Introduction
Dès l’Antiquité, il existait une dichotomie entre les Gaulois et les Romains, entre les Barbares et les Civilisés, et cette situation s’est maintenue jusqu’à nos jours. Pour sortir du carcan classique qui oppose le monde barbare des Gaulois au monde civilisé des Romains et autres philhellènes, il faut prendre conscience de nos constructions mentales du passé afin d’en dépasser les obstacles épistémologiques et proposer un nouveau paradigme. Il convient d’interroger les différentes étapes de cette construction mentale à travers un bref exposé historiographique. Cette construction s’est opérée en trois étapes : la diffusion à l’Antiquité d’une image négative des Gaulois, leur assimilation au peuple français au XIXe siècle sur fond de nationalisme et la remise en cause de ces préjugés à partir de la seconde moitié du XXe siècle. Il est également nécessaire de définir les notions d’interculturalité et d’identité et de s’interroger sur la terminologie employée ou employable pour décrire ces phénomènes. Enfin, une étude de cas portant sur un élément emblématique de la culture gauloise, le torque en or, permettra de préciser certains aspects liés à la formation de stéréotypes.
Cette réflexion autour de l’image du Barbare et de la construction mentale du Gaulois s’inscrit dans le cadre d’une thèse de doctorat qui s’intitule La parure antique en alliages non ferreux entre Atlantique et Méditerranée. Processus interculturels de part et d’autre des Pyrénées, IVe s. a.C.– Ier s. p.C. La zone d’étude de cette thèse correspond à l’isthme aquitain, véritable carrefour culturel et zone de contact privilégiée située entre la Garonne et l’Èbre. En effet, dès le VIe siècle a.C.1, des contacts soutenus avec la Méditerranée, grâce à la fondation de comptoirs commerciaux dans le golfe du Lion, permettent des échanges matériels et immatériels en Gaule et en péninsule Ibérique, notamment avec les Phéniciens, les Grecs, les Étrusques, puis les Romains. Cette diffusion de biens, de matières premières, d’hommes et d’idées est favorisée par un vaste réseau d’agglomérations jalonnant l’ensemble de la zone, reliées entre elles par un réseau routier existant dès le Second âge du Fer2 (fig. 1). Cet espace entre Garonne et Èbre et entre Atlantique et Méditerranée se caractérise par une forte diversité culturelle et est occupé par une multitude de peuples, comprenant des Celtes, des Ibères, des Aquitains et des Basques, qui partagent plus ou moins des traits culturels les uns avec les autres3.
L’étude des processus interculturels permet de préciser les relations qu’entretenaient ces peuples et de déterminer dans quelles mesures se sont exercées des influences culturelles mutuelles. La mise en perspective des peuples de Gaule et de péninsule Ibérique avec les cultures méditerranéennes s’appuie donc sur leurs échanges (matériels ou immatériels) et sur leurs relations. Il ne s’agit pas seulement d’étudier leurs relations commerciales et diplomatiques, mais également de s’intéresser à l’image qu’ils ont les uns des autres.
Une construction mentale en 3 temps
Un peuple déjà considéré comme barbare dans l’Antiquité
La vision du Barbare est un stéréotype ancien, né durant l’Antiquité. Par définition, tout peuple qui n’est ni grec ni romain est considéré comme barbare4. Les Gaulois sont connus des textes dès le VIe siècle a.C., dans les écrits d’Hécatée de Milet, mais les toutes premières occurrences ne sont que des mentions à caractère plus ou moins anecdotique. Il faut attendre les témoignages des auteurs grecs ayant voyagé en Gaule, tels que Poseidonios, pour disposer de descriptions évoquant le caractère barbare de ce peuple. L’un des événements marquants, à l’origine du stéréotype du Gaulois barbare, est le traumatisme du sac de Rome en 390 a.C. Le pillage du trésor de Delphes par les Gaulois, menés par leur chef Brennus, a durablement marqué les Romains qui ont véhiculé et transmis des préjugés tenaces sur leurs voisins gaulois5.
