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Dieter Kessler, “Das hellenistische Serapeum in Alexandria und Ägypten in ägyptologischer Sicht”, dans M. Görg & G. Hölbl (éds), Ägypten und der östliche Mittelmeerraum im 1. Jahrhundert v.Chr., Ägypten und Altes Testament 44, Wiesbaden, 2000, 163-230.

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L’origine de Sarapis, sa véritable nature, les raisons de sa “création”, son iconographie posent de redoutables questions qui ont donné lieu à une abondante littérature, grâce à laquelle se dessinent quelques points qui semblent acquis, du moins aux yeux d’une majorité. Le présent article développe de nouvelles vues, dans une longue étude, touffue, et, avouons-le, pas toujours facile à suivre, à travers ses multiples spéculations. Nous reprendrons ici surtout les données qui peuvent donner du grain à moudre aux isiacologues.

L’auteur expose d’abord des remarques préliminaires sur la religion égyptienne, l’arrière-plan idéologique nécessaire pour comprendre les racines égyptiennes de l’époux d’Isis. Pour lui, il existe un lien cultuel et théologique entre le Sarapieion d’Alexandrie et les grandes fêtes égyptiennes publiques de Sokar-Osiris et du Nouvel An. Ces festivités voyaient se dérouler des processions entre la ville et le temple de la nécropole, où manipulations rituelles et lectures liturgiques permettaient aux divinités de se régénérer en jouissant d’une cohabitation temporaire avec les dieux primordiaux. Dans le cas d’Apis, il faudrait soigneusement distinguer trois formes : celle d’un dieu primordial, celle d’un dieu solaire, et enfin celle d’une divinité salvatrice, oraculaire, mais invisible. À propos de cette dernière fonction, D. K. insiste sur le fait qu’il n’existe pas de possibilité de relation directe entre un fidèle égyptien et une divinité sans passer par un médiateur officiel, à la différence du monde grec.

La théorie la plus généralement acceptée fait dériver le nom de Sarapis de l’égyptien Osiris-Apis, thèse refusée par l’auteur parce que le dieu égyptien pouvait être appréhendé sous des phases successives. L’Osiris-Apis, comme dieu revenu à la vie et transformé en “roi des dieux”, et le taureau vivant à Memphis ne sont pas identiques avec le dieu primordial, sauveur et receveur de pétitions1, dont les Grecs connaissaient les fonctions avant Alexandre. Il faudrait donc aussi bien distinguer entre l’enterrement d’Apis répété chaque année, dans le temple de la nécropole memphite, lors de la fête de Sokar-Osiris, comprenant le rituel de l’Ouverture de la bouche, qui renouvelait Apis en le faisant passer par le stade d’Osiris-Apis, et le fait unique de l’enterrement du taureau Apis dans les souterrains. Aelius Aristide (In Serapidem Orat. I, 96) rapporte qu’il existait 42 Sarapieia en Égypte ; ce chiffre correspondant à celui des nomes aurait dû amener les chercheurs à situer ces édifices dans le cadre des fêtes nationales. À Memphis, les soldats cariens, grecs, puis perses, tout comme les commerçants, participaient depuis longtemps aux fêtes et processions dans la nécropole d’Osiris-Apis à Saqqara2. Des généraux, y compris des Grecs, ouvraient la procession en tenant les étendards des dieux, celui d’Apis marchant en tête. Parmi les participants, dotés souvent des noms étrangers, se trouvaient aussi des porteurs de bronzes d’Apis, images qui étaient déposées dans les cimetières égyptiens ; celles-ci ne seraient donc pas des ex-voto de fidèles isolés ou de pèlerins, mais liées à la fête de Sokar-Osiris.

À propos de la forme animale, D. K. veut aussi distinguer entre le taureau sacré de Memphis3, objet d’un culte populaire, et le même Apis lié au renouvellement de la royauté, notamment lors de la course de la fête jubilaire du heb-sed, et qui serait même devenu un “jumeau” du souverain ptolémaïque. Dans cette perspective, l’offrande d’Alexandre n’aurait pas été adressée au taureau Apis de Memphis, mais à l’image cultuelle du renouvellement du pharaon. Quant à la statue du taureau Apis offerte par Hadrien pour le Sarapeion d’Alexandrie, on aurait eu tort de la prendre pour l’image du taureau memphite, sans donner à celui-ci un rapport fonctionnel avec les fêtes se déroulant en ce lieu.

