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27• Dans les fourgons de l’armée romaine

“Dans les fourgons de l’armée romaine”, in : D. Tončinić (éd.),
Studia honoraria archaeologica. Zbornik radova u prigodl 65.
rodendana prof. dr. sc. Mirjane Sanader,
Zagreb, 2020, p. 377-384.

Le musée de Strasbourg possède un monument lapidaire bien connu, mais dont la rareté et l’intérêt semblent avoir été quelque peu sous-estimés par les commentateurs. Il s’agit de la stèle funéraire Espérandieu 5499 dite communément “du train des équipages”1. Découverte en remploi dans le rempart tardif du camp romain (2 rue du Dôme), elle est cassée en haut, ce qui rend l’inscription incomplète et ne permet pas de formuler d’hypothèse définitive sur la forme de la partie sommitale. Deux registres la composent : l’inscription et une scène figurée en-dessous (fig. 1).

  Stèle funéraire dite “du train des équipages” à Strasbourg. Photographie Musées de Strasbourg, M. Bertola.
Fig. 1. Stèle funéraire dite “du train des équipages” à Strasbourg. Photographie Musées de Strasbourg, M. Bertola.

Inv. Musée : 9012. H. cons. 0,97 m ; l. 0,70 m ; ép. 0,27 m. Grès rouge des Vosges.

CIL XIII, 11630 : [- – – ] an(norum) [–]L / stip(endiorum) XVI h(ic) s(itus) e(st) / h(eres) f(aciendum) c(urauit).

Le registre inférieur, dont le champ iconographique en creux est bordé par un bandeau rectangulaire ménagé dans la pierre, montre un soldat, reconnaissable à son gladius, qu’il porte à droite, et à son manteau. L’homme est assis sur un chariot à deux essieux dont les roues comportent neuf rayons. Le plateau est surmonté par une caisse à ridelles, dans laquelle sont entreposés des sacs. Le soldat tient un fouet de la main droite et guide de la main gauche deux limoniers2 qui se dirigent vers la droite. Le collier se présente presque horizontalement sur une encolure dressée. En arrière-plan, un arbre figure le paysage.

Bibliographie : E. Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs, statues et bustes de la Germanie romaine: complément du Recueil général des bas-reliefs, statues et bustes de la Gaule romaine, Paris, 1931, VII, 5499 ; Hatt 1955 (note 1), p. 130 ; J.-J. Hatt, Sculptures antiques régionales, Strasbourg, 1964, n°9 ; Raepsaet 1982 (note 2), n°29 ; R. Cubaynes, Les hommes de la VIIIe légion Auguste, Autun, 2018, n°63 ; F. et O. Harl, www.ubi-erat-lupa.org n°24098 (Bilddatenbank zu antiken Steindenkmälern).

Ce monument funéraire peut se comparer à un autre, découvert non loin de là, à Baden, qui figure une scène quasiment identique. La pierre est complète. Il s’agit d’une stèle rectangulaire à fronton triangulaire inscrit dans le cadre du monument. Rosace avec feuilles dans le fronton et dans les écoinçons (fig. 2). 

  Stèle funéraire d’Aquae/Baden-Baden. Photographie Badisches Landesmuseum Karlsruhe, Thomas Goldschmidt.
Fig. 2. Stèle funéraire d’Aquae/Baden-Baden. Photographie Badisches Landesmuseum Karlsruhe, Thomas Goldschmidt.

Musée de Karlsruhe n°inv. C 65. H. 1,92 m ; l. 0,77 m ; ép. 0,20 m. Grès.

CIL XIII, 6304 : Dis Manibus / L(ucius) Aemilius (L(ucii) f(ilius) Clau(dia) / Crescens, Ara, / mil(es) leg(ionis) XIIII G(eminae) M(artiae) V(ictricis), (centuria) Valeri /Bassi, ann(orum) XXXIIII, stip(endiorum) XIIII, / L(ucius) Aemilius Mansuetus / et L(ucius) Aemilius Albanus / fratres idemque / heredes f(aciendum) / curauerunt.

