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Centres de production de l’âge du Fer : l’habitat de La Tène ancienne de Hochdorf, commune d’Eberdingen, Bade-Württemberg

L’étude de l’âge du Fer, principalement celui des débuts de la période, est longtemps restée tributaire de l’archéologie funéraire1. La recherche sur les fortifications, en particulier sur les oppida de La Tène finale, constituait une exception. Les habitats de plaine non fortifiés, à fortiori la typologie des bâtiments isolés, étaient largement inconnus. Cet état de choses s’est beaucoup modifié au cours des dernières décennies, en grande part grâce à Olivier Buchsenschutz, qui, principalement par ses fouilles extensives à Levroux et de nombreuses études interdisciplinaires sur l’habitat en général, sur la construction des bâtiments et l’agriculture, a ouvert de nouvelles perspectives. Ses connaissances suprarégionales ont apporté une contribution essentielle. Les nombreuses fouilles à grande échelle effectuées à l’occasion des grands travaux linéaires, principalement dans le nord de la France, ont aussi très fortement enrichi nos connaissances ; O. Buchsenschutz s’est constamment efforcé de les publier, si bien qu’aujourd’hui nous sommes vraiment bien informés sur l’organisation, le contexte économique et les bâtiments agricoles. Dans d’autres régions d’Europe centrale, des fouilles d’habitats de l’âge du Fer ont également pu être réalisées sur une assez vaste échelle. En outre, il a été démontré que les fermes quadrangulaires encloses de palissades ou de fossés constituent la forme d’habitat la plus courante sur de très grands espaces, qu’il s’agisse des établissements tout simples du nord de la France, connus en de multiples exemplaires, des fermes aristocratiques hallstattiennes de Bavière, ou des enclos quadrangulaires de La Tène ancienne. À côté de ces fermes isolées, on rencontre toutefois toute une série d’établissements groupés, comme de petits hameaux, des villages, mais aussi des agglomérations étendues. La recherche s’est surtout occupée dans les dernières années des vastes habitats de La Tène moyenne et finale2, en les opposant aux oppida de hauteur.

Plusieurs de ces habitats de grandes dimensions se caractérisent par des témoignages massifs de production artisanale, surtout de travail des métaux, de l’os, du verre et d’autres matières. Des plaques à alvéoles attestent la fabrication de monnaies. Que de semblables centres de production spécialisés soient attestés dès la période hallstattienne est l’objet de notre contribution.

L’étude des résidences aristocratiques du Hallstatt final et de La Tène ancienne a fait, au cours de ces dernières années, de grands progrès. Après les fouilles – nécessaires – de l’intérieur des forteresses, la recherche s’est tournée de plus en plus vers leur environnement. Ce faisant, à la Heuneburg on a mis en évidence des habitats périphériques qui, d’après les estimations actuelles, couvraient une surface d’au moins 50 hectares, vraisemblablement même beaucoup plus, et pouvaient abriter des milliers d’habitants. Ces faubourgs étaient bien entourés de fossés, mais tellement peu importants qu’on peut qualifier cette enceinte de clôture plutôt que de fortification. Ainsi, à la Heuneburg, il s’agit d’un établissement quasi-urbain, jusqu’alors impensable avec de telles dimensions pour le Hallstatt final3. Les gigantesques structures fossoyées au bas des pentes sud du Glauberg, dont la signification n’est pas encore élucidée, présentent un cas comparable. Leur étendue parle d’elle-même et confère au site une signification jusqu’ici imprévue, que ce soit dans le domaine cultuel ou économique4.

Les difficiles fouilles de sauvetage sur le promontoire de Bourges, qu’O. Buchsenschutz a présentées brièvement, insèrent à présent clairement ce lieu dans une série d’autres sites princiers comparables ; mais bien entendu, les constructions postérieures, principalement modernes, limitent ici considérablement les investigations5.

