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La rénovation urbaine des Khu Tập Thể (KTT) : négociation au service de l’opérationnalité du projet Hanoï (Viêt Nam)

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Introduction

Le sujet de cet article est issu d’un constat : la ville de Hanoï se trouve notamment à la croisée de deux enjeux majeurs que sont l’internationalisation et la transition métropolitaine. Cependant, Hanoï ne se construit pas seulement dans le cadre de grandes transformations impulsées par les orientations successives d’une planification spatiale adossant la croissance économique au développement urbain (Clémençon, 1999 ; Leducq & Scarwell, 2018). La capitale viêtnamienne se fabrique aussi par le bas, à travers ses usages quotidiens, par l’entremise de ses habitants, de non-experts qui contribuent aux transformations de l’espace urbain et qui produisent la ville ordinaire dans son évolution spatiale et temporelle, spontanée et impensée (Scarwell & Leducq, 2022).

Notre objectif est donc de rendre intelligible ces mutations à travers l’analyse chronotopique des plans de rénovation urbaine des Khu Tập Thể (KTT), logements collectifs subventionnés à destination des ouvriers, fonctionnaires et militaires qui occupent à Hanoï une part importante de l’environnement bâti de la ville. Ces KTT s’inscrivent dans une continuité historique de modèles d’habitat des Hanoïens et sont encore aujourd’hui porteurs de sens pour les citadins. Aussi leurs évolutions successives prolongent notre compréhension de la métropolisation hanoïenne. En effet, nous voudrions, d’une part comprendre l’action publique sous un prisme nouveau celui de la transition urbaine et de métropolisation de la capitale et, d’autre part, souligner les tensions locales résultant des changements associés à la rénovation de ces KTT, aux espaces construits/réaménagés illustrant des préoccupations différentes entre l’espace conçu par les promoteurs et les autorités et l’espace perçu des résidents. Face à la simultanéité des logiques d’aménagement, la prise en compte de ces différentes lectures des lieux favorise le développement de nouvelles formes de participation qui se développent à l’occasion de leur mise en œuvre ou lors de leur contestation. Cette participation ne serait plus issue des traditionnelles associations de quartier étroitement liées au comité populaire (CP)1, mais relèverait d’un urbanisme négocié entre les parties prenantes dans le cadre des projets de rénovation urbaine des KTT.

Le présent article est divisé en quatre sections, nous proposons de revenir dans une première partie sur la genèse des KTT et leur inscription spatiale dans l’histoire de Hanoï. Nous soutenons que leur existence, leur taille, leur architecture, leur localisation dans la ville constitue une clef de lecture des mutations contemporaines qu’a connues cette métropole vietnamienne. Dans une seconde partie, nous nous attachons à préciser la méthodologie utilisée pour parvenir à l’analyse des résultats, démontrant l’influence des principales évolutions historiques urbaines dans la période pré et post-réforme. Nous identifierons les principaux acteurs de ces changements et les divers obstacles, tant juridiques que financiers, qui retardent les projets de modernisation des KTT, lesquels sont exposés dans une troisième partie. Enfin, dans une quatrième partie, nous nous attachons à discuter le mécanisme permettant d’impliquer les résidents dans le processus de réaménagement de leur immeuble en termes d’urbanisme négocié et ses implications pour la production urbaine.

Les KTT, des espaces de quotidienneté inscrits dans l’histoire et la culture hanoïenne

