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La plaine du Chambon :
approches archéologiques d’une entité territoriale cohérente

par

en collaboration avec Xavier Boes, Carole Fondeville, Hervé Gaillard, Jacques Gaillard, G. Hulin, Y. Laborie, X. Muth, François-Xavier Simon, V. Pasquet, Serge Vigier

Le site des Olivoux est localisé à Montignac, dans la partie orientale du département de la Dordogne. Il fait depuis 2005 l’objet d’opérations archéologiques préventives, réalisées au rythme de la construction de pavillons individuels. Depuis 2015, un programme de recherches s’est employé, dans un premier temps, à résoudre l’interrogation concernant sa nature, avant d’opérer un changement d’échelle visant à considérer les Olivoux à l’intérieur de l’entité territoriale cohérente dans laquelle elle est inscrite, la plaine du Chambon, dans la perspective d’en observer l’occupation du sol et son évolution jusqu’au Moyen Âge. Cet article présente les méthodes employées et les résultats auxquels elles ont conduit.

The Olivoux is located in Montignac, in the east part of the Dordogne departement (Nouvelle-Aquitaine, France). Since 2005, it is concerned by rescue archaeology.  In 2015, a research program began to in-depth the problematics that gradually emerged, first of all, regarding the field itself, and then, in second time, stretched to the entire territorial entity in which the Olivoux are inscribed in, the plain of Chambon, allowing to examine the land settlements and their evolution until the Middle Ages. This article aims to present the methods used and the results to which they led.

agglomération gallo-romaine; Antiquité ; méthodologie ; archéologie préventive ; prospections ; LiDAR ; géophysique ; archéologie spatiale
gallo-roman agglomeration; Antiquity; methodology; rescue archaeology; prospections; LiDAR; geophysics; spatial archaeology

Introduction

La plaine du Chambon est une entité territoriale cohérente de 700 ha qui occupe la partie orientale de la civitas des Pétrucores, en Gaule aquitaine. Au centre, un site fait régulièrement l’objet d’opérations archéologiques préventives : les Olivoux, à Montignac, en Dordogne (Nouvelle Aquitaine). Un programme de recherche, inscrit dans le prolongement des opérations préventives, aborde des problématiques variées à des échelles différentes, en particulier celle de l’occupation des sols sur le temps long.

Un site connu depuis le XVIIIe siècle, éclairé d’un jour nouveau par l’archéologie préventive

Le site des Olivoux, localisé à environ 2 km à l’est du bourg actuel de Montignac (Dordogne, Nouvelle-Aquitaine, fig. 1), est décrit dans la littérature érudite pour la première fois en 1773, ce qui en fait l’une des plus anciennes mentions de gisement archéologique du Périgord1. Il y est désigné comme “ville romaine” d’Olivoux. Le terme “ville” est couramment employé à cette époque pour désigner d’autres sites similaires du département. En 1819, F. Jouannet renonce à cette tradition populaire qui attribue en outre à la cité “des murs et des rois”. Il propose d’y voir plutôt une villa2. Du XVIIIe au début du XXe siècle, de nombreuses découvertes, numéraire gaulois et objets du Haut Empire, sont décrites : monnaies, tegulae, céramiques, fragments de “mauvaises” colonnes, urnes cinéraires, monuments funéraires et probable columbarium3. Les éléments sont vendus en masse sur place, on ne conserve de cette période qu’un plan conservé aux archives départementales4 et une tête de statue tricornue assimilée à Bacchus (musée Vesunna de Périgueux).

Localisation de la plaine du Chambon. V. Elizagoyen, C. Fondeville, V. Pasquet, 2022, Inrap.
Fig. 1. Localisation de la plaine du Chambon. V. Elizagoyen, C. Fondeville, V. Pasquet, 2022, Inrap.

Le site est inscrit dans une zone jusque-là essentiellement dédiée à l’agriculture et à l’élevage et concernée depuis 2005 par l’aménagement de maisons individuelles et donc par des opérations archéologiques préventives. Ainsi, de 2005 à 2021, seize diagnostics et trois fouilles ont été réalisés (fig. 2)5. Le faible nombre de fouilles par rapport à celui des diagnostics tient au fait que beaucoup des projets envisagés ont été abandonnés. Les opérations concernent en grande majorité de petites parcelles, bien que deux d’entre elles aient une surface plus importante. Au total, 12,5 ha ont été diagnostiqués et près de 4 ares fouillés en trois emplacements localisés sur les franges orientale et méridionale de l’agglomération.

