Paru dans : Les Cahiers du Bazadais, 155, 2006, 23-30.
La plate-tombe ou dalle tumulaire de Guilhem Jauffre, la seule connue à ce jour d’un évêque de Bazas, se trouvait à l’origine, selon les auteurs de la Gallia Christiana, dans l’église abbatiale de Belleperche, au-devant de l’autel principal. L’abbé Potier l’a présentée au Congrès archéologique en 1865 puis a relaté les circonstances de sa découverte dans un article paru dans le Bulletin de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, en 1908. Selon l’abbé Potier la plate-tombe aurait été retrouvée dans les décombres de l’église abbatiale après la dévastation de l’abbaye par les Huguenots en 1572. Par la suite elle retrouva sa place dans le chœur, mais elle fut déplacée lors de la démolition de l’église au lendemain de la Révolution. Elle fut retrouvée dans “l’un des corridors des anciens bâtiments” par l’abbé qui obtint du propriétaire de l’abbaye, M. de Thèze, qu’il en fit don à la Société archéologique du Tarn-et-Garonne. Elle fut alors déposée “dans le musée lapidaire et en occupe dans le sol le centre de la salle du Prince Noir.” L’abbé Potier rapporte que grâce à une aide du Conseil municipal de Montauban des fouilles entreprises à Belleperche permirent de retrouver “l’ancien carrelage” et d’en placer une partie dans la salle. Il s’agit de carreaux vernissés aux armes de Guilhem Jauffre.
Jusqu’à la récente publication de son inscription par R. Favreau la plate-tombe était connue par quatre autres sources :
- la Gallia Christiana dont le texte est fautif ;
- deux descriptions de l’abbé Potier :
l’une à la rubrique “Pierres tombales”, dans Congrès archéologique, 1865, Montauban (1866), p. 305-306 avec texte et dessin (voir infra), l’autre dans l’article “Pierres tombales effigiée dans le diocèse de Montauban”, publié dans Bull. archéo. de la Société archéologique Tarn-et-Garonne, t. XXXVI, 1908, 4e trim., p. 128-129 avec dessin et texte fautif. Dans ces deux publications se trouve un dessin de la plate-tombe obtenu par l’abbé Potier par estampage. Celui de 1908 est la reproduction de celui qui avait été publié en 1865. - Notons enfin la description de M. Devals dans le Répertoire archéologique du Tarn-et-Garonne dont le texte est fautif.
Cette plate-tombe en marbre blanc “de grande épaisseur”, selon l’abbé Potier, représente Guilhem Jauffre, parfaitement identifié par l’inscription qui court à la périphérie. Voici la description qu’en donne l’abbé Potier en 1908 :
“Revêtu des ornements pontificaux, ses mains sont couvertes par des gants à manchettes sans plaques ; de la droite, il tient un livre muni de deux fermoirs ; de la gauche, il tient la crosse dont la volute à crochets se termine par une tête de serpent ; la mitre basse à orfrois est garnie de pierreries ; un amict à la riche bordure laisse le cou dégagé et un pli retombe sur la chasuble ; celle-ci a la forme ample du Moyen Âge ; dans le bas, on voit la dalmatique frangée et sur l’aube traînante une de ces pièces d’orfèvrerie ou de broderie à rinceaux que l’on désignait sous le nom de parura ou paratura.
Les cheveux coupés sur le front de façon à l’encadrer s’arrondissent épais de chaque côté de la tête ; le visage allongé est rasé selon la condition des Cisterciens, les paupières sont abaissées ; c’est le calme sommeil acquis par une vie noblement et utilement remplie.
Une arcature à trois lobes, appuyée sur des colonnettes est accompagnée de chaque côté des armes de Guilhem Jauffre. Celles-ci portent une croix pleine et un orle chargé de 14 besants. Cet écu, nous l’avons dit, est entré dans la décoration du carrelage vernissé combiné de façon à former dans un cercle une rosace à l’aide de quatre carreaux.
Le pied gauche du prélat est seul apparent, la sandale pontificale est marquée d’un galon qui la partage dans la longueur du pied”.
La dalle mesure 2,80 m sur 1 m.