Le registre inférieur montre le défunt assis sur un chariot à deux essieux, porté par quatre roues à 12 rayons. La caisse à claire-voie porte un sac. L’homme tient un fouet de la main gauche et guide de la main droite deux chevaux qui se dirigent vers la gauche. 

Bibliographie : E. Espérandieu, Recueil général des bas-reliefs, statues et bustes de la Germanie romaine : complément du Recueil général des bas-reliefs, statues et bustes de la Gaule romaine, Paris, 1931, 455 ; E. Schallmayer, Aquae – das römische Baden-Baden, Stuttgart, 1989, p. 94 ; www.ubi-erat-lupa.org n°3896.

La similitude iconographique de ces deux scènes, qui proviennent au demeurant de lieux géographiquement proches, ainsi que l’agencement des stèles sont frappants. Ajoutons à cela que leur date est sans doute voisine : la stèle de Baden peut être datée de l’époque flavienne, pendant laquelle la legio XIIII Gemina, revenue dans la vallée du Rhin en 69, tient jusque vers 92 son quartier général à Mayence3. Comme on sait maintenant que le camp de Strasbourg était dépourvu de garnison légionnaire jusque vers 904, on peut proposer l’hypothèse d’une datation de la stèle de Strasbourg à partir de cette date, ce que la formule funéraire employée n’interdit pas. La mutilation de l’inscription n’empêche pas de reconnaître ici la pierre tombale d’un soldat de la VIIIe légion.

On se gardera d’identifier par un vocable latin précis les deux véhicules représentés, tant l’exercice semble risqué, face à la multiplicité des définitions issues des auteurs anciens eux-mêmes, ce qu’une consultation rapide des différents articles de la Real-Encyclopädie permet de vérifier aisément. On peut toutefois affirmer sans risque d’erreur que les chariots représentés ici ne sont ni des véhicules légers à deux roues, voués à des déplacements rapides d’une ou deux personnes, ni des wagons à roues pleines destinés à porter de lourdes charges. Il s’agit ici de véhicules permettant de porter des bagages mais autorisant sans doute un déplacement d’une ou plusieurs personnes à vitesse moyenne. On voit deux bons exemples de voitures similaires figurées sur la mosaïque des thermes des Cisiarii à Ostie : l’une transporte une personne, dans une attitude très semblable à celles de nos bas-reliefs de Strasbourg et de Baden, l’autre trois (fig. 3). Les cisiarii étaient des loueurs privés de véhicules, organisés en corporations et sans doute installés aux portes des villes, comme semblent l’indiquer différentes inscriptions italiennes (CIL XIV, 2874 ; X, 1064 ; X, 4660).

  Mosaïque des thermes des Cisarii d’Ostie. Montage photographique M. Reddé.
Fig. 3. Mosaïque des thermes des Cisarii d’Ostie. Montage photographique M. Reddé.

Les wagons propres à l’armée sont quelquefois représentés, mais le plus souvent de manière anecdotique, comme c’est le cas sur la colonne trajane, où elles figurent le plus souvent en arrière-plan. On reconnaît, par exemple, à l’ouverture de la deuxième campagne dacique, l’ensemble des types de transport utilisés : animal de bât portant un ballot, chariot à deux roues (rayons) tiré par des bœufs, avec un chargement de boucliers, chariot plus léger tiré par des mules, muni d’une caisse dans laquelle on observe des armes, notamment des javelots (ou des lances)5. Mais on peut observer aussi d’autres types de transport, par exemple celui des pièces d’artillerie installées dans des charrois (carroballistae)6, celui des ballots7 ou des tonneaux de vin8, tirés par des bœufs ou des mules. Il s’agit, chaque fois, de véhicules de types différents. On doit enfin mentionner la scène 95-97 où l’on voit des voitures à quatre roues, à l’arrêt et sans attelage, en arrière-plan du combat, enfermés dans une enceinte. Ces véhicules sont très semblables à nos exemplaires de Strasbourg et de Baden. L’un porte dans sa caisse des boucliers, daces et romains, et une épée dace, l’autre une amphore, un vase, probablement une enseigne-draco. Pour cette dernière raison, A.S. Stefan considère qu’il s’agit ici du camp dace ; je serai plus dubitatif car les armes non romaines pourraient être du butin et les charrettes sont très semblables à celles dont il est ici question dans cet article, même si ces arguments ne fournissent pas de preuve définitive. 