Cadre conceptuel et positionnement autour de l’urbanisme négocié

Que signifie, dans le champ des sciences humaines et particulièrement dans la réflexion urbaine, l’expression « urbanisme négocié » ? Le qualificatif « négocié » est souvent utilisé pour valoriser l’implication des citoyens et celle de la prise en compte de façon pérenne de leur point de vue dans la fabrique métropolitaine. Souvent, ce terme a une connotation positive désignant des interventions urbanistiques mises en relief à l’instar de démarches participatives ou concertées sur des espaces non moins emblématiques que sont les grands projets d’aménagement ou la valorisation de quartiers défavorisés. Cette vision serait liée au fait que « la conception spatiale met en jeu des savoirs et savoir-faire issus de disciplines techniques et artistiques, des registres par rapport auxquels le citoyen tend à être considéré comme “profane”, mais aussi comme susceptible, par conservatisme, de brimer toute démarche créatrice initiée par des architectes, urbanistes ou paysagistes » (Daniel-Lacombe & Zetlaoui-Léger, 2013, p. 51). Les travaux de Michel Callon et de la théorie de l’acteur-réseau (Callon et al., 2001) font référence à l’expression de « démocratie technique », pour illustrer et souligner l’exemplarité de dispositifs mis en œuvre pour amener les citoyens à intervenir sur des questions sociotechniques a priori et pour lesquelles sont attendues des décisions politiques délibérées et collectives (Barbin, 2018). La production urbaine étant structurée, toute initiative participative dans ce domaine s’inscrit désormais comme une problématique centrale, un enjeu majeur du développement urbain durable. Certains auteurs parlent de « tournant urbanistique » (Emelianoff, 2007), d’autres s’interrogent sur un potentiel « tournant démocratique » dans la façon de fabriquer la ville en France (Lefèbvre, 2002 ; Lefèbvre & Sabard, 2009). Il reste néanmoins à établir quelles formes pourraient prendre ces changements procéduraux dans un État autoritaire comme le Viêt Nam (Gibert & Segard, 2015). S’agit-il d’une expérience unique, pragmatique, ajustée à une étude de cas ou un réel changement institutionnel méritant une attention plus poussée des chercheurs afin d’en souligner l’exemplarité ? Quels enseignements tirer et comment qualifier ce processus impliquant une multitude d’acteurs, d’institutions nationales et locales (ville et quartier) dans un réseau complexe de double structure de commandement vertical et horizontal2 ? Depuis que l’État viêtnamien a mis fin aux subventions publiques au logement, et aussi en grande partie à cause de son sous-investissement dans ce domaine, des dynamiques semblent opérer et s’apparenteraient à de la coproduction dans les projets de rénovation urbaine (Arab, 2001). Signalons que ces nouveaux registres de production de l’espace concernent des immeubles anciens dans un état de vétusté très avancé. Nul doute qu’ils sont condamnés à la destruction à moyen terme. Toutefois, ils s’inscrivent dans une forme urbaine, une « continuité historique » (Bacqué, 2007) et des modes d’habiter des Hanoïens attachés aux espaces communs autour de ces bâtiments.

Comment les KTT sont-ils liés à l’histoire architecturale et urbanistique de la ville ?

Longtemps considérés comme des logements collectifs subventionnés, les KTT3 occupent une part importante de l’environnement bâti à Hanoï. Construits à l’origine à la périphérie de la capitale (années 1960-1990) dans le cadre d’une planification centralisée et globale suivant les modèles architecturaux socialistes, les KTT ont été implantés dans la zone centrale de la ville avant l’expansion urbaine de Hanoï (figure 1). Ils sont le symbole de l’idéal collectiviste (Trinh & Nguyen, 2001 ; Trinh, 2002). Ainsi, « de la fin des années 50 aux années 80, c’est plus de 60 000 personnes qui trouvent du logement dans les 4 principaux quartiers d’habitat collectif » (Dao, 2010, p. 246). Toutefois, à la fin des années 1980 et au début des années 1990, on estime que seuls 30 % des employés du gouvernement logeaient dans des logements fournis par l’État, tandis que les autres devaient recourir à leurs propres moyens pour répondre à leurs besoins de logement. La construction des derniers KTT date de 20014.

