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Lieu d'édition : Pessac

Lecteur royal de grec à partir de 1547, puis de philosophie grecque et latine à partir de 1561, imprimeur royal pour le grec de 1552 à 1555, Adrien Turnèbe (1512-1565) est une figure centrale de l’humanisme parisien des années 1550.
Le philologue, tout autorisé qu’il soit par son savoir, doit à chaque nouvel ouvrage (re)construire son autorité, puisque la qualité de son travail n’est pas une donnée garantie a priori.
Au XVe siècle et au début du XVIe siècle, un grand nombre de textes anciens qu’une recherche infatigable de manuscrits avait sauvés de l’oubli ont été édités pour la première fois.
Gregor Bersman, philologue allemand né en 1538 et mort en 1611, fait paraître en 1589 une édition de la Pharsale de Lucain aujourd’hui encore trop peu connue et trop peu utilisée par les éditeurs modernes de Lucain.
Les éditions de textes anciens sont l’occasion pour les philologues de mettre en lumière leur travail.
Au XIXe siècle, âge d’or de la philologie moderne, une expression, d’abord associée à un humaniste, Joseph-Juste Scaliger (1540-1609), a cristallisé l’importance de la figure du philologue : Ulrich von Wilamowitz (1848-1931) a été dit « Prince des philologues » (Princeps philologorum).
« Princeps philologorum » : l’expression permit, au XIXe siècle notamment, de qualifier de grandes figures de la philologie moderne ;le présent volume se propose d’envisager dans quelle mesure elle peut s’appliquer aussi aux premiers savants qui ont contribué à l’invention de cette science, éditant et commentant les textes de l’Antiquité au seuil de l’époque moderne.
During their late-antique and medieval tradition, as Reynolds pointed out in his praefatio, Sallust’s monographs never risked disappearing, but rather being permanently corrupted.
Bibliographie de Princeps philologorum. L’autorité du philologue dans les éditions de textes anciens à la Renaissance
La question de la place sociale des imprimeurs, notamment les plus érudits d’entre eux ayant des liens avec le monde académique, reste encore peu étudiée en histoire du livre pour le XVIe siècle.
Lorsqu’en 1353, Pétrarque (1304-1374) obtient un manuscrit grec d’Homère qu’il est incapable de lire, son premier geste est, non d’apprendre le grec, mais de confier le manuscrit à Léonce Pilate (?-1366) afin qu’il le traduise en latin.
Après la parution à Venise en 1472 de l’édition princeps, due à Federico de’ Conti, l’œuvre de Properce a été maintes fois rééditée et commentée : Domizio Calderini fait suivre son commentaire des Silves de Stace, paru en 1475, d’une Elucubratio in quaedam Propertii loca, qui figurera ensuite dans plusieurs éditions…
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