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Catégorie : Droit

En 2006, le représentant de l’UNICEF en Éthiopie, Björn Ljungvist, soulignait qu’il était « très dangereux de ne s’intéresser qu’au processus juridique »8. Toutefois, le droit a un rôle majeur à jouer et c’est pourquoi la communauté internationale, par l’intermédiaire des traités et institutions onusiennes, s’est saisie de la question des MGF qui, outre le fait qu’elles posent de graves problèmes de santé publique, constituent une atteinte à de nombreux droits et libertés énoncés par la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH), notamment à la dignité de la personne humaine.
Le droit public s’immisce dans les questions initialement à dominante privée en contribuant à leur encadrement. Il se retrouve en première ligne pour l’interprétation et la validation de la loi à travers la jurisprudence du Conseil constitutionnel et s’empare de l’évolution des revendications et des concepts féministes. C’est dire l’importance du champ potentiellement investi. Si le droit public a ainsi nécessairement contribué à faire évoluer la condition des femmes, l’évolution des idées féministes a tout autant contraint le droit public à se transformer, notamment du fait de l’appropriation progressive de certaines thématiques féministes tant dans un cadre national que dans les instances internationales.
Le 28 juillet 2020, comme beaucoup, c’est avec une immense émotion que nous avons appris la disparition de Gisèle Halimi. Juriste, femme politique, militante féministe, Gisèle Halimi a été une source d’inspiration intarissable pour beaucoup de juristes.
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