Il existe plusieurs types de KTT, de 1 à 5 étages, mais selon le département de la Construction d’Hanoï sur les 1516 KTT5 environ répertoriés, la plupart ont de 3 à 5 niveaux. Comme l’ont montré Hung et Thong (1995), ces immeubles constituent des unités résidentielles autonomes comprenant en rez-de-chaussée des services de base attenants, tels qu’un centre médical, une école et des jardins d’enfants voire un espace vert. Ce modèle d’habitation permettait à un grand nombre d’habitants de vivre sans avoir à s’intégrer au réseau urbain existant, car il fonctionnait sous un tout autre modèle, basé sur le principe du partage et d’un mode de vie socialisé : utilisation en commun de la cuisine, de la salle de bains, des toilettes, des escaliers, des couloirs. Les occupants de ces immeubles ont progressivement effectué des changements consistant en des ajouts informels d’une structure auto-extensible sans aucun permis de construire. Celles-ci permettaient d’augmenter les espaces de vie, mais certaines d’entre elles étaient peu sûres. La législation antérieure à 1990 rendait complexe toute tentative de modification de ses habitats intérieurs et extérieurs (Phuong, 2019), mais après le đổi mới (1986), les autorités locales tolèrent ces modifications en l’absence de permis de construire eu égard à la grave pénurie de logements (Yip & Tran, 2008). Dans les faits, plusieurs générations d’une même famille vivent dans ces espaces étroits et les extensions permettent aux familles d’exercer des activités commerciales ou d’ajouter une cuisine ou une chambre au logement. Graduellement les KTT se dégradent par l’absence de travaux d’entretien et eu égard à la densité d’occupant dans ces logements. Le système d’infrastructure technique est surchargé et gravement dégradé, provoquant une pollution de l’environnement et des conditions insalubres de vie. Cela affecte la sécurité et la santé des personnes vivant dans les zones collectives et aussi l’esthétique urbaine. Cependant, la dispersion des KTT sur les 3 couronnes périphériques de Hanoï rend difficile leur rénovation tant d’un point de vue financier que d’un point de vue juridique. En effet, les expropriations à grande échelle et l’indemnisation des populations concernées impliquent un cadre juridique qui au moment du constat de la dangerosité des immeubles n’existe pas.

Figure 1. Localisation des principaux KTT dans les 4 arrondissements de Hanoï. Sources : Adapté de Hong et Kim (2020) et du plan du CP Hanoï 329/KH-UBND. Réalisation : Nguyen Quoc Đạt, Helga-Jane Scarwell & Divya Leducq (2022).
Figure 1. Localisation des principaux KTT dans les 4 arrondissements de Hanoï. Sources : Adapté de Hong et Kim (2020) et du plan du CP Hanoï 329/KH-UBND. Réalisation : Nguyen Quoc Đạt, Helga-Jane Scarwell & Divya Leducq (2022).

Méthodologie

Cette recherche prend en compte les KTT localisés dans les quatre arrondissements centraux de Hanoï : Ba Đình, Đống Đa, Hai Bà Trưng et Hoàn Kiếm. La méthodologie combine l’information descriptive et des données quantitatives provenant de questionnaires et d’entretiens6 conduits en face à face entre 2016 et 2019 sur le quartier de Thánh Nhân. Ce quartier est intéressant, car il comprend le dernier KTT construit à Hanoï.

Les données récoltées à l’échelle des KTT concernent : le nombre de logements et leur répartition ; le nombre d’appartements modifiés par des éléments extérieurs (adjonction de cuisine, balcons, pièces supplémentaires) ; les ajouts réalisés par les habitants (murets, niches ou autres constructions spontanées) autour du KTT pour divers commerces et utilisations ; et le nombre de voitures garées autour du KTT selon les jours et les heures, et donc, indirectement, les espaces informels créés pour les parkings, rémunérateurs pour les commerçants improvisés des rez-de-chaussée des KTT. De plus, des enquêtes auprès d’institutions et d’associations professionnelles ont été menées pour recueillir des données secondaires telles que des plans de sites d’habitation, la conception détaillée de l’amélioration et les systèmes de gestion actuels.

Le recours aux journaux locaux, aux documents officiels du gouvernement et des rapports des instituts locaux ou académiques (schéma directeur de développement de quartier, documents de planification, documents juridiques sur les règles relatives à la réinstallation des occupants et à leur indemnisation, données socioéconomiques) complète l’information. En utilisant les données secondaires, l’étude a recueilli les informations de base et les caractéristiques spatiales des principaux KTT avant et après les réformes. Toutefois, les observations et résultats présentés ici ne sont pas définitifs. Le contexte sanitaire de la COVID-19 ne nous a pas permis de poursuivre nos investigations de terrain. Nous sommes donc conscients qu’il est nécessaire de dupliquer les enquêtes et questionnaires à d’autres KTT. Par ailleurs, si le décret 69/2021/ND-CP (15 juillet 2021) du gouvernement sur la rénovation et la reconstruction des immeubles anciens énonce le nouveau cadre de négociation entre les parties prenantes, au centre de notre problématique et de notre discussion, nous manquons de recul sur sa mise en application.

