Cet article est constitué de cinq points. Le premier “L’Égypte à Rome, égyptomanie ?” est une interrogation sur ce dernier terme chez différents auteurs : est-ce une simple mode ou y a-t-il une pénétration culturelle plus profonde ? Le deuxième, “La présence dans le monde romain de spécialistes égyptiens”, étudie la figure d’un certain nombre de mages (dont le célèbre Harnouphis) et de prêtres égyptiens susceptibles de lire les hiéroglyphes dans les documents isiaques.
Les points suivants traitent de “La transposition en Italie de la terre du Nil”, en particulier la transposition de la crue et des lieux saints de l’Égypte. L’auteur développe l’exemple de la maison de Loreius Tiburtinus et rapproche de manière intéressante l’Euripe “nilotique” pompéien de l’Osireion d’Abydos : île émergeant de l’eau, structure à gradins.
Mais, peut-on encore parler d’égyptomanie ? Ainsi, un élément typiquement romain de construction de fontaine peut recevoir une charge symbolique égyptienne, instaurant un rapport significatif entre les deux civilisations.