Les soldats en garnison à l’étranger ont occasionnellement déposé des dédicaces dans les sanctuaires situés à proximité de leur stationnement. Il semble cependant qu’en règle générale ils préféraient vénérer non les divinités indigènes, mais bien plutôt celles en faveur parmi les militaires, celles de leur terre d’origine ou celles liées au pouvoir qu’ils servaient1.
À Théra, l’association est étroite entre les cultes isiaques et le culte dynastique des Ptolémées, très certainement honorés dans le même temenos, comme l’attestent plusieurs dédicaces (RICIS 202/1201-05) du IIIe siècle a.C.
Ainsi, un certain Dioklès et les Basilistes, collège voué au culte des Ptolémées, composé sans doute pour partie de soldats et d’officiers de la garnison égyptienne de Théra, ont offert le tronc à offrandes à Sarapis, à Isis et à Anubis, tandis qu’un autre militaire, originaire de Perge, restaurait (?) le sanctuaire sous Ptolémée III. Il serait intéressant de déterminer le degré d’implication de la population locale dans l’exercice de ces cultes.