Sur le limes de la Pannonie du Nord, le culte de Sarapis s’est essentiellement développé parmi les militaires, en particulier depuis les guerres marcomanniques. Ses étroites relations avec la religion officielle de l’État et le culte de l’Empereur sont clairement attestées par les inscriptions. L’auteur analyse la situation du culte de Sarapis dans ces régions, en regroupant sa documentation en trois ensembles : les documents lapidaires (inscriptions, autels votifs, sculptures, reliefs), les documents en bronze (statuettes, bustes, appliques, récipients) et les objets “mineurs” (statuettes, lampes, gemmes, faïences, etc.).
Ceci lui permet de distinguer 9 sites privilégiés : Vindobona, Carnuntum, Ad Statuas, Brigetio, Iža, Tata, Crumerum, Piliscsév et Solva. Sarapis y apparaît comme la principale divinité du cercle isiaque. Le dieu est souvent invoqué en tant que protecteur et guérisseur, particulièrement lors du principat de Caracalla1. Une nouvelle inscription dédicatoire de Carnuntum (RICIS 613/0703), la réinterprétation d’une autre inscription du même type d’Ad Statuas (RICIS 614/0501), d’une tête monumentale d’Apis de Solva et d’une tête de Sarapis sur une broche d’Iža viennent enrichir notre connaissance des cultes isiaques dans cette partie de l’Empire. Les centres principaux du culte semblent avoir été principalement Carnuntum et, probablement, Ad Statuas/Brigetio et Solva.