Si l’on connaît, pour l’époque impériale, un grand nombre de représentations de véhicules de toutes sortes9, le type de scène qui figure un soldat conduisant une voiture n’est guère documenté dans le corpus iconographique romain. On peut certes mentionner bon nombre de bas-reliefs funéraires provenant du limes pannonien, mais l’étude que leur a consacrée Z. Visy montre, à juste titre, que la plupart des scènes de voyage illustrées par cette série sont d’ordre symbolique et doivent être mises en relation avec des pratiques d’offrandes funéraires régionales. Elles ne sont d’ailleurs pas du tout le propre des militaires10

Au sein de cette série pannonienne nous pouvons toutefois mettre à part deux reliefs, dont l’un, bien connu, figure un certain L. Blassius Nigellio, speculator de la legio VII Claudia de Viminacium (CIL III, 1650). La voiture à deux essieux est tirée par trois chevaux conduits par un cocher encapuchonné. Derrière lui est assis le défunt sur un siège surélevé, tandis qu’un troisième personnage, assis à l’arrière dans le sens contraire de la marche sur un ballot (?), tient une lance de bénéficiaire. Il s’agit sans doute d’un calo ou d’un simple soldat11. On doit encore mentionner à Sirmium un certain [—] Salvius, frumentarius de la legio II Adiutrix (CIL III, 3241). La scène est similaire à la précédente, hormis le fait que le personnage situé à l’arrière tient un long bâton, considéré comme le symbole de la fonction du frumentarius12. Ces deux reliefs montrent en l’espèce des officiers dans le cadre de leurs fonctions, bien identifiées ici par leur grade, mentionné dans l’inscription13. La question qui se pose à nous est maintenant de savoir si l’on peut espérer identifier la fonction précise des deux soldats de Strasbourg et de Baden, puisqu’elle n’est pas caractérisée par l’épigraphie. On peut, à titre d’hypothèse, en proposer deux : le ravitaillement ou le transport des nouvelles.

La question du ravitaillement ordinaire de l’armée, hors expéditions, a fait, ces dernières années, de sensibles progrès, sans être pour autant définitivement résolue. À ceux qui, comme J. Remesal Rodriguez, croient en l’existence d’un système de fournitures organisé et contrôlé par l’État, avec des caisses de compensation gérées au niveau des procurateurs provinciaux14 s’opposent les tenants d’un système plus libéral faisant largement appel aux services privés15. Sans entrer plus avant dans un débat qui pourrait être long, on doit reconnaître que les informations extraites de sources nouvelles comme les ostraca du désert oriental d’Égypte ou les tablettes de Vindolanda montrent sans ambiguïté le rôle du ravitaillement local et l’importance des intermédiaires privés dans le fonctionnement du système. Dans le désert oriental, l’essentiel passait par le truchement de vivandiers civils installés à demeure. Pour ce qui est des surplus individuels, achetés directement par les soldats, il s’agissait d’un système fondamentalement opportuniste qui s’appuyait sur toute une série de déplacements individuels ou collectifs (estafettes, caravanes) dont le but initial était autre et la régularité aléatoire16. Il n’y avait, en l’occurrence, guère de wagons, notamment sur la piste de Bérénice ; sur celle de Myos Hormos, moins sableuse, ceux-ci n’étaient pas spécifiquement destinés au ravitaillement des postes17

