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Auteur : Anne Marie Claire Godlewska

Ce livre met en évidence le profond changement que subit la nature de la géographie entre le XVIIIe siècle tardif et le milieu du XXe. Ceux qui se qualifient de géographes dans les années 1760 se consacrent presqu’exclusivement à la manière de décrire le monde et à ses fondements intellectuels.
C’est de la relation de la « science » avec le pouvoir étatique que les sciences sociales ont émergé : du désir de bien gérer la production, le commerce, les transports et plus spécialement la population (y compris les esprits et le travail) aussi bien à domicile que dans les villes ou la campagne, et à l’étranger, dans les colonies et dans l’espace au-delà des colonies.
Les extraordinaires levers de cartes associés aux guerres de la Révolution et de Napoléon provoquent une transformation du statut de la carte en relativement peu de temps.
Bibliographie de l’ouvrage.
Ce livre cherche à retracer les activités et les pensées de géographes à travers une période d’incertitude et de changement à un moment clef de l’histoire de leur discipline.
De tous les types de géographie pratiqués au début du XIXe siècle, la géographie historique est sans doute le moins accessible aux modernes. Cette géographie, préoccupée de la re-création de géographies passées à partir des textes anciens (et parfois avec l’aide de relations de voyage) est la descendante immédiate de la géographie de Bourguignon d’Anville et demeure bien ancrée sur la conception de la géographie de celui-ci.
Quelques-uns des géographes les plus imaginatifs du début du XIXe siècle ne travaillaient pas en géographie physique, mais en quelque chose que l’on peut décrire comme « géographie naturelle ».
La géographie universelle est l’un des genres les plus anciens de la géographie. La plus ancienne qui ait subsisté a été écrite par Strabon au Ier siècle de notre ère.
Vers la fin du XVIIIe siècle, la communauté des géographes entre dans une période troublée. Ce « trouble » se manifeste par une perte de sens et par une baisse perçue ou réelle de statut au sein des « sciences humaines ».
La plupart des chercheurs qui se sont attachés à la géographie du XVIIIe siècle l’ont décrite comme étant essentiellement une cartographie et ne comprenant rien en dehors de la confection de carte.
Ce livre traite de la nature de la géographie il y a deux siècles. Ce n’est pas une histoire de la discipline. Il n’a pas été écrit comme une reconstruction rassurante des activités des grands hommes ou des grandes femmes d’il y a longtemps.
La géographie a toujours été étroitement associée au pouvoir étatique et aux usages de la force. Brian Harley a mis en évidence la présence d’intérêts de classe, du capital et du pouvoir politique dès la Renaissance.
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