Pour D. K., le nom grec Sarapis n’est pas le décalque d’Osiris-Apis (Wsjr-Hp), nom qui fut transcrit Osor(o)apis par les Hellènes. Il n’admet pas qu’une forme pré-ptolémaïque grecque Osor(o)apis se soit transformée en Sarapis, ni que le théonyme grec puisse s’expliquer par un dialecte ionien. Pour lui, les anthroponymes grecs fréquents de Petosarapis (plus rarement Peteserapis) ne peuvent être les équivalents du démotique Pa-dj-Wsjr-Hp, “Celui qu’Osiris-Apis a donné”, car un nom égyptien, “Celui que Sarapis a donné”, est “mit ägyptischen theologischen Hintergrund…unwahrscheinlich” ! La traduction d’Osiris-Apis par Sarapis sur les plaques bilingues de fondation du Sarapeion d’Alexandrie, aux yeux de l’auteur, ne témoigne pas davantage de l’identité entre Sarapis et Osiris-Apis ! Il considère cependant comme possible une étymologie égyptienne4.

Une identité linguistique aurait signifié que Sarapis aurait été intégré dans la théorie du ba d’Apis, et dans le flot théologique égyptien, y compris la destinée osirienne. L’assonance entre Sarapis et Osorapis aurait été délibérée, mais la confusion volontairement évitée, car les nouveaux arrivants macédoniens n’auraient pu admettre d’attacher Sarapis au destin d’Osiris-Apis et aux formes animales du taureau. Selon D. K., le nom de Sarapis serait un pseudonyme donné par les interprètes des oracles, auxquels les Grecs pouvaient adresser des pétitions par l’intermédiaire des prêtres-ouab, qui, seuls, avaient le droit d’entrer en rapport, dans l’obscurité de la salle oraculaire5, avec le dieu égyptien, sauveur et invisible, Apis-Osiris6. Ce seraient les conseillers éclairés de Ptolémée Ier qui auraient identifié Sarapis avec ce dieu égyptien, une divinité grecque ne pouvant être assimilée qu’à un dieu primordial et tout puissant. C’est à cet Apis-Osiris que Sarapis devrait son caractère souterrain, évoqué par les traits sombres de la statue de Bryaxis. Mais, c’est au matin, que le dieu rajeuni, au caractère solaire, devenu “roi des dieux”, sous son hypostase d’Osiris-Apis, aurait répondu aux pétitions. C’est dans cette forme que Sarapis aurait puisé sa nature solaire. Ainsi, la fine différenciation théologique habitant Sarapis serait d’abord compréhensible à travers le monde divin égyptien. Les autres assimilations de Sarapis avec plusieurs divinités grecques seraient passées par le filtre égyptien de la théorie du ba qui permettait à Apis et Osiris-Apis de s’identifier à des membres du panthéon égyptien, qui avaient leur contrepartie grecque.

Sarapis n’était cependant pas un dieu des fidèles égyptiens, mais bien destiné aux Grecs qui se réunissaient entre eux, de nuit, pour des repas nocturnes et des fêtes. Ces banquets festifs étaient parallèles à ceux que prenaient les prêtres-ouab, la nuit précédant le jour de fête. Dans ces pièces de réunion, Sarapis prodiguait aussi des rêves oraculaires aux Grecs.

L’auteur passe ensuite à l’examen des Sarapieia d’Égypte qui, à son estime, ont été mal compris, en les réduisant aux seuls temples grecs abritant Sarapis, sans tenir compte du fait que les aires sacrées égyptiennes, qui englobaient l’habitation de Sarapis, étaient le cadre de fêtes qui concernent tous les dieux du pays et durant lesquelles se déroulaient des rites conformes à la théologie égyptienne. En l’occurrence, le terme “Sarapieion” ne conviendrait guère et ne serait que la transposition d’un terme technique égyptien, l’expression égyptienne de Pr-Wsjr-Hp “Le domaine d’Osiris-Apis” étant beaucoup plus adéquate. Pour D. K., le “Sarapieion” alexandrin aurait joué le rôle du temple royal égyptien qui s’élevait dans les nécropoles et fournit ainsi une scène aux rites qui, lors des fêtes de Sokar-Osiris et du Nouvel An, menaient à la transfiguration des dieux et du pharaon.