Des temporalités saccadées de rénovation favorisant une fabrique dissymétrique de la ville

À la suite de l’adoption de la loi foncière (1993), l’État décide, en 1994, de vendre son parc de logements publics en priorité aux locataires afin d’encourager l’investissement et l’engagement de la population dans la rénovation et l’entretien des logements, et d’améliorer l’état physique du parc immobilier existant (Tran & Dalholm, 2005). Ainsi, la ville de Hanoï a vendu environ la moitié du parc de logements de l’État (159 000 unités) en dix ans après l’introduction du programme (Comité populaire d’Hanoï 1999).

Un habitat collectif bon marché, devenu obsolète et dangereux

Depuis les années 2000, le gouvernement promeut des programmes de rénovation urbaine pour améliorer les zones d’habitation détériorées (figure 2). Il s’agit également de répondre aux ambitions métropolitaines de la capitale (Dan & Shiozaki, 2011), car les structures de ces immeubles sont dégradées en raison de la qualité médiocre des matériaux utilisés lors de leur construction. Il en est de même pour les espaces communs dans les KTT. Les nouveaux propriétaires n’ont pas investi dans les parties communes des KTT, mais uniquement à l’intérieur de leur logement. Le système de murs intérieurs contribue au portage du bâtiment grâce au système d’ossature en béton armé. Cependant, le fait que certains résidents aient dénaturé la structure initiale des murs existants, rend complexes tous travaux d’amélioration. L’obsolescence des bâtiments génère des problèmes sur les systèmes techniques et implique des interventions sur les conduites d’alimentation en eau, de drainage et de câblage électrique. De même, de nombreux logements très dégradés n’ont pas trouvé d’acquéreur et demeurent toujours la propriété de l’État. La libération du marché du logement a également poussé les promoteurs, privés et publics, à se presser sur le marché haut de gamme pour obtenir des bénéfices plus élevés. L’existence d’un cadre juridique formel relatif à la rénovation ne garantit pas son application comme l’a montré Quinn (2002), car de nombreuses politiques s’avèrent difficiles à mettre en œuvre. Koh (2001, p. 81) observe « Cette mise en œuvre inefficace des politiques de l’État est aussi largement attribuée aux “négociations ou peinent à atteindre un impact maximal […] à une administration locale inefficace qui souffre de corruption, de manque de personnes compétentes et d’insubordination (interférence dans la mise en œuvre des politiques en raison de la multiplicité des chaînes de commandement) ».

Enfin, l’état de dégradation avancée de certains blocs d’immeubles pose la question de savoir s’il serait préférable de les rénover plutôt que les démolir. En effet, les reconstruire permettrait de préserver les ressources et de réduire l’empreinte carbone associée à la construction de nouveaux bâtiments. Cela soulève, par ailleurs, des questions sur l’intégration des principes de durabilité dans la réhabilitation de l’habitat existant.

Figure 2. Évolution historique de la politique urbaine du Viêt Nam dans la période pré- et post-réforme. Adapté de Hong et Kim (2020) et rapport sur la rénovation d’anciens immeubles d’habitation dans la ville de Hanoï. Réalisation : Helga-Jane Scarwell et Divya Leducq (2022).
Figure 2. Évolution historique de la politique urbaine du Viêt Nam dans la période pré- et post-réforme. Adapté de Hong et Kim (2020) et rapport sur la rénovation d’anciens immeubles d’habitation dans la ville de Hanoï. Réalisation : Helga-Jane Scarwell et Divya Leducq (2022).

Un cadre juridique inadapté malgré des réformes

Le caractère obsolète de certains dispositifs relatifs au projet de rénovation urbaine des KTT, leur inadaptation aux enjeux des occupants et des investisseurs sont régulièrement dénoncés depuis plus d’une décennie.