Les Gaulois n’ayant pas écrit sur eux-mêmes, ni sur les autres peuples, les seuls textes disponibles sont ceux des auteurs grecs et surtout latins, comme Diodore de Sicile, Strabon et César. Ces textes sont bien entendu biaisés et livrent des descriptions fortement subjectives, empreintes de leur regard. On peut mentionner le cliché selon lequel les Gaulois seraient ivrognes et bagarreurs, comme évoqué dans cet extrait de La Bibliothèque historique de Diodore de Sicile : “Aimant jusqu’à l’excès le vin que les marchands leur apportent sans mélange, ils en boivent si avidement que, devenus ivres, ils tombent dans un profond sommeil ou dans des transports furieux”6. Le fait est que les élites gauloises ont fait circuler de grandes quantités de vin acheminées dans des amphores vinaires. Cela n’en fait pas pour autant des consommateurs immodérés de vin s’échauffant à la moindre occasion.
Une autre idée préconçue laisse penser que les Gaulois n’ont pas eu l’usage de l’écriture. Ces affirmations sont bien entendu fausses puisque l’archéologie a prouvé qu’ils utilisaient l’alphabet grec pour leurs inscriptions en gallo-grec, notamment sur des tablettes de plomb ou de la céramique7. À titre d’exemple, citons le torque de Mailly-le-Camp, daté du Ier siècle a.C. (fig. 2). Identifié comme une offrande, ou une dédicace, ce torque possède plusieurs inscriptions sur ses faces intérieures, notamment une mention du peuple des Nitiobroges, alors même que ce torque a été découvert dans le département actuel de l’Aube8.
De l’expression de l’identité nationale…
Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, les peuples dits barbares étaient relativement négligés par les savants et les érudits. Le Comte de Caylus fait partie des premiers savants qui se sont intéressés à la culture matérielle des Celtes, à travers son ouvrage Recueil d’Antiquités (1752) dans lequel il inventorie du mobilier non romain. Ses recherches s’inscrivent dans un contexte de celtomanie9 et de collectionnisme, mais sa démarche est novatrice car pour la première fois, les “antiquités celtes” sont inventoriées au même titre que les autres cultures dites classiques. L’intérêt était alors porté sur les objets de contemplation, en particulier les parures et l’armement qui agrémentent les cabinets de curiosité, plus que sur le peuple lui-même, alimentant les “rêveries archéologiques”.
La montée du sentiment national en Europe, alors en pleine construction identitaire, a apporté un nouveau regain d’intérêt pour ces peuples non classiques. Sous l’impulsion de Napoléon III, des fouilles ont été réalisées sur des sites archéologiques emblématiques mentionnés dans la Guerre des Gaules10, comme Bibracte ou Alésia. Les Gaulois ont alors servi une idéologie nationaliste, voire raciste, en plaçant Vercingétorix comme héros de la patrie, tel un martyr (fig. 3). À travers cette figure d’ancêtre national, le Gaulois constituait alors une sorte de chaînon manquant entre Néandertal et les hommes des cavernes d’une part, et Clovis et les premiers rois francs d’autre part, créant une filiation linéaire au peuple français11. Il contribue ainsi à l’écriture d’un roman national ponctué de héros dont les Français se sentent les héritiers.
…à l’expression d’une identité culturelle originale
La redécouverte de l’art celte par les artistes avant-gardistes, coïncidant avec l’essor de l’art primitif, a fortement contribué à faire changer le regard auparavant trop ethnocentré sur les peuples non classiques12. Il faut attendre les années 1940 pour que Jacobsthal13 propose la définition des styles, notamment du style plastique emblématique de la culture laténienne.
