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Günther Hölbl, “Die Problematik der spätzeitlichen Aegyptiaca im östlichen Mittelmeerraum”, dans M. Görg & G. Hölbl (éds), Ägypten und der östliche Mittelmeerraum im 1. Jahrtausend v. Chr., Ägypten und Altes Testament 44, Wiesbaden, 2000, 119-161.

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Günther Hölbl propose ici une riche synthèse sur la diffusion des aegyptiaca dans le bassin oriental de la Méditerranée1. Pour bien analyser ce phénomène, il convient de préciser la distribution géographique des objets en corrélation avec leur répartition chronologique, leurs vecteurs de diffusion et leur provenance, les modifications possibles de la culture égyptienne dans les secteurs concernés, enfin la signification et l’utilisation des aegyptiaca hors d’Égypte. Mais ces témoignages sont ambigus : il est difficile de dater ces objets et de déterminer s’il s’agit de fabrications égyptiennes, d’imitations grecques de Perachora ou de Lindos, d’imitations orientales ou d’importations de Naucratis. De plus, ils ont beaucoup voyagé en raison de leur petite taille et n’attestent pas forcément de rapports directs entre la vallée du Nil et leur lieu de découverte.

L’importation de scarabées et d’amulettes égyptiennes dans le domaine hellénique commence dès le IXe siècle à Lefkandi, avant de se diffuser largement aux VIIIe-VIIe siècles ; les premiers bronzes égyptiens apparaissent à Samos c. 700 a.C. En Asie Mineure, de nombreux aegyptiaca figurent parmi les offrandes votives des grands temples archaïques d’Éphèse, Erythrai et Smyrne, sous influence grecque et, plus à l’est, de Tarse et Al Mina, sous influence syrienne. À l’instar du Levant et de Byblos notamment, Chypre, qui appartient au domaine punique, a importé des aegyptiaca dès le Bronze tardif. Les aegyptiaca trouvés hors d’Égypte (amulettes, scarabées, objets en faïence) montrent que les populations méditerranéennes étaient surtout sensibles à la magie égyptienne populaire. Les témoignages relatifs aux croyances et au culte funéraires de l’Égypte sont rares : pas de scarabées de cœur, presque pas de shaouabtis, peu de représentations d’Osiris ; celles d’Anubis sont cantonnées au domaine d’influence phénico-punique.

Dans le domaine égéen, si les scarabées (surtout des imitations) sont très nombreux, les amulettes figurées, destinées à protéger des animaux nuisibles ou à susciter la fécondité, sont plus rares : Chypre excepté, prédominent les représentations des dieux memphites et de Bès. En revanche, la présence d’oudjats et de la colonnette ouadj est typique du secteur phénico-punique.



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  1. Cf., du même auteur, “Die Ausbreitung ägyptischen Kulturgutes in den ägäischen Raum vom 8. bis zum 6. Jh. v. Chr.”, Orientalia, 50.2, 1981, 186-192.
Bricault, Laurent (2008) : “Günther Hölbl, ‘Die Problematik der spätzeitlichen Aegyptiaca im östlichen Mittelmeerraum’, dans M. Görg & G. Hölbl (éds), <i>Ägypten und der östliche Mittelmeerraum im 1. Jahrtausend v. Chr.</i>, Ägypten und Altes Testament, 44, Wiesbaden, 2000, 119-161”, Ausonius éditions BIS I, [En ligne] https://una-editions.fr/holbl-2000/ [consulté le 15 août 2021].

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