Lors de la fouille d’une villa rustica à Costabissara (Vicenza) fut découvert un petit bronze (h. 8,6 cm) d’Anubis debout anthropomorphe, mais cynocéphale (fig. 7 p. 137). Le dieu, tête nue, est vêtu d’une tunique courte et d’un manteau qui entoure le cou pour revenir sur le bras et le flanc gauches ; les pieds sont chaussés de sandales. Il devait tenir des objets (sans doute une palme et un caducée, dont il reste d’ailleurs le manche) dans ses deux mains tendues légèrement baissées vers l’avant. Il s’agit de la reprise bien attestée du type iconographique de Mercure pour l’habit et les attributs.
L’objet, datable de la fin du Ier ou du IIe siècle p.C., proviendrait du laraire d’un fidèle isiaque, propriétaire rural soucieux du bon commerce de ses produits, sur une route reliée à Vérone, centre bien connu de ce culte. E. P. suggère (p. 140) que le bronze a pu provenir des fameux ateliers d’Industria, situés à proximité de l’Iseum1 et se trouver parmi les marchandises proposées par tel ou tel commerçant itinérant. Cependant, il est difficile de penser, comme l’auteur, que nous sommes en présence d’un unicum, même si les bronzes d’Anubis de ce type sont rares2. D’un type proche est la statue d’Anubis de Cumes (fig. 8 p. 138)3. Comparer également des exemplaires de Lambèse et de Grenoble4.