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Catégorie : Archéologie

Dédié à une éminente personnalité, Gabriel de Mortillet, cet ouvrage se donne pour ambition d’étudier les acteurs (hommes, institutions, collections, sites), les idées et les interactions de la préhistoire du second XIXe siècle afin de mieux en évaluer la production scientifique et par-là apprécier à sa juste valeur son héritage intellectuel et patrimonial.
Si le passage de Gabriel de Mortillet au MAN n’est pas sa première expérience en musée, il semble bien que ses missions au Musée de Saint-Germain aient été les premières tournées vers la conservation de collections archéologiques.
Répertoire indicatif de fonds d’archives contenant des papiers relatifs à Gabriel de Mortillet
Le musée gallo-romain, tel que ses premiers concepteurs l’ont conçu, répondait à une double aspiration : expérimenter une présentation chronologique de séries archéologiques typologiquement classées, non seulement à des fins de recherche, mais aussi comme instrument pédagogique à l’intention d’un public instruit.
Gabriel de Mortillet, né à Meylan, en Isère, en 1821 et décédé à Saint-Germain-en-Laye en 1898, est considéré comme le premier “conservateur” des collections antéhistoriques du musée d’Archéologie nationale à Saint-Germain-en-Laye.
Lorsque Gabriel de Mortillet revient s’installer à Paris en 1864, une Exposition universelle vient d’être convoquée dans la capitale pour 1867 par un décret du 22 juin 1863 signé par l’empereur Napoléon III.
Les collections ont des parcours mouvementés. Elles sont manipulées, étudiées, fractionnées, recomposées, amputées, évaluées, étudiées, marchandisées, exposées, reléguées.
L’apport des archives est aujourd’hui une dimension essentielle de la recherche archéologique. Indispensable à la compréhension des mécanismes de construction et des modes de transmission des savoirs, elles ont notamment permis de mettre en évidence les réseaux savants et la construction d’une archéologie nationale…
Chercher à comprendre l’œuvre et la postérité de Gabriel de Mortillet revient, pour une large part, à questionner le contexte d’émulation propre à l’émergence des études préhistoriques.
En 1875, Gabriel de Mortillet (1821-1898) et Ernest Chantre (1843-1924) (fig. 1), pionnier lyonnais de la Protohistoire, signent ensemble un texte qui porte sur la proposition d’une légende, destinée à la cartographie archéologique.
La seconde moitié du XIXe siècle est l’âge d’or des fraudes en Préhistoire. L’affaire de Moulin-Quignon est sans aucun doute la plus célèbre – elle faisait la une des journaux –, mais la production de faux a été un phénomène très répandu qui a concerné tous les pays européens et tous les matériaux.
Par sa localisation, le territoire correspondant à l’ex-région Nord-Pas-de-Calais (fig. 1) fut, pendant le XIXe siècle, au cœur d’un dense réseau d’échanges intellectuels sur la question des origines de l’Homme et de son évolution au cours des temps géologiques.
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