À Vindolanda, l’ensemble du dossier donne l’impression d’un système assez proche, mais quelques documents exceptionnels semblent concerner un ravitaillement collectif “en gros”. Nous intéresse ici, plus particulièrement, la tablette 343, dont nous redonnons le texte original et la traduction d’origine, pour les passages qui nous concernent18 :


Octauius Candido fratri suo salutem 
a Marino nervi pondo centum
explicabo e quo tu de hac 
re scripseras ne mentionem 
mihi fecit aliquotiens tibi 
scripseram spicas me emisse 
prope m(odios) quinque milia prop-
ter quod (denarii) mihi necessari sunt 
nisi mittis mi aliquit (denariorum)

ii 
minime quingentos futurum 
est ut quod arre dedi perdam 
(denarios) circa trecentos et erubes­
cam ita rogo quam primum aliquit 
(denariorum) mi mitte coria que scribis esse Cataractonio scribe 
dentur mi et karrum de quo 
scribis et quit sit cum eo karro mi scribe iam illec petissem 
nissi iumenta non curaui uexsare 
dum uiae male sunt uide cum Tertio 
de (denariis) VIII s(emisse) quos a Fatale accepit
non illos mi vacat accepto tulit

iii 
scito mae explesse [[ exple]] coria 
clxx et bracis excussi habeo m(odios) cxix fac (denarios) mi mittas ut possi-
m spicam habere in excusso-
rio iam autem si quit habui 
perexcussi contuber-
nalis Fronti amici hic fuerat 
desiderabat coria ei ad­ 
signarem et ita (denarios) datur­
{urus} erat dixi ei coria in-
tra K(alendas) Martias daturum Idibus19

Nous reprenons ici l’essentiel du commentaire des éditeurs. Dans cette lettre écrite par un certain Octavius et destinée à la garnison de Vindolanda, les sommes et les quantités de ravitaillement sont considérables et ne sauraient concerner des achats privés : Candidus est requis de payer 500 deniers, quand Octavius en a déjà déposé 300 en garantie pour une livraison de grain de 5 000 modii. On apprend par ailleurs que le même Candidus est impliqué dans un achat de 100 livres de tendons – probablement destinées à des ballistes20 ­–, de peaux de cuir et de 119 modii d’une céréale mondée (épeautre ou peut-être orge maltée ?). Tout cela nécessite des wagons lourdement chargés qui ne peuvent circuler par n’importe quel temps, sur n’importe quelle route, ce qui explique leur retard. Pour les éditeurs, il ne semble pas faire de doute que Candidus soit un militaire, peut-être même un centurion, car il s’agit du donneur d’ordre. On peut évidemment hésiter pour ce qui concerne Octavius ; nous y verrions volontiers un marchand civil, semblable à ces vivandiers qui organisent le trafic dans le désert oriental d’Égypte. En ce cas, il y aurait de bonnes chances pour que les véhicules concernés fussent privés eux-aussi. 

Il est bien certain que nous sommes, avec cette tablette, dans une tout autre configuration que celle de nos militaires de Strasbourg et de Baden. Évoquer à ce propos, avec J.-J. Hatt, le “train des équipages”, qui est une notion moderne et ne constitue pas un service spécifique et autonome de l’armée romaine, ne saurait être pertinent dans le cas qui nous occupe21. Mieux vaudrait donc ne plus utiliser ce terme inexact. Mais, si l’on exclut ici la question du ravitaillement militaire, à quoi peut-on songer ?

