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Michel Malaise, “Harpocrate. Problèmes posés par l’étude d’un dieu égyptien à l’époque gréco-romaine”, Bulletin de la Classe des Lettres et des Sciences Morales et Politiques de l’Académie royale de Belgique, 6e série, 11, 2000, 401-431.

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À l’origine, Horus est d’abord un dieu céleste qui se manifeste comme un faucon qui plane haut dans le ciel (d’où son nom “l’Éloigné”) ; comme tel, il est le fils d’Hathor, “Demeure d’Horus”, ici personnification du ciel. Cet Horus céleste est aussi un dieu de la lumière, ses deux yeux étant considérés comme le soleil et la lune. Très anciennement, il est encore un dieu protecteur de la royauté, car il est censé avoir régné sur terre avant les dynasties humaines des rois, qui, d’une certaine manière, sont sa réincarnation. Plus tard, mais encore à une époque haute, lorsque fut élaboré le système cosmogonique d’Héliopolis, fondé sur une Ennéade divine, Horus fut intégré au système en tant que fils d’Isis et d’Osiris. À ce titre, il devient un dieu-enfant, fils et successeur de son père. Horus peut alors revêtir différentes formes, dont celle d’Harpocrate, figuré comme un enfant nu, le crâne rasé, avec la tresse latérale de l’enfance sur l’occiput droit, et portant un doigt à la bouche pour le sucer. Sa personnalité va se préciser et s’enrichir, absorbant fonctions et prérogatives d’autres dieux enfants : il personnifie le jeune soleil, il protège contre les animaux dangereux et est le maître de la fertilité agraire.

Les Grecs voient en Harpocrate l’équivalent de deux enfants divins de leur panthéon : Triptolème et Éros, mais également de Dionysos Pais. Tous ces rapprochements donnèrent lieu dans l’imagerie de l’époque gréco-romaine à des représentations diverses d’Harpocrate, jusqu’à une forme panthée assez complexe. Tant pour la forme que pour le fond, l’Harpocrate de l’époque gréco-romaine a vécu de considérables changements et profité d’un enrichissement progressif de sa personnalité et de ses prérogatives.

Michel Malaise propose ensuite une très fine et très riche analyse géographico-typologique de toutes ces représentations d’Harpocrate.

Bricault, Laurent (2008) : “Michel Malaise, ‘Harpocrate. Problèmes posés par l’étude d’un dieu égyptien à l’époque gréco-romaine’, <i>Bulletin de la Classe des Lettres et des Sciences Morales et Politiques de l’Académie royale de Belgique</i>, 6<sup>e</sup> série, 11, 2000, 401-431”, Ausonius éditions BIS I, [En ligne] https://una-editions.fr/malaise-2000a/ [consulté le 15 août 2021].

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