L’enfant du métro est un texte fascinant, édité à Paris en décembre 1943, pendant l’occupation allemande.
Pourquoi ce conte illustré n’a-t-il pas connu la fortune éditoriale du Petit Prince ? Il existe des points communs entre les deux livres. Le Petit Prince paru en 1942 à New York, a été écrit par un aviateur célèbre, Antoine de Saint-Exupéry, une vie masculine héroïque, faite d’horizons exotiques et de poésie. L’enfant du métro est l’œuvre de deux inconnues sans fortune, nées en Amérique du Sud et installées à Paris. On retrouve l’héroïsme, l’exotisme et la poésie dans le roman illustré et dans la vie des autrices de L’Enfant du métro. Madeleine Truel disparaît en déportation en 1945, oubliée sous un faux nom en Allemagne. Lucha1 Truel a consacré sa vie à la peinture. La dimension allégorique et le double sens sont indéniables dans L’enfant du métro, pour peu qu’on lise attentivement le livre paru sous un titre anodin.
Le projet de cet essai est de dévoiler les multiples traces de l’engagement des deux sœurs issues de familles parties au Pérou au XIXe siècle. Les sœurs Truel sont représentatives de ces résistants de l’extérieur, petits-enfants d’émigrés fiers des origines de leurs ancêtres, pyrénéens ou aveyronnais, alsaciens ou parisiens, inspirés par un sens patriotique qui les conduit à un engagement sans réserve pour la libération de la France.
Deux chapitres publiés en 2022 et 20242 ont été les premiers jalons de cette investigation scientifique située à la croisée de plusieurs champs de connaissance : l’histoire de l’émigration française en Amérique, l’histoire des arts graphiques, l’histoire de la France occupée, la littérature clandestine, la culture latino-américaine… Le présent ouvrage est organisé de manière chronologique, de la fin du XIXe siècle à la fin du XXe. Les chapitres explorent l’histoire d’une fratrie étonnamment unie, arrivée à Paris en 1925, menant une existence d’abord insouciante, avant de laisser un témoignage sur la vie quotidienne pendant l’Occupation. L’ouvrage dévoile l’activité de Madeleine jusqu’à sa mort en 1945. La sœur de Madeleine, Lucha a aussi été arrêtée et emprisonnée en 1941, un fait qui n’était pas connu jusqu’à cet ouvrage et que le travail sur les archives familiales a révélé.
Madeleine et Lucha Truel sont nées à Lima au début du XXe siècle. Elles sont arrivées dans la capitale française au moment des Années Folles, synonymes de liberté et de créativité. Elles ont vécu avec leurs trois sœurs aînées, près de la place de la Bastille puis à proximité du parc Monceau. L’enquête exposée tout au long de ces pages, trouve son origine dans un premier livre consacré à plusieurs Sud-Américains victimes de la barbarie nazie et paru à Lima en 20103.
De mon côté, en France, j’ai confronté les sources, les informations fiables et celles invérifiables ou fausses, ressassées par les réseaux sociaux. La construction d’une légende hagiographique avait pris forme, renforcée par un docu-fiction suivant les règles du biopic du réalisateur péruvien Luis Enrique Cam.
Comme on le verra en lisant cet ouvrage, j’ai recueilli des éléments biographiques auprès des proches de Madeleine et de Lucha Truel en France et au Pérou. J’ai obtenu des archives administratives dans les deux pays ainsi que des documents iconographiques parus dans la presse ou conservés dans des fonds privés.
Les aquarelles de L’enfant du métro ont été données en 2018 à la Bibliothèque nationale de France. Après les avoir consultées et appréciées le goût du détail et le style naïf de la dessinatrice, j’ai essayé de connaître les donateurs n’ayant pas retrouvé la famille Truel dans la grande maison parisienne où les cinq sœurs avaient vécu pendant plus de cinquante ans. Eduardo Barron et Paquita Truel en donnant quinze aquarelles originales à la Bibliothèque nationale, avaient laissé une adresse électronique avant de partir vivre définitivement au Pérou. Écrire par ce moyen ne donna aucun résultat. Je fis leur connaissance à Lima, après une conférence, en août 2021, à l’Alliance Française de Miraflores.