Dès 2002, les autorités nationales et locales envisagent la démolition de certains KTT et/ou leur réhabilitation, mais il n’existe pas de cadre juridique adéquat alors que certains immeubles s’enfoncent et s’inclinent. À cet effet, les autorités locales et nationales après avoir décidé de mettre en œuvre de projets pilotes dans 3 zones de Nguyễn Công Trứ, B Kim Liên, Văn Chương (figure 3) tentent de définir un cadre juridique global traitant à la fois de l’identification des immeubles dangereux et ceux qui nécessitent une intervention prioritaire, mais également de la réinstallation des résidents et de leur indemnisation. Toutefois, la mise en œuvre de ce programme se heurte à divers obstacles tant juridiques que financiers, qui retardent tous projets de modernisation des KTT. Rapidement, des tensions apparaissent liées à la multiplication d’enjeux contradictoires entre les autorités locales, les promoteurs immobiliers et les résidents. En 2012, la loi n° 25/2012/QH13 énonce en son article 16 que « Les immeubles d’habitation anciens et les maisons anciennes dégradées sont rénovés et reconstruits pour assurer la sécurité des usagers et la beauté urbaine. La rénovation et la reconstruction doivent assurer le respect des réglementations sur la hauteur, densité de population et densité de construction selon la planification ». Non seulement ces réglementations n’apportent pas de solution aux propriétaires sur le plan de leur indemnisation et l’aide à la réinstallation, mais elles ne donnent pas davantage de fourchettes de prix général.

Figure 3. Un cadrage juridique inadapté. Réalisation : Helga-Jane Scarwell et Divya Leducq (2022).
Figure 3. Un cadrage juridique inadapté. Réalisation : Helga-Jane Scarwell et Divya Leducq (2022).

En dépit de cet arsenal juridique, les projets de rénovation menés à terme sont peu nombreux. La localisation des KTT attise les convoitises des promoteurs privés qui envisagent à moindre coût leur réaménagement complet et la récupération de leur potentiel économique. Les résidents ne l’entendent pas ainsi et de nouveaux conflits émergent dans les zones où le potentiel économique est le plus élevé. Ceux-ci sont dus au fait que la municipalité de Hanoï a prévu de réaménager ces zones en immeubles modernes dont le rez-de-chaussée serait réservé soit à un usage public et commercial soit serait détenus par les promoteurs comme une importante source de revenus pour compenser le coût élevé de la compensation foncière et de la construction. Or, dans de nombreux KTT, les résidents ont privatisé les couloirs communs pour les appartements des étages supérieurs, et ajoutés des extensions et pour les occupants du rez-de-chaussée, l’espace a été prolongé jusqu’à la rue, souvent pour de petits magasins. Une incitation pour les propriétaires de logements publics privatisés consiste à les dédommager après le réaménagement en leur offrant un appartement de remplacement dans la même zone, encore plus grand que celui qu’ils avaient auparavant (généralement selon un indice de 1,2 à 1,5, mais la compensation financière ne prend pas en compte les superficies ajoutées). En conséquence, la plupart des propriétaires ne sont pas satisfaits et déclenchent une résistance intense. C’est le cas notamment des occupants du rez-de-chaussée, qui considèrent perdre à la fois l’investissement de leurs propriétés (la grande différence de valeur entre les unités de l’étage et du rez-de-chaussée) et les revenus futurs de leurs entreprises. Dans un contexte post đổi mới et au regard de la répartition des compétences en matière de planification, de production de logement et de rénovation, quelle est la capacité de l’État vietnamien à gérer efficacement la politique urbaine et de logement aux niveaux national et municipal ?

Rénovation des KTT : comment repenser les termes d’un débat ?

Depuis le đổi mới, l’État est passé du statut de fournisseur direct de logement et de financier à celui d’acteur du marché privé et d’incitateur. Toutefois, il est encore impliqué notamment pour les logements au sein de KTT qui n’ont pas trouvé d’acquéreurs et parce que le marché est incapable de répondre à la demande de logements. La spéculation sur le marché immobilier ayant fait grimper les prix des logements dans les grandes villes à un niveau inabordable pour la plupart des salariés relance l’implication de l’État dans la production de logements.