D. K. passe alors à l’histoire et à l’interprétation du grand Sarapieion alexandrin. Des fragments de murs attestent l’existence, dans la partie orientale, d’un sanctuaire plus ancien que celui de Ptolémée III. Comme beaucoup, D. K. pense que cette première construction était déjà un Sarapieion, attribuable à Ptolémée Ier ; il en fournit divers indices, notamment épigraphiques. Il n’exclut pas l’hypothèse d’un Sarapieon pré-ptolémaïque qui serait à rattacher à l’établissement de Rhakhotis, ce qui est beaucoup plus problématique7.

Le Sarapieion d’Alexandrie (160 x 75 m) de Ptolémée III constituait un véritable complexe. En effet, le petit temple grec de Sarapis (13,40 x 22,80 m) n’était qu’un élément8 d’un vaste ensemble comprenant d’autres bâtiments et installations. L’étude de cette aire et de son ordonnancement a pu être reprise grâce au relevé de M. Sabottka9, plus précis que celui d’A. Rowe. Voici les éléments constitutifs de l’ensemble érigé par Ptolémée III pour Osiris-Apis, nom rendu dans la version grecque des plaques de fondation10 par Sarapis. Le temple grec de Sarapis était flanqué sur sa droite d’un bâtiment comportant quatre chambres. Par des comparaisons menées notamment avec des constructions analogues à Touna el-Gebel et à Thèbes, l’auteur conclut que cet ensemble de pièces pourrait avoir abrité le prêtreouab et le pastophore, qui y gardait une petite statue transportable. À la gauche du temple grec, sur l’ordre de Sarapis et d’Isis, fut dressé par Ptolémée IV un petit sanctuaire pour Harpocrate. Ces trois constructions sont alignées sur le dromos qui devait mener au “Westbau”. Dans ce dernier, D. K. veut reconnaître l’ouabet, soit “le lieu de purification” où se pratiquait le rituel de l’Ouverture de la bouche pour réanimer le dieu lors de la fête de Sokar-Osiris11. Au “Westbau” étaient aussi rattachées deux galeries souterraines, avec niches murales pour conserver des coffres en calcaire, ayant contenu des restes d’animaux, un dispositif qui rappelle celui de l’ouabet de Touna el-Gebel. D. K. suggère que ces galeries n’étaient pas de véritables nécropoles, mais l’endroit où l’on déposait, lors des fêtes, des animaux rituels déterminés, qui appartenaient au processus de transfiguration des dieux protecteurs sous forme animale. Le “Westbau” comprenait aussi deux petites chambres destinées à recevoir les pétitions oraculaires, donc à proximité des puits comme à Saqqara et à Touna el-Gebel. Dans la zone méridionale subsistent des restes de fondation d’une construction, dont le centre offrait la forme d’un cercle ou d’un hémicycle, dont la destination n’est pas claire, mais qui n’était pas indispensable pour le fonctionnement de l’aire sacrée, puisqu’elle sera démolie lors des aménagements de l’époque romaine. Enfin, les nombreuses chambres qui s’appuient contre les murs ouest et sud de l’enceinte ont pu servir de lieux de réunions pour les fidèles grecs.

À l’époque romaine (Ier-IIe siècles), différents bâtiments ptolémaïques furent changés ou arasés. Ainsi, le temple de Sarapis fut agrandi vers l’est au détriment du sanctuaire d’Harpocrate qui fut démoli. Suite à ces modifications, le temple grec de Sarapis devint le bâtiment principal de l’ensemble, s’élevant maintenant sur l’axe central nord-sud. La zone qui s’étendait face à lui semble avoir revêtu l’aspect d’un parc, avec un système de canaux et décoré grâce au réemploi de sculptures égyptiennes. La statue du taureau Apis offerte par Hadrien fait supposer la continuation des fêtes égypto-alexandrines, mais à présent dans un cadre largement grec, dans lequel bâtiments et cultes égyptiens devaient avoir revêtu la dignité de choses anciennes et mystérieuses.

