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Mariette de Vos, “Una ricontestualizzazione degli ‘aegyptiaca’ nella cosidetta Palestra di Villa Adriana”, dans P. C. Bol, G. Kaminski & C. Maderna (éds), Fremdheit – Eigenheit. Ägypten, Griechenland und Rom. Austauch und Verständnis, Städel-Jahrbuch N.F. 19, Stuttgart, 2004, 213-220.

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Suite à des fouilles conduites, dans le complexe nord de la Villa Adriana, traditionnellement désignée comme la “Palestre”, et grâce à la documentation fournie par des sculptures provenant de fouilles menées au milieu du XVIe siècle, l’auteur se propose de resituer les témoins archéologiques d’un complexe qui comporte de nombreux éléments égyptisants.

D’abord, il apparaît que trois bustes de prêtres isiaques, au crâne rasé et couronné de feuilles d’olivier, ont été retrouvés dans la cour à portique sise au nord-ouest de la “Palestre” ; ces sculptures se présentent aujourd’hui sous la forme de bustes, mais elles ont appartenu à des statues1. La partie postérieure d’un autre édifice comprenait trois chambres. Celle de l’est, prolongée par une abside, a livré trois statues de marbre blanc : un prêtre portant, mains voilées, l’hydrie sacrée2 (la tête et la partie inférieure des jambes ne sont pas d’origine), une Isis-Fortuna voilée3 et un Hermès4. L’abside abritait un nymphée au milieu duquel aurait pris place le buste colossal d’Isis voilée et surmontée d’une couronne rapportée, maintenant disparue5. À la droite de cette pièce, au dire de Ligorio, une chambre abritait dans une niche aménagée dans le mur du fond, une statue de Jupiter assis, qui, selon M. d. V., pourrait être un Sarapis. La première pièce présentait un plafond voûté, orné de petits caissons de stuc peint, dont toutes les figures lisibles sont égyptisantes. Le plafond voûté de la troisième pièce était décoré de caissons de stuc en relief que M. d. V. interprète comme figurant des monstres des enfers.

Il est clair que ces données nous orientent à attribuer au complexe de la “Palestre” une nature égyptienne. Faut-il pour autant y voir une preuve de l’adhésion d’Hadrien aux cultes égyptiens, après la mort d’Antinoüs ? Pour l’éventuelle trouvaille d’un Antinoeion, cf. les études de Z. Mari.



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  1. S. Ensoli, dans E. Arslan (éd.), Iside. Il mito; il mistero, la magia, Milan, 1997, 418-420.
  2. H. Stuart Jones, A Catalogue of the Ancient Sculptures preserved in the Municipal Collection of Rome, the Sculptures of the Museo Capitolino, Oxford, 1912, pl. 86. On notera un fait digne d’intérêt : un tube de plomb conduisait du fond du récipient vers l’arrière de la statue, mais on peut se demander si ce conduit est antique.
  3. C. Gasparri, dans L. Guerrini & C. Gasparri, Il Palazzo del Quirinale, Rome, 1985, 10, 32, 38-39, n. 27.
  4. G. Siebert, dans LIMC, V, 1990, 396, n° 398.
  5. C’est le buste que J.-C. Grenier, “La décoration statuaire du ‘Serapeum’ du ‘Canope’ de la Villa Adriana”, MEFRA, 101.2, 1989,957-958 et 962-963, voulait placer dans la niche-fontaine du “Sérapéum” qui se dresse à l’extrémité du “Canope”.
Malaise, Michel (2008) : “Mariette de Vos, ‘Una ricontestualizzazione degli ‘aegyptiaca’ nella cosidetta Palestra di Villa Adriana’, dans P. C. Bol, G. Kaminski & C. Maderna (éds), <i>Fremdheit – Eigenheit. Ägypten, Griechenland und Rom. Austauch und Verständnis</i>, Städel-Jahrbuch N.F. 19, Stuttgart, 2004, 213-220”, Ausonius éditions BIS I, [En ligne] https://una-editions.fr/vos-2004/ [consulté le 15 août 2021].

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