L’absence de mécanisme opérationnel permettant d’impliquer toutes les parties dans le processus de réaménagement des KTT

Plusieurs projets de rénovation de KTT – KTT Thanh Xuân Bắc (Thanh Xuân), KTT Nguyễn Công Trứ (Hai Bà Trưng) et KTT Trung Tự (Đống Đa) – datant de plus de dix ans approuvés par le CP de Hanoï sont encore « sur le papier ». Quelles sont les raisons d’un tel retard ? Pour moderniser et reconstruire les KTT, plusieurs éléments contradictoires doivent s’ajuster : l’aide publique est nécessaire, mais selon l’alinéa 7 du décret du 6 avril 20207 sur l’investissement public, elle ne peut pas subventionner ce type de travaux qui ne peut être traité que sur la base d’un accord de négociation entre les investisseurs et les autorités d’approbation. De même, le schéma directeur de Hanoï (1998) définit des règles d’urbanisme fixant des normes modernes en termes de densité de construction, de ratio d’utilisation du sol (Dan & Shiozaki, 2011). En ce qui concerne le centre-ville de Hanoï, une règle supplémentaire impose de « ne pas attirer les habitants vers le centre de la ville » (Décision 5289/QD-UBND8).

A priori le dispositif mis en œuvre relèverait de ce que Novarina qualifie de « marchandage » avec une orientation distributive de la négociation », mais sa mise en application dans le temps nous permettra d’émettre un avis plus nuancé (figure 4). Toutefois, les modalités contemporaines d’aménagements urbains et en l’occurrence de rénovations urbaines à défaut de participer « à l’évolution du régime autoritaire viêtnamien, vers un « autoritarisme négocié » ont conduit le gouvernement à franchir un pas supplémentaire vers une nouvelle méthodologie ad hoc qui pourrait s’apparenter à un urbanisme négocié sans préjuger d’un réel changement institutionnel. McGee avait déjà souligné cette hybridation des formes de gouvernement dans l’exercice du pouvoir (McGee, 2009).

Figure 4. Dispositif séquentiel et dialogique. Réalisation : Helga-Jane Scarwell et Divya Leducq (2022).
Figure 4. Dispositif séquentiel et dialogique. Réalisation : Helga-Jane Scarwell et Divya Leducq (2022).

Quelles innovations suscitées par la création d’un corridor juridique ?

Ici, le dispositif séquentiel dialogique s’apparente davantage à la nécessité d’aboutir à un accord mutuellement acceptable et porte « autant sur l’implication, le rôle des acteurs et la conduite des actions que sur le contenu, les moyens et les stratégies des actions collectives » (Duarte, 2015, p. 140). Les propriétaires de logements au sein des KTT manifestent depuis longtemps un désir d’être davantage associés à la gestion de la rénovation et leurs résistances à quitter leur logement et/ou à accepter le coefficient de compensation, soulignent les tensions existantes. À la faveur de l’internationalisation de la fabrique urbaine vietnamienne, de nouvelles zones urbaines (Khu đô thị mới, KDTM) se sont traduites par l’émergence de conflits autour de la production urbaine puis par une explosion d’expropriations illustrant in fine cet autoritarisme négocié (Gibert, Segard, 2015). En revanche, le nouveau dispositif mis en œuvre témoigne ici d’une volonté d’expérimenter localement d’autres réponses reposant sur de nouvelles pratiques, de nouvelles missions pour de nouveaux liens entre acteurs. Quels sont les termes de ce nouveau débat ?

Figure 5. Une solution mutuellement acceptable avec une orientation distributive de la négociation. Réalisation : Helga-Jane Scarwell et Divya Leducq (2022).
Figure 5. Une solution mutuellement acceptable avec une orientation distributive de la négociation. Réalisation : Helga-Jane Scarwell et Divya Leducq (2022)..

Face à des demandes contradictoires, le « décret 69 » constitue une clef permettant d’amorcer et de construire un dialogue entre investisseurs privés et occupants, mais dont les premiers ne seraient pas les seuls promoteurs et garants. Comme le montre la figure 5, ce décret tente d’apporter à chaque partie prenante une solution. Les promoteurs et les investisseurs veulent augmenter la hauteur des bâtiments et accroître la densité de construction afin de rechercher le profit et équilibrer les avantages économiques. Les résidents veulent moderniser leur logement, mais obtenir aussi une compensation qui tiennent compte de l’ensemble du logement avec l’extension et une indemnisation leur permettant de se loger et de pouvoir poursuivre éventuellement leur activité commerciale comme auparavant par l’obtention d’un bail pour un magasin au rez-de-chaussée à des fins commerciales. La ville de Hanoï souhaite que les quartiers historiques soient dédensifiés et rénovés conformément aux règles de protection du patrimoine et à ses ambitions de faire de la capitale une métropole internationale. Mais l’article 110 de la loi sur le logement 20149 imposait que 100 % des propriétaires soient d’accord pour que le projet soit réalisé. Or, en 2016, seulement un pour cent du nombre total de KTT a été rénové depuis 2002 (TTXVN, 2016 ; Ngoc, 2017) et la plupart des résidents vivant dans les KTT ont de faibles revenus. Majoritairement, les projets dépendent de l’argent des promoteurs puisque l’État n’a plus les ressources suffisantes. Il est alors obligé de prendre en compte leurs réticences à investir dans le respect des normes d’urbanisme.

