La question des processus d’urbanisation en Celtique méditerranéenne est assurément l’un des points de différence majeur avec le reste du monde celtique, tant du point de vue des réalités archéologiques que de l’historiographie. Les régions méridionales ont souvent été considérées comme étant à l’écart du phénomène d’essor des agglomérations durant les IIIe et IIe s. a.C., comme le montrent les nombreuses cartes où cette zone reste désespérément vide alors même qu’elle abrite de très nombreux sites urbains occupés à cette période. Cette contribution entend proposer quelques réflexions autour de ce qui se passe chez les Celtes des bords de la Méditerranée, afin de nourrir le débat et la mise en perspective de phénomènes qu’il est intéressant d’analyser à l’échelle de l’Europe comme on le fait souvent, mais qu’il faut aussi confronter à des situations locales différentes.
Plusieurs travaux récents ont montré que l’Europe celtique à cette période constituait un vaste espace plus connecté que ce qui était envisagé précédemment, comme en témoignent de nombreux types de mobiliers : armes et parures en métal – fabriquées localement selon des formes et des techniques communes, et non issues d’un commerce ou d’échanges d’ordre économique –, bracelets en verre1, mais aussi des pratiques rituelles à caractère guerrier identiques2, témoignant de l’existence de réseaux et de liens bien plus étroits et nombreux que les ruptures et les différences soulignées (voire apportées) par l’historiographie.
La Celtique méditerranéenne est caractérisée par un processus d’urbanisation ancien et continu3, qui s’étend du milieu du Premier âge du Fer jusqu’à l’Empire romain, sans véritable solution de continuité contrairement à ce qui se passe en Celtique continentale avec l’abandon des grandes résidences princières comme La Heuneburg ou Vix. Le phénomène urbain méridional présente toutefois certaines ruptures et une réelle complexité, tout au long des six siècles durant lesquels il se développe, notamment pendant la période des IIIe et IIe s. a.C. qui font l’objet de cet ouvrage. De nouvelles villes sont fondées, d’autres sont abandonnées, tandis que certaines étendent largement leur emprise, au-delà de leur noyau ancien, dans une dynamique d’expansion urbaine qu’il semble possible de mettre en relation avec celle que connaît le reste du monde celtique, de la façade atlantique aux confins de la Bohême.
Commençons par les agglomérations du pourtour méditerranéen qui sont fondées au cours du Premier âge du Fer, entre la fin du VIIe et la fin du VIe s. a.C. Elles sont nombreuses des Pyrénées aux Alpes et c’est un phénomène qu’il est difficile de ne pas lier aux échanges avec les Grecs et les Étrusques et à la fondation de Marseille, même si les prémices de certains habitats remontent au Bronze Final IIIB et qu’il ne faut pas négliger les dynamiques internes des sociétés locales. Les mieux documentées aujourd’hui sont les villes portuaires, réunissant des communautés assez nombreuses au regard de la densité des maisons insérées au sein des remparts, installées de manière quasiment systématique au débouché de chaque vallée fluviale4. La plupart sont occupées sans interruption jusqu’à la fin du Second âge du Fer, comme l’ont montré les fouilles archéologiques de grande ampleur menées à Saint-Blaise, à Lattes ou au Cailar (fig. 1).
Le site de Saint-Blaise (Bouches-du-Rhône) abrite une vaste agglomération existant depuis au moins la fin du VIIe s. a.C. et occupée de façon continue jusqu’au Ier s. a.C., avec toutefois des phénomènes de rétractation de l’habitat puis d’extension. Les derniers travaux ont démontré que l’occupation du Premier âge du Fer s’étendait déjà presque sur l’ensemble du plateau. L’essor économique et politique que connaît la ville au IIe s. a.C., qui occupe plus de 5 ha, transparaît dans la parure monumentale dont elle se dote, en doublant le rempart archaïque d’un parement en grand appareil avec des techniques de taille de pierre et d’assemblage de blocs issues du monde grec5.