Dans le dossier conservé dans les réserves de la Bibliothèque nationale, une adresse à Paris avait été consignée au moment du don, au nom de Madame Nicot-Truel. Une lettre permit de commencer à nouer des liens avec la vieille dame qui s’avéra être la nièce de Madeleine et de Lucha Truel, et avec sa petite-nièce, Colette Nicot-Martinez qui avait bien connu sa grand-tante Lucha. La saga de la famille Truel renaissait dans leur salon, en les écoutant. Une photographie du groupe familial – témoignage unique avant la mort d’Alexandre et Marguerite Truel, les parents des huit enfants –, avait gardé les visages de tous, mais Lucha avait été confondue dans la presse péruvienne avec Madeleine4. C’est ce que j’appris lors de la première visite chez Annie Nicot-Truel en lisant les archives familiales et en contemplant un tirage papier de la photo de famille prise dans le hall de l’hôtel particulier de Lima, les huit enfants et leurs parents, avec les prénoms de tous au dos de la photographie. J’ai retrouvé récemment un autre cliché du départ du commandant Truel pour la France, accompagné à bord par les siens et photographié dans la presse péruvienne en 1916.
Le déchiffrage des cahiers et des agendas, des lettres en français, en espagnol et en anglais a nourri cette biographie. Les documents privés ont été rapportés à Bordeaux où par une extraordinaire coïncidence, Colette, la petite-fille de Raoul Truel, vit dans une rue au nom emblématique de L’enfant du métro, la rue Pelleport, le nom du terrible géant qui est terrassé par l’enfant-héros, David contre Goliath, métaphore de la lutte des résistants.
La famille Truel était polyglotte. Annie Nicot le démontrait encore à quatre-vingt-dix ans, enchantée de s’exprimer en anglais après avoir été traductrice à l’Unesco comme sa cousine Paquita Truel, une des filles de Paul, le frère aîné installé à Lima. Annie Nicot se souvenait de l’affliction de son père apprenant la mort de Madeleine et dans l’impossibilité de rentrer en France depuis Barcelone où la famille vivait dans l’Espagne soumise au blocus de l’après-guerre.
Une partie de la famille Truel, d’origine aveyronnaise, puis installée à Paris, était partie au Pérou au milieu du XIXe siècle et s’était liée à d’autres émigrants venus du Pays basque, les Larrabure et les Carriquiry qui abandonnèrent l’agriculture pour se consacrer au commerce. Les descendants gardèrent la mémoire de leurs origines pyrénéennes tout au long du siècle, comme le lecteur le comprendra dans le premier chapitre. Après la mort des parents, Alexandre Truel et Marguerite Larrabure, après le décès de leur tante, Inès Carriquiry, les huit enfants partirent à Paris retrouver la famille paternelle.
La vie en France pendant les Années Folles est l’objet du deuxième chapitre, centré sur les parcours de Madeleine et de Lucha. La première étudie la philosophie et suit une formation de sténodactylo qui lui permet de trouver un emploi dans l’entreprise Cartier-Bresson puis dans une banque espagnole, la banque Movellan. Madeleine se passionne pour la poésie ; elle recopie des poèmes de Cocteau et de Garcia Lorca dont le recueil avant-gardiste Romancero gitan date de 1928. Lucha est admise à l’école de Paul Colin, alors en pleine gloire après ses affiches de Joséphine Baker et du Bal Nègre. Lucha est une élève très assidue, au milieu de nombreux autres condisciples français et étrangers. Elle gagne sa vie dans le monde des arts décoratifs, obtient des contrats pour des lieux de prestige, à Ankara, à l’invitation d’Atatürk, et à la Société des Nations, à New York. Cocteau lui dédicace un dessin à l’occasion de la mise en scène des Chevaliers de la table ronde (1937). Un second dessin de la main du poète, une scène des Enfants terribles arrivera à Lima, à l’occasion du retour au pays natal de Paquita Truel et d’Eduardo Barron, ce dernier étant intarissable sur le milieu artistique que fréquentait Lucha Truel dans le Paris des années 30.
Madeleine profite des premiers congés payés en 1937 pour aller dans le sud. Grâce à ce billet de train, une photographie de la jeune femme est conservée dans les années précédant l’engagement dans la résistance, un cliché unique après les photographies de l’enfance. Lucha est photographiée elle, avec ses amies de l’école Paul Colin, et en pleine activité créatrice. Elle-même se dessine aux côtés de Madeleine, dans une scène de rêverie éveillée, une esquisse conservée dans un album de croquis. Le petit groupe d’artistes amis s’installe près de l’Opéra, dans un appartement rue des Petits Champs qui sera leur quartier général jusqu’aux années 80. C’est là qu’Enrico Pontremoli, Olga Voiculescu, Bernard Villemot et Lucha Truel se retrouvent dans l’atelier du Carrousel.
