, et qu’il a lui-même défendue toute sa vie
J’aimerais en revanche me pencher sur les liens entre l’armée romaine et les aristocraties gauloises, deux des principaux moteurs de l’intégration de la Gaule dans l’Empire, et poser la question des rythmes de ce processus entre l’époque de César et celle de Claude.
Vers le milieu des années 70, je présentai, en Sorbonne, le résultat de mes premiers sondages sur le site d’Arlaines, près de Soissons, que je prétendais être un camp militaire romain et non pas une villa, suivant d’ailleurs en cela des hypothèses anciennes qu’on avait entre-temps oubliées.
Nos connaissances archéologiques sur l’armée républicaine ont longtemps été limitées à la péninsule ibérique, notamment au complexe d’installations de Numance, à la fois celles qui entourent l’oppidum proprement dit et relèvent, pour leur plus grande part, du siège de 133 av. n.è., et celles qu’on connaît sur la colline de Renieblas (à environ 8 km à l’est de Numance) qui servait de lieu d’étape aux troupes romaines quand elles venaient guerroyer dans la région.
S’il n’y avait les sources textuelles, que saurait-on de cette histoire complexe qui conduisit progressivement les sociétés gauloises de l’âge du Fer à s’intégrer dans l’orbite romaine avant de passer définitivement sous la domination de l’Urbs, après une série de conquêtes que l’archéologie seule perçoit en vérité assez mal car leurs traces matérielles n’en sont pas très nombreuses ni toujours très claires ?
Ayant eu le privilège de participer autrefois aux prospections françaises du prédésert libyen, dans le cadre de l’Unesco Libyan Valleys Survey, puis de fouiller les premières qanāts de Douch, dans l’oasis de Khargeh, je me suis souvent, après bien d’autres, interrogé sur l’origine de ces techniques de maîtrise de l’eau et sur leur importance effective pour l’économie du monde antique.
Presque toutes les cartes de l’Afrique romaine font état d’une limite extérieure symbolisée par un trait ou, dans le meilleur des cas, par une zone d’occupation, traduisant de manière plus ou moins volontaire et consciente l’existence d’un “dedans” et d’un “dehors”.
Jean-Michel Carrié a consacré l’un de ses tout premiers travaux aux castra Dionysiados (Qasr Qarun, dans le Fayoum). Dans cet article, publié en 1974, l’auteur reprenait de manière critique le dossier archéologique publié quelques années auparavant par J. Schwartz à partir d’une documentation de fouille datant en réalité de 1950.
Il ne me paraît pas inutile, dans le cadre d’un colloque consacré à l’armée romaine au Proche-Orient durant l’Antiquité tardive, de faire le point sur une question dont j’ai traité ailleurs, mais dans des publications dispersées et parfois anciennes
Le voyageur qui arrive aujourd’hui à Douch par la route asphaltée traverse, en venant de Khargeh, une succession de très petites oasis – quelques hectares chacune – qui parsèment de grandes étendues sableuses totalement désertiques
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