Ces interventions mettent en lumière :

  • la période d’occupation et la chronostratigraphie du site qui, bien que pâtissant d’une érosion agricole importante, conserve une séquence archéologique comprise entre la fin du deuxième âge du Fer, milieu du IIe s. a.C., jusqu’au Haut Empire, IIe s. p.C.
  • son statut de place de commerce importante, qui bénéficie d’un approvisionnement en biens manufacturés (verre d’Egypte ou de l’aire syro-palestinienne, céramique, objets luxueux en schiste bitumineux d’Autun) et de consommation (vins italiens, espagnols, crétois) de la fin du deuxième âge du Fer au Haut Empire. Ces assemblages d’objets, rares dans le Sud-Ouest de la Gaule, sont généralement rencontrés en contexte urbain.
  • sa fréquentation par des militaires, ou par des populations proches de militaires, mise en évidence par son faciès monétaire ainsi que par certains éléments d’armement et d’équipement.
  • des activités artisanales de production potière et de forge, protohistoriques et antiques.
  • une réoccupation à l’époque mérovingienne, qui s’accompagne de la récupération de nombreux éléments de construction.

Les opérations préventives apportent des informations cruciales concernant la présence/absence, la densité, la chronologie et le type de vestiges. Elles sont, d’un autre côté, cantonnées aux zones prescrites, c’est-à-dire aux secteurs concernés par des projets d’aménagement. Dans le cas des Olivoux, les interventions sont ainsi limitées aux franges du site. En outre, la grande majorité d’entre elles est représentée par des diagnostics qui n’offrent, à l’emplacement des ouvertures de tranchées, qu’une vision très partielle des vestiges.

Répartition des opérations archéologiques préventives et programmées réalisées sur la partie méridionale de la plaine du Chambon. V. Pasquet, 2022, Inrap.
Fig. 2. Répartition des opérations archéologiques préventives et programmées réalisées sur la partie méridionale de la plaine du Chambon. V. Pasquet, 2022, Inrap.

Le recours à l’archéologie programmée non invasive

Un programme de recherches a été initié en 2015, 10 ans après les premières opérations archéologiques préventives effectuées aux Olivoux. Il est soutenu par l’Inrap (Institut national de recherche archéologique préventive) et le Ministère de la Culture.

Ce programme avait pour objectif initial de déterminer le statut du site, villa ou agglomération, en suspens depuis sa découverte. Pour ce faire, des méthodes non invasives et non destructrices ont été prioritairement mises en œuvre par l’intermédiaire de prospections thématiques dont de nombreuses méthodes ont été éprouvées.

Au fil des années, le programme s’est attaché à changer d’échelle, en ne considérant plus seulement le site, mais également son cadre naturel et topographique : celui de la plaine du Chambon. Cet espace, aujourd’hui partagé entre quatre communes du Périgord6, se trouvait dans l’Antiquité à proximité immédiate de la limite orientale du territoire pétrucore. Localisé à l’emplacement du plus vaste méandre pléistocène sur la Vézère, il est délimité à l’ouest par la confluence Laurence/Vézère, à l’est par un promontoire rocheux appelé “le Cheylard” et au nord par un croisement de voies rappelé par le toponyme Vialot, sur la commune d’Auriac. Il correspond donc à un carrefour naturel, sur une zone d’interface géologique, à proximité de la faille de “la Cassagne”, qui sépare le domaine des calcaires durs du Jurassique de celui des calcaires tendres du Crétacé dans lesquels la rivière développe son méandre au Pléistocène. Cette localisation, du fait de la fermeture de la vallée immédiatement en amont, induit un point de rupture de charge sur la rivière.

Ainsi, à l’agglomération, déterminée par une trame cadastrale serrée, s’ajoute son “domaine”, inclus dans une trame plus lâche mais cohérente du point de vue de ses orientations.  Les deux ensembles déterminent le “terroir” du gisement, c’est-à-dire son extension maximale. Cette prise en compte a fait émerger de nouvelles problématiques.

Nous pouvons notamment citer :

  • la gestion des ressources de la plaine.
  • la localisation et l’articulation du site au sein du territoire pétrucore.
  • la position du site au niveau d’un carrefour dans le réseau routier et fluvial.
  • l’identification d’éventuels aménagements en lien avec la navigation de la Vézère.
  • l’évolution de la dynamique d’occupation de la zone au cours du temps.

Déclinaisons/outils mis en œuvre

Pour répondre à ces interrogations, le prisme de méthodes non invasives a été privilégié.

Les premières ont servi à produire des cartes de répartition des vestiges et des micro-reliefs du terrain.