Ceci vaut également pour d’autres établissements, comme le Hohenasperg, où les niveaux archéologiques ont complètement disparu sous l’effet des constructions postérieures, médiévales et surtout modernes. C’est pourquoi, si l’on veut étudier l’histoire de ce mont, il faut se tourner vers les sépultures situées aux alentours et, surtout, vers la dynamique du peuplement du territoire environnant. Il y a trente ans encore, nos connaissances sur l’occupation de ce territoire étaient quasi-nulles, mais la situation s’est considérablement modifiée depuis6. Les conditions de conservation des vestiges archéologiques sont ici toutefois fort peu favorables. La moyenne vallée du Neckar, où se dresse le Hohenasperg, est marquée par de puissants dépôts de lœss, extrêmement menacés par l’érosion. Les profondes mutations agricoles des cinquante dernières années ont considérablement amplifié cette érosion. Les remembrements ont créé de grandes parcelles, exploitables uniquement par de gros tracteurs qui pénètrent profondément dans le sous-sol. La culture du maïs et de la betterave à sucre, en extension, laisse les sols sans protection, si bien que dans ce secteur on peut fixer aujourd’hui la perte de terre à 0,5 cm par an.

Ainsi les sols antiques ont-ils presque totalement disparu, conservés uniquement dans des cuvettes de colluvions, où ils sont difficilement accessibles à l’archéologue. Le paysage s’est donc profondément modifié depuis l’âge du Fer : il s’est trouvé nivelé, et la reconstitution des systèmes de petits cours d’eau nécessite de laborieuses investigations. Cette méconnaissance des conditions de conservation des sites d’habitat de l’âge du Fer de l’Allemagne du Sud-Ouest a conduit à de grossières erreurs d’interprétation7.

La dynamique du peuplement des alentours du Hohenasperg, au Hallstatt final et à La Tène ancienne, a été décrite par Ines Balzer dans plusieurs rapports préliminaires8. Elle commence au Hallstatt D2, en même temps que les sépultures princières de Ludwigsburg-Römerhügel et Hochdorf, et atteint son apogée à La Tène A et B. Ce qui est fondamental dans ses recherches, c’est qu’elle s’est activement occupée de l’ensemble des informations disponibles. L’examen de tonnes de matériel d’habitat permet à présent une datation exacte des sites, selon les critères actuels, ainsi qu’une reconstruction des structures, un travail qui se différencie fortement d’études statistiques sur du matériel publié sans autopsie. Grâce à ces résultats, la place particulière occupée par le paysage protohistorique autour de Hochdorf, situé à la limite occidentale du domaine d’étude, devient plus claire.

Après la fouille du tumulus princier bien connu d’Eberdingen-Hochdorf (Kreis de Ludwigsburg), on a exploré de vastes surfaces autour de la tombe ; ces recherches se sont poursuivies avec quelques interruptions de 1989 à 2000. À cette occasion, on a dégagé un habitat de La Tène ancienne qui s’étend vers l’ouest du tumulus sur 500 mètres environ. Les investigations ont été limitées par des perturbations modernes (cimetière actuel, voies, construction d’habitations). En outre, au centre de la zone étudiée se trouve un établissement du Rubané qui a bouleversé les sols sur une grande surface, ce qui interdit toute étude géophysique. Pour certaines structures, comme les poteaux, les fosses ou les “fonds de cabane”, il est presque impossible de distinguer celles de l’âge du Fer de celles de l’époque néolithique.

L’habitat de La Tène ancienne de Hochdorf fut découvert à l’occasion de travaux de construction et fit l’objet de fouilles extensives de 1989 à 1993 (fig. 1 et fig. 2 n°1)9. Des recherches complémentaires ont permis d’en déterminer les limites à l’ouest et au nord. Vers le sud, il pénètre dans des terrains inaccessibles actuellement, occupés par des jardinets et des bâtiments. Vers l’est, malgré des interruptions dues aux routes et au cimetière actuel, on a ouvert jusqu’en 2000 de nouveaux secteurs qui ont livré une occupation peu dense de La Tène ancienne, avec des fermes dans un enclos (fig. 2 n°2 et 3).