La question des transports publics et de la transmission des nouvelles a été reprise par A. Kolb dans son ouvrage qui fait désormais référence sur le sujet22. Envisageant tout d’abord la question du cursus publicus23, l’auteur en rappelle les usagers, normalement des personnages de haut rang exerçant une charge publique ou accomplissant une mission, mais aussi de simples soldats, en particulier quand ils agissaient pour le compte de ceux-ci24. Bien entendu, la transmission des nouvelles officielles entrait dans les tâches de ces militaires et Suétone, Aug., 49.3 rappelle qu’Auguste avait fait disposer régulièrement des voitures pour l’acheminement du courrier impérial ; ses successeurs avaient développé ce système qui pesait lourdement sur les communautés civiques, même en Italie, jusqu’à ce que Nerva libérât la péninsule de ce munus25. Nul doute, par exemple, que les nombreuses lettres qu’échangeait Pline avec Trajan n’empruntaient de tels chemins. A. Kolb rappelle à ce propos l’énormité de la correspondance entre l’Empereur et ses différents représentants civils ou militaires, mais aussi, bien sûr, entre les différents échelons de l’administration provinciale ou entre un légat de légion et les postes placés sous son autorité dans le cadre de son “Kommandobereich”26. L’acheminement du ravitaillement militaire, trop pondéreux, n’entrait en revanche pas dans ce système27.

La terminologie à la fois variée et abondante qui désigne les différents rouages du transport des nouvelles officielles montre que cette tâche a pu varier dans le temps mais aussi être confiée à différentes catégories d’exécutants28. Chaque région devait avoir d’ailleurs ses spécificités. Pour le désert oriental d’Égypte, par exemple, le système a pu être décrit avec beaucoup de détails grâce à l’abondance de la documentation nouvelle, notamment les journaux de poste de Krokodilô29 ; divers dossiers particuliers sont venus depuis lors compléter ce témoignage essentiel30. Dans le désert, on a presque toujours affaire à des cavaliers. Ailleurs, les sources mentionnent notamment des soldats de différents grades, depuis les speculatores du praetorium impérial (Suet., Cal., 44.2) ou les equites singulares31 jusqu’aux simples soldats (Apulée, Met., 10.13), quelquefois pré-positionnés dans certaines provinces, sans être nécessairement rattachés organiquement au cursus publicus32.

Revenons à nos soldats de Strasbourg et de Baden. Il s’agit bien évidemment de militaires en mission, chargés régulièrement de la même opération de “courriers”, sans quoi leur pierre tombale ne l’aurait pas représentée ; une tâche routinière qui entre dans les fonctions courantes d’un soldat mais pour laquelle on ne connaît pas ici de grade spécifique ni de sermo technicus, sans quoi leur épitaphe l’aurait mentionné33. Comme ces militaires ne sont manifestement pas préposés au ravitaillement de leur unité, qui incombe à des officiers via des intermédiaires civils, on l’a dit, et qu’ils voyagent sur des charrettes assez rapides avec un chargement léger, nous proposons d’y reconnaître de simples soldats missionnés pour le transport du courrier et des dépêches officielles, ainsi que des menus colis qui s’échangent régulièrement de poste à poste, comme le montre la documentation égyptienne. Ce thème iconographique est certes très peu diffusé, mais tout porte à croire qu’il est issu d’un atelier régional, ce dont pourrait témoigner la proximité géographique et chronologique des lieux de découverte. On comprend ainsi qu’il n’ait guère essaimé, comme d’ailleurs nombre de motifs iconographiques spécifiques à la Gaule de l’Est, particulièrement riche en ce domaine34.