À l’ouest, de l’autre côté du delta du Rhône, Le Cailar (Gard) est fondé au début du VIe s. a.C., peut-être même à la fin du VIIe, et cette ville lagunaire ne cesse d’être occupée jusqu’au IIIe s. p.C., avec certaines fluctuations. L’agglomération s’étend sur environ 3 ha, d’après les estimations faites à partir des prospections pédestres, des prospections géophysiques (électriques et magnétiques, effectuées en 2014 par Adrien Camus pour l’ULR VALOR), et de la topographie du site. Toutefois, une extension au-delà des murs du rempart est envisageable, surtout vers le nord, ce qui pourrait accroître considérablement la superficie de l’occupation. Vers le sud, un très fort recouvrement sédimentaire est probable, en lien avec les alluvions des fleuves côtiers et la dynamique de progradation du delta du Rhône. L’occupation se développe sur une petite éminence naturelle au sein de la confluence du Vistre et du Rhôny, juste avant qu’ils se jettent dans la lagune. Les vallées de ces deux fleuves mettent le site en relation avec la plaine nîmoise au nord-est et avec la Vaunage et au-delà le Massif Central au nord. Cet important carrefour de la Celtique méditerranéenne connaît une occupation de type urbain de manière continue pendant neuf siècles.
Un peu plus à l’ouest, les derniers travaux dans le secteur de Lattes (Hérault) ont démontré qu’avant le petit comptoir portuaire installé au débouché du Lez vers 500 a.C., une vaste agglomération de plus de 25 ha, La Cougourlude, s’était développée au cours du Premier âge du Fer, entre le VIIe s. a.C. et le premier quart du Ve s. a.C., au bord de la Lironde et à proximité de la lagune. L’occupation s’étend de part et d’autre de la rivière mais aussi sur les pentes et le sommet d’une colline dominant la vallée du Lez et les plaines lagunaires, et elle est dotée d’un puissant système de fortification comprenant un profond fossé doublé d’un rempart en terre et bois6. Cette agglomération est abandonnée vers 475 a.C. au profit du comptoir de Lattara, où se mêlent populations locales et commerçants étrusques puis massaliètes, puis italiens, jusqu’à la fin de l’âge du Fer. À partir du IIIe s. a.C., des quartiers extra-muros se développent au-delà du rempart en pierre initial, vers le nord, l’est et l’ouest de la ville, pour atteindre une surface d’au moins 10 ha. À partir du IIe s. a.C. c’est la partie sud du site qui est investie, autour d’un chenal aménagé pour maintenir l’accès aux structures portuaires de la ville, à une période où les lagunes languedociennes commencent vraisemblablement à s’atterrir7.
Ces trois exemples témoignent de la pérennité de l’urbanisation de la Celtique méditerranéenne, entre le delta du Rhône et le delta du Lez : un espace relativement restreint mais qui présente une forte densité d’occupations, avec Nîmes, la Vaunage, Gailhan et La Jouffe à Montmirat (Gard), et de nombreux autres sites dans l’arrière-pays, au-delà de la frange littorale, partiellement présentée puisqu’il faut également mentionner Arles et Espeyran pour ce secteur. La densité est identique dans les autres régions méridionales, que ce soit du côté provençal, ou dans la vallée de l’Hérault, le secteur narbonnais (Pech Maho, Le Cayla de Mailhac, Mourrel-Ferrat à Olonzac, etc.) ou les contreforts des Pyrénées. Tous les sites ne sont pas occupés de manière continue, il y a des abandons comme à La Monédière à Bessan (Hérault), parfois probablement aussi des transformations dans les formes de l’habitat. Mais pour une grande partie des sites, aucune rupture n’est perceptible, ni au IVe s. a.C. ni au IIIe s. a.C., même si l’on observe à cette période une nette diminution des échanges à longue distance et peut-être des échanges économiques en général. En effet, les importations d’amphores connaissent une baisse importante dans la région et la présence de vaisselle importée diminue aussi fortement, à tel point qu’elle peut être totalement absente de certains sites, comme c’est le cas par exemple dans la nécropole du Sizen-Vigne à Beaucaire (Gard) qui n’a pas livré une seule importation dans plus d’une centaine de tombes : ni céramique à vernis noir ou autre, ni même un fragment d’amphore8. Cette diminution des flux de céramiques importées a probablement impacté la caractérisation et donc la reconnaissance des occupations datant des IVe et IIIe s. a.C., que ce soit en prospection ou même en fouille, en milieu rural comme en zone urbaine. Pour autant les sites de cette période ne sont pas absents9 et on observe une nouvelle phase de densification au cours du IIe s. a.C., même si quelques habitats sont aussi abandonnés à cette période, comme Pech Maho, détruit militairement vers 200 a.C., dans le cadre d’un épisode probablement lié aux guerres puniques10, ce qui relève donc de l’histoire événementielle et ne doit pas être intégré à un quelconque modèle.
