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Échanges, interactions, relations.
Réflexion sur le rôle structurant du forum dans les provinces de Gaule romaine au Haut-Empire

Échanges, interactions, relations.
Réflexion sur le rôle structurant du forum dans les provinces de Gaule romaine au Haut-Empire

Introduction

Si César est le conquérant de la Gaule, Auguste en est l’organisateur1. À son arrivée au pouvoir en 27 a.C., il reste à achever la pacification du territoire. Un de ses objectifs est de le doter d’une nouvelle identité administrative et territoriale, afin d’assurer la pérennité du lien avec Rome. L’espace est ainsi redéfini, chaque province dessine un véritable réseau de cités pourvues d’une capitale.

Au cours de la réorganisation augustéenne, à l’intérieur des villes nouvelles fondées ex nihilo ou de celles restructurées et dotées d’un centre monumental, le forum est d’office intégré à la trame du plan programmé au moment de l’arearum electio 2 (Vitruve, De architectura, 1.7.1). Il est implanté parmi les premiers bâtiments dans le tissu urbain.

En tant qu’espace civique, le forum est fondamental pour les cadres institutionnels, politiques, économiques et religieux3 ; c’est un ensemble à la fois fonctionnel et symbolique, le berceau d’une multitude d’échanges et de contacts entre la population et l’agglomération dans laquelle elle réside. Ce constat amène inévitablement à se questionner sur la nature même des relations entretenues entre les provinces romaines et l’Urbs, leurs interactions s’illustrant à travers l’image du forum et les fonctions qui lui sont associées. Comprendre les modalités de diffusion et d’implantation de cet espace et cerner ses caractéristiques architecturales et symboliques sont autant d’éléments permettant de nourrir le débat autour de la romanisation, à défaut de le renouveler entièrement. Il s’agit de mener une réflexion sur le rôle structurant du forum, tant architecturalement qu’institutionnellement, à l’échelle locale, provinciale mais aussi au sein d’un réseau plus vaste.

Présentation de l’étude

Le forum : vers une amélioration de la compréhension…

Le forum est aujourd’hui mieux défini grâce aux recherches menées par plusieurs générations d’antiquaires, puis d’historiens et d’archéologues qui ont permis un renouvellement progressif de ce champ d’études et de la vision qu’on en a4.

Paradoxalement, malgré leur rôle fondamental, le degré de connaissance et la qualité des données de ces ensembles monumentaux sont en réalité très variables. Si les travaux se sont généralisés et accélérés ces dernières années5, ainsi que les études consacrées à des édifices bien particuliers de ces espaces6, le forum reste l’objet de débats quant à son identification, sa composition et son agencement, jusqu’à l’utilisation même du terme.

Les pistes de réflexion se diversifient et s’amplifient, d’autant plus que les découvertes s’intensifient grâce à l’archéologie préventive, offrant de nouvelles perspectives de recherches et permettant de préciser les connaissances. Il est donc nécessaire de porter un regard général et global sur la notion de forum7.

… mais des vestiges toujours inégalement connus

Les fora intégralement connus sont peu nombreux dans le monde romain. Prenons l’exemple de la Gaule (fig. 1-2) : pour l’ensemble des capitales de cités au Haut-Empire, 41 % des centres monumentaux sont connus ; 27 % sont inconnus ; 32 % sont hypothétiques – ceux pour lesquels on dispose d’indices faibles, une relecture critique des éléments archéologiques ainsi qu’un croisement des données de terrains seront nécessaires pour affiner nos connaissances.

 Carte de répartition des fora des capitales de cités dans les provinces de Gaule romaine au Haut-Empire. En vert, les centres civiques connus ; en orange, les hypothétiques ; 
en rouge, les inconnus (C. Sensacq).
Fig. 1. Carte de répartition des fora des capitales de cités dans les provinces de Gaule romaine au Haut-Empire. En vert, les centres civiques connus ; en orange, les hypothétiques ; 
en rouge, les inconnus (C. Sensacq).
 Diagramme de répartition des fora des capitales de cités dans les provinces de Gaule romaine au Haut-Empire (C. Sensacq).
Fig. 2. Diagramme de répartition des fora des capitales de cités dans les provinces de Gaule romaine au Haut-Empire (C. Sensacq).