L’introduction de Sarapis par Ptolémée Ier a souvent, surtout dans le passé, été jugée comme une mesure politique destinée à rapprocher Grecs et Égyptiens. Il est peu probable que tel fut le dessein du premier Lagide ; en tout cas, ce résultat ne fut pas atteint. Il est plus vraisemblable que Ptolémée souhaita doter d’une grande divinité les nouveaux Grecs d’Égypte. Mais D. K. franchit un considérable pas supplémentaire. Pour lui, l’introduction de Sarapis permit la participation de la nouvelle couche des Grecs aux fêtes égyptiennes se déroulant dans le Sarapieion d’Alexandrie. Ce dieu grec fut assimilé au dieu égyptien incorporel et invisible, le sauveur qui exauçait les pétitions (Apis-Osiris). Ce raisonnement est étonnant dans la mesure où l’auteur ajoute que ces Grecs se réunissaient à part, suivant le rythme du calendrier macédonien et les règles cultuelles grecques. Par ailleurs, il signale que, bien avant l’époque lagide, les descendants des Grecs, installés depuis longtemps sur les rives du Nil, connaissaient Osor(o)rapis, comme en témoigne la documentation de Saqqara. Tout cela nous paraît difficile à concilier.

Lors des fêtes évoquées, la légitimation du pharaon était rétablie, de sorte que le Sarapieion était aussi lié à l’idéologie royale, ce qui aurait conduit Ptolémée III à monumentaliser le complexe d’Alexandrie.

L’article se termine par une vue d’ensemble des Sarapieia de la chôra12, et cherche les ressemblances avec celui d’Alexandrie. Ptolémée Ier ne fit ériger aucun grand Sarapieion dans la campagne puisque Sarapis n’avait pas été conçu pour les Égyptiens ; à l’usage des Grecs de l’intérieur du pays, Sarapis pouvait être abrité dans d’autres temples égyptiens. À propos de Saqqara, D. K. se refuse à voir dans le temple occidental du dromos, situé au-dessus des galeries des animaux, le Sarapieion memphite ; il le considère plutôt comme l’ouabet. On ignore si, dès le début de l’époque ptolémaïque, existait, comme à Alexandrie, un petit temple réservé à Sarapis, car l’actuel sanctuaire de ce dieu, trouvé par Mariette sur le dromos, fut fondé à l’époque ptolémaïque tardive par une communauté grecque d’allumeurs de lampes, sans doute des serviteurs cultuels préposés aux fêtes nocturnes des Grecs. Quant aux 11 statues de poètes et de philosophes grecs ornant l’hémicycle proche du temple oriental, il ne peut plus être l’indice d’une phase ancienne d’un Sarapis grec, car il est maintenant généralement admis que la construction du dromos se produisit après 176 et que les statues appartiennent au plus tôt à cette époque.

Il est ensuite question du site de la nécropole de Touna el-Gebel, avec son Sarapieion et son Hermaion. Des papyrus attestent que, depuis environ 170 a.C., cette aire sacrée était désignée comme “le Sarapieion d’Hermopolis sur le sable”. Le temple de Sarapis devait se situer dans la partie postérieure et être précédé d’un parc, comme dans le Sarapieion d’époque romaine à Alexandrie. Dans la zone occidentale se trouvait un cimetière d’animaux, commencé sous la XXVIe dynastie, et dont les souterrains furent fortement agrandis sous les deux premiers Ptolémées. Des Grecs ont laissé leur signature sur les blocs délimitant les chemins menant au sanctuaire. À l’intérieur de la ville d’Hermopolis, un temple de Sarapis était établi au gymnase.

Le petit temple en style grec de Sarapis, bâti à l’époque romaine, en bordure du dromos de Louxor13 fait songer aux sanctuaires de Saqqara et d’Alexandrie. À Tehna el-Gebel (Tenis-Akoris), un Sarapieion a été érigé à l’époque romaine ; il fut fréquenté par les soldats de la legio XXII Deiotariana stationnés en ce lieu. Enfin, à Oxyrhynchos (el-Bahnasa), un Sarapieion était situé à l’extérieur, “devant la ville”, c’est-à-dire en bordure du désert.

