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Ermanno A. Arslan, “Le emissioni monetarie ‘Isiache’ di IV secolo a Roma e Alessandria”, dans N. Bonacasa & A. M. Donadoni Roveri (éds), Faraoni come dei, Tolemei come faraoni, Atti del V Congresso Internazionale Italo-Egiziano, Torino, 8-12 dicembre 2001, Turin-Palerme, 2003, 171-178.

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Plusieurs séries monétaires très singulières, dont l’origine demeure controversée, présentent au droit le buste de Sarapis, radié, coiffé du calathos, à droite, entouré de la légende latine DEO SARAPIDI. Au revers, on trouve soit le Nil allongé, avec la légende latine circulaire SANCTO NILO et à l’exergue ALE, qui désigne l’atelier d’Alexandrie, soit Alexandrie allongée, avec la légende GENIO ALEXAND, et à l’exergue SM ou MS. Dans deux études importantes1, J. van Heesch a montré que cette frappe s’inscrivait dans une série plus large, émise par les ateliers de Nicomédie (type Cérès/Génie de Nicomédie), d’Antioche (types Jupiter/Victoria, Génie d’Antioche/Apollon) et d’Alexandrie. Il la date de fin 311 – courant 312 –, période durant laquelle le paganisme de Maximin s’exprima le plus fortement contre ses adversaires chrétiens.

Le choix délibéré de frapper des monnaies dépourvues de portraits impériaux, remplacés en l’occurrence par des types civiques, dans les trois cités qui forment alors l’essentiel de ses points d’appuis politiques et financiers apparaîtrait à la fois comme une initiative de propagande anti-chrétienne, mais aussi comme un geste à l’égard de cités dont les revenus dépendaient fortement du commerce généré par les activités religieuses païennes (pèlerinages, jeux, festivités, vente d’objets, etc.).

Cette analyse est rejetée par E. A., qui revient, sans arguments réels, à l’opinion ancienne2 qui rapporte ces monnaies anonymes aux émissions romaines des Vota publica, nonobstant l’absence explicite de cette mention et malgré le fait que cette série ait été produite par l’atelier d’Alexandrie.



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  1. J. van Heesch, “Une frappe semi-autonome sous Maximin Daza”, RBN, 121, 1975, 98-108 ; id., “The Last Civic Coinages and the Religious Policy of Maximinus Daza (AD 312)”, NC, 1993, 65-75.
  2. J. Schwartz, “Fractions de folles alexandrins au IVe s. p.C.”, BSFN, 40, 1985, 619-621 ; E. A. Arslan, “Una moneta alessandrina di IV secolo con Sarapis e il Nilo del lascito numismatico Carlo Rossi”, Annontazioni Numismatiche, 24, 1996, 538-546.
Bricault, Laurent (2008) : “Ermanno A. Arslan, ‘Le emissioni monetarie ‘Isiache’ di IV secolo a Roma e Alessandria’, dans N. Bonacasa & A. M. Donadoni Roveri (éds), <i>Faraoni come dei, Tolemei come faraoni, Atti del V Congresso Internazionale Italo-Egiziano, Torino, 8-12 dicembre 2001</i>, Turin-Palerme, 2003, 171-178”, Ausonius éditions BIS I, [En ligne] https://una-editions.fr/arslan-2003/ [consulté le 15 août 2021].

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