En premier lieu, des prospections géophysiques, conduites par la cellule dédiée de l’Inrap (G. Hulin, F.-X. Simon), ont fourni des cartes de répartition d’anomalies sur des surfaces plus ou moins importantes. Les méthodes employées (magnétique, électrique, électro-magnétique, radar) ont été sélectionnées en fonction de la nature du sous-sol, de celle des vestiges recherchés, des surfaces à parcourir, du degré de précision souhaité et des contraintes. Ainsi, la méthode magnétique, qui est bien adaptée à la nature du sol et à celle des vestiges principalement visés, a permis de couvrir de grandes surfaces (fig. 4). La méthode électrique a apporté des plans d’une grande précision dans des secteurs d’intérêt particulier. La méthode électromagnétique à maille large a quant à elle été choisie pour repérer d’anciens chenaux colmatés (fig. 3). Enfin, la méthode géoradar, polyvalente, a été employée pour aborder une zone qui n’avait pu l’être par la méthode magnétique en raison de perturbations trop nombreuses pour des mesures de champ magnétique, puis progressivement sur des terrains plus variés. Une utilisation de méthodes combinées et des tests ont également été effectués sur le terrain dans un but méthodologique.

Carte de conductivité électrique de la plaine. F.-X. Simon, 2017, Inrap.
Fig. 3. Carte de conductivité électrique de la plaine. F.-X. Simon, 2017, Inrap.
Plan interprété de l’agglomération secondaire des Olivoux. G. Hulin, F.-X. Simon, C. Fondeville, V. Pasquet, 2017, Inrap.
Fig. 4. Plan interprété de l’agglomération secondaire des Olivoux. G. Hulin, F.-X. Simon, C. Fondeville, V. Pasquet, 2017, Inrap.

En parallèle, en 2016, un relevé LiDAR a concerné l’intégralité de la plaine, soit 700 ha. Le but était l’obtention d’un Modèle Numérique de Terrain (MNT) extrêmement précis et susceptible de faire l’objet de traitements ultérieurs. Il a été acquis et traité par X. Muth (Helimap). L’appareil a sillonné la plaine, accroché à un ULM, effectuant un vol vertical à environ 250 m du sol, à une vitesse de 25 m/s, chaque passage couvrant environ 250 m de largeur. La taille moyenne des pixels est de 3 à 4 cm, la densité moyenne de points de 20 à 25 par m². La précision à 1 sigma est inférieure à 10 cm en altimétrie et entre 15 et 20 cm en planimétrie.

Aux côtés de cette production de documents cartographiques propres à renseigner les vestiges et le paysage, d’autres interventions ont été menées pour obtenir des indices matériels.

Les prospections pédestres ont été conduites selon trois modalités. La première associe aux recherches les élèves latinistes du collège de Montignac dans le cadre d’un projet d’éducation artistique et culturel (EAC), mené de 2016 à 2020 avec la collaboration de G. Pujal, professeure de latin. Les jeunes participants, encadrés par les membres de l’équipe archéologique, ont ainsi collecté le mobilier archéologique visible en surface sur différents secteurs carroyés au centre du site. Ils ont progressivement été formés à identifier les différentes catégories de mobilier, ce qui leur a permis de le déterminer. Avec les données complémentaires apportées par les spécialistes (D. Guitton, Inrap pour la céramique), ils en ont analysé la répartition, en la comparant à celle des secteurs antérieurement renseignés. Ils ont produit un rapport à l’issue de leurs recherches et présenté leurs résultats chaque année aux Journées Européennes de l’Archéologie (JEA). Des données chronologiques et fonctionnelles ont été ajoutées aux espaces déterminés par les imageries géophysiques.

Une autre prospection pédestre a complété la cartographie des micro-reliefs apportée par le relevé LiDAR. Il s’agissait cette fois d’opérer des retours sur le terrain pour enregistrer, caractériser les anomalies et prélever du mobilier qui aurait pu les renseigner.

Le troisième volet de cette activité a été consacré à la prospection des tracés de voies antiques suspectées, au moyen de détecteurs de métaux et par le prélèvement d’éléments mobiliers visibles en surface, pour apporter des marqueurs chronologiques.

Les prospections fluviales ont connu deux déclinaisons. En 2017, le Syndicat mixte des eaux du bassin versant de la Vézère nous a accompagnés dans la découverte du cours de la Basse Vézère sur une trentaine de kilomètres de Condat jusqu’à la Roque-Saint-Christophe. Avec un géologue (X. Boes, Inrap), l’environnement fluvial a été examiné, pour mettre en lumière les points favorables à l’aménagement de descentes pour les bateaux, les points de confluence avec des petits cours d’eau affluents, les seuils de la rivière, ainsi que les affleurements calcaires rendant la berge inaccessible par endroit. En raison d’un faible tirant d’eau lors de l’intervention et d’une absence d’accès pour le bateau, le tronçon bordant le site n’a pas pu être approché.

Des prospections bathymétriques ont également été menées aux abords du site pour repérer d’éventuels aménagements par l’équipe dédiée du Service régional de l’archéologie de Nouvelle-Aquitaine (R. Gestreau, O. Bigot).