L’effigie de l’évêque est entourée d’une inscription dont voici le texte et la traduction par R. Favreau.
En haut :
(symbole cruciforme) ANNO : DOMINI : M : CC : XC : VIII : …
À droite :
..I : ANTE : CINERES : OBIIT : DOMINVS : GVILLELMVS : GAUFRIDI : PETRAGORICENSIS : DYOCESIS :
En bas :
ET : CASTRI : DE : COZA : OLIM : ABBAS :
À gauche :
: HVIVS : DOMVS : POSTMODUM : DEI : GRATIA : FACTVS : EPISCVOPVS : VASATENSIS : CUIVS : ANIMA : REQUIESCAT : IN : PACE : AMEN :
“L’an du seigneur 1298… avant les cendres, mourut le seigneur Guillaume Jauffre, du diocèse de Périgueux et du château de Couze, autrefois abbé de cette maison, puis, par la grâce de Dieu fait évêque de Bazas. Que son âme repose en paix, amen.
Le texte est gravé à l’intérieur d’un bandeau tracé autour de la dalle. Ponctuation par trois points verticaux entre chaque mot. Aucune liaison entre les lettres. Généralisation des onciales dont la plupart sont fermées : tous les E, les H, les M, les T et les V. Les I sont perlés1”.
La première mention de cette inscription se trouve dans la Gallia Christiana2. Or la date du décès qui avait été retenue par l’auteur de la transcription était 1293. Cela posa un problème aux auteurs de la Gallia car le prédécesseur de Guilhem Jauffre, Hugues, figurait dans un acte de La Sauve-Majeure de 1294. Ils se demandaient donc s’il ne s’agissait pas d’une erreur de lecture et s’il ne fallait pas lire 1296. J.-M. Garric a bien montré que la nomination de Guilhem Jauffre avait eu lieu avant le 24 décembre 1294, probablement vers la fin de l’année, ce qui règle le problème. L’examen de la plate-tombe montre que la partie du texte correspondant à la date n’est plus lisible. Selon R. Favreau, il semble que l’on puisse lire 1298. Le successeur de Guilhem Jauffre, Arnaud Falquet ou Foucaud, n’étant pas attesté avant 1299, on peut donc retenir cette date. Mais nous ignorons quel style était en usage à Belleperche en cette fin du XIIIe siècle. S’il s’agit de celui de l’Annonciation (l’année commençant le 25 mars) et le décès ayant eu lieu avant les Cendres, il convient de corriger 1298 en 1299 (n. st.). Dans ces conditions, le décès aurait eu lieu dans les jours qui précédèrent le mercredi des cendres 1299 (n. st.) soit le 4 mars3.
Si la date de la nomination de Guilhem Jauffre ne nous est pas exactement connue et si celle de son décès est seulement probable, on sait fort peu de choses de son bref épiscopat qui dura un peu plus de quatre ans.
Les auteurs de la seconde édition de la Gallia rapportent que Dom Edm. Martène découvrit un évêque de Bazas prénommé Guillaume dans une charte de La Réole. Ils le retiennent donc en lui donnant le nom de Guillaume III. Ils l’identifient avec l’évêque qui fut auparavant abbé de Belleperche qu’ils connaissent par son inscription tumulaire dont le texte semble leur avoir été communiqué par Léon Godefroy, frère de Denis, historiographe du roi. Les deux frères transmettaient aux frères de Sainte Marthe de nombreuses informations tirées de documents provenant de leurs glanages. Mais la Gallia ne nous en dit pas plus, rapportant seulement la confirmation de l’union de la dîme de Sainte-Bazeille à la mense capitulaire faite par Hugues, le prédécesseur de G. Jauffre, soulignant au passage que ce Guilhem est absent des catalogues des évêques de Bazas4.