  1. À partir de la XXIIe dynastie, en tant que dieu oraculaire, il est invoqué comme Apis-Osiris par ses adeptes.
  2. L’auteur s’appuie sur une peinture où Hellénomemphites et Caromemphites accompagnent taureau et vache lors d’une procession (cf. Martin, The Tomb of Hetepka, Londres, 1979, 74 sq., n° 284).
  3. C’est seulement durant l’intronisation du dieu Apis, accomplie annuellement, que le taureau Apis vivant jouait le rôle d’un dieu.
  4. Il songe plus spécialement au terme sr, “proclamer un oracle”.
  5. Cet espace simple aurait été aménagé dans la roche, à l’entrée des catacombes des taureaux momifiés.
  6. Pour D. Devauchelle, “Une invocation aux dieux du Sérapéum de Memphis”, dans W. Clarysse, A. Schoors & H. Willems (éds), Egyptian Religion. The Last Thousand Years. Studies Dedicated to the Memory of Jan Quaegebeur, I, OLA 84, Leuven, 1998, 593-595, Osiris-Apis et Apis-Osiris désignent le taureau sacré mort, mais avec une signification différente : Osiris-Apis est l’Apis décédé devenu un Osiris, tandis qu’Apis-Osiris est une figure du dieu Osiris, une forme du dieu des morts ; ils sont à distinguer de l’Apis vivant, même si le taureau représenté dans le cintre des stèles du Sarapieion peut porter un de ces trois noms.
  7. L’existence même de Rhakotis avant la création d’Alexandrie (dont elle sera un quartier) est niée par M. Chauveau, “Alexandrie et Rakhôtis : le point de vue des Egyptiens”, dans J. Leclant (éd.), Alexandrie : une mégapole cosmopolite, Cahiers de la Villa “Kérylos” 9, Paris, 1999, 1-10 ; Id., Rhakôtis et la fondation d’Alexandrie dans Égypte, Afrique et Orient, 24, déc. 2001, 13-16. Pour sa part, J. Baines, “Possible implications of the Egyptian word for Alexandria”, JRA, 16, 1, 2003, 61-63 se demande si ce nom de Rhakhôtis ne renvoie pas à une vieille réalité, peut-être une installation portuaire.
  8. Celui-ci n’est pas au centre de l’aire, contrairement aux habitudes égyptiennes, mais est édifié dans l’angle nord-est, sur l’axe qui conduit au “Westbau”.
  9. Cf. M. Sabottka, Das Serapeum in Alexandria: Untersuchungen zur Architektur und Baugeschichte des Heiligtums von der frühen ptolemäischen Zeit bis zur Zerstörung 391 n. Chr, Diss. Tech. Univ. Berlin, 1985 (édité sous forme de microfiches en 1989 ; non vidi) Le même monument a fait l’objet d’études plus récentes : J. Mc Kenzie, “Glimpsing Alexandria from archaeological evidence”, JRA, 16, 1, 2003, 50-56 ; J. S. McKenzie, S. Gibson & A. T. Reyes, “Reconstructing the Serapeum in Alexandria from the archaeological evidence”, JRS, 94, 2004, 73-121.
  10. L’emploi de ces plaques de fondation avait déjà conduit A. Rowe à penser que le Sarapieion alexandrin devait être regardé comme un sanctuaire égyptien plutôt que grec. La version égyptienne mentionne la construction d’un pr Hna Hwt-nTr n Wsjr-Hp, “le domaine et le château divin d’Osiris-Apis”, que le texte grec rend par naos et temenos pour Sarapis.
  11. Des auteurs, comme P. M. Fraser, Ptolemaic Alexandria, I, Oxford, 1972, 262 et 269 ; J.-C. Grenier, Anubis alexandrin et romain, Leyde, 1977, 23, suivis par M. Sabottka, y ont vu un Anubieion, avec un cimetière de chiens. D. K. refuse pareille identification qui s’opposerait trop au caractère purement grec du Sarapieion. Cet argument est en contradiction avec bien d’autres observations, d’autant que l’auteur connaît l’existence de documents relatifs à Anubis dans le Sarapieion alexandrin.
  12. Il manque encore, malheureusement, un ouvrage d’ensemble sur tous les Sarapieia d’Égypte.
  13. Sur ce petit temple, voir en dernier lieu : P. Grossmann, “Zum Serapistempel von Luqsūr, ein klassisches oder pharaonisches Bauwerk?”, dans G. Moers et al. (éds), jn.t Dr.w. Festchrift für Friederich Junge, Göttingen, 2006, 281-285.
Malaise, Michel (2008) : “Dieter Kessler, ‘Das hellenistische Serapeum in Alexandria und Ägypten in ägyptologischer Sicht’, dans M. Görg & G. Hölbl (éds), <i>Ägypten und der östliche Mittelmeerraum im 1. Jahrhundert v.Chr.</i>, Ägypten und Altes Testament 44, Wiesbaden, 2000, 163-230”, Ausonius éditions BIS I, [En ligne] https://una-editions.fr/kessler-2000/ [consulté le 15 août 2021].

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