Le troisième chapitre du livre reconstruit les années 39-41 à partir des journaux intimes de Madeleine et des lettres conservées au moment de l’Exode, lorsque les cinq sœurs partent pour l’Espagne et, faute de passeports péruviens, restent au Pays basque sans pouvoir embarquer pour l’Amérique. Lucha dessine à Urrugne les Pyrénées devenues une barrière infranchissable. De retour à Paris, Madeleine note la vie quotidienne faite de pénuries, de débrouillardises et de queues interminables, une fois que « les sangliers ont tout envahi », selon ses mots. Le récit est précis et sans équivoque : « on ne peut plus supporter de voir ces soldats verts qui ont pour la plupart des têtes de brutes ; les uns abêtis, les autres méchants […] Mais on ne peut rien faire avec le voleur dans la maison. Toute activité lui profite en fin de compte ».
En novembre 1941, Lucha Truel est arrêtée, détenue à la Santé, sans que la famille ait des nouvelles puis elle est jugée et emprisonnée à Troyes. Dans la mémoire familiale, son crime aurait consisté à siffler l’hymne anglais. Les registres d’écrou sont elliptiques et consignent une manifestation antiallemande. Lucha compte les jours de détention sur un calendrier qu’elle a confectionné pour ne pas perdre la notion du temps. Après avoir craint d’être envoyée en Allemagne, elle est libérée, sans doute du fait de plusieurs interventions, de la Croix Rouge et d’une religieuse d’origine espagnole. Désormais sur ses gardes, comme les proches qui lui ont écrit à mots couverts lorsqu’elle était en prison, elle se fait oublier. Au cours des années 42-43, les réseaux de résistance s’étoffent. L’engagement des amis doit être très discret pour éviter trahisons et indiscrétions.
C’est à partir de feuillets dactylographiés datant de 1945 et retrouvées par hasard à Lima que je retrace dans le quatrième chapitre, les réseaux auxquels les sœurs Truel participaient. Il y a d’une part un groupe de résistants issus du département de philosophie de la Sorbonne, dans lequel le couple formé par Annie et Pierre Hervé joue un rôle essentiel, et qui accueille Madeleine Truel à partir de l’automne 43 ; et d’autre part, un groupe d’artistes, de dessinateurs et de photographes, qui fabriquent des faux papiers, Robert Doisneau, Enrico et Olga Pontremoli, les amis de Lucha qui travaillent dans des imprimeries clandestines, en fournissant tout type de tract, permis ou laisser-passer. La discrétion est la règle d’or que tous respectent en dissimulant l’identité par un pseudonyme. C’est dans cette dynamique d’engagement que Madeleine et Lucha Truel imaginent et éditent L’enfant du métro, porteur d’un message de résistance sous l’apparence d’un livre de jeunesse.
L’enfant du métro est tombé dans l’oubli à peine paru, et n’a plus été cité sauf par Raymond Queneau, l’auteur de Zazie dans le métro interviewé par Marguerite Duras5, et par le poète Jacques Roubaud, du fait du public enfantin auquel le livre paraissait être destiné6. L’enfant du métro est une métaphore filée. La guerre est au centre du roman illustré, à demi-mots. C’est un livre très original que Lucha et Madeleine ont cosigné, en représentant la lutte contre un monstre imposant le silence et la terreur tout autour de lui. La quête du héros anonyme conduit l’enfant des souterrains du métro parisien à un parc figé dans le silence. Là, une femme connue comme « la Muette » attend que le héros orphelin parvienne à la délivrer. Après avoir traversé la Chambre des députés, lieu de l’endormissement général des législateurs, et de nombreux autres endroits associés à des lignes du métro parisien, les stations de Denfert-Rochereau, Combat, Campo Formio, Sèvres-Babylone, Bel Air, Maison Blanche…, le protagoniste finit par arriver comme par enchantement, à la station Place des fêtes : la lumière et la musique ressurgissent au milieu de la nuit sans fin, alors que les bals de rue sont interdits dans Paris.