 Eberdingen-Hochdorf. Plan d’ensemble de l’habitat du lieu-dit Reps. En jaune : Rubané ; en vert : âge du Bronze ; en bleu : âge du Fer ; contours gris : datation indéterminée.
Fig. 1. Eberdingen-Hochdorf. Plan d’ensemble de l’habitat du lieu-dit Reps. En jaune : Rubané ; en vert : âge du Bronze ; en bleu : âge du Fer ; contours gris : datation indéterminée.
 Eberdingen-Hochdorf. Vue d’ensemble des surfaces fouillées. 1. Lieu-dit Reps ; 2 et 3. Lieu-dit Lienle ; 4 et 5. Lieu-dit Biegel ; 6. Tumulus princier ; 7. Nécropole tumulaire du Pfaffenwäldle.
Fig. 2. Eberdingen-Hochdorf. Vue d’ensemble des surfaces fouillées. 1. Lieu-dit Reps ; 2 et 3. Lieu-dit Lienle ; 4 et 5. Lieu-dit Biegel ; 6. Tumulus princier ; 7. Nécropole tumulaire du Pfaffenwäldle.

Elle s’étend jusqu’au pied du tumulus princier du Hallstatt final, qui s’est trouvé de ce fait englobé dans l’aire d’habitat (fig. 2 n°4). Des fouilles en aire ouverte conduites au nord du tertre n’ont livré aucune trace d’habitat (fig. 2 n°5), si bien que ce dernier doit se limiter au versant sud du vallon du Katzenbach. Il n’est pas encore totalement exploré (fig. 2)10. Sa surface totale devait couvrir une quinzaine d’hectares. À l’ouest de cette zone, dans le “Pfaffenwäldle”, s’étend une nécropole tumulaire de 26 tertres environ (fig. 2 n°7) qui a livré du matériel du Hallstatt final et de La Tène ainsi que des importations11 ; elle commence au Hallstatt D2.

Le secteur occidental de l’habitat est le mieux conservé (fig. 1). On y a dégagé les fondations d’une construction sur sablières basses de 10 m sur 14m. On a relevé en outre des fossés palissadés et des alignements de poteaux de clôture qui englobent des surfaces de 50 mètres carrés environ. Toutes les structures observent le même alignement, approximativement ouest-est. Des fosses-silos rondes, situées à l’extérieur des habitations, ont été découvertes en grand nombre (133 exemplaires). La quantité de “fonds de cabane” ou maisons semi-enterrées est étonnante. Quarante en tout ont été mises au jour sur les 2,65 hectares de la surface fouillée et il en existe d’autres dans la partie orientale de l’habitat.

Leur abondance déjà est tout à fait inhabituelle pour ce type de site. Leurs dimensions également sont exceptionnelles. À côté de petites structures excavées “normales”, il existe tout une série de grands édifices, dont le plus vaste mesure 7,5 m de long sur 5,6 m de large et atteint une superficie de 40 m2. On se rapproche des nombreux bâtiments sur poteaux de l’âge du Fer que l’on peut qualifier de maisons d’habitation. Les habitats semi-enterrés ne divergent pas seulement par la taille, mais par le mode de construction. À côté de plans simples à deux poteaux porteurs (fig. 3a), on en rencontre à une rangée de poteaux porteurs, à poteaux d’angle (fig. 3b), à parois sur tranchées de fondation (fig. 3c). Un plan où l’ensemble de la statique du bâtiment repose sur des parois de planches fichées dans le sol trouve de bons parallèles à Roseldorf à La Tène finale12. À l’origine, ces habitats semi-enterrés devaient avoir une profondeur d’1 m. Dans quelques-uns, on a observé des foyers, installés directement sur le sol argileux ; ils ne possédaient donc pas de plancher. Certains présentaient les surcreusements qui permettaient la tension des fils de chaîne, typiques des métiers à tisser à poids (fig. 4). On a retrouvé des traces de montants de ce type de machine. Dans une des fosses était installé un atelier de bronzier (fig. 5). Une sole d’argile rubéfiée recouverte de restes de bronze attestait la fonte de ce métal. Le site a livré en outre environ 133 fosses-silos, de très nombreux trous de poteau et diverses autres trouvailles, dont des fosses servant à griller de l’orge vêtue pour fabriquer de la bière13.

