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Auteur : Jean Andreau
Jean Andreau, ancien élève de l’ENS de la rue d’Ulm et agrégé des lettres classiques, a très tôt désiré se spécialiser en Histoire économique de l’Antiquité. Après avoir été membre de l’École Française de Rome (1967-1970), il est devenu Assistant, puis Maître de Conférences à l’Université des Sciences Humaines de Strasbourg, Faculté des Sciences Historiques (1970-1973 et 1976-1979). Entre 1973 et 1976, il a été Attaché de Recherches au CNRS Il a soutenu son Doctorat de IIIe cycle en 1972 et son Doctorat d’État en 1984.
Il a également eu une expérience archéologique, aux fouilles d’Olbia (à Hyères, Var) et à celles de Bolsena (Italie, prov. de Viterbe)
En 1979, il a été élu Maître de Conférences à l’École des Hautes Etudes en Sciences Sociales, à Paris, où il est devenu Directeur d’Etudes en 1988. Il est depuis 2009 Directeur d’Études émérite à l’EHESS Il a été membre du Centre Louis Gernet et du Centre de Recherches Historiques, et il fait actuellement partie du Centre Anhima, à Paris.
En 1990, il a reçu la Médaille d’Argent du CNRS Il fait partie de l’Academia Europaea.
Ses principales activités de recherche concernent l’activité financière et bancaire ainsi que la totalité de la vie économique du monde romain, et plus spécialement de l’Italie romaine. Il a aussi beaucoup travaillé sur l’historiographie de l’économie antique, et notamment sur l’œuvre du grand historien russe Michel I. Rostovtseff, dont il a présenté les deux grandes œuvres dans la collection Bouquins, l’Histoire économique et sociale de l’Empire romain et l’Histoire économique et sociale du monde hellénistique (1988-1989).
Courte bibliographie :
- Andreau, Les Affaires de Monsieur Jucundus, Rome, École Française de Rome, 1974.
- Andreau, Vie financière dans le monde romain, Les métiers de manieurs d’argent (IVe siècle av. J.-C. – IIIe siècle ap. J.-C.), Rome, École Française de Rome, 1987.
- Andreau, Patrimoines, échanges et prêts d’argent : l’économie romaine, Rome, “L’Erma” di Bretschneider, 1997.
- Andreau, Banking and Business in the Roman World, 310 B.C.-A.D. 284, Cambridge, Cambridge University Press, Collection Key themes in Ancient History, 1999.
- Andreau, Banque et affaires dans le monde romain (IVe siècle av. J.-C. – IIIe siècle ap. J.-C.), Paris, Seuil, Collection Points Histoire, 2001 (édition française de Banking and Business).
- J. Andreau et Raymond Descat, Esclave en Grèce et à Rome, Paris, Hachette-Littératures, 2006.
- J. Andreau, L’Économie du monde romain, Paris, Ellipses, 2010.
- Parenté et stratégies familiales dans l’Antiquité romaine, sous la direction de J. Andreau et de Hinnerk Bruhns, Rome, École Française de Rome, 1990.
- Models of regional Economies in Antiquity and the Middle Ages, Tenth International Economic History Congress, sous la direction de E. Aerts, J. Andreau et P. Oersted, Leuven, Leuven University Press, 1990.
- Les échanges dans l’Antiquité : le rôle de l’Etat, sous la direction de J. Andreau, P. Briant et R. Descat, Saint-Bertrand-de-Comminges, Musée Archéologique Départemental, 1994.
- Prix et formation des prix dans les économies antiques, sous la direction de J. Andreau, P. Briant et R. Descat, Saint-Bertrand-de-Comminges, Musée Archéologique Départemental, 1997.
- La guerre dans les économies antiques, sous la direction de J. Andreau, P. Briant et R. Descat, Saint-Bertrand-de-Comminges, Musée Archéologique Départemental, 2000.
- L’information et la mer dans le monde antique, sous la direction de J. Andreau et de C. Virlouvet, Rome, École Française de Rome, 2002.
- Mentalités et choix économiques des Romains, sous la direction de J. Andreau, J. France et S. Pittia, Bordeaux, Ausonius, 2004.
- La Dette publique dans l’Histoire, Journées du Centre de Recherches Historiques (26-28 novembre 2001), sous la direction de J. Andreau, Gérard Béaur et Jean-Yves Grenier, Paris, Comité pour l’Histoire économique et financière de la France (CHEFF), 2006.