La rénovation urbaine des KTT : une opportunité majeure pour inscrire la planification urbaine de Hanoï dans la transition écologique

Hanoï est confrontée à des défis croissants liés à l’urbanisation rapide, la pollution et les changements climatiques. Aussi, la rénovation urbaine des KTT peut être perçue comme une opportunité pour la capitale viêtnamienne de réduire l’empreinte écologique de la ville en intégrant des principes de durabilité dans sa planification urbaine. À ce titre l’internationalisation de Hanoï pousse la ville à s’ouvrir au monde, à attirer des investissements et à embrasser les standards environnementaux globaux. D’autre part, la transition métropolitaine nécessite de transformer la ville en une métropole moderne capable de répondre aux besoins de ses habitants tout en étant durable. Le défi pour Hanoï est de réussir à intégrer ces deux processus de manière harmonieuse pour assurer un développement équilibré et prospère.

Les KTT sont souvent des bâtiments vétustes et énergivores. La rénovation écologique viserait à réduire leur consommation d’énergie en améliorant l’isolation thermique, en installant des systèmes de chauffage et de refroidissement plus efficaces, ainsi qu’en intégrant des sources d’énergie renouvelable (comme les panneaux solaires). L’intégration des énergies tant solaire qu’éolienne, voire d’autres sources renouvelables dans les infrastructures urbaines, diminuerait également la dépendance aux énergies fossiles et contribuerait à la pollution atmosphérique. Les KTT sont généralement situés dans des zones urbaines denses. Cette densité peut favoriser des modes de vie moins dépendants des voitures, ce qui réduit les émissions de gaz à effet de serre. La manière dont ces espaces pourraient être réorganisés pourrait encourager la promotion de la mobilité douce (vélo, marche) et assurerait dans ces quartiers des améliorations environnementales incontestables.

La rénovation urbaine des KTT interroge sur la faisabilité de l’écologisation des infrastructures anciennes. L’intégration de technologies vertes dans les KTT existants comme l’installation de panneaux solaires, de systèmes de récupération des eaux de pluie ou l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments permettrait aux promoteurs de mieux gérer les ressources y compris l’eau et les matériaux de construction ainsi que l’utilisation de matériaux durables, essentiels pour minimiser l’impact environnemental. Également, l’adoption de solutions écologiques innovantes pourrait stimuler l’économie locale tout en attirant des investisseurs internationaux, notamment, ceux intéressés par des projets durables et socialement responsables.

Enfin, la planification urbaine écologique des KTT offre également une opportunité d’impliquer les citoyens dans le processus de planification urbaine, assurant que les bénéfices de la durabilité soient partagés équitablement. Si le corridor juridique tente de faire participer les habitants au processus de négociation en cours dans la rénovation de leur logement et de leur quartier, il ne convainc pas suffisamment sur l’implication des résidents dans la conception et l’exécution des projets écologiques. Or, la conception initiale de ces KTT était centrée sur la vie en communauté, avec des espaces partagés et une mutualisation des ressources. Ce modèle ancien de vie communautaire ressemble par certains aspects à des pratiques écologiques modernes que l’on retrouve au sein des écoquartiers à l’instar des jardins collectifs et autres infrastructures vertes, etc.) pour minimiser l’impact environnemental.