Dès le début du IIIe s. a.C. et encore durant le IIe s. a.C., de nouveaux sites fortifiés apparaissent, parfois de grandes dimensions, à l’exemple de l’agglomération d’Ambrussum sur le Vidourle (Villetelle, Hérault). Le cas de Nages (Gard) est un peu à part puisque ce site prend vraisemblablement la suite d’une série d’occupations installées sur les autres collines de la Vaunage depuis le Bronze Final IIIB11. Nages connaît une croissance apparemment rapide et son extension est perceptible à travers l’agrandissement progressif de ses fortifications qui vont englober à la fin du IIe s. a.C. une surface de près de 10 ha, à laquelle il faut ajouter les faubourgs se développant en bas de pente et peut-être même dans la plaine au pied de la colline.
Les nouvelles agglomérations sont toutes dotées d’un rempart. On ne connaît pas de ville ouverte (assurément attestée) en Celtique méditerranéenne à la fin de l’âge du Fer. Cela tient peut-être au fait que les villes ont toujours été fortifiées depuis le Premier âge du Fer et qu’il n’y a pas eu de rupture avec ce mode d’habitat, contrairement à d’autres régions de l’Europe celtique. Cela peut également être lié à la nécessité de protéger la population et les richesses, toujours bien présentes dans une région à la forte densité de sites, avec d’inévitables rivalités locales. Il faut également tenir compte de la proximité des étrangers, que ce soit les Massaliètes – avec qui les relations n’étaient pas toujours paisibles, à tel point que les Grecs firent bientôt appel à la vieille amitié qui les liait à Rome depuis la fondation de la cité – ou bien justement les Romains, alors en train d’étendre leur domination en Celtique cisalpine et dans la péninsule Ibérique.
À côté de ces villes nouvelles, d’autres agglomérations étendent considérablement leur emprise au cours du Second âge du Fer. Ainsi, Ensérune (Hérault), située à 9 km au sud-ouest de Béziers, occupe une surface estimée désormais à 35 ha12. Les nouvelles recherches développées sur ce site par Philippe Boissinot ont documenté une première étape de l’extension après le Ve s. a.C. puis un fort dynamisme vers la fin du IIIe s. a.C. et enfin une activité importante dans le courant du Ier s. a.C., en lien avec les nouveaux circuits d’échanges avec le monde romain et avec la création de la voie domitienne qui passe au pied du site gaulois. À quatre kilomètres au nord de Narbonne (Aude), l’agglomération de Montlaurès, fondée vers le milieu du Ve s. a.C., s’étend sur 18 ha, sans hiatus dans son occupation, et déborde largement de la colline formant au départ le cœur de l’agglomération, avec l’essor d’une vaste occupation ouverte dans la plaine de La Livière au IIe s. a.C. et de nombreuses occupations rurales repérées lors de prospections systématiques13.