Notes

  1. J.-J. Hatt, “Observations sur quelques sculptures gallo-romaines de Strasbourg”, RAE, 6, 1955, p. 129-131.
  2. C’est le terme qu’emploie G. Raepsaet, “Attelages antiques dans le Nord de la Gaule. Les systèmes de traction par équidés”, Trierer Zeitschrift, 45, 1982, p. 215-273, n°29 et qui peut désigner aussi bien des chevaux que des mules. Les oreilles allongées laissent penser à des mules, mais il peut s’agir d’une maladresse du sculpteur.
  3. T. Franke, “Legio XIV Gemina”, in : Y. Le Bohec, C. Wolff (éd.), Les légions de Rome sous le Haut-Empire, Actes du Congrès de Lyon (17-19 septembre 1998), Lyon, 2000, p. 191-202, sc. p. 197.
  4.  R. Goguey, M. Reddé (éd.), Le camp légionnaire de Mirebeau, Monographien RGZM 36, Mayence, 1995 ; G. Kuhnle, “Argentorate”, Le camp de la VIIIelégion et la présence militaire romaine à Strasbourg, Monographien RGZM 141, Mayence, 2018.
  5. A.S. Stefan, La colonne Trajane. Édition illustrée avec les photographies exécutées en 1862 pour Napoléon III, Paris, 2015, scènes 123-124.
  6. Stefan 2015 (note 5) : scènes 104-105 ou 164.
  7. Stefan 2015 (note 5) : scène 285.
  8. Stefan 2015 (note 5) : scène 149.
  9. La thèse de M. Molin, “Carrucae, plaustra ou currus : le char à Rome à l’époque impériale”, thèse de lettres, Université de Poitiers, 1996 est malheureusement restée inédite.
  10. Z. Visy, Die Wagendarstellungen der Pannonischen Grabsteine, Pecs, 1997.
  11. Visy 1997 (note 10), n°70.
  12. Visy 1997 (note 10), n°69.
  13. Ce type de scène existe aussi en Gaule, notamment à Jünkerath (Espérandieu 5266) ou à Langres (Espérandieu 3245). L’absence d’emblème symbolique d’une fonction officielle sur ces deux bas-reliefs, par ailleurs détachés de leur support lapidaire, rend toutefois leur interprétation incertaine.
  14. J. Remesal Rodríguez, Heeresversorgung und die wirtschaftlichen Beziehungen der Baetica und Germanien. Materialen zu einem Corpus der in Deutschland veröffentlichen Stempel auf Amphoren der Form Dressel 20, Stuttgart, 1997.
  15. L. Wierschowski, Heer und Wirtschaft. Das römische Heer der Prinzipatszeit als Wirtschaftsfaktor, Bonn, 1984 ; id. Die römische Heeresversorgung im frühen Prinzipat, Münstersche Beiträge zur Antiken Handelsgeschichte, 20/2, 2001, p. 37-61.
  16. H. Cuvigny (éd.), J.-P. Brun, A. Bülow-Jacobsen, D. Cardon, J.-L. Fournet, M. Leguilloux, M.-A. Matelly, M. Reddé, La route de Myos Hormos. L’armée romaine dans le désert oriental d’Égypte. Praesidia du désert de Bérénice I, Fouilles de l’Ifao 48, Le Caire, 2003, p. 295-353.
  17. A. Bülow-Jacobsen, “Communication, travel, and transportation in Egypt’s Eastern Desert during Roman times (Ist to 3rd century AD)”, in : F. Förster, H. Riemer (éd.), Desert Road Archaeology in Ancient Egypt and Beyond, Cologne, 2013, p. 557-574.
  18. A.K. Bowman, J.D. Thomas, The Vindolanda Writing Tablets (Tabulae Vindolandenses II), Londres, 1994.
  19.  “Octavius to his brother Candidus, greetings. The hundred pounds of sinew from Marinus – I will settle up. From the time when you wrote about this matter, he has not even mentioned it to me. I have several times written to you that I have bought about five thousand modii of ears of grain, on account of which I need cash. Unless you send me some cash, at least five hundred denarii, the result will be that I shall lose what I have laid out as a deposit, about three hundred denarii, and I shall be embarrassed. So, I ask you, send me some cash as soon as possible. The bides which you write are at Cataractonium – write that they be given to me and the wagon about which you write. And write to me what is with that wagon. I would have already been to collect them except that I did not care to injure the animals while the roads are bad. See with Tertius about the 8½ denarii which he received from Fatalis. He has not credited them to my account. Know that I have completed the 170 bides and I have 119 modii of threshed bracis. Make sure that you send me cash so that I may have ears of grain on the threshing-floor. Moreover, I have already finished threshing all that I had. A messmate of our friend Frontius has been here. He was wanting me to allocate (?) him bides and that being so, was ready to give cash. I told him I would give him the bides by 1 March” (traduction des éditeurs). 