Pour compléter ces recherches non-invasives, lorsqu’aucune autre alternative n’était possible, des sondages ponctuels ont été effectués sur l’un des promontoires rocheux fermant l’espace à l’est, “le Cheylard”. Au nombre de trois, ils ont été ouverts sur des surfaces très limitées à la minipelle ou à la main pour observer des vestiges de constructions antérieurs à l’église médiévale de Saint-Barthélémy du Cheylard, sur la commune des Farges.

Enfin, le programme a permis de réaliser certaines analyses sur des éléments précis : pétrographie, examen complet du médaillier du Musée du Périgord, analyse du fer, synthèses sur des éléments mobiliers pour en obtenir une vision d’ensemble (céramique protohistorique et antique, mobilier métallique) …

Gestion des données/Méthodologie

Dans un premier temps, toutes les données pré-existantes concernant le site ont été synthétisées, qu’il s’agisse de mentions de découvertes anciennes, de travaux universitaires, des registres d’inventaire du musée d’Histoire et d’Archéologie du Périgord (Périgueux), de documents anciens conservés aux Archives Départementales de la Dordogne, du géoréférencement du cadastre napoléonien comme des données issues de l’archéologie préventive…

Pour traiter les données du programme, nous avons adopté le système d’enregistrement en Unités d’investigation (UI) et Unités de découvertes (UD), développé par le PCR agglomérations antiques de Bourgogne, Franche-Comté et Champagne méridionale7. Les opérations préventives et programmées ont été intégrées en tant que surface investiguée et ont reçu des identifiants UI. Les entités (point de prospection pédestre, anomalie LiDAR, 

L’ensemble des données a été cartographié dans un système d’informations géographiques (SIG) pour en faciliter la superposition et l’analyse. Différentes couches de l’IGN  (cartes historiques d’état-major, photographies aériennes anciennes, orthophotographies à 20 et 50 cm, orthophotographies infrarouges, cadastre actuel)8, du BRGM (cartes géologiques)9 et de Sandre (référentiels sur l’eau)10 ont été incorporées.

Concernant le LiDAR, des traitements ont été appliqués au modèle numérique de terrain (MNT) fourni par la société Helimap par le biais de l’outil Relief Visualisation Toolbox11  pour produire plusieurs rasters d’élévations aux propriétés diverses : inclinaison, angle, . Ces derniers ont ensuite été cumulés avec des effets de transparence pour obtenir des images mettant en évidence tous les micro-reliefs. Des rasters illustrant les courbes de niveaux ont également été réalisés.

Enregistrement/classifications/cartographie/analyses spatiales

Les MNT ainsi produits ont servi au repérage et à un enregistrement cartographique liminaire des anomalies de relief de la plaine, par l’élaboration d’un système d’informations géographiques (SIG). Les entités ont été projetées sur les cadastres actuel et napoléonien, ainsi que sur les cartes d’état-major et les orthophotographies pour réaliser un premier phasage, en particulier des éléments parcellaires. Des vérifications, descriptions et, le cas échéant, des prélèvements de mobilier archéologique ont ensuite été opérés lors de retours sur le terrain. À l’issue de ces observations, les anomalies ont été catégorisées d’après une classification adaptant à la région celles de Murielle Georges-Leroy en forêt de Haye et de Dominique Goguey élaborée pour les forêts du Châtillonnais12. Elle distribue les anomalies selon deux grandes modalités. La première est celle du volume, qui répartit les anomalies en s’appuyant sur la valeur topographique soit positive (en relief), soit négative (en creux). La seconde précise la morphologie. Une fois cette distribution effectuée, les entités ont fait l’objet d’une cartographie définitive en trois couches (shapes) qui procèdent de la catégorisation des anomalies géophysiques : anomalies ponctuelles (points : pierriers, fosses d’extraction, bâtiments, charbonnières, fours à chaux…), linéaires (polylignes : parcellaire, chaussées, terrasses, remparts, paléo-chenaux, système d’irrigation ou d’adduction d’eau, drainage, sous-solage…) et diffuses (polygones : phénomènes naturels, zones détruites par des aménagements récents, épaulements, talus, petits chenaux, fossés, constructions détruites…).

Comme nous le mentionnions plus haut, toutes les entités identifiées lors des opérations programmées ont été cartographiées, quelle que soit la méthodologie employée (prospection pédestre, fluviale, sondage…), en tant qu’unités de découverte réparties sur des couches de points, de polylignes ou de polygones selon leur nature.

Compilation des données/résultats : l’agglomération

Le programme de recherche a produit d’importantes données qui ont rapidement modifié notre perception du site des Olivoux.