 Eberdingen-Hochdorf. a. Structure d’habitat semi-enterrée à 2 poteaux porteurs. Structure 1401/1. Longueur 4,25 cm ; b. Structure d’habitat semi-enterrée à poteaux porteurs et poteaux d’angle. Structure 2102/4. Longueur 5,10 m ; c. Structure d’habitat semi-enterrée à tranchée de fondation. Structure 1505/1. Longueur 8,10 m.
Fig. 3.a-b Eberdingen-Hochdorf. a. Structure d’habitat semi-enterrée à 2 poteaux porteurs. Structure 1401/1. Longueur 4,25 cm ; b. Structure d’habitat semi-enterrée à poteaux porteurs et poteaux d’angle. Structure 2102/4. Longueur 5,10 m. Longueur 8,10 m.
 Eberdingen-Hochdorf. c. Structure d’habitat semi-enterrée à tranchée de fondation. Structure 1505/1. Longueur 8,10 m.
Fig. 3.c Eberdingen-Hochdorf. c. Structure d’habitat semi-enterrée à tranchée de fondation. Structure 1505/1. Longueur 8,10 m.
 Eberdingen-Hochdorf. Structure d’habitat semi-enterrée à fosse de métier à tisser. Structure 598/1. Longueur 3,80 m.
Fig. 4. Eberdingen-Hochdorf. Structure d’habitat semi-enterrée à fosse de métier à tisser. Structure 598/1. Longueur 3,80 m.
 Eberdingen-Hochdorf. Structure d’habitat semi-enterrée avec atelier de bronzier. Structure 1303/12. Longueur 4,90 m.
Fig. 5. Eberdingen-Hochdorf. Structure d’habitat semi-enterrée avec atelier de bronzier. Structure 1303/12. Longueur 4,90 m.

Les cabanes semi-enterrées sont généralement considérées comme des ateliers de production ; on connaît surtout les très nombreuses huttes de tisserands du Moyen Âge. Cette interprétation s’applique aussi aux structures de Hochdorf qui, cependant, semblent avoir servi aussi de maison. L’analyse des ossements animaux a donné des résultats sensiblement différents, dus vraisemblablement à des différences sociales14, selon qu’ils étaient extraits des silos attribuables aux habitations ou des fonds de cabane. Les squelettes ou fragments humains se rencontrent rarement à Hochdorf15, ce qui différencie encore ce site d’autres habitats. Son plan inhabituel prouve l’existence, à cet endroit, d’une production massive, principalement de tissus et d’objets de métal. Métallurgie (forgeage du fer surtout) et artisanat textile ne sont certes pas rares dans les habitats de l’âge du Fer, mais pas avec cette densité, cette concentration et cette localisation.

 Eberdingen-Hochdorf. Aiguilles de bronze et de fer. A. Longueur 14,9 cm.
Fig. 6. Eberdingen-Hochdorf. Aiguilles de bronze et de fer. A. Longueur 14,9 cm.

Le matériel recueilli confirme cette observation. Les fusaïoles, les pesons de métier à tisser, l’outillage relèvent de la production textile. Les fusaïoles ne manquent pas dans les habitats, mais à Hochdorf leur nombre atteint 188 exemplaires. Les pesons de métier à tisser, mal cuits, de tailles diverses, sont très bien attestés. On retrouve ces deux types d’objets répandus sur l’ensemble de la zone fouillée, et leur grand nombre n’est pas dû à une concentration accidentelle. S’y ajoutent les outils propres à l’artisanat textile, comme des aiguilles en os, fer et bronze, ou des navettes en os16. Un objet de bronze de 14,9 cm de longueur, à chas et à pointe mousse, est très intéressant (fig. 6A). Cet outil, hautement spécialisé, servait à insérer un fil coloré décoratif, appelé “fil flottant”, au cours du tissage17. Deux couteaux à découper  le cuir attestent que ce matériau était aussi travaillé. Pour des raisons évidentes, les textiles ne sont pas conservés.