Dans le chapitre 5, je complète l’analyse littéraire par une étude culturelle, l’évocation des éditions du Chêne fondées en novembre 1940 par Maurice Girodias7, un personnage difficile à cerner qui cache son identité et parvient à défendre les intérêts des éditeurs indépendants malgré le poids de la censure. L’enfant du métro peut être défini comme une écriture du non-consentement dans le droit fil du projet littéraire des éditions de Minuit et de la revue des Lettres Françaises, auquel la résistante Annie Hervé, proche de Lucha et de Madeleine Truel, a été étroitement associée, parallèlement à ses activités de contre-propagande clandestine réalisées pour le Mouvement de Libération National.
Après décembre 43, au moment de l’édition de L’enfant du métro, la répression s’accentue. Les réseaux de résistance souvent infiltrés se reconstituent sans cesse comme les itinéraires en zigzag dans le métro, pour continuer de harceler l’occupant. Le chapitre 6 présente l’organisation clandestine de résistantes emprisonnées à Fresnes puis au fort de Romainville. C’est ensuite le voyage vers l’enfer auquel sont condamnés celles et ceux qui restent fidèles à leur idéal de liberté en travaillant contraints et forcés, dans les usines Siemens et Auer, à proximité des camps de concentration berlinois.
Le journaliste Pierre Courtade qui faisait partie du même groupe de résistants gaullistes et communistes consacrés à l’information clandestine que Madeleine Truel — Pierre Grappin, Pierre-Henri Teitgen8, Pierre Hervé et Annie Hervé9… — a rapporté en juin 45, les circonstances des arrestations du 6 juin 44 à Saint-Germain des Prés. Il transfigure le récit d’Annie Hervé revenue de la Marche de la Mort qui a été fatale à Marie Savin, alias Madeleine Truel, lorsqu’elles sont passées du camp de concentration pour femmes de Ravensbrück au camp de travail tout aussi inhumain de Sachsenhausen.
J’évoque les mois d’emprisonnement et de déportation grâce au témoignage écrit d’Annie Hervé pour les Lettres françaises que m’a communiqué le Musée de la Résistance et la Déportation de Besançon. Le récit publié aussi peu après la Libération, par Noemi Hany-Lefebvre aide à comprendre l’enfermement à Fresnes. Les témoignages collectifs coordonnés par les associations de déportés de Ravensbrück et de Sachsenhausen10 glacent d’horreur. Deux entretiens avec Laurent Calvié, petit-fils d’Annie Hervé et Marie-Martine Sulkowski, fille de Monique Lagorce, déportées dans le même convoi parti de la gare de l’Est le 4 août 194411, contribuent à enrichir dans cet avant-dernier chapitre, l’immense bibliographie sur la déportation.
Le chapitre qui clôture cet ouvrage, retrace la vie de Lucha Truel, la benjamine des huit enfants qui poursuivit une carrière de dessinatrice et de décoratrice tout au long de la seconde moitié du XXe siècle, allant jusqu’à Tokyo au moment des Jeux Olympiques de 1964 pour décorer le restaurant français aux côtés du grand cuisinier Raymond Oliver. Au sortir de la guerre, Lucha Truel se distingue par des illustrations qui allient humour et fantaisie. Elle participe à l’aventure de l’agence de communication qui réunit des disciples de Paul Colin et d’autres amis dessinateurs, Enrico et Olga Pontremoli, Robert et Pierrette Doisneau, Bernard Villemot et Raymond Savignac12.
Lucha Truel retourne au Pérou en 1948, un quart de siècle après l’avoir quitté. Elle retrouve les lieux de l’enfance, la famille et les amis d’antan. Un passeport péruvien lui est accordé, ce passeport qui avait fait tellement défaut à la fratrie en juillet 1940 pour quitter la France occupée et rejoindre l’Amérique. Les frères et sœurs sont restés fidèles à l’espagnol, comme la langue de la tendresse ; ils s’appellent par leurs prénoms espagnols au point que Madeleine finit une lettre à Lucha lorsqu’elle est emprisonnée, par ces mots affectueux : Adiós corazoncito13.
Les coutumes et les paysages inspirent des aquarelles de Lucha sur l’oasis d’Ocucaje, domaine viticole de Paul Truel, le frère aîné. Si l’essentiel de l’œuvre de Lucha est désormais introuvable, quelques lettres et un journal de bord révèlent la vie quotidienne à Lima, à l’occasion d’un second séjour en 1981, les saveurs de l’enfance retrouvée qui expliquent sans doute aussi l’exotisme de Madeleine, au milieu des autres déportées qui l’avaient définie comme « oiseau des îles », image de la douceur créole exilée dans l’Allemagne hitlérienne, et toujours solidaire, selon les rescapées en pèlerinage en 1981 sur les lieux de leur calvaire, revenues précisément pour honorer la mémoire de Madeleine Truel.