Si à Montlaurès ou à Beaucaire, une occupation du IIIe s. a.C. est désormais confirmée, il existe néanmoins des sites qui sont visiblement désertés à cette période, à l’exemple de l’Ermitage à Alès et de Saint-Vincent à Gaujac (Gard). Le constat pourrait être lié dans ces deux cas à une rupture dans les réseaux d’échanges entre la Celtique méditerranéenne et la Celtique continentale, très actifs à la fin du VIe et au début du Ve s. a.C.14, puis interrompus à la fin du Premier âge du Fer, avant d’être réactivés au cours du IIe s. a.C. Il faut toutefois prendre en considération la diffusion de certaines marchandises particulières comme le verre brut produit en Méditerranée orientale et diffusé dans l’ensemble du monde celtique au IIIe s. a.C.1
L’essor économique patent du IIe s. a.C. se traduit aussi par des créations de sites, dont Entremont (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône) est sans doute la plus emblématique. Fondée à l’extrême fin du IIIe s. a.C., peut-être sur le lieu même d’un sanctuaire plus ancien, l’agglomération d’Entremont est installée à l’extrémité méridionale du plateau de Puyricard, dominant la plaine de l’Arc. Elle ne se limite pas aux deux quartiers d’habitat successifs explorés lors des fouilles programmées15, mais elle occupe la totalité d’un large plateau triangulaire, comme l’ont montré les prospections géophysiques effectuées dans la moitié est du site et extra-muros le long du rempart nord (magnétométrie et résistivité électrique, LIDAR, Ground-Penetrating Radar sur transept NO-SE au milieu du site)16. Il s’agit ainsi d’une agglomération d’une surface de 4 ha intra-muros, caractérisée par un tissu urbain dense structuré par ses voies de circulation est-ouest, possédant des fonctions cultuelles et politiques, et abritant des structures artisanales développées notamment liées à la transformation des produits agricoles et à la métallurgie du fer.
Le dernier exemple développé dans cette contribution concerne quelques agglomérations des Alpilles et de la vallée de la Durance (fig. 2), témoignant encore une fois de la densité du réseau des habitats agglomérés de la Celtique méditerranéenne et de leur développement à la fin de l’âge du Fer. Dans un rayon de moins de 10 km, la chaîne de collines calcaires que sont les Alpilles abrite trois agglomérations contemporaines : Les Baux-de-Provence, Mouriès et Glanum. Dans la vallée de la Durance, à 17 km au nord-est de Glanum, une quatrième ville se développe : Cavaillon ; sans parler d’Arles au sud ou encore d’Avignon au nord-ouest, dont l’occupation de l’âge du Fer est cependant très mal connue17 (et a priori irrémédiablement perdue sous la ville médiévale et en raison de la construction d’un parking souterrain devant le Palais des Papes dans les années 1970).
Le site des Baux-de-Provence18 (Bouches-du-Rhône) occupe un plateau de 7 à 8 ha, occupé aux VIe-Ve s. a.C., puis aux IIe-Ier s. a.C. (fig. 3). Au pied du plateau, les données sont assez lacunaires mais un secteur d’habitat lié à l’exploitation d’une carrière de pierre se développe à flanc de falaise sur le piémont sud-est du site au quartier des Trémaïe dès les phases anciennes, tandis que des groupes de tombes datables des IIe-Ier s. a.C. sont attestés dans la plaine au nord-est, notamment la nécropole de La Catalane.