  20. M. Reddé, “Compte rendu de H.J. Schalles (éd.), Die frühkaiserzeitliche Manuballista aus Xanten-Wardt (Xantener Berichte, 18), Mayence, 2010”, Revue archéologique, 2012/1, p. 230-232.
  21. Hatt 1955 (note 1).
  22. A. Kolb, Transport und Nachrichtentransfer im römischen Reich, Klio, Beiträge zur alten Geschichte, Beihefte Bd. 2, Berlin, 2000.
  23. Le terme apparaît comme tel, pour la première fois, dans le Pan. Lat. 6 (7). 7. 5), même si les principes sur lesquels repose le service remontent à Auguste.
  24. Le système est bien connu en Orient et fonctionne sur le principe des liturgies, comme le rappelle notamment la célèbre inscription de S. Sotidius Strabo Libuscidianus publiée par S. Mitchell, “Transport in the Roman Empire: A New Inscription from Pisidia”, JRS, 66, 1976, p. 106-131 (= SEG XXVI, 1392 ; AE1976, 653). Elle concerne l’ensemble du territoire de Sagalassos en Pisidie et fixe les obligations des habitants, tout en essayant de limiter les abus inhérents au système, sur la base de fournitures en nature payées, sauf exceptions spécifiques, à destination des personnes publiques dûment autorisées et pourvues d’un diplôma.
  25. W. Eck, Die staatliche Organisation Italiens in der hohen Kaiserzeit (Vestigia. Beiträge zur alten Geschichte 28), Munich, 1979, p. 88-107.
  26. Kolb 2000 (note 22), p. 266-267. 
  27. Kolb 2000 (note 22), p. 97 ; 229.
  28.  Kolb 2000 (note 22), p. 264-294.
  29. H. Cuvigny, Ostraca de Krokodilô. La correspondance militaire et sa circulation. O. Krok. 1-151. Praesidia du désert de Bérénice II, Fouilles de l’Ifao 51, Le Caire, 2005. 
  30. H. Cuvigny, “Le livre de poste de Turbo, curateur du praesidium de Xéron Pelagos (Aegyptus)”, in : A. Kolb (éd.), Roman Roads. New evidence-New Perspectives, Berlin, Boston, 2019, p. 67-105, [en ligne] 10.1515/9783110638332-006 [consulté le 25/08/22] ; H. Cuvigny, Poste publique, renseignement militaire et citernes à sec : les lettres de Diourdanos à Archibios, curator Claudiani, Chiron, 2019, p. 271-297.
  31. M.P. Speidel, Riding for Caesar : the Roman Emperor’s horse guards, 1994.
  32. Kolb 2000 (note 22), p. 288-289.
  33. En l’espèce, il ne s’agit bien évidemment pas de beneficiarii.
  34. M. Reddé, “Les scènes de métier dans la sculpture funéraire gallo-romaine”, Gallia, 1978, p. 343-353.
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EAN html : 9782356134899
ISBN html : 978-2-35613-489-9
ISBN pdf : 978-2-35613-490-5
ISSN : 2827-1912
Posté le 23/12/2022
9 p.
Code CLIL : 4117; 3385
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Licence ouverte Etalab

Comment citer

Reddé, Michel, “27. Dans les fourgons de l’armée romaine”, in : Reddé, Michel, Legiones, provincias, classes… Morceaux choisis, Pessac, Ausonius éditions, collection B@sic 3, 2022, 371-380, [en ligne] https://una-editions.fr/27-dans-les-fourgons-de-larmee-romaine [consulté le 29/12/2022].
doi.org/10.46608/basic3.9782356134899.31
Illustration de couverture • Première• La porte nord du camp C d'Alésia, sur la montagne de Bussy en 1994 (fouille Ph. Barral / J. Bénard) (cliché R. Goguey) ;
Quatrième• Le site de Douch, dans l'oasis de Khargeh (Égypte) (cliché M. Reddé, 2012)
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