Plutarque, qui écrit sous Trajan, est une source importante pour la connaissance de la religion égyptienne sous l’Empire romain. F. B. s’attache à montrer, dans cette étude un peu brouillonne, pourquoi il écrivit un traité sur Isis et Osiris, et non sur Isis et Sarapis. Après avoir rappelé les différentes réalisations de Trajan en Égypte, notamment en faveur d’Isis et Sarapis (temple d’Isis à Myos Hormos, de Sarapis à Louxor, chapelle et kiosque de Philae) – constructions dont on ne saisit pas bien le rapport avec ce qui suit –, F. B. observe que l’intérêt de Plutarque pour l’Égypte était déjà perceptible dans certaines de ses Vies parallèles (Agésilas, Alexandre, César, Antoine).
Dans son Isis et Osiris, rédigé vers 100-1151, il utilise surtout des sources d’époque hellénistique, lorsqu’Osiris joue un rôle plus grand qu’à son époque.
Cependant, l’Iseum Campense à Rome cherche à se rapprocher le plus possible du modèle égyptien ; les rites de l’Abaton peuvent être retrouvés dans la peinture pompéienne et les rites de Philae sur deux fresques d’Herculanum. Pour l’auteur, Plutarque s’est efforcé de bien montrer la religion égyptienne de son temps, et l’accent mis sur Osiris traduit la fascination de ses contemporains et de nombreux Romains qui visitaient ces sanctuaires en pèlerinage.
Par ses écrits, il contribua à une meilleure compréhension de cette religion, tout en insufflant l’esprit du platonisme dans le culte.