- Vocabulaire et expression de l’économie dans le monde antique, sous la direction de J. Andreau et de V. Chankowski, Bordeaux, Ausonius, Collection Etudes n° 19, 2007.
- Michel Ivanovitch Rostovtzeff, sous la direction de J. Andreau et de Wladimir Berelowitch, Bari, Edipuglia, Collection Pragmateiai, 2008.
par Jean Andreau
Les débats actuels sur les rapports entre histoire culturelle et histoire économique, par exemple tels qu’ils sont apparus dans le colloque “Kerdos”, me semblent poser trois questions principales. Je vais commencer mon article par une brève présentation de ces questions. J’annoncerai, en quelques mots, quelle réponse je suis tenté de lui apporter. Ensuite, j’étudierai plusieurs situations ou institutions précises, à caractère économique, dans le monde romain de la fin de la République et du Haut Empire.
par Jean Andreau
“Affaires et relations sociales sous le Haut-Empire” : un tel sujet demande d’abord, évidemment, qu’on définisse la notion d’“affaires” et celle de “relations sociales”. Les “affaires” ne se confondent entièrement, ni avec la gestion d’un patrimoine, ni avec n’importe quelle façon de gagner de l’argent ou de se procurer des revenus.
par Jean Andreau
Je souhaite traiter, dans cette contribution, des phénomènes d’ascension et de régression sociales à Rome, à la fin de la République et sous le Haut-Empire, en les mettant en rapport à la fois avec les hiérarchies sociales et avec la vie économique. Je me consacrerai avant tout aux métiers urbains et aux activités financières et commerciales, bref à ce qui n’est pas agricole. C’est en effet le domaine sur lequel je suis le moins incompétent, et c’est aussi un domaine que les Romains considéraient comme spécifique, nous allons le voir.
par Jean Andreau
Il y a presque un quart de siècle, en 1997, grâce à Andrea Giardina, que je suis heureux de remercier à nouveau, j’ai pu publier un recueil de vingt de mes articles, dans la collection “Saggi di Storia antica”, qu’il dirigeait alors avec Augusto Fraschetti, et qu’il continue à diriger, aux éditions “L’Erma” di Bretschneider.
par Jean Andreau
est intéressant de réfléchir sur la pratique de notre métier d’historien, d’archéologue, de philologue, et sur les liens intellectuels qu’il permet de nouer, sur les influences qui s’y exercent ou ne s’y exercent pas. Ce retour sur notre propre activité, peut-être nombriliste, mais, je crois, instructif et fécond, constitue l’un des charmes de l’historiographie. À cet égard, Michel I. Rostovtzeff est un objet de recherche exceptionnellement révélateur. Car, dès le tout début du siècle, il était célèbre dans l’ensemble du monde des Sciences de l’Antiquité, il a noué dans tous les pays d’innombrables relations, il était très déterminé dans ses choix et ses convictions, et il les exprimait et défendait avec virulence.
par Jean Andreau
Il faudrait plusieurs volumes pour rendre compte des méthodes, des résultats et de l’évolution de l’histoire sociale de la Rome antique depuis la seconde moitié du XIXe siècle. Même les rapports entre histoire sociale et histoire économique sont un sujet très ample et complexe, qui nécessiterait de patientes recherches et de longues explications. L’objectif de cet article relativement bref est infiniment moins ambitieux. Il vise avant tout à provoquer la réflexion et la discussion. Il va donc être très schématique, – par nécessité, mais aussi parce que j’ai en quelque sorte choisi cette voie.
par Jean Andreau
Les cinq articles que j’ai réunis dans ce dernier chapitre du recueil relèvent tous de l’histoire sociale, mais ils sont nettement différents les uns des autres. Le premier concerne spécifiquement les caractéristiques de l’histoire sociale romaine. Il m’a été demandé par des collègues du Collegium Beatus Rhenanus, structure de recherche et de formation consacrée aux Sciences de l’Antiquité des universités de Bâle, de Fribourg-en-Brisgau, de Mulhouse et de Strasbourg. Je remercie vivement ces collègues, et surtout Michel Humm, Thomas Späth et Eckhard Wirbelauer.
par Jean Andreau
Il y a presque un quart de siècle, en 1997, grâce à Andrea Giardina, que je suis heureux de remercier à nouveau, j’ai pu publier un recueil de vingt de mes articles, dans la collection “Saggi di Storia antica”, qu’il dirigeait alors avec Augusto Fraschetti, et qu’il continue à diriger, aux éditions “L’Erma” di Bretschneider.