The open agglomeration of Karlstein in Bavaria already helped Paul Reinecke in 1911 to define the final La Tène phase. A number of sites have been excavated since then. Berching-Pollanten with its important traces of iron working gave an industrial aspect to this category; Bad Nauheim became known as a saltworks where the fire never went out. In contrast, large settlements with a predominantly agricultural character only slowly complete the picture.
In the case of the Manching oppidum, it became increasingly clear that the open settlement phase was almost more important than the oppidum itself. Together with Roseldorf/A, Němčice nad Hanou/CZ and Nowa Cerekwia/PL, Manching is one of the villages with central economic and religious functions, before the establishment of the oppida itself.
The number of open agglomerations in southern Germany is significant from the LT C phase onwards. Archaeologists have often attributed an artisanal and sometimes even industrial character to the settlements: salt, iron, millstones and especially glass seem to play an important role. The fashion for glass bracelets required specialists – and this may have necessitated the development of a truly specialised craft, made possible by the appearance and use of coins. It should also be noted that the nearly industrial character with bronze on the one hand and glass bracelets on the other fascinates amateurs, who favour these sites during their prospecting. The large number of coins is proof that these production centres were also centres of trade, even if amphorae are almost excluded from the exchanges.
The distribution of settlements seems to be much less dense in southern Germany than in France. It should be kept in mind that far fewer amphorae have been imported into this region and are therefore not visible during surveys. Another point is that only in the far west – in the Saar-Moselle region – there was a simple continuity of occupation in the Gallo-Roman period with its settlements or vici (with tiled roofs).
With regard to the structure of the buildings, it should be noted that in southern Germany, especially in Bavaria, sunken featured buildings/Grubenhäuser, as special buildings for handicrafts, are typical of many settlements.
The huge size of these agglomerations often prevents their study; metal finds are often stolen by illegal detectorists. The only means is the continuous monitoring of the sites by the regional archaeological service, and the collaboration with volunteers.
Les habitats ouverts de l’âge du Fer sont un phénomène courant, déjà connu pour le Ve siècle a.C.1. Au IIIe siècle a.C., on peut constater une forte augmentation de leur nombre et une répartition large en Europe centrale. Il semble également que plusieurs catégories soient apparues : de nouveaux établissements axés sur le commerce et les échanges ont vu le jour ; d’autres lieux se sont concentrés sur la production. Les nouveaux bracelets en verre semblent avoir suscité le besoin de nouveaux centres avec des spécialistes de cet artisanat. Mais il existe aussi des agglomérations où le sel, le fer ou la poterie sont mis en avant, sans pour autant être la seule base de l’économie.
En allemand, on parle de offene Großsiedlungen (grands habitats ouverts) – en opposition aux grands habitats fortifiés, en particulier les oppida. Pour la France, le mot agglomération est connecté avec les agglomérations secondaires gallo-romaines – qui sont en Allemagne appellées avec le mot latin vici. Le colloque de Bibracte de 2015 sur les agglomérations/offene Großsiedlungen était une première tentative de réunir les communautés des chercheurs entre l’Allemagne et la France autour de cette problématique commune2.
Histoire de la recherche
L’histoire de la recherche sur les agglomérations ouvertes s’est construite à partir de quelques sites, qui ont d’abord décrit le phénomène de manière isolée, mais qui peuvent maintenant être compris dans un contexte plus large3.
Karlstein (Lkr. Berchtesgaden, Bavière)
L’agglomération ouverte de Karlstein dans le sud-est de la Bavière et proche du Dürrnberg près de Hallein (Salzburg / A), a aidé P. Reinecke en 1911 à définir la phase La Tène D, dans la série “Altertümer unserer heidnischen Vorzeit”, Le mobilier de l’oppidum de Manching (Lkr. Pfaffenhofen an der Ilm) était encore trop hétérogène sur le plan chronologique, et donc seules les nécropoles de Manching ont été utilisées pour l’élaboration de la chronologie de La Tène C. Pour Karlstein, on parle clairement d’un habitat ou d’une agglomération ouverte. L’étude de l’agglomération de Karlstein n’a malheureusement pas été placée sous une bonne étoile : Manching et les oppida avaient monopolisé la recherche et l’opinion publique sur la période de La Tène finale en Allemagne. Ainsi, si les premières études exhaustives ont débuté dès les années 1960 et 19704, elles se terminent tout juste aujourd’hui5.
Berching-Pollanten (Lkr. Neumarkt in der Oberpfalz, Bavière)
Depuis la publication de P. Reinecke en 1911, de nombreux sites ont été mis au jour. En particulier, le site de Berching-Pollanten en Bavière, avec ses importantes traces de travail du fer, a donné une dimension industrielle à la catégorie des agglomérations en Allemagne (Schäfer 2002, 233-238). Berching a été étudié dans son contexte économique, en relation avec les oppida de Manching et Kelheim, chacun distant de 40 à 50 km environ. L’article préliminaire sur Berching-Pollanten, publié en 1984, a été très influent6, et d’autres monographies ont suivi7. Le site a été présenté comme un centre industriel pour toute la Bavière et considéré quasiment comme un oppidum sans fortification8. Berching-Pollanten était un centre de travail du fer (produit à proximité), mais aussi un centre de travail du bronze et du verre – des pinces identifiées sur place ont été interprétées comme des outils pour la production de bracelets en verre9. 101 monnaies témoignent d’une économie monétaire dès la phase LT C1b jusqu’à LT D1a10.