La dernière survivante de la fratrie, Lucha Truel meurt à Neuilly en novembre 2000. Paquita Truel et Eduardo Barron quittent Paris pour revenir à Lima, dans une ville apaisée et prospère. Ils disparaissent en 2023 et 2024 après avoir partagé à l’occasion de cette investigation scientifique, les albums de dessins de Lucha. Annie Nicot-Truel se plait à évoquer la seconde moitié du XXe siècle cosmopolite. Sa fille Colette a généreusement permis d’accéder à toutes les sources familiales, photographies, lettres, agendas, carnets intimes de Madeleine et de Lucha, et même de minuscules croix de Lorraine oubliées dans une enveloppe, traces infimes et majeures de leur engagement au péril de la vie.
Bordeaux, le 5 avril 2025
Notes
- Lucha est le diminutif affectueux de Lucienne employé dans plusieurs pays latino-américains. Le mot signifie « lutte » en espagnol.
- Tauzin-Castellanos Isabelle, Cardenas Moreno Monica et Maylis Santa Cruz, « Entre onirisme et résistance, un roman graphique de Madeleine et Lucha Truel », Images et représentations du Pérou en France (1821-2021), Saint-Denis, Presses Universitaires Indianocéaniques, 2022, p. 293-303. Tauzin-Castellanos Isabelle, « Du Pérou à la Résistance : Madeleine et Lucha Truel », L’Amérique du Sud : histoire d’émigrations XIXe-XXe siècles, Pessac, Presses Universitaires de Bordeaux, 2024, p. 291-305.
- Il s’agit de l’essai intitulé Estación final écrit par le journaliste péruvien Hugo Coya.
- Le site de la mairie de Miraflores au Pérou va jusqu’à présenter une photographie retouchée par l’intelligence artificielle sous le titre « Madeleine Truel à Miraflores », https://www.miraflores.gob.pe/municipalidad-de-miraflores-inaugurara-monumento-a-magdalena-truel-heroina-peruana-de-la-segunda-guerra-mundial/, 6 janvier 2024.Le livre paru à Lima confondait Lucha et Madeleine dans cette photographie. Le lecteur découvrira ce cliché dans le premier chapitre.
- Entretien de Marguerite Duras avec Raymond Queneau, L’Express, n° 397, 22 janvier 1959.
- Roubaud Jacques, « Raymond Queneau et L’Enfant du métro », Revue de la BNF, n°20, 2005, dossier L’Oulipo, p. 56‑59.
- Maurice Girodias est le fils d’un éditeur britannique juif d’origine roumaine Jack Kahane.
- Pierre Grappin a réussi à s’évader du train qui le déportait. Pierre-Henri Teitgen devient ministre de l’Information à la Libération. Germaniste, Pierre Grappin enseigne l’allemand pendant de longues années et est doyen de la faculté des lettres de Nanterre en mai 68.
- Annie Hervé est en 43 l’une des secrétaires de Georges Bidault, qui a remplacé Jean Moulin à la tête du Conseil National de la Résistance. Au retour de déportation, Annie Hervé devient députée, représentante des déportés en 1945. Pierre Hervé est élu député du Finistère et défend la langue bretonne ; il est exclu en 1956 du parti communiste et se définit comme gaulliste de gauche. Pierre Hervé enseigne la philosophie et Annie Hervé la littérature française jusqu’à leur retraite aux confins du Morvan et du Nivernais.
- Amicale de Ravensbrück et Association des déportées et internées de la résistance, Les Françaises à Ravensbrück, Paris, Gallimard, 1965.Amicale d’Oranienburg-Sachsenhausen, Sachso. Au cœur du système concentrationnaire nazi, Paris, Minuit Plon, collection Terre Humaine, 1982.
- C’est sur la date du 4 août 1944 qu’Annie Hervé commence son récit, alors que la Fondation pour la Mémoire de la Déportation indique un départ le 3 août. Hervé Annie, « Rencontres internationales », Chroniques de minuit, 3e cahier, Paris, 1946, Minuit, p. 173.
- Bernard Villemot et Raymond Savignac ont révélé leurs talents par des affiches devenues iconiques pour de grandes entreprises internationales.
- Trad. : Adieu petit cœur.