Ces chiffres à l’échelle de la Gaule sont représentatifs de ce que l’on observe en Aquitaine romaine (fig. 3-4)8. Sur 21 capitales de civitates au Haut-Empire, seules 10 places publiques sont connues : Auch (Gers) ; Bourges (Cher) ; Cahors (Lot) ; Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) ; Dax (Landes) ; Javols (Lozère) ; Limoges (Haute-Vienne) ; Périgueux (Dordogne) ; Rodez (Aveyron) ; Saint-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne). Elles représentent 48 %, contre 14 % d’espaces civiques inconnus et 38 % de fora hypothétiques.

 Carte de répartition des fora des capitales de cités en Aquitaine romaine au Haut-Empire. En vert, les centres civiques connus ; en orange, les hypothétiques ; en rouge, les inconnus (C. Sensacq).
Fig. 3. Carte de répartition des fora des capitales de cités en Aquitaine romaine au Haut-Empire. En vert, les centres civiques connus ; en orange, les hypothétiques ; en rouge, les inconnus (C. Sensacq).
 Diagramme de répartition des fora des capitales de cités en Aquitaine romaine au Haut-Empire (C. Sensacq).
Fig. 4. Diagramme de répartition des fora des capitales de cités en Aquitaine romaine au Haut-Empire (C. Sensacq).

À l’échelle de la cité : le forum, un lieu d’échanges et de convergence

Le forum est une entité qui requiert des espaces distincts pour remplir les fonctions qui lui sont dévolues9. Il apparaît, sous sa forme la plus complète10, constitué de l’area publica : une place, lieu de rassemblement politique, culturel et économique, encadrée de portiques destinés à abriter les rencontres et la basilique civile, lieu de réunion du conseil municipal local pour les instances judiciaires, administratives et financières11. Se répartissent parfois en périphérie tabularium, ærarium, curie, tribunal, voire même prisons. Cette area publica est associée à une area sacra composée d’un temple et de son enceinte.

Au fil des décennies et à un rythme variant selon les cités12, il s’est composé de la sorte une séquence architecturale élaborée et réfléchie rassemblant les organes de la vie civique et cultuelle13, des “institutions et […] pratiques codées et normatives”14. Le forum est un lieu de convergence ; c’est là que sont exposés les signes municipaux, dans un espace concentrant les édifices nécessaires au fonctionnement de la ville et matérialisant les relations entretenues entre pouvoir local et impérial. C’est véritablement un écrin architectural abritant l’ensemble des échanges essentiels à la population, à la cité et à l’Empire, tant matériel qu’immatériel, à des échelles locale, provinciale et impériale.

À l’échelle de l’Empire : le forum, symbole d’interaction entre les provinces et Rome

Le forum, une architecture entre modèle romain et traditions régionales ?

Les exemples de chefs-lieux de cités possédant ainsi ce que l’on qualifie de forum tripartite classique et fermé – une place, un lieu de pouvoir du pouvoir local, un édifice religieux –, sont nombreux en Gaule : depuis Bavay (Nord), jusqu’à Saint-Bertrand-de-Comminges (Haute-Garonne) en passant par Narbonne (Aude). Ce concept, développé par nombre de chercheurs, explique la récurrence structurelle et la ressemblance des 15 : le forum représenterait un schéma architectural reproductible développé à Rome, un plan largement repris dans les provinces romaines.

Face à cette hypothèse, A. Grenier adopte une position plus nuancée en reconnaissant la symbiose entre norme et originalité dans l’élaboration des centres urbains : “La construction d’une ville, comme toute œuvre d’art, relevait d’un canon, mais chaque cas représente une nouveauté”16. P. Gros, bien des années plus tard, en prenant en compte un échantillonnage varié, a une appréciation légèrement différente. S’il observe en Narbonnaise la combinaison de la “réceptivité des architectes” et de la “vitalité des traditions régionales”17, il considère que “le schéma de base reste fondamentalement le même et procède d’exigences analogues”18, entendant par là que les nombreuses variations visibles dans l’aménagement des fora ne sont que purement stylistiques.

Il est vrai que l’on ne saurait ignorer les similitudes structurelles des ensembles monumentaux dans les provinces de Gaule romaine. Cette impression d’uniformité est le résultat de plusieurs confusions issues de la surinterprétation de vestiges archéologiques lacunaires, de restitutions arbitraires plutôt arrangeantes et de la réalisation de plans à des échelles inadaptées qui mènent à la disparition de nombreux détails et fournissent une perspective biaisée du forum19.