L’agglomération de Mouriès (Bouches-du-Rhône) se développe sur 3 ha dans un site naturel remarquable, nommé Les Caisses de Jean-Jean, entre deux hautes falaises calcaires. Son extension maximale est estimée à 9 ou 10 ha, avec un système complexe de fortifications19. L’occupation est étendue à partir de la fin du IIe s. a.C. aux Petites Caisses en contrebas au sud-est de l’oppidum, sous la forme d’un faubourg fortifié installé sur un replat longeant les falaises (fig. 4). Enfin, dans la plaine, sur le piémont de Servanes, au moins deux secteurs d’occupation ont été reconnus, d’une part un espace d’habitat20 occupé au milieu puis à la fin de l’âge du Fer et comprenant également un groupe de tombes des IIe-Ier s. a.C. (Servanes 2), et d’autre part des groupes de tombes, des tombes isolées et d’autres indices funéraires de la fin de l’âge du Fer21 qui pourraient s’intégrer à un seul et vaste ensemble funéraire.
L’agglomération de Glanum (Saint-Rémy-de-Provence, Bouches-du-Rhône) est souvent réduite à la zone des vestiges dégagés sous la houlette d’Henri Rolland, de la source aux célèbres Antiques, alors que le site occupe un espace beaucoup plus vaste22. La genèse de la ville semble liée à un sanctuaire autour d’une grotte et d’une source, comme à Nîmes (dans les deux cas a été retrouvé un autel dédié en gallo-grec aux déesses-mères, respectivement glaniques et némausiques). À partir du noyau fondé au VIe s. a.C. autour du sanctuaire, le développement urbain connaît plusieurs grandes étapes. Une première agglomération englobe les collines et les vallons du sud-ouest, ce qui correspond à une surface de 15 ha. Au nord de cet ensemble, se trouve une porte charretière au niveau de laquelle ont été repérées six phases de rempart entre le VIe et le IIe s. a.C. Au cours des IIIe-IIe s. a.C., se déploie une extension vers le sud-est avec l’édification de rempart avec des tours sur les crêtes, englobant le vallon de Saint-Clerg (fig. 5), et portant alors la surface occupée à plus de 20 ha. Enfin à partir du IIe s. a.C. est construit au nord, extra-muros, un quartier public monumental et de riches demeures d’habitations. Au nord de ce quartier et vers l’est, une succession de fronts de carrières à ciel ouvert témoignent d’une importante activité d’exploitation de la pierre. La ville atteint alors 35 à 40 ha.
Le dernier site que nous souhaitons évoquer est Cavaillon (Vaucluse), cité des Cavares, mentionnée parmi les poleis massalias (villes de Marseille) par Étienne de Byzance23. La principale zone occupée durant l’âge du Fer est la colline Saint-Jacques dominant la Durance, au sommet de la laquelle est bâtie une première enceinte aux VIe-Ve s. a.C., ceinturant un habitat de 4 ha. La ville se développe ensuite sur la pente jusqu’à atteindre 11 à 12 ha, avec un nouveau rempart aux IIe-Ier s. a.C. (fig. 6)24. Depuis quelques années, l’archéologie préventive documente au moins deux zones d’habitat au pied de l’oppidum : une au nord et une à l’est sous la ville actuelle (fouilles de la place du Cloître)25. Ces extensions se caractérisent à la fois par de l’habitat et par des activités artisanales. Elles témoignent de l’essor économique de la fin de l’âge du Fer, qui implique ou entraîne un fort dynamisme urbain, une sorte de renouveau dans le processus d’urbanisation complexe des Gaulois du Midi.
Il reste encore de nombreuses interrogations quant au phasage et à la chronologie des occupations, pour presque tous les sites de Celtique méditerranéenne, et il existe au sein même de cet espace de nombreuses différences micro-régionales. Néanmoins de véritables synchronies apparaissent, à plus large échelle, avec le reste de l’Europe celtique, puisqu’un phénomène similaire de développement urbain est avéré sur le pourtour du golfe du Lion et jusqu’aux premiers contreforts du Massif Central. Les cartes des agglomérations de la fin de l’âge du Fer en Europe doivent intégrer les sites du Midi qui demeurent des villes gauloises même après la création de la province de Transalpine.
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