Cette mise au point s’adresse aux étudiants préparant la question d’histoire ancienne aux programmes des concours du CAPES et de l’agrégation d’histoire, en France, consacrée à l’Orient méditerranéen. Elle s’interroge sur le degré d’acculturation entre les deux civilisations, gréco-macédonienne d’une part, égyptienne d’autre part, en se fondant sur les aspects religieux et funéraires.
L’auteur montre d’abord les rapprochements entre les deux espaces : interprétation précoce des dieux (cf. Hérodote), Alexandre et Ammon, “création” de Sarapis, Isis et le cercle isiaque. Cela n’empêche pas le maintien de particularismes locaux, puisque le panthéon olympien domine à Alexandrie et que les dieux égyptiens demeurent très adorés dans le pays (développement du culte des animaux, édification de nouveaux temples sous les Ptolémées).
C’est dans le domaine funéraire que les rapprochements se discernent le mieux, car même si les Gréco-Macédoniens importent leurs propres coutumes de crémation, ils sont rapidement séduits par les croyances égyptiennes sur la mort et adoptent progressivement la momification et l’ensevelissement. Dans l’ensemble, c’est donc plus dans le sens Égypte-Grèce que se font les emprunts.