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Lieu d'édition : Pessac

Aborder l’actualité du devenir des campus et des universités au regard de leur histoire et de leur patrimoine a paru de bon augure, à l’heure où la plupart d’entre elles subissent des réorganisations profondes
L’histoire des établissements d’enseignement supérieur a été longtemps circonscrite à l’analyse des spécificités du modèle français (grandes écoles versus universités, prépondérance de l’État sur les contextes locaux, poids du secteur public dans l’ESR, etc.) et à l’éclairage de la « longue marche » de la démocratisation puis de la libéralisation des universités.
Nous pourrions débuter cet article en nous demandant simplement si, montrer le flamboyant Miroir d’eau, serait adéquat à l’évocation de la Faculté de droit bordelaise. Cette interrogation, quelque peu rhétorique, sera le fil rouge des propos qui suivront, afin de mettre au jour si l’expression « loin des yeux, loin du cœur » trouve application lorsque l’on vise cette dernière.
Les universités de Bourgogne et de Franche-Comté disposent d’un riche patrimoine très diversifié, immobilier, artistique, archéologique, incluant des collections pédagogiques et des ouvrages anciens, qui font l’objet d’actions de valorisation et de préservation.
Fermé de 2019 à 2024 pour des travaux de grande ampleur financés dans le cadre de l’Opération Campus, le musée zoologique est emblématique des thèmes du présent colloque.
Les collections apparaissent comme le parent pauvre d’une université française dont les bâtiments assurent, depuis au moins un demi-siècle, la continuité visuelle d’un cadre d’apprentissage.
Il suffit, pour s’en convaincre, de parcourir Amiens, qui a fait de l’université la vitrine de son développement, avec en particulier la séduisante faculté des sciences construite, dans le quartier Saint-Leu, par Henri Gaudin et qui doit être complétée par la nouvelle faculté de gestion et d’économie, à deux pas de la cathédrale.
Mulhouse, qui aspirait après-guerre à développer son offre de logements et d’équipements, obtint en 1960 la création d’une vaste Zone à urbaniser par priorité (ZUP) sur la colline de l’Illberg, au sud-ouest de la ville.
L’université de Tours (37) se compose aujourd’hui de six sites répartis dans la ville, au nord, au sud et dans le centre-ville de Tours. Elle possède également un septième site qui est, lui, situé au sein de la ville de Blois (41).
En 1961, le concours pour construire le quartier du Mirail est remporté par l’équipe d’architectes Georges Candilis, Alexis Josic et Shadrach Woods. Leur objectif est de réinventer une nouvelle forme de quartier afin de faciliter la rencontre entre les habitants.
En 2014, la cité universitaire de Bordeaux, dite de Budos, construite en 1934, reçoit le label Architecture contemporaine remarquable (ACR). Cette distinction récompense la qualité architecturale de départ mais aussi le soin porté à sa conservation depuis sa mise en service.
La cité internationale universitaire de Paris (CIUP) se déploie aujourd’hui sur un grand parc arboré de 34 hectares, situé en bordure sud de la capitale, au sein duquel sont implantées 43 maisons.
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