Certaines similitudes iconographiques ou fonctionnelles ont parfois conduit à des rapprochements plus ou moins étroits entre Marie et Isis. Pour C. M. M., la figure de Marie est issue d’une lente transformation qui fit d’un personnage secondaire de la tradition chrétienne originelle une figure divine centrale, soutenant la diffusion d’un dogme plus récent : la nature humaine de Jésus. À la différence d’Isis, elle ne possède à l’origine aucun attribut divin ; leurs natures sont donc totalement distinctes.
Il est alors inadéquat de soutenir l’idée d’une continuité religieuse postulée à partir de simples similitudes iconographiques et d’analogies strictement formelles et superficielles. – La même idée fut développée par Tran tam Tinh, Isis lactans, Leyde, 1973, 40-49, et reprise par cet auteur dans plusieurs études, dont “Sur les pas d’Isis”, dans P. Linant de Bellefonds (éd.), “Agathos daimon. Mythes et Cultes. Études d’iconographie en l’honneur de Lilly Kahil, BCH Suppl. 38, Paris, 2000, 489-500, avec la bibliographie antérieure.