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Catégorie : Géographie
Plus d’un siècle nous sépare de la mort d’Onésime Reclus et d’une époque maintenant bien révolue. Pourtant, la francophonie, après bien des vicissitudes, continue à faire face à de nombreux défis.
Quand le nom d’Onésime Reclus est mentionné en tant que créateur du terme de francophonie, il n’est pas rare de lui associer aussi celui de colonialisme. S’il est exact qu’Onésime Reclus fut un des chantres de l’expansion coloniale française, faut-il pour autant considérer que l’idée de francophonie soit un avatar colonialiste ?
Si Onésime Reclus est surtout cité pour avoir été le père des termes de francophone et de francophonie dès la fin du XIXe siècle, certains auteurs soulignent également, bien que rapidement, son rôle dans la mise en place de la protection nationale française des sites naturels à travers ses écrits « grand public » et son implication dans la première association de promotion du tourisme : le Touring Club de France (T.C.F.).
par Jean-Yves Puyo
Une géographie universelle (GU) représente un tableau « complet » de la connaissance du monde à un instant « t », à savoir à la date d’édition de l’ouvrage. Organisée par grandes entrées régionales, une GU se démarque des dictionnaires géographiques, exercice éditorial à l’origine de nombreux succès d’édition à l’exemple de celui dit de Vivien de Saint-Martin auquel avait participé Onésime Reclus.
Nous avons vu que le contexte dans lequel Onésime Reclus avait élaboré ses idées, l’invitait à établir un lien étroit entre avenir de la francophonie et analyse géographique. Il s’agit maintenant de cerner comment il a cherché à le montrer.
Qu’est-ce que la vision d’un monde francophone élaborée par Onésime Reclus doit à son époque ou à sa personnalité ? Quels sont les éléments du contexte sociétal ayant joué un rôle dans la genèse de ses idées ?
par Lionel Dupuy
Mondialement connu pour la série de ses Voyages extraordinaires, Jules Verne (1828-1905) l’est beaucoup moins pour sa Géographie illustrée de la France et de ses colonies (1867-1868 ; ci-après Géographie).
par François Chaubet
Longtemps, l’origine du mot de francophonie fut attribuée à Léopold Sédar Senghor avec son article paru dans la revue Esprit en novembre 1962 – un dossier consacré à la langue et l’enseignement du français.
Onésime Reclus était un amoureux de la langue – et pas seulement du français –, ce qui le portait non seulement vers les œuvres littéraires dont il pouvait réciter par cœur de longs passages, mais aussi un goût irrépressible pour la création de néologismes.
C’est sous la plume d’Onésime Reclus qu’en 1886 sont d’abord diffusés les termes de francophone et de francophonie.
En 2019, la Région Nouvelle-Aquitaine décide de financer la création d’un Réseau Régional de Recherche intitulé FrancophoNéA .
Ce livre met en évidence le profond changement que subit la nature de la géographie entre le XVIIIe siècle tardif et le milieu du XXe. Ceux qui se qualifient de géographes dans les années 1760 se consacrent presqu’exclusivement à la manière de décrire le monde et à ses fondements intellectuels.