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Christoph vom Brocke, Thessaloniki – Stadt des Kassander und Gemeinde des Paulus: eine frühe christliche Gemeinde in ihrer heidnischen Umwelt, Wissenschaftliche Untersuchungen zum Neuen Testament, 125, Tübingen, 2001.

par

Dans cette étude sur Thessalonique au milieu du Ier siècle p.C., l’auteur consacre plusieurs pages (p. 37-41 et 132-138) aux cultes isiaques. Ceux-ci sont attestés à Thessalonique depuis le début du IIIe siècle a.C. jusqu’au IIIe siècle p.C. par plus de 70 inscriptions1.

Le sanctuaire principal, mis au jour en 1917 dans la partie occidentale de la ville, fut fouillé rapidement en 1920-1921 par S. Pélékidis, qui n’en publia jamais les résultats, puis en 1939 par C. Makaronas. L’auteur suit C. Edson2 qui invitait à ne pas accorder, du fait du grand nombre de découvertes, une trop grande importance aux divinités isiaques à Thessalonique en comparaison des autres cultes, peut‑être moins favorisés par le hasard des trouvailles. Ainsi, aucun membre de la famille isiaque n’apparaît dans le monnayage de la cité. Le sanctuaire serait donc demeuré privé durant toute la période antique3.

La domination de Marc Antoine sur la ville voit le sanctuaire s’agrandir et s’enrichir de nombreux bâtiments. Plusieurs inscriptions attestent le caractère oraculaire du sanctuaire, au sein duquel étaient pratiquées des incubations. Isis y était particulièrement vénérée, sous des aspects divers comme le montre la grande variété d’épithètes et d’épiclèses qui lui sont décernées. Une copie de l’Arétalogie a été également retrouvée. Le sanctuaire se développe davantage encore dans les premiers siècles de l’ère chrétienne, comme le prouve la multiplication des édifices et des associations.

L’étude approfondie de la présence isiaque à Thessalonique et en Macédoine reste à faire.



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  1. Le dossier épigraphique du sanctuaire isiaque de la ville, dénommé abusivement Sarapieion, a été publié de façon éparse en 1972 par C. Edson dans le volume X, II, 1 des IG consacré à Thessalonique. On trouvera ces documents rassemblés dans le RICIS 113/0501-0578. Plusieurs monuments isiaques sont republiés avec d’excellentes illustrations dans Georgios Despinis, Theodosia Stéphanidou-Tivériou et Emmanuel Voutiras, ΚΑΤΑΛΟΓΟΣ ΓΛΥΠΤΩΝ ΤΟΥ ΑΡΧΑΙΟΛΟΓΙΚΟΥ ΜΟΥΣΕΙΟΥ ΘΕΣΣΑΛΟΝΙΚΗΣ [Catalogue of Sculptures in the Archaeological Museum of Thessaloniki], Thessalonique vol. I 1997 et vol. II 2003 [nous n’avons pu consulter le second volume, ni K. Tzanavari, “Λατρεία των θεών και των ηρώων στη Θεσσαλονίκη”, dans D. Grammenos (éd.), Ρωμαική Θεσσαλονίκη, Catalogue d’exposition, Fondation Tellogleion, Université de Thessalonique, juin 2003-janvier 2004, Thessalonique, 2003, 177-262].
  2. C. Edson, “Cults of Thessalonica”, HThR, XLI, 1948, 181-188.
  3. Cf. cependant la fine analyse d’E. Voutiras, “Sanctuaire privé – culte public ? Le cas du Sarapieion de Thessalonique”, dans V. Dasen, M. Piérart (éds), ͗Ιδία̩ καὶ δημοσία̩. Les cadres “privés” et “publics” de la religion grecque antique, Kernos Suppl. 15, Liège, 2005, 273-288.
Bricault, Laurent (2008) : “Christoph vom Brocke, <i>Thessaloniki – Stadt des Kassander und Gemeinde des Paulus: eine frühe christliche Gemeinde in ihrer heidnischen Umwelt</i>, Wissenschaftliche Untersuchungen zum Neuen Testament, 125, Tübingen, 2001”, Ausonius éditions BIS I, [En ligne] https://una-editions.fr/vom-brocke-2001/ [consulté le 15 août 2021].

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