L’auteur pose, d’abord, le postulat de l’existence d’une Isis sémitique qu’il qualifie Isis-Astarté, et dont il suit la diffusion en Méditerranée, essentiellement sous forme d’amulettes en faïence, tout en reconnaissant que ce type est numériquement limité. Son existence s’explique par le rôle prééminent d’Isis lactans qui, dès l’époque pharaonique, par le biais d’Hathor, entre en contact avec l’Astarté palestinienne ; les centres d’élaboration de cette forme métissée seraient Memphis et Naucratis.
F. D. S. recense, ensuite, les lieux d’accueil en Méditerranée (Carte I) qui correspondent à une diffusion par les routes du commerce phénico-punique à l’Âge du Fer ; comme pour les autres aegyptiaca, ce type d’objet est retrouvé, soit dans les tombes de femmes et d’enfants, soit dans les sanctuaires de divinités protectrices de la fertilité et de l’enfance, qui recouvriraient souvent des déesses mères locales dans les zones “indigènes”. Dans les zones helléniques et hellénisées, il n’apparaît que dans le milieu des commerçants et artisans asiatiques. L’auteur analyse enfin par site géographique “les syncrétismes locaux” de l’Isis-Astarté, avec une riche illustration, dans trois aires culturelles : l’Asie antérieure, le monde grec, le monde punique.