Le matériel associé à la métallurgie du fer et surtout du bronze est très abondant. Un silo de la partie est de la zone de fouille était rempli par les décombres d’un atelier où l’on avait travaillé ces métaux. On y a trouvé de nombreux creusets, entiers ou fragmentaires, des moules pour fabriquer du fil de bronze, ainsi que des scories de forge et des battitures. Quelques tessons datent l’ensemble de La Tène ancienne (fig. 7a). Cette intéressante trouvaille a été étudiée de manière détaillée par D. Modarressi-Tehrani. D’après les premières analyses, une loupe de fer provient de la région de Neuenbürg, au nord de la Forêt-Noire. Des fouilles récentes ont démontré qu’une importante métallurgie du fer s’y était développée dès le Hallstatt D1. Comme ce secteur n’est distant du Hohenasperg que de 40 km et qu’ils sont reliés par l’Enz, il est fort possible qu’ils aient été en rapport, ce que de futures recherches démontreront peut-être.

Des scories de forge se rencontrent en grand nombre, éparpillées sur l’ensemble de la zone, sans concentration discernable. C’est la même chose pour les scories de bronze, les creusets complets ou fragmentés, les gouttes de coulée, les résidus de coulée ou l’instrumentum. Ainsi, le secteur 1 (fig. 1), d’une superficie de 2,65 ha, a livré deux creusets entiers et les fragments de six autres. Il s’agit du type fermé le plus courant (comme sur la fig. 7a) ou du type ouvert (fig. 7b). S’y ajoute un jet de coulée (fig. 7c).

 Eberdingen-Hochdorf. a.Vestiges d’un atelier de métallurgie du bronze et du fer, avec creusets, scories de bronze et de fer, battitures
et moules à fil ; b. Creusets divers ; c. Jet de coulée. Longueur 3 cm.
Fig. 7. Eberdingen-Hochdorf. a.Vestiges d’un atelier de métallurgie du bronze et du fer, avec creusets, scories de bronze et de fer, battitures et moules à fil ; b. Creusets divers ; c. Jet de coulée. Longueur 3 cm.

L’artisanat du métal a donc été pratiqué sur l’ensemble de l’habitat. Ces vestiges donnent une idée de l’ampleur de l’activité, pas de sa nature. À cette fin, nous pouvons analyser les nombreux outils retrouvés. Il s’agit le plus souvent de petites pièces, les plus grosses et les plus lourdes d’entre elles ayant été réutilisées et recyclées. À titre d’exemple, on peut citer trois limes en fer, dont une à double rangée de dents pour mettre en forme des objets fins (fig. 8 a-c). Elles ne mesurent que 8,2, 8,8 et 10,2 cm de long. S’y ajoutent de nombreux autres outils en fer, comme des pinces ou des pointes, de très petite taille également. Étonnamment fréquents sont des outils et des manches en os, dont la fonction n’a généralement pas pu être définie18.

Eberdingen-Hochdorf. Limes en fer. a. Longueur 10,2 cm ; b. Longueur 8,8 cm ; c. Longueur 8,2 cm.
Fig. 8. Eberdingen-Hochdorf. Limes en fer. a. Longueur 10,2 cm ; b. Longueur 8,8 cm ; c. Longueur 8,2 cm.

En résumé, nous avons affaire aux témoignages évidents d’un artisanat textile et métallique spécialisé, qui ne se limite pas à quelques secteurs de l’habitat, mais se répartit sur l’ensemble de la surface et caractérise donc l’ensemble de l’agglomération. L’habitat de Hochdorf présente encore bien d’autres particularités. La découverte de six tessons de céramique attique à figure rouge, d’une grande qualité19, de graines de figues et d’autres plantes importées20, d’une balance de précision en bronze21, vraisemblablement importée aussi, et une proportion de céramique tournée ou tournassée bien supérieure à celle que l’on rencontre dans d’autres établissements de la région, révèlent la signification particulière du site.

Quelques remarques encore à propos de l’attribution chronologique. Au milieu de l’abondant matériel sont apparues quelques fibules serpentiformes du type S5. Dans les rapports préliminaires, je les ai attribuées par erreur à une phase antérieure, correspondant à peu près à la sépulture princière de Hochdorf (Hallstatt D1/D2), l’habitat étant réoccupé à La Tène ancienne après un hiatus. Mais les études ultérieures ont démontré que toutes ces fibules précoces appartiennent indubitablement à des contextes de La Tène ancienne. Dans le volumineux matériel céramique, il n’y a pas non plus trace du Hallstatt final. L’habitat de Hochdorf se limite donc à La Tène ancienne et couvre les phases La Tène A et B122, ce qui cadre très bien avec le déroulement de la dynamique du peuplement des environs du Hohenasperg établi par I. Balzer, dans laquelle il s’insère naturellement23.