Les réalités auxquelles les archéologues sont confrontés sont bien multiples, répondant à des conditions et contraintes particulières20. L’ordonnancement des édifices, leurs proportions, leurs dimensions, leur nature, mais aussi le programme de décoration architecturale sont autant de possibilités exprimant des degrés d’adaptation et d’urbanisation différents, mais la finalité reste identique. Un examen de cette idée de “modèle normatif” doit être mené. Il est risqué de voir dans les architectures des fora de Gaule romaine une simple transposition de schémas impulsés par l’administration impériale21 et de vouloir définir un canon, voire un véritable “programme” impérial de conception du forum. Ces termes ont de lourdes implications car l’on recourt à des analogies structurelles fausses22.

Il est important de considérer la capacité créatrice des provinces romaines et de prendre en compte la volonté propre des communautés. On ne saurait réduire toutes les places publiques des capitales de cités à une formule unique23, cela entrerait en contradiction avec les adaptations morphologiques “enrichies ou simplifiées”24 que l’on constate. Le présupposé selon lequel l’Urbs serait le seul “centre de création”25 et diffuserait des prototypes au sein de sociétés seulement capables d’imiter ou de copier, doit être fortement nuancé. La reproduction du Forum d’Auguste à Rome26, attestée en Gaule à travers de nombreux exemples datant de la période julio-claudienne, a permis le développement de “forums provinciaux”27 dont l’objectif est d’assurer le lien entre le pouvoir impérial et les communautés provinciales28. En effet, un des rôles du forum est de témoigner de la maiestas imperii afin de développer la romanisation29.

Étudier les modalités de diffusion du forum, tant dans son architecture que dans sa symbolique, permet inévitablement de se pencher sur la nature des relations entretenues entre les provinces et le pouvoir central30.

Le concept de romanisation à nuancer

Le “phénomène urbain”31 est souvent avancé par les historiens et archéologues pour expliquer les changements multiples liés à la présence romaine dans les provinces nouvellement conquises. Parfois considérés comme un vecteur d’intégration des populations dans le monde romain32, l’architecture et l’urbanisme doivent voir leur rôle modéré.

Ce présupposé a longtemps été véhiculé ; il est encore perceptible dans la littérature scientifique selon le précepte : “ je romanise, donc j’urbanise”33. Le concept de romanisation est problématique et suscite, à juste titre, des débats. Pour la grande majorité des chercheurs de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, il s’agit d’un processus volontaire de l’administration impériale permettant la “diffusion de modèles romains juridiques, culturels et matériels”34 afin d’assimiler et de civiliser des populations en lui imposant ses valeurs.

La romanisation est un phénomène plus complexe, subtil et diversifié. Il s’agit d’une mutation profonde des sociétés, les modifications touchant jusqu’aux aspects économiques, sociaux, linguistiques et civiques35. S’il ne faut sans doute pas minimiser le rôle du pouvoir impérial, l’objectif n’est probablement pas une forme d’assimilation culturelle ou religieuse, mais plutôt une uniformisation politique, administrative et institutionnelle. La romanisation serait ainsi une conséquence de la présence romaine et non pas un but recherché intentionnellement36.

Ce phénomène est à l’origine de multiples interactions et transformations hétérogènes à l’échelle de l’Empire37, permises notamment par les élites locales qui voient dans la présence romaine la promesse d’avantages et d’opportunités dont il faut se saisir38. Peut-on pour autant être en accord avec l’idée d’une romanisation souhaitée par les aristocrates locaux et une volonté assumée de participer à la transmission des valeurs romaines ? Nuançons en soulignant que ce phénomène n’aurait toutefois pas été aussi efficace – si tant est que l’on puisse employer ce terme dans ce contexte – sans leur participation.

Les différents degrés de romanisation constatés ont également été induits par la diversité des situations des territoires avant la conquête romaine. Les actions menées par Rome et les stratégies adoptées par le pouvoir impérial n’ont pas été les mêmes partout39. Cela a impacté le rythme auquel les sociétés ont été romanisées. Dès lors, vouloir établir un programme commun et systématique d’intégration des populations – principe uniformisateur que l’on retrouve aussi dans l’idée d’une formule architecturale unique pour chaque forum – est quelque peu risqué40.