Les prospections géophysiques ont donné de très bons résultats, en raison d’une faible pollution magnétique et d’une pédologie favorable, c’est-à-dire d’un sous-sol organique dans lequel étaient recherchés des éléments bâtis en calcaire, laissant présager de bons contrastes magnétiques. Un plan des vestiges, d’une grande facilité de lecture, a révélé l’organisation de l’agglomération secondaire des Olivoux, dont la surface est estimée à une dizaine d’hectares (fig. 4). Une trame viaire régulière y détermine des îlots construits et des espaces qui semblent “vides”. Un sanctuaire en occupe la partie septentrionale, tandis qu’un chenal délimite l’établissement à l’est. Une esplanade présente au sud du sanctuaire est interprétée comme une possible place de marché, un ensemble très magnétique pourrait correspondre à des thermes au sud-est, tandis qu’un temple complète les monuments de l’établissement. Une très importante concentration d’anomalies de forte intensité laisse suspecter la présence d’un quartier artisanal au nord, qui s’ajoute aux structures artisanales (poterie, forge) mises au jour en fouille en limite orientale de l’établissement13.

De 2016 à 2019, de nouvelles campagnes de prospection complètent le plan de l’agglomération. Au total, ce sont plus de 12,11 ha qui ont été abordés par l’intermédiaire de la méthode magnétique. Sa délimitation nette ainsi que son articulation avec le réseau viaire au nord ont été appréhendés, tandis que de nouveaux quartiers ont fait leur apparition à l’ouest.

En 2016, nous avons eu recours à la méthode électrique à l’emplacement du sanctuaire, pour obtenir le plan précis du fanum à plan centré circulaire et galerie périphérique de l’agglomération sur 1 280 m². En 2017, en des points où il n’était pas possible d’engager la méthode magnétique du fait de perturbations trop importantes, la méthode géoradar a été employée pour compléter la partie centrale du plan de l’agglomération (surface de 1 600 m²) (fig. 5).

Cartographie des anomalies géophysiques magnétiques et radar obtenue au cœur de l’agglomération des Olivoux, projetée sur le MNT de la plaine. G. Hulin, X. Muth, F.-X. Simon, 2017, Inrap.
Fig. 5. Cartographie des anomalies géophysiques magnétiques et radar obtenue au cœur de l’agglomération des Olivoux, projetée sur le MNT de la plaine. G. Hulin, X. Muth, F.-X. Simon, 2017, Inrap.

Cette cartographie est complétée par des prospections pédestres, qui apportent des éléments concernant la fonction et la chronologie de l’agglomération (EAC). Il en est ainsi du quartier d’artisans déterminé par une forte densité d’anomalies magnétiques. L’activité de forge y transparaît par la mise au jour de quelques scories prélevées par les élèves du collège de Montignac. Celles-ci font écho aux découvertes de deux ateliers de forge attribués au courant du Iers. p.C. au sud et en marge orientale de l’agglomération14. Ces identifications confirment, bien qu’il ne s’agisse pas du seul artisanat pratiqué dans l’agglomération et peut-être pas non plus dans le quartier d’artisans, une représentation significative de ce travail des métaux ferreux à l’échelle de l’agglomération. Pour l’heure, si un gisement de minerai et un site de réduction sont attestés archéologiquement à Fossemagne, à moins de 20 km du site, aucun élément chronologique n’y a encore été mis en évidence15.

Du point de vue chronologique, des tessons de céramique attestent d’une occupation antérieure à l’Antiquité et attribuable au second âge du Fer. La grande majorité des éléments mis au jour se rattache au Haut Empire. De rares éléments attribués à l’Antiquité tardive autour de l’axe central est-ouest, identifié comme la voie menant vers Périgueux, tendent à relativiser la date de l’abandon de l’agglomération, établie autour des IIe-IIIe s. p.C. à l’issue des opérations préventives effectuées sur ses marges. Cette hypothèse devra être étayée par de nouvelles découvertes à l’avenir mais elle pourrait suggérer, plutôt qu’un abandon, une rétraction de l’établissement autour d’axes dynamiques.

Une analyse statistique a été menée sur les axes des anomalies linéaires et diffuses des prospections géophysiques représentant les murs et voirie de l’agglomération. Trois classes d’orientations ont été déterminées. Elles reflètent trois phases d’aménagements. La plus ancienne réunit la majorité des anomalies et parmi ces dernières, la quasi-totalité des axes de voirie (entre 69 et 73° pour les axes est-ouest et entre 339 et 343° pour les axes nord-sud représentant entre 41 et 44 % des axes répertoriés). Elle renvoie probablement à la première phase de structuration de l’agglomération à partir de la trame viaire (époque claudio-néronienne). La deuxième se lit particulièrement à l’emplacement du sanctuaire et de l’esplanade interprétée comme une possible place de marché. Elle concerne également le second fanum identifié en limite orientale de l’agglomération, ainsi que d’autres éléments concentrés à l’emplacement des thermes présumés à l’est (entre 73 et 80° pour les axes est-ouest, entre 343 et 351° pour les axes nord-sud, entre 29 et 31 % des axes répertoriés). Elle pose la question de l’intervention d’un évergète dans la dotation de l’agglomération d’un ensemble architectural conséquent à une date qui est pour l’instant inconnue. La troisième, reconnue dans la partie occidentale, pourrait correspondre à une phase de réaménagement durant laquelle les îlots se développent sur l’espace viaire (entre 64 et 69° pour les axes est-ouest, entre 334 et 339° pour les axes nord-sud représentant entre 24 et 29 % des axes répertoriés)16. Encore une fois, la chronologie de ces phases d’aménagement reste pour l’heure relative.