De tels centres de production du Hallstatt final et de La Tène ancienne, caractérisés par la métallurgie, la céramique attique, fréquemment reliés à une résidence princière située à proximité, sont assez bien représentés dans le domaine hallstattien occidental, bien que diversement étudiés.

À environ 5 km à l’est du puissant établissement de l’Ipf, près de Bopfingen, sur la bordure occidentale du Nördlinger Ries, se trouve le site de Benzenzimmern. Au pied du Ohrnberg, quelques fouilles de faible ampleur ont mis au jour des vestiges d’habitat datés du Hallstatt final et de La Tène ancienne et de nombreux témoignages d’une industrie du métal intensive. Des ramassages ont livré quelques fragments de céramique probablement grecque. Les investigations n’ont pas atteint les limites de l’implantation, mais celle-ci ne devait pas être très étendue. Il est bien possible qu’à cet endroit, à quelque distance de l’habitat principal, se trouvait le centre de production de l’Ipf24.

À Bourges, le site de Port Sec, à environ 3 km à l’est du promontoire, à l’extérieur de la résidence princière, présente un cas relativement semblable. Dans ces dernières années, une surface d’environ 12 ha a été fouillée par O. Buchsenschutz, S. Krausz et I. Ralston. La densité des trouvailles est très faible, ce qui rappelle fortement Hochdorf. La zone a indubitablement beaucoup pâti des constructions dues aux militaires, et les conditions de conservation ne sont pas optimales. On a identifié en particulier un assez grand nombre de fosses d’habitat et autres structures en creux.

Le plus remarquable, ce sont les fréquentes attestations de travail du bronze, avec des ébauches de fibules, des outils, et surtout l’abondance des tessons de céramique attique, éparpillés sur l’ensemble du gisement. Tout ceci indique qu’à cet endroit s’étendait un vaste centre de production situé à quelque distance de la résidence princière proprement dite25.

Les ressemblances avec la Heuneburg sont tout à fait flagrantes. On y a mis en évidence une métallurgie du bronze obtenu dans des fours de fusion, dans l’angle sud-est du promontoire et, surtout, dans l’agglomération extérieure, sous le tumulus 426. Sous le tertre, les conditions de conservation étaient particulièrement favorables, alors que dans les autres secteurs fouillés jusqu’alors, elles étaient extrêmement mauvaises. Cette remarque vaut pour les phases les plus anciennes de la Heuneburg, au moment où existait le faubourg. L’absence de céramique attique dans l’établissement extérieur s’explique par la chronologie.

Il faut encore citer deux autres habitats à métallurgie, qui cependant ne peuvent pas être directement mis en relation avec des résidences princières connues. Il s’agit tout d’abord de Bragny (Saône-et-Loire), au confluent de la Saône et du Doubs. Cette importante agglomération, qui a également livré des importations méditerranéennes et d’autres provenant de l’aire de Golasecca, a toujours été, en raison de sa position géographique, considérée comme un centre commercial. Cela est certainement vrai, mais les découvertes et les fouilles ont mis en évidence un artisanat du métal qui confère à ce site, du moins dans sa phase la plus récente, une fonction de centre de production. Une corrélation avec le Camp de Chassey, situé non loin, me semble peu vraisemblable27.

Nous mentionnerons enfin le site de Sévaz, dans le canton de Fribourg (Plateau suisse). Lors d’une fouille de sauvetage, par conséquent partielle, liée à la construction d’une autoroute, on a découvert des fonderies de bronze, et le fragment d’un rebord de cratère grec à figures rouges. L’extension du gisement n’est pas connue, si bien qu’on ne peut déterminer s’il s’agit d’un centre de production ou d’un petit atelier. Sévaz se trouve à 22 km à l’ouest de la résidence princière de Châtillon-sur-Glâne et n’est peut-être pas à mettre en relation avec cette dernière28. Il devait naturellement exister un certain nombre de ces petits ateliers à production locale, attestés à proximité du Hohenasperg par des moules ou des creusets29. Ils n’ont encore cependant livré aucun tesson grec.