Ainsi, la définition même de la romanisation est loin de faire l’unanimité. Elle revêt en effet plusieurs sens, ce qui en fait un concept nébuleux qu’il faut employer avec parcimonie et précaution41, les débats ayant été, comme le souligne H. Inglebert, “obscurcis par les concepts et les idéologies que chaque génération d’historiens a utilisés […]. Les notions de colonisation, d’impérialisme, de colonialisme, de sous-développement, de centre et de périphérie, d’assimilation, de résistance, d’acculturation, d’intégration, de négociation, de métissage ont successivement servi à commenter la présence ou l’absence d’éléments considérés comme romains”42.

Tenter de clore ce vaste débat serait présomptueux tant les problématiques soulevées sont profondes et délicates. Il est plus que nécessaire aujourd’hui d’adopter un vocabulaire et un regard neutres pour étudier ces relations. Il y a là un véritable enjeu, la notion de romanisation restant difficilement remplaçable43. Quelques termes de substitution apparaissent et permettent un renouvellement relatif : “assimilation”, “absorption” ou “intégration” sont souvent employés, mais ils suggèrent une forme de hiérarchie et la volonté d’imposer une culture ; l’expression “auto-romanisation”, quant à elle, sous-entend qu’il s’agit non pas d’un phénomène volontaire de l’administration impériale, mais d’une romanisation souhaitée par les aristocraties locales44. Cela expliquerait ainsi l’adoption de certaines caractéristiques du mode de vie romain par des élites, puis progressivement par l’ensemble d’une communauté. P. Le Roux évoque “des romanisations”, une expression qui prend en compte les diversités spatiales et chronologiques de ce phénomène45. Plus récemment, A. Cheuton utilise la formulation “processus interculturels”, qu’elle définit comme étant les “évolutions complexes et continues conditionnées par des échanges culturels mutuels entre différentes populations, sans insinuer un rapport de supériorité de l’une sur l’autre”46, ce qui permet d’insister sur le concept de réciprocité. Le choix est donc donné à chacun…

Perspectives de recherche

L’étude du forum s’est considérablement développée depuis le début du XXe siècle. Toutes les recherches ont mené à une connaissance plus précise de cet espace et ont permis de soulever des problématiques toujours plus variées, un effort qu’il faut poursuivre.

L’un des enjeux est de parvenir à une meilleure compréhension des relations multiscalaires que le forum permet d’établir et de maintenir entre les provinces, les populations et le pouvoir impérial. En effet, les centres civiques des capitales de cités en Gaule romaine sont véritablement l’expression d’une communauté insérée dans le vaste réseau que constitue l’Empire. Ils sont les témoins des interactions entre Rome et les provinces situées en périphérie du monde romain.

Si les fora présentent une relative homogénéité dans leur structure et leur apparence, ils n’en sont pas moins différents, créant de véritables formules hybrides entre inspirations et traditions plus anciennes. La nature profonde du forum reste identique et commune mais elle ne se traduit pas par une forme unique. Étudier cet espace revient donc à se questionner de manière plus générale sur la mise en place de l’administration romaine. Ces pistes de réflexion, sous le prisme de la création urbaine, s’intègrent au débat sur la romanisation47 à défaut de le trancher tout à fait.

