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Frederick E. Brenk, “Osirian Reflections. Second Thoughts on the Isaeum Campense at Rome”, dans P. Delfosse (éd.), Hommages à Carl Deroux, IV, Collection Latomus, 277, Bruxelles, 2003, 291-301.

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Après un premier article1 consacré à l’Iseum Campense, où il était surtout question de l’importance de l’eau dans ce sanctuaire, comme dans les temples égyptiens, et du culte d’Osiris à Rome, F. B. émet quelques considérations, suite à des publications récentes.

La partie méridionale de l’ensemble isiaque, avec son exèdre et son bassin, abritait Sarapis ; cette zone représenterait la Haute Égypte et, évoquant la source du Nil, véhiculerait de fortes implications osiriennes. Le temple réservé à Isis est supposé se trouver dans la partie septentrionale. Cette dichotomie, soulignée par L. Sist, rappelle celle du temple d’Isis de Philae et de l’Abaton de Biggèh, mais F. B. souligne que, dans l’Antiquité2, l’Abaton se trouvait en fait à l’ouest de la demeure d’Isis.

Cela s’expliquerait dans la mesure où l’Occident est mis en rapport avec le monde infernal. À Pompéi, le revers de la face ouest du naos de l’Iseum est décoré d’une niche abritant une statue de Dionysos, flanquée de deux grandes oreilles ; Dionysos serait ici identifié à Osiris. Néanmoins, le Purgatorium, édifice contenant un bassin, une réserve d’eau censée provenir du Nil, est localisé au Sud.

L’auteur voit une confirmation de l’importance d’Osiris à Rome dans la fameuse mosaïque nilotique de Palestrina qui représente une procession transportant un coffre, qui, selon lui, contiendrait la momie d’Osiris, mais aussi dans certaines peintures de l’Iseum pompéien, tout particulièrement dans la fresque dite de “l’adoration de la momie d’Osiris”, peinte sur le mur sud de l’Ecclésiastérion, et dans la scène de l’Inventio Osiridis sur la paroi nord-ouest du Sacrarium.

En conclusion, le plan du temple isiaque du Champ de Mars se serait inspiré d’un sanctuaire de Haute Égypte, comme Philae. En bref, cet article n’apporte rien de bien neuf et son raisonnement n’est pas très linéaire.



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  1. “The Isis Campensis of Katja Lembke”, dans N. Blanc & A. Buisson (éds), Imago Antiquitatis. Religions et iconographie du monde romain. Mélanges offerts à Robert Turcan, Paris, 1999, 133-143.
  2. Après le déménagement du temple de Philae sur l’île d’Agilka, l’Abaton s’est retrouvé au sud du sanctuaire d’Isis reconstruit.
Malaise, Michel (2008) : “Frederick E. Brenk, ‘Osirian Reflections. Second Thoughts on the Isaeum Campense at Rome’, dans P. Delfosse (éd.), <i>Hommages à Carl Deroux</i>, IV, Collection Latomus, 277, Bruxelles, 2003, 291-301”, Ausonius éditions BIS I, [En ligne] https://una-editions.fr/brenk-2003/ [consulté le 15 août 2021].

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