Nous pouvons donc citer toute une série d’établissements du Hallstatt final et de La Tène ancienne qui ont apporté des preuves massives de production d’objets de bronze et de fer ainsi que de textiles. Certains ont été fouillés de manière extensive, comme Bourges – Port Sec ou Hochdorf ; pour d’autres, leur étendue reste incertaine faute de recherches. Ils sont fréquemment localisés à proximité de sites princiers connus auxquels ils se rattachent par la présence de céramique attique ou d’autres importations méridionales, car il faut admettre que ces importations parvenaient dans ces centres de production de grande importance économique via les places centrales. Ces habitats de La Tène ancienne, qui ont existé, comme Hochdorf, jusqu’à La Tène B1, se sont poursuivis dans ceux de la fin de La Tène ancienne et de La Tène moyenne, comme l’habitat ouvert de Manching. On pourrait soutenir l’hypothèse d’une relation intrinsèque entre les complexes princiers des Celtes anciens et les oppida plus tardifs, voire d’une continuité de l’aristocratie celtique, ce qu’O. Buchsenschutz a brièvement argumenté dans une importante communication au XXXIVe Colloque de l’AFEAF à Aschaffenburg en 201030.

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Notes

  1. Texte traduit de l’allemand par Marie-Bernadette Chardenoux.
  2. Buchsenschutz 2002 ; Salac 2005.
  3. Kurz 2008.
  4. Hansen & Pare 2008.
  5. Augier et al. 2007.
  6. Biel 1997.
  7. Cf. Parzinger 1998, 96.
  8. Balzer 2008.
  9. Biel 1989, 1990, 1991, 1993, 1995, 1997 ; important pour la datation : Biel 2001.
  10. Schmitt & Seidel 1997, 62-63 ; Kurz 1999, 70-72 ; Schmitt & Seidel 1998, 103-104.
  11. Zürn 1987 15 sq., pl. 137-142 ; Miron 1989.
  12. Holzer 2008.
  13. Stika 1996.
  14. Schatz & Stika 2009, 51 sq.
  15. Schatz & Stika 2009, 47.
  16. Biel 1994.
  17. Un grand merci au Dr. J. Banck-Burgess pour cet aimable renseignement.
  18. Biel 1994.
  19. Shefton 1995, 75 et 142 sq. ; Shefton 1989.
  20. Schatz & Sticka 2009, 204 sq.
  21. Biel 1991, 101, fig. 65.
  22. Sélection de fibules dans Biel 1995, 30-37 et fig. 8 et 9, Biel 1997, 17-22 et fig. 2 et 3.
  23. Balzer 2008.
  24. Hoppe 2004 ; Krause et al. 2005.
  25. Buchsenschutz 2010 ; sur la production artisanale à Bourges en général : Augier et al. 2009.
  26. Modarressi-Tehrani 2009, 128-143.
  27. Modarressi-Tehrani 2009, 107-120.
  28. Mauvilly & Ruffieux 2007, 289-293.
  29. Par ex. Joachim & Biel 1979. Le lieu de découverte d’une anse en bronze étrusque provenant de cette région ne peut être fixé avec précision. Schaaff 1969.
  30. Buchsenschutz & Ralston 2012.
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Pessac
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EAN html : 9782356134929
ISBN html : 978-2-35613-492-9
ISBN pdf : 978-2-35613-493-6
ISSN : en cours
688 p.
Code CLIL : 4117 ; 3385
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Comment citer

Biel, Jörg, “Centres de production de l’âge du Fer : l’habitat de La Tène ancienne de Hochdorf, commune d’Eberdingen, Bade-Württemberg”, in : Krausz, Sophie, Colin, Anne, Gruel, Katherine, Ralston, Ian, Dechezleprêtre, Thierry, dir., L’âge du Fer en Europe. Mélanges offerts à Olivier Buchsenschutz, Pessac, Ausonius éditions, collection B@sic 1, 2022, [en ligne] https://una-editions.fr/centres-de-production-age-du-fer-bade-wurttemberg [consulté le 22/02/2022].
Illustration de couverture • D'après la couverture originale de l'ouvrage édité dans la collection Mémoires aux éditions Ausonius.
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