Compilation des données/résultats : le terroir, exploitation des ressources et insertion dans le réseau viaire/fluvial

Un changement d’échelle apporte des informations sur le paysage du terroir de l’agglo-mération, déterminé par la plaine du Chambon.

Du point de vue du cadastre et des axes anciens, nous observons le maintien, par la fossilisation dans le cadastre actuel, de certaines des orientations du parcellaire antique. Celui-ci est particulièrement marqué à l’emplacement du site disparu mais il se perçoit plus largement vers le sud jusqu’à la Vézère. À l’est, il est délimité par le tracé d’un cours d’eau qui coïncide avec la limite orientale de la commune de Montignac. À l’ouest, il est rapidement contraint par des éléments topographiques et environnementaux forts. Dans cet espace d’environ 100 ha, lors des diagnostics, des éléments de parcellaire sont régulièrement mis au jour. Si un tronçon de voie découvert en 2017 se trouve dans le prolongement vers le sud de l’un des axes viaires de l’agglomération17, quelques autres éléments linéaires identifiés (fossés, drains) présentent des orientations conformes entre eux, mais qui diffèrent de celles de l’agglomération pourtant largement fossilisées dans le cadastre actuel18. Établis dans un espace très humide, leurs orientations semblent plutôt assujetties à celle du cours d’eau délimitant la commune de Montignac à l’est.

Ces éléments, de même que des fragments d’amphores vinaires italiques ou des tessons attribués au deuxième âge du Fer, en position secondaire, et au Haut Empire, régulièrement identifiés, mettent progressivement en lumière le terroir agro-pastoral qui entourait l’agglomération.

Le LiDAR, assorti de prospections pédestres, nous offre un aperçu notable de l’exploitation diachronique des carrières de calcaire sur le promontoire bordant l’agglomération immédiatement à l’ouest. Si les gisements attribuables à l’Antiquité ne nous apparaissent pas directement à l’issue d’une expertise de carrières, en l’absence de marqueurs chronologiques, cet examen nécessaire a été complété d’une analyse pétrographique qui confirme une provenance des matériaux mis en œuvre dans l’agglomération compatible avec cette source d’approvisionnement. Ces déterminations devront être complétées à l’avenir par un sondage au pied d’un front de taille interprété comme possiblement antique, ainsi que par une analyse multi-élémentaires des calcaires19.

Plus largement, les prospections pédestres ont également été menées sur des autres sites mentionnés par les érudits locaux dans les alentours. Il en est ainsi du toponyme “Gabillou” que de Mourcin localise au Cheylard, tandis que Trassagnac le place à Auriac20. Les deux sites ont livré des vestiges antiques. S’il n’est pas crédible qu’ils puissent correspondre aux lieux dans lesquels la tradition place l’antique ville de “Gabillou”, ils constituent cependant des établissements dont l’articulation avec l’agglomération doit être précisée.

La prospection électro-magnétique définit le contexte géomorphologique de la plaine par des mesures, à maille large et à maille fine, de conductivité électrique et de susceptibilité magnétique sur cinq zones différentes pour une surface totale de 10 ha. Une partie de ces recherches est intégrée dans le projet ArchEM (recherches sur les méthodes électro-magnétiques en archéologie porté par l’Inrap). La méthode permet d’observer les variations liées à des différences de teneur en argile des sols, susceptibles de refléter d’anciens chenaux colmatés, l’hypothèse de départ étant que certains ont pu être canalisés pour servir à l’alimentation en eau de l’agglomération. Les zones sélectionnées renferment des anomalies diffuses de forme linéaire enregistrées d’après les observations des MNT issus du LiDAR. Les zones 1 à 3, situées au nord des Olivoux, ne livrent pas de forme claire. Les zones 4 et 5, au sud, montrent quant à elles deux grands ensembles, le plus conducteur pouvant s’apparenter au paléochenal délimitant l’agglomération à l’est. Ces données demandent à être complétées par de nouvelles campagnes pour obtenir une vision à échelle plus large du contexte géomorphologique de la plaine du Chambon21.