De plus, il était d’usage de penser que les pièces d’orfèvrerie celte les plus sophistiquées étaient des importations méditerranéennes14, potentiellement étrusques, comme si les techniques mises en œuvre étaient trop complexes pour être de facture celte. Les contacts soutenus avec la Méditerranée ont eu une influence sur l’art celte, notamment par la réinterprétation de motifs méditerranéens, tels que la palmette, qui s’intègrent bien dans le répertoire iconographique celte. Cette adaptation de motifs méditerranéens au style plastique laténien est par exemple visible sur le casque d’Agris, avec les motifs de palmettes stylisées (fig. 4).
Un essai de définition
Celticité et romanité
Pour proposer un discours sur les Gaulois et les liens qu’ils entretenaient avec leurs voisins méditerranéens, il est nécessaire de repenser notre manière de qualifier ces contacts et ces identités. L’opposition systématique des Celtes aux Romains place la réflexion dans la dialectique du Même et de l’Autre15. Or, il faut s’interroger sur la définition à donner à la celticité et à la romanité. La notion d’identité n’existe pas en latin16. L’identité est liée au concept de culture qui permet à un peuple de se distinguer des autres peuples avec lesquels il partage peu de points communs17. C’est le cas des Romains, dont la construction identitaire se définit par rapport aux Grecs, avec lesquels ils partagent de nombreux traits culturels. Les Romains ont cherché à s’inscrire dans la continuité du modèle grec18 et en opposition aux autres peuples non hellénisés, autrement dit les Barbares, dont les Celtes. Il n’existait pas une identité romaine unique, mais une pluralité de romanités soumises à de multiples influences, que P. Cordier nomme les “manifestations hybrides de la romanité”19.
Il en va de même pour les Gaulois. Il serait abusif de chercher à définir la celticité comme une identité unique alors qu’elle est multiple. Cette mosaïque de peuples partageant un substrat culturel commun a été regroupée dans un seul et même vocable lors de la Guerre des Gaules, pour qualifier cet amalgame de peuples barbares vivant sur le territoire correspondant aujourd’hui à la France et à la Belgique20.
Les contacts culturels
Ces considérations autour de la terminologie à employer, étayées par les recherches menées dans les études culturelles, ont ouvert le débat à de nouvelles réflexions à la fois méthodologiques et interprétatives. L’enjeu est de pouvoir nommer ces interactions entre cultures en utilisant un vocable neutre et explicite, sans parti pris, ni jugement de valeur. Un des termes les plus répandus en archéologie est celui d’“acculturation”, fermement défendu par M. Bats21. En parallèle, d’autres termes sont employés dans la littérature, tels que “assimilation”, “intégration”, voire la très controversée “débarbarisation”22, mais tous découlent d’une vision colonialiste et sous-entendent un rapport hiérarchique entre les cultures en contact et une volonté d’imposer l’une à l’autre. Dans la même veine de ces termes génériques, des termes plus spécifiques, tels que “romanisation”, “hellénisation”, “ibérisation” ou “méditerranéisation”23 sont utilisés et induisent eux aussi l’idée qu’une culture s’impose à une autre. Face à ce constat, des chercheurs ont essayé de proposer de nouvelles alternatives en empruntant des termes utilisés dans d’autres domaines, notamment en biologie, avec “hybridation” et “métissage”, en linguistique, avec “créolisation”, ou en informatique avec “branchement”, mais là encore, ce vocabulaire renvoie à des concepts difficilement applicables en archéologie, voire tendancieux24. Il existe également d’autres expressions, issues de la sociologie, telles que “interpénétration”, “entrecroisement de civilisations”25 et “transculturation”26, qui pourraient être transposées à l’archéologie, mais sans toutefois être pleinement satisfaisantes.
Compte tenu des limites inhérentes à chacun de ces termes, il convient de définir explicitement le vocabulaire employé pour désigner ces contacts entre cultures. Dans le cadre de cet article, et, plus largement, de la thèse actuellement en préparation, il a été choisi d’utiliser l’expression “processus interculturels” au pluriel, qui pourrait être définie ainsi : ensemble d’évolutions complexes et continues conditionnées par des échanges culturels mutuels entre différentes populations, sans insinuer un rapport de supériorité de l’une sur l’autre.
