Dans la Tosefta, il est écrit : “Si quelqu’un trouve une bague avec l’image du soleil, de la lune, d’un dragon, qu’il l’apporte à la mer Morte ; et aussi l’image d’une femme allaitant, et de Sérapis”. L’auteur se penche sur l’identité de cette “femme allaitant”. Il examine d’abord Isis allaitant Harpocrate, dont il recherche la présence en Israël.
Il la trouve à Askhelon (monnaies, statue, statuettes d’Isis), à Gadara (gemme d’Isis lactans, deux gemmes et une statue d’Harpocrate) ; les autres découvertes, d’Isis lactans spécifiquement, sont plus lointaines (Tafas, Dura Europos). Il en conclut que ce n’est pas à Isis lactans que la Tosefta fait allusion car ce culte est trop peu attesté, et il lui préfère Dionysos (Mercure Héliopolitain) allaité par Nysa (Atargatis), deux des déités de la triade dominée par Jupiter Héliopolitain.
L’auteur est revenu sur ce point dans son ouvrage Rabbinisme et Paganisme en Palestine romaine. Étude historique des Realia talmudiques (Ier-IVe siècles), RGRW 157, Leyde-Boston, 2006, 199-208.