La Chronique de Bazas est pour sa part des plus discrètes5. À l’an 1297 nous trouvons : “Guillaume (IV) surnommé de “Uvia” ou de “Uria”. Il paraît qu’il était moine ; il est en effet appelé frère dans des collations, ainsi dans une collation de Saint-Vivien. Il confirme l’union de Sainte-Bazeille faite par Hugues au chapitre de Bazas, le trois des nones d’avril (3 avril), l’an 1296 (Livre rouge, folio 11). Nous ignorons à quelle source l’auteur de la Chronique a puisé le surnom de Guillaume à moins que Uria ne soit une abominable lecture pour Jauffre. Le fait qu’il ait été moine n’était pas entièrement oublié. On pourrait s’étonner de ce que la Chronique ne nous en dise pas plus, mais elle a été établie pour une bonne part à partir du Livre rouge, un cartulaire du chapitre. Les trois événements rapportés à l’épiscopat de Guilllaume sont : l’union de Sainte-Bazeille au chapitre, en 1295, la confirmation par Roger, comte de Foix et vicomte de Béarn, d’un don de 50 s. sur le péage de Captieux, et en 1296, la mention du décès du premier chantre, fort généreux pour ses confrères.
Un Catalogue des évêques de Bazas6, inédit, qui s’inspire de la Chronique reprend, traduites avec plus ou moins de rigueur en Français et commentées, les informations figurant dans la Chronique concernant les évêques de Bazas : “Guillaume 4e appelé Guillaume de Uria. Il paroit par des titres de collation de bénéfice qu’il étoit moine, il y prend la qualité de frère, il confirma les unions et donations de Hugues, son prédécesseur et notament celle de Sainte-Bazille en faveur du chapitre. Ces différentes unions qui ont eu lieu dans les différents siècles jusques au 14 siècle acqueroit de la consistence soit par les confirmations des souverains pontifes, soit par les successeurs des prélats qui les faisoit. À cet évêque succéda en 1300 un Anglais…”
Un Second Catalogue, inédit, sommaire celui-ci, établi peu avant 1724 en parle en ces termes : “1293. Guillaume Gaufridi (Vide G(allia) C(hristiana). On pourroit ajouter à ce que dit G. C. de cet évêque que ce fut luy qui confirma l’union que Hugues II, son prédessesseur avoit faite de la dime de Sainte-Bazeille à la manse capitulaire en l’an 1296 (liber rubeus, folio 11)”.
Enfin, dans la Copie du mémoire pour la nouvelle édition de Gallia Christiana au sujet des évêques de Bazas, à Guillaume Jaufré l’auteur propose de rajouter la donation de Sainte-Bazeille au chapitre, mais il est cette fois question de Guillaume Gaufridi.
Dom R. Biron, dans son étude sur l’épiscopat bazadais7 reprend la Gallia de façon erronée : il prétend que G. Jauffre est attesté en 1296, alors qu’il ne s’agit dans la Gallia que d’une hypothèse sur la date de son décès ; il se demande s’il n’aurait pas été confondu avec l’évêque Guillaume VIII, décédé en 1374, ce qui est, bien sûr, faux ; s’il rapporte l’union de Sainte-Bazeille au chapitre il n’y voit, comme la Gallia que le don de la dîme. Il cite ensuite l’excommunication que Guillaume Jauffre aurait prononcée à l’encontre de Pierre de Geriaco, prieur de La Réole (Arch. comm. E suppl. 2904). Il cite, enfin, le Catalogue des évêques de Bazas, de la bibliothèque municipale de Bordeaux dans lequel Guillaume Jauffre “est nommé Guillaume Gampidi ; il aurait siégé dès 12938”.
Bien que nous ne possédions que deux témoignages de l’activité épiscopale de Guilhem Jauffre rien ne s’oppose néanmoins à ce qu’il ait résidé temporairement à Bazas. En effet, à la suite de la prise de possession du duché par le roi de France, dont il en fut, on l’a vu, un acteur, le Bazadais resta sous l’autorité de Philippe le Bel jusqu’à la paix de Montreuil, le 19 juin 1299. La nomination de Guilhem Jauffre à l’évêché de Bazas s’inscrit dans ce contexte et doit être considérée d’un point de vue politique. Si le roi de France a voulu remercier un fidèle, il a autant souhaité placer à la tête de Bazas un homme sûr. Il convient de rappeler en effet que l’évêque était seigneur paréager de la ville et du dex avec le roi-duc et maintenant le roi de France. Sur le terrain la situation sans être critique était, néanmoins, délicate.