Du point de vue de l’identification de voies, l’itinéraire Limoges-Cahors a été reconnu à deux reprises. Il est attesté immédiatement au nord de l’agglomération par la cartographie magnétique. Au sud, il a été identifié par l’intermédiaire d’un diagnostic22. Très érodé, son interprétation repose sur la superposition d’un tracé apparu sur le cadastre ancien et sur le MNT issus du LiDAR. Ces documents illustrent l’état, à l’époque moderne, de la voie découverte à proximité immédiate à l’est et attribuée au Haut Empire.

Les prospections pédestres avaient pour objectif de mettre au jour des marqueurs chronologiques associés aux tracés de voies. Des détecteurs de métaux sont employés à cet effet, en plus de la collecte du mobilier de surface. Un tracé nord-sud supposé constituer le prolongement vers le nord de la voie Limoges-Cahors, notamment en raison des toponymes Vialot et Vieille Route, a pour l’instant été traité. Il s’agit d’une route qui était encore jusque récemment empierrée et bordée de fossés, localisée à 2 km au nord de l’agglomération des Olivoux. Une distance de 2 km a été parcourue sur une largeur d’une dizaine de mètres en moyenne et parfois plus de 20 m. Aucun élément antérieur au XVIIe siècle n’a malheureusement été prélevé. L’état visible du chemin n’est donc pas antérieur à cette période23.

La prospection fluviale a permis d’appréhender la basse vallée de la Vézère, dans laquelle alternent des espaces ouverts et accessibles et des espaces fermés et encaissés qui impliquent pour le halage un changement de rive. Sa confrontation avec la carte géologique illustre l’implantation privilégiée des franchissements et des mises à l’eau sur des confluences et des paléochenaux. Elle facilite la reconnaissance de points de ruptures de charge ainsi que ceux de contacts avec des itinéraires routiers. Cette pratique doit donc être répétée à une échelle plus importante et assortie de prospections pédestres pour dater les points remarquables enregistrés.

Les prospections bathymétrique et radar de la Vézère, conduites au niveau de l’agglomération en 2021 par le Service Régional de l’Archéologie Nouvelle-Aquitaine, s’avèrent quant à elles négatives pour l’instant mais doivent également être poursuivies.

Compilation des données/Résultats : vers l’émergence de nouveaux pôles de peuplement à la fin de l’Antiquité ?

Au-delà de l’exploitation du terroir de l’agglomération ou bien des itinéraires qui la desservent, le programme de recherches illustre l’évolution du peuplement au cours du temps. L’agglomération se développe à partir de la Tène C2/D1 sur la partie la plus élevée de la plaine, avant de se resserrer au Haut Empire entre la rive droite d’un ruisseau et un promontoire calcaire. Quelques indices pourraient indiquer que son occupation se serait poursuivie durant l’Antiquité tardive. Des vestiges observés en fouille, ainsi que des tessons de céramique commune locale prélevés en plusieurs points, notamment à l’emplacement du sanctuaire, montrent qu’ensuite, durant le haut Moyen Âge, des récupérations des matériaux de construction sont opérées. Elles s’accompagnent ponctuellement d’indices de réoccupations. En parallèle, un éclatement du peuplement en au moins deux pôles relayant l’agglomération antique transparaît progressivement. Ainsi, une prospection géoradar menée sur 1 600 m² en bordure de rivière, à proximité immédiate du franchissement présumé de la Vézère par la voie Limoges-Cahors repérée en diagnostic, a fait réapparaître la première église paroissiale de Montignac, Saint-Pierre-ès-Liens. Autour de l’édifice, des tombes sont matérialisées par des anomalies de forte signature qui laissent envisager la présence de sarcophages. De plus, un bâtiment, situé à l’est de l’église et le long duquel s’organisent des tombes construites non orientées, interroge. Un second pôle, au “Cheylard”, a fait l’objet de prospections pédestres à la suite de l’enregistrement d’anomalies sur le relevé LiDAR, puis de sondages. Il est installé en position dominante de la zone d’interfluve Cern/Vézère qui conduit vers le nord jusqu’à l’itinéraire Périgueux/Brive. Une église, dont l’origine pourrait remonter au haut Moyen Âge, y a été mise en évidence. Deux pans de murs recouverts par du bâti plus tardifs pourraient appartenir à cet état. Les recherches en cours s’attachent à établir la chronologie de l’édifice.

Conclusion : un nouveau changement d’échelle et de nouveaux objectifs

L’état d’avancement du projet nous permet d’envisager un nouveau changement d’échelle, pour aborder d’un côté le territoire de l’agglomération, son pagus, c’est à dire l’aire dans laquelle celle-ci étend son influence et de l’autre, plus laregement, le territoire pétrucore dans son ensemble. Ce travail s’inscrit au sein des programmes de recherches Aquitaviae (conduit par F. Tassaux et C. Coutelier), visant à cartographier les voies antiques d’Aquitaine, et Aquipoter (F. Tassaux), qui analyse les interactions entre territoires, pouvoirs et sociétés dans les civitates de l’Aquitaine moyenne. Ce travail implique l’incorporation de l’ensemble des données concernant les sites gallo-romains de l’est du Périgord, puis, plus largement, du territoire des pétrucores, au SIG du programme. La reprise de ces données, qui s’achève, a nécessité des vérifications dans la documentation des sites conservée au Service régional de l’archéologie de Nouvelle-Aquitaine, des pondérations en fonction de la qualité de l’information, puis une nouvelle catégorisation des interprétations possibles.