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Notes

  1. Je tiens à remercier mon directeur de thèse, Alain Bouet, ainsi que Laurence Cavalier, pour la relecture de cet article et leurs précieux conseils.
  2. Gros [1996] 2011, 207 ; Bedon 1999, 289.
  3. Aupert & Sablayrolles 1992, 283 ; Bouet 2012b, 13.
  4. Pour une historiographie plus complète, voir Bouet 2012b, 13-39.
  5. Citons Collectif 1987 pour une synthèse sur les fora d’Occident ; Sablayrolles 1997 pour sa réflexion sur la conception même du forum et la notion de norme qu’il questionne ; Provost 2006 qui s’interroge sur les lieux de pouvoir ; Gros [1996] 2011 pour son approche générale du centre civique dans toute sa diversité, la rendant ainsi indispensable ; plus récemment, Bouet, dir. 2012a, qui constitue un jalon incontournable pour ces recherches en associant un important dossier bibliographique et des études d’ensembles.
  6. Par exemple Collectif 1973 pour un point sur les connaissances acquises sur ces galeries souterraines ; Balty 1991 pour sa réflexion sur la curie romaine, soulignant la grande diversité des solutions architecturales et urbanistiques employées ; ou encore Gros 2003, Gros 2006a et Etienne 2006, dont les travaux permettent une meilleure compréhension des basiliques, de leur architecture jusqu’à leur fonction.
  7. C’est dans l’ensemble de ces perspectives que mon projet de thèse s’inscrit. Il s’agit de proposer une étude complète sur l’origine, la conception et l’évolution du forum dans les capitales de cités des provinces de Gaule romaine du Ier siècle a.C. au Ve siècle p.C.
  8. Ces chiffres correspondent à l’état actuel de mes recherches, ils sont susceptibles d’être modifiés.
  9. Sablayrolles 1997, 53 ; Gros [1996] 2011, 207 ; Bouet 2015, 27.
  10. La littérature scientifique sur la composition du forum est dense et les propos présentés souvent débattus.
  11. Gros [1996] 2011, 207.
  12. Tardy 2011, 319.
  13. Gros [1996] 2011, 207.
  14. Marc 2011, 310.
  15. Balty 1994, 91 ; Sablayrolles 1997 ; Tassaux & Sablayrolles 1999 ; Provost 2006 ; Gros [1996] 2011, 207 ; Sablayrolles 2012, 10.
  16. Grenier 1958, 92.
  17. Gros [1996] 2011, 155.
  18. Ibid., 221.
  19. Sablayrolles 1997, 58.
  20. Bedon et al. 1988, 406.
  21. Sablayrolles 1997, 61.
  22. Fichtl 2005, 89-90.
  23. Balty 1994, 91.
  24. Gros [1996] 2011, 224.
  25. Gros 2016, 70.
  26. Au cours du Ier siècle p.C., le forum d’Auguste est largement reproduit dans les provinces italiennes et périphériques du monde romain (voir Gros 2006b, 115-127).
  27. Gros [1996] 2011, 229.
  28. Gros 2005, 195.
  29. Gros [1996] 2011, 223.
  30. Hurlet 2006, 49.
  31. Reddé 2015, 2.
  32. Tardy 2011, 319.
  33. Reddé 2015, 2.
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Pessac
Livre
EAN html : 9782356133908
ISBN html : 978-2-35613-390-8
ISBN pdf : 978-2-35613-392-2
Volume : 3
ISSN : 2827-1971
Posté le 18/04/2024
11 p.
Code CLIL : 3146; 3378; 3384
licence CC by SA

Comment citer

Sensacq, Célia (2024) : “Échanges, interactions, relations. Réflexion sur le rôle structurant du forum dans les provinces de Gaule romaine au Haut-Empire”, in : Brot Nicolas, Claisse Pauline, Mazière Sébastien, Moulon Méganne, dir., L’Homme et les échanges. Études des contacts passés, Pessac, Ausonius éditions, collection Schol@ 3, 2024, 21-32, [en ligne] https://una-editions.fr/echanges-interactions-relations/ [consulté le 18/04/2024].
http://dx.doi.org/10.46608/schola3.9782356133908.3
Illustration de couverture • Montage SVG, sur une idée originale des PUPPA, à partir des éléments suivants : Tétradrachme émis par Trajan Dèce en 251 à Antioche, Référence : RPC IX 1685. Cl. © A. Bodet ; Monnaie (AE) émise à Ampurias (Emporiae) au Ier s. a.C., Référence : RPC I, 250. Cl. © A. Bodet. Fragment de céramique d’une jarre de type cara gollete de l’Yschma Moyen. Cliché © D. Pareja. Détail du bas-relief d’un tombeau provenant de la Sauve-Majeure, église Saint-Pierre de La Sauve, XIIIe s. Cl. © H. Morvan. Chapiteau de pilastre, Italie. N° inv. MNE 478 ; Ma 4354. Département des Antiquités grecques, étrusques et romaines. Cl. © Musée du Louvre / Thierry Ollivier, 2013. Cartulaire de la cathédrale Saint-André de Bordeaux, Archives départementales de la Gironde, 4 j 73, fol. 93. Cl. © G. Vialatte.
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