On trouvera des renseignements concernant les Égyptiens à Rome tout au long de l’ouvrage qui cherche à montrer qui venait à Rome, pourquoi, à quel âge, et comment l’on y vivait. Les pages 245 à 251 traitent plus spécifiquement des Égyptiens. Certains dirigeants lagides – Cléopâtre VII est la plus connue – se rendirent à Rome, mais ce furent surtout des esclaves, en nombre impossible à quantifier, qui y furent envoyés après la victoire d’Octave. Cependant, ce sont avant tout les Alexandrins qui sont mentionnés dans la documentation plus que les indigènes égyptiens. L’élite égyptienne n’est pas incorporée dans l’ordre sénatorial avant le IIe siècle ; rares étaient ceux qui, comme T. Iulius Alexander, appartenaient à l’ordre équestre.
Les Égyptiens servaient surtout dans la flotte, mais on les trouve aussi parmi les athlètes, les artistes, les écrivains. Les inscriptions, principal biais par lesquels nous les connaissons, sont le plus souvent rédigées en grec ; le nom le plus courant est Horus.
Les cultes isiaques à Rome sont également mentionnés, avec le prophète Embès, du collège des péanistes de Sarapis en 146, sans doute un Égyptien (RICIS 501/0118) ; le néocore alexandrin (?) du temple de Sarapis à Portus vers 200 (RICIS 503/1207) ; ou encore un prêtre égyptien rencontré par Plotin au IIIe siècle.