Conclusion

En dépit d’un important arsenal juridique en matière de rénovation urbaine des KTT, les projets de rénovation menés à terme à Hanoï étaient peu nombreux. Le corridor juridique s’analyse comme une négociation avec la volonté de trouver une solution mutuellement acceptable par tous les acteurs voire une transaction entre des enjeux et des intérêts particuliers à un moment donné. La portée de ce dispositif dialogique est dans l’immédiat de contribuer d’une part à l’encadrement d’un processus par les autorités politiques, de favoriser la lisibilité des intérêts en jeu et enfin de rendre acceptable techniquement, administrativement, financièrement et socialement le projet de rénovation des KTT. D’autre part, l’intégration de principes de durabilité dans la planification urbaine peut non seulement améliorer la qualité de vie des habitants, mais aussi se positionner Hanoï comme un modèle de ville durable en Asie du Sud-Est tout en encourageant les entreprises privées à s’engager dans des projets de développement durable et de rénovation urbaine écologique. De là à imaginer que nous assistons à une refonte des modes de gouvernance dans le domaine de l’aménagement (Blanc, 2009), c’est un peu trop tôt.

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Notes

  1. Les comités populaires sont des organes locaux de gouvernement, chargés de l’exécutif et déclinés aux échelons territoriaux des provinces, districts, municipalités et quartiers.
  2. Premier ministre, ministère de la Construction, ministère des Ressources naturelles et de l’Environnement, antenne locale du département de l’administration des terres et du logement au niveau du quartier, des associations professionnelles et des experts : association générale de la construction, association nationale des architectes ; comité populaire de Hanoï, département de la construction de la ville de Hanoï, département de la planification et de l’architecture ; investisseurs privés (Vingroup, Sungroup, FLC, UDIC [Urban Development Investment Corporation]) ; comité populaire de quartier résidant de KTT.
  3. Les logements produits par l’État étaient distribués presque exclusivement aux employés de l’État par l’intermédiaire de leurs unités de travail, en complément du faible niveau de salaire (avec des rations de nourriture et de vêtements) à un niveau de loyer très bas qui ne suffisait même pas à couvrir les frais d’entretien.
  4. Les derniers KTT datent de 1980 toutefois, le KTT de Thánh Nhân a été achevé en 2001 suite à des retards dans la construction suite à l’expropriation des occupants du parc Tuổi Trẻ.
  5. Un KTT comprend plusieurs blocs numérotés.
  6. Nous avons mené quinze entretiens de façon informelle et exploratoire dans un premier temps puis de manière plus semi-directive et objectivée par des sources complémentaires (carte, photographie, décision, plan de détail) sur la période 2017-2018. Dix entretiens ont été réalisés avec des habitants des KTT, nouvelles maisons et riverains du parc dans Thanh Nhan ; trois avec des représentants des Comités populaires et des autorités urbaines de Hanoï, du district Ha Ba Trung et du quartier Thanh Nhan et enfin deux avec des représentants des groupes immobiliers vietnamiens Sun Group et Vingroup. Le questionnaire portait sur l’évolution du quartier et les activités réalisées autour du KTT.
  7. Alinéa 7 du décret n°40/2020/ND-CP du 6 avril 2020 relatif à la mise en œuvre de quelques articles de la loi sur les investissements publics en application de la loi sur l’investissement public (39/2019/QH14) du 13 juin 2019.
  8. Décision 5289/QD-UBND du 18 décembre 2021 relative au projet de rénovation et de reconstruction d’anciens immeubles d’habitation dans la ville de Hanoï).
  9. Loi sur le logement n° 65/2014/QH13 adoptée par l’Assemblée nationale le 25 novembre 2014.
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Chapitre de livre
EAN html : 9791030011302
ISBN html : 979-10-300-1130-2
ISBN pdf : 9791030011319
Volume : 29
ISSN : 2741-1818
Code CLIL : 3677
licence CC by SA

Comment citer

Helga-Jane, Scarwell, Divya, Leducq, Quoc, Dat Nguyen, « La rénovation urbaine des Khu Tập Thể (KTT) : négociation au service de l’opérationnalité du projet Hanoï (Viêt Nam) », in : Bonneau, Emmanuelle (éd.), L’urbanisme en transition : écologisation et coopérations, Pessac, Ausonius éditions, collection PrimaLun@ 29, 2024, [en ligne] https://una-editions.fr/la-renovation-urbaine-des-khu-tap-the/ [consulté le 19/12/2024].
doi.org/10.46608/primaluna29.9791030011302.11
Illustration de couverture • Photo Emmanuelle Bonneau
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