Cette question de définition se pose également pour “romanisation”. Malgré son caractère ethnocentré intrinsèque, ce terme constitue un outil méthodologique et conceptuel irremplaçable27. De plus, la décolonisation a eu pour effet de déromaniser notre approche, et de considérer les contacts entre les Romains et les “Barbares” comme des échanges bilatéraux dans lesquels interviennent des transferts culturels réciproques28. Il faut se représenter ce phénomène comme une “perméabilité culturelle”29, induisant l’adoption facilitée de certaines pratiques lorsqu’elles peuvent s’intégrer harmonieusement avec le système culturel préexistant. Dans cette perspective, on utilise parfois l’expression “auto-romanisation”30 pour souligner que la romanisation n’est pas le résultat d’une volonté initiale émanant de Rome, mais la conséquence d’une “réception active”31 des élites gauloises à certains traits culturels romains, comme l’adoption de la consommation de vin chez les Gaulois qui s’insère parfaitement dans les pratiques rituelles de libation.
Une autre illustration de ce phénomène réside dans la circulation des bagues à intailles et autres anneaux sigillaires32. Utilisés par la classe équestre romaine comme sceau pour cacheter, ce sont également des objets de parure précieuse à forte valeur esthétique qui sont un marqueur de statut social élevé. Si leur nombre retrouvé en Gaule croît de manière exponentielle après la conquête, les intailles se diffusent sur le territoire gaulois dès le début du Ier siècle a.C.33, attestant de l’existence d’élites gauloises enclines à la romanisation.
Étude de cas
Parmi les clichés sur les Gaulois, le torque en or est l’un des plus véhiculés depuis l’Antiquité et demeure toujours d’actualité. Bien que ce stéréotype se fonde sur des éléments factuels réels, il s’agit réellement d’un topos vieux de plus de 2000 ans qui est toujours tenace dans notre société contemporaine, offrant une vision déformée de la réalité. Attribut par excellence de l’élite guerrière gauloise dans l’imaginaire collectif et la statuaire antique, le torque était pourtant un objet de parure mixte et au rôle complexe, revêtant des fonctions économiques, sociales, symboliques et religieuses34. Si le port du torque ne semble véritablement associé au domaine militaire qu’à partir du IIe siècle a.C.35, cette construction mentale associant le guerrier gaulois et le torque en or s’est opérée en grande partie par les textes grecs et romains qui ont fortement influencé l’historiographie récente et notre regard à l’époque contemporaine.
Un stéréotype déjà véhiculé par les Grecs et les Romains
Les textes anciens font régulièrement référence au torque gaulois, le plus souvent en or, qui faisait l’objet d’une vraie fascination de la part des Romains. Le port du torque en or, associé à un grand nombre d’autres parures du même métal, faisait écho à la richesse minière de la Gaule36. Le Gaulois paré de son torque en or constitue ainsi une véritable image d’Épinal, donnant lieu à des récits mentionnant leurs torques d’or. Il s’agissait d’un élément permettant d’identifier avec certitude un individu d’origine celte, au même titre que ses autres attributs, comme sa moustache et ses cheveux ébouriffés pour rappeler son origine barbare, à l’instar de la statue du Galate mourant37 (fig. 5).
Un stéréotype intégré par les populations locales
En outre, il s’agit aussi d’un stéréotype ayant été intériorisé par les Gaulois, se représentant eux-mêmes parés d’un torque, comme en attestent de nombreuses occurrences, notamment dans la statuaire gauloise comme sur le Barde de Paule, daté des IIe et Ier siècles a.C. (fig. 6), ou sur le Guerrier de Vachère, un peu plus tardif. L’allusion au torque est également présente dans l’iconographie monétaire, qu’il soit porté, en position fonctionnelle, ou symbolisé sur les Regenbogenschüsselchen38. Enfin, le torque peut également être représenté comme un attribut des dieux gaulois, comme sur les décors du chaudron de Gundestrup, sur lequel le Dieu Cernunnos est paré d’un torque.
