Dès le début du IIIe siècle a.C., Isis possède un temple à Thessalonique1. La présence isiaque s’y étend sur plus de six siècles, puisque en 297, sur l’arc de Galère, on fait encore figurer Isis et Sarapis. Des fouilles menées en 1917-1921 puis en 1939 ont livré un riche matériel, en partie conservé au Musée archéologique de la ville, qui n’a hélas jamais fait l’objet d’une publication scientifique.
Pour M. B., le fleuve Axios aurait pu jouer le rôle du Nil dans les activités rituelles et liturgiques du sanctuaire. L’auteur rappelle quelques inscriptions remarquables sorties du sol thessalonicien, comme le fragment de l’Arétalogie d’Isis (RICIS 113/0545), ou le récit de l’introduction du culte à Oponte (RICIS 113/0536). Le sanctuaire a en effet pu servir de base pour la diffusion isiaque dans ces régions de Grèce septentrionale, notamment le long de la via Egnatia, que ce soit vers le Nord (Hérakléia, Stobi) ou l’Est (Amphipolis, Philippes).
Plus au sud, les fouilles entreprises à Dion depuis la fin des années 1970 ont fait connaître plusieurs temples isiaques et livré un nombreux matériel2, en partie toujours inédit.