Nous ignorons quelle fut l’attitude des bourgeois bazadais, face à l’occupation française9 à l’exception des Piis, établis à Bazas et à La Réole, dont certains sont emprisonnés et d’autres sont restés au service du roi-duc, comme maître Raimond, chanoine de Bazas10. Chez les nobles, les Auros et les Pommiers apportent leur soutien actif au roi-duc, mais on trouve aussi dans ce parti Pierre de Roquetaillade, Raimond Guilhem et Bertrand de Sauviac ou Pierre de Pompéjac11. En fait, seuls les Soler, seigneurs de Belin et les Marmande de Taillecavat ont rallié le roi de France. Ainsi, Arnaud de Marmande reçoit, en 1295, les châteaux de Savignac et d’Aillas12.
Et le Bazadais n’était pas à l’abri d’une incursion anglaise : ainsi, en 1294, le corps expéditionnaire anglais de Jean de Saint-Jean, parti de Rions-sur-Garonne pour rallier Bayonne contourna Bazas par Roquetaillade, Tontoulon et Captieux13. En 1296, le comte d’Artois reprit Saint-Macaire et Langon dont les Anglais s’étaient emparés l’année précédente. Il passa à deux reprises par Bazas, au mois de mai puis au mois d’août, pour rejoindre le théâtre d’opérations landais14.
C’est donc dans une ville sous surveillance, possédant une garnison française, dans un diocèse où les partisans du roi-duc restaient nombreux que s’installa le nouvel évêque de Bazas. Son inhumation à Belleperche nous incline à penser qu’il ne séjourna que de façon temporaire dans son palais bazadais.
Ce décès soulève d’ailleurs un nouveau problème dans la succession épiscopale à Bazas.
La Chronique rapporte de façon laconique : “1300, Falquet ou François. Il était, paraît-il, anglais. Son monument se trouvait en dehors du chœur de l’église cathédrale, du côté droit15”. L’auteur du Mémoire déclare qu’il “se trouve divers actes dans nos archives et dans celles des grands prébendiers de ce Fouques ou Falquetus qui décéda en 1302. Cependant, M. de Sainte-Marthe n’en font aucune mention16”.
La Gallia (2e éd.) rapporte que cet évêque est tantôt nommé Arnaud, tantôt Falquet. Selon le chanoine Lespinasse, il est appelé Fulco ou Falquet. La Gallia reprend les informations du Mémoire, ajoutant qu’Arnaud Falquet est mentionné dans deux chartes de la Sauve de 1299 et dans deux autres de Fontguilhem de 1300 dans lesquelles il est appelé Falquetus. Il serait mort en 1302.
Selon Dom Biron, qui se fonde sur un document de La Sauve, il était évêque en 1299. Ce même auteur prétend qu’il mourut en 130117. Son successeur, Guillaume Arnaud de Lamota, prit possession de son siège le 27 avril 1302.
Foulques aurait donc eu un règne aussi court que celui de Guilhem Jauffre. Mais ce qui nous intrigue c’est qu’il aurait été, selon la Chronique, anglais. En effet, ce n’est qu’au traité de Montreuil (20 mai 1303) que l’ensemble des terres confisquées par le roi de France dont le Bazadais furent restituées à Édouard II. Il n’y a pas de place pour un évêque d’origine anglaise.
Notes
- La transcription, la traduction et le commentaire sont extraits de R. Favreau et J. M. Michaud, Corpus des inscriptions de la France médiévale. Tarn-et-Garonne, n° 56, p. 187-188. Photographie de la plate-tombe, n° 217-218, p. CV. Musée de Montauban, deuxième sous-sol du musée, au milieu de la salle.
- Gallia Christiana, éd. Dom P. Piolin, t. I, 1870, col. 1201 et t. XIII, col. 263.
