Sur une stèle du Ier siècle p.C., à la mémoire d’un certain Apollônios de Lycopolis, l’épitaphe en grec demande au seigneur Sérapis : “accorde-lui le triomphe de ses ennemis”. L’Osiris royal, vainqueur des ennemis et donc de la mort, est perçu comme Sarapis, lequel se trouve mêlé à la justification. Sur d’autres stèles bilingues, le “seigneur Sérapis qui est en Abydos” est invoqué en grec, alors que c’est Osiris qui est figuré et invoqué en démotique. À l’époque impériale, on aurait alors deux noms pour les différents aspects du même dieu des morts.
Dans l’ex-royaume de Kouch, une inscription du cimetière de Karanog nomme en grec un “Sérapis de Napata-la-lointaine”, qui serait en fait Amon1. Il faut peut-être, en fait, lire sur cette pièce l’acclamation bien connue “Grand est le nom de Sarapis”, comme nous le signale Richard Veymiers. À Cios de Bithynie, l’hymne à Anubis mêle Amon, Sarapis et Osiris comme des formes de Zeus. L’auteur insiste sur le caractère royal de ces divinités et sur la dimension syncrétique présente sur cette stèle. Selon lui, le rapprochement Osiris-Zeus aurait commencé sous la XXVIe dynastie et Sarapis aurait donc été aligné sur cette entité, une hypothèse audacieuse qui demande à être étayée.