Un stéréotype transmis dans la culture populaire39
Ce stéréotype est encore très vivace au XIXe siècle lorsque les Gaulois sont hissés au rang d’ancêtres de la nation, comme en témoignent les nombreuses représentations de Gaulois – sculpture, gravure, peinture – sur lesquelles apparaissent des torques. Cette image du Gaulois, qui s’inscrit dans le roman national français, est également enseignée à l’école, à travers les affiches pédagogiques représentant le Gaulois avec toute sa panoplie pour facilement le reconnaître, contribuant ainsi à transmettre le cliché à chaque nouvelle génération d’écolier. Bien ancrée dans la culture populaire et l’imaginaire collectif, l’image du Gaulois renvoie à des valeurs traditionnelles, à un terroir, à une certaine forme de chauvinisme, comme l’attestent les nombreuses affiches publicitaires mettant en scène un personnage vaguement gaulois et réutilisant les mêmes clichés qu’à l’Antiquité : le Gaulois est facilement identifiable grâce à son torque et à ses autres attributs (fig. 7). Toutefois, les représentations ont tendance à être toutes plus farfelues les unes que les autres, présentant des Gaulois parés d’une multitude de torques, bracelets et parures en or, dont certaines, par leur morphologie sont totalement anachroniques au Second âge du Fer et évoquent davantage les parures spiralées de la fin de l’âge du Bronze. Outre cette accumulation invraisemblable de bijoux, le Gaulois est souvent vêtu d’un costume bariolé au couleurs criardes, et arbore une moustache touffue et une crinière ébouriffée par-dessus laquelle peut se trouver un improbable casque à cornes, à plumes, ou à poils, accentuant encore son côté “barbare”. Dans cet amalgame se retrouvent mêlés Gaulois, torques, menhirs, dolmens et autres “antiquités barbares”, produit d’un imaginaire collectif et d’une construction mentale vieille de plus de 2000 ans.
Enfin, malgré la meilleure connaissance que nous avons des peuples celtes et le recul sur l’historiographie des recherches sur les Gaulois, ce cliché est encore d’actualité dans la culture populaire, par exemple à travers les aventures d’Astérix, notamment dans l’album La fille de Vercingétorix (fig. 8), où l’héroïne Adrénaline se voit confier le torque en or de son père Vercingétorix. Les auteurs jouent évidemment avec des clichés bien connus du grand public et s’en amusent, ils contribuent à le déconstruire autant qu’à l’entretenir.
Conclusion
Les recherches entreprises depuis le début du XXe siècle, et a fortiori depuis les années 1980 avec l’avènement de l’archéologie processuelle qui met en évidence ces phénomènes d’évolutions et de processus, ont permis de renouveler l’image du Gaulois et à en proposer une représentation plus nuancée, plus complexe. En témoigne la démocratisation de la notion de culture gallo-romaine, mettant l’accent sur le caractère interculturel de la romanisation des Gaulois. Toutefois, l’image traditionnelle du Barbare gaulois est encore bien présente, ne serait-ce que dans les médias, les films, les dessins animés, les jeux vidéos, la littérature ou la littérature jeunesse pour ne citer que quelques exemples. L’image du Barbare est un héritage antique qui s’est transmis jusqu’à nos jours et qui a contribué à façonner la construction mentale de l’ancêtre Gaulois dans l’imaginaire collectif. Il est évident qu’il faudra plus qu’un siècle de recherches scientifiques pour déconstruire 2000 ans de préjugés.
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- Gros 1992, 370.
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- Par exemple, Diod. Sic. 5.27., Str. 4.4.5. et Liv. 7.36.
- Pernet 2013, 28.
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- Voir par exemple les synthèses de Péchoux & Hébert, dir. 2014 et Hébert & Péchoux, dir. 2017 sur les clichés contemporains sur les Gaulois.