- J. M. Garric nous a communiqué une information inédite sur la date précise du décès de Guilhem Jauffre. “La Gallia Christiana, en effet, s’est trompée en indiquant 1293 (comme date du décès). Ses auteurs, qui n’ont pas vu la tombe, se sont basés sur le manuscrit de Dom Claude Estiennot, qui est venu à Belleperche vers 1689 et a tenté de lire la date sur la pierre (BnF Ms. Lat. 12751). Il a cru voir 1293, comme, d’ailleurs, le chanoine montalbanais Perrin de Grandpré qui a rédigé vers 1670 une histoire de Montauban restée inédite jusqu’à ces deux dernières années. L’interprétation du Corpus, 1298, est exacte. C’est bien l’année qui fut gravée sur la pierre et c’est bien aussi l’année du décès selon le style calendaire médiéval le plus couramment en usage. Il est bien mort avant le 4 mars, précisément le 2 mars (pour nous 1299). Le décès est mentionné dans un passage du missel dit “de la grange de Vieilaygues”, qui appartenait à l’abbaye de Grandselve et se trouve à la BnF, Ms. Lat. 9444. Au folio 170 v°, pour l’année 1299 (soit un an après), est fait mémoire de sa mort : “seconda die introitus marcii mensi, qua die bone memorie dominus episcopus Vasatensis nomine Guillemus Gaufridi, olim Bellepartice abbas, ab hac luce migravit”.
- Les Godefroy sont des jurisconsultes et historiographes qui se sont illustrés de la fin du XVIe au début du XVIIIe siècle. Dom Martène (1654-1739) est un moine bénédictin qui recueillit dans les monastères et bibliothèques de France les matériaux nécessaires à la rédaction d’une nouvelle Gallia Christiana. La première édition de la Gallia Christiana entreprise par Scevola et Louis de Sainte-Marthe et terminée après leur mort par les fils de Scevole, Pierre, Abel et Charles parut en 1656. Une seconde édition refondue, préparée par Denys de Sainte-Marthe un bénédictin de Saint-Maur puis par les bénédictins fut publiée à partir de 1715. Le premier volume contient la province d’Auch et donc le diocèse de Bazas. Une nouvelle Gallia fut publiée à partir de 1870 par Dom Piolin.
- Chronicon Vazatense, dans Archives historiques de la Gironde, t. XV, p. 34-35.
- Nous avons retrouvé dans une collection particulière un manuscrit de ce Catalogue ainsi que ceux du Second Catalogue et de la Copie du mémoire cités infra, associés à celui de la Chronique de Bazas. Ils sont inédits.
- Dom R. Biron, L’épiscopat bazadais, dans Revue historique de Bordeaux et du département de la Gironde, 17e année, n° 2, mars-avril 1924, p. 92.
- Sur ce catalogue, Ibidem, n° 1, janvier-février 1924, p. 20, n. 4. Selon Dom Biron ce Catalogue est extrait d’un ouvrage manuscrit plus développé… Ce dernier qui faisait partie du dépôt de Bazas et portait le titre : Mémoires pour la nouvelle édition de la Gallia Christiana était, croyait-on, l’œuvre d’un chanoine de Bazas, Latapie. Nous n’avons pas retrouvé à la Bibliothèque de Bordeaux le Catalogue dont fait état Dom Biron. Mais il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’une autre copie du document intitulé Copie du mémoire, Gampidi étant une mauvaise lecture pour Gaufridi.
- Patrice Barnabé, Entre roi-duc et roi de France : fidélité ou ralliement du pays gascon (1259-1360), Thèse 2003, Université Michel de Montaigne-Bordeaux III., t. I, p. 236. Curieusement P. Barnabé ne cite pas Guillem Jauffre parmi les évêques de Bazas de cette époque (n. 217).
- Ibid.,p. 265-266. Dilectus et fidelis noster dit le roi-duc, s’adressant au chanoine (n. 412).
- Ibid.,p. 273, 278-279.
- Ibid.,p. 247, n. 275, 276.
- Ibid.,p. 214, n. 51.
- Ibid.,p. 217.
- Chronicon Vazatense dans Arch. Hist. de la Gironde, t. XV, p. 34-35.
- Dom. R. Biron, art. cité, p. 93-94. Dom Biron attribue le Mémoire au chanoine Lespinasse.
- Arch. comm. de Bordeaux, Fonds Léo Drouyn, t. 8, p. 120.