Au SIG du programme ont été ajoutés les toponymes, les mégalithes, les voies impériales connues par les itinéraires antiques, les autres voies impériales probables ou hypothétiques, certains cheminements anciens, les tronçons repérés par voie aérienne et les points d’observation de voie antique. Ces données, superposées aux cartes anciennes, à celles de l’IGN et à la carte géologique servent de point de départ à de nouvelles hypothèses de tracés viaires qui devront être validées à leur tour par des retours sur le terrain, prospections pédestres et sondages (fig. 6).

Carte de la Dordogne représentant l’étendue approximative du territoire des Pétrucores, les sites antiques notoires, les cheminements anciens et les voies. V. Elizagoyen, C. Fondeville, 2022, Inrap, à partir des données Ign, SRA Nouvelle-Aquitaine et Bost et Fabre 2001, ILA Pétrucores.
Fig. 6. Carte de la Dordogne représentant l’étendue approximative du territoire des Pétrucores, les sites antiques notoires, les cheminements anciens et les voies. V. Elizagoyen, C. Fondeville, 2022, Inrap, à partir des données Ign, SRA Nouvelle-Aquitaine et Bost et Fabre 2001, ILA Pétrucores.

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Notes

  1. Description du chanoine Leydet, retranscrite par Marquay 1938, 7.
  2. Jouannet 1819.
  3. Jouannet 1819, Taillefer 1821, 379 note 4 et 381 note 3, de Mourcin 1880, 422-423, Villepelet, Hardy 1887, 168-170, Crédot, Hardy 1888, Dujarric-Descombes 1892, 129, Trassagnac 1936.
  4. AD Dordogne 2 J 1143.
  5. Cf. Bibliographie en fin d’article.
  6. Aubas, Auriac-du-Périgord, les Farges et Montignac.
  7. S. Venault dir., depuis 2013.
  8. https://wxs.ign.fr/essentiels/geoportail/r/wms?SERVICE=WMS&VERSION=1.3.0&REQUEST=GetCapabilities
  9. http://geoservices.brgm.fr/geologie?
  10. https://services.sandre.eaufrance.fr/geo/sandre
  11. https://www.zrc-sazu.si/en/rvt, Z. Kokalj, Research Centre of the Slovenian Academy of Sciences and Arts.
  12. Georges-Leroy et al. 2011, 2014, Goguey et al. 2010, Verhagen, Nunninger 2016.
  13. Elizagoyen éd. 2019. 
  14. Grimbert dir. 2006 et Elizagoyen éd. 2019.
  15. Grigoletto 2014.
  16. Elizagoyen éd. 2016a, 65-71.
  17. Elizagoyen et Vigier 2017.
  18. Elizagoyen 2018, Vigier 2020 et 2021.
  19. Gaillard, dans Elizagoyen éd. 2016b, 65-68 et Gaillard dans Elizagoyen éd. 2017, 163-165.
  20. de Mourcin 1880, p. 423, Trassagnac 1936, 261-262.
  21. Simon dans Elizagoyen éd. 2017, 91 à 93 et fig. 73.
  22. Elizagoyen, Vigier 2017.
  23. Elizagoyen dir., en cours.
ISBN html : 978-2-35613-528-5
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Pessac
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EAN html : 9782356135285
ISBN html : 978-2-35613-528-5
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Comment citer

Elizagoyen, Vanessa, en collaboration avec X. Boes, C. Fondeville, H. Gaillard, J. Gaillard, G. Hulin, Y. Laborie, X. Muth, F.-X. Simon, V. Pasquet, S. Vigier, “La plaine du Chambon : approches archéologiques d’une entité territoriale cohérente”, in : Hiriart, Eneko, Krausz, Sophie, Alcantara, Aurélien, Filet, Clara, Goláňová, Petra, Hantrais, Juliette, Mathé, Vivien, éd., Les agglomérations dans le monde celtique et ses marges. Nouvelles approches et perspectives de recherche, Pessac, Ausonius Éditions, collection NEMESIS 1, 2023, 61-80, [en ligne] https://una-editions.fr/la-plaine-de-chambon [consulté le 05/01/2023].
10.46608/nemesis1.9782356135285.3
Illustration de couverture • orthophoto, géophysique, lidar
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