Des prospections géophysiques et une fouille réalisée en 1996/97 ont fait porter la taille du site jusqu’à 25 ha environ, dont 4,7 ha ont été fouillés (fig. 1)11. Avant les prospections et la fouille de 1996, seul un tronçon routier a été étudié. Le site est situé dans un fond de vallée, et le site s’étale sur une longueur de 1 km environ. Ici plusieurs maisons semi-enterrées ont été découvertes (fig. 2). Ces structures en creux, interprétées comme des ateliers de production, étaient riche en mobilier. Ces structures sont particulièrement présentes dans les agglomérations en Allemagne du Sud, au contraire des agglomérations fouillées en France. En Allemagne, le site de Berching-Pollanten a longtemps été considéré comme un modèle pour les grandes agglomérations ouvertes.
Bad Nauheim (Wetteraukreis, Hesse)
Un autre site, aussi regardé comme site caractéristique, était Bad Nauheim en Hesse. Il a livré tellement de briquetages et de céramiques, qu’une étude scientifique exhaustive semblait presque impossible12. Le site a connu des fouilles préventives quasiment toutes les années dans plusieurs secteurs de la ville actuelle.
Bad Nauheim est devenu célèbre comme une saline où les fours ne s’éteignaient jamais. Les activités du site étaient focalisées autour des installations techniques liées au sel, mais pas seulement. Outre l’extraction du sel, on y pratiquait toutes sortes d’artisanats, comme le travail du verre, du fer et du bronze ; on y produisait même un type particulier de bracelets en verre bleu – la forme Gebhard 6613.
Manching (Lkr. Pfaffenhofen an der Ilm, Bavière)
Pour l’oppidum de Manching, il devenait de plus en plus évident que la phase de l’agglomération ouverte était presque plus importante que l’oppidum lui-même. En particulier, l’analyse des amphores14 a permis de reconnaître que Manching a véritablement connu son apogée dans la phase précédant la construction du rempart. L’accent mis sur le commerce suprarégional peut également être supposé dès cette phase précoce. Susanne Sievers en a tiré les conséquences15. Ce n’est que ces dernières années que les fouilles dans les zones centrales ont été réellement étudiées16. Un grand nombre de grands bâtiments appartiennent également à la phase LT C. Manching est également le seul site du sud de l’Allemagne où un sanctuaire à armes a été découvert, apportant une dimension supplémentaire à sa centralité17.
L’importance des agglomérations a été reconnue très tôt dans le sud de l’Allemagne. La proximité de la République tchèque y a également contribué récemment, car le site de Němčice nad Hanou en Moravie18 est proche et les échanges avec les collègues tchèques ont toujours été étroits. Le modèle de la grande agglomération comme centre de transbordement des personnes et des marchandises était donc connu très tôt en Allemagne et a été rapidement accepté. Un certain nombre d’établissements ouverts avec de grandes surfaces sont bien connus dans le sud de l’Allemagne – cependant, ces sites ne sont souvent pas très spectaculaires.
Le très petit nombre des tessons d’amphores sur les sites à l’est du Rhin est une des raisons pour lesquelles les habitats ouverts sont plutôt rarement découverts dans le sud de l’Allemagne19. Cependant, la céramique d’argile graphitée assure généralement une bonne visibilité des sites de cette époque lors des prospections à l’œil nu. Le manque d’indices de consommation du vin est une caractéristique importante de l’âge de Fer du sud de l’Allemagne. Il faut se demander, si on renonçait en grande partie au vin, ou si le vin était transvasé dans des tonneaux. L’oppidum de Stradonice (okr. Beroun/CZ) porte tellement de traces de commerce avec le monde méditerranéen (stili et intaglio, traces des lettres et contrats écrits20) que la seconde solution semble probable pour le sud de l’Allemagne.
Les sites datés de LT D2 sont quasiment absents à l’est du Rhin, et aucun habitat gallo-romain, plus facilement identifiables avec leurs bâtiments en pierre et leurs toits en tuiles, ne semble remonter à l’âge du Fer.
La Bavière
La Bavière connaît de nombreuses régions de forêts et de sols acides et, dans l’ensemble, des conditions défavorables à l’archéologie, surtout dans le nord. Dans le sud, il y a historiquement de grandes zones de pâturages ; la plaine de gravier de Munich est également une zone particulièrement difficile21. Karlsstein, Berching-Pollanten et Manching ont déjà été mentionnés dans le cadre de l’histoire de la recherche (fig. 3).
Altendorf (Lkr. Bamberg)
Le site d’Altendorf se situe dans le nord de la Bavière, dans la vallée du Regnitz (haute vallée du Main), à 40 km d’oppidum du Staffelberg (Lkr. Lichtenfels). Le site est riche en bracelets en verre, en céramique laténienne et en monnaies22. La découverte d’un coin monétaire de Büschelquinar Typ A était surprenante23 – une surprise qui se répète : la production des monnaies n’a probablement pas besoin d’un oppidum, mais découle d’une nécessité commerciale.
Egglfing (Lkr. Regensburg)
Le site d’Egglfing au sud de Ratisbonne – mais à 8 km du Danube – s’étend sur 300 par 600 m (environs 18 hectares) et il est surtout connu par des prospections pédestres réalisées dans les années 198024. La phase LT A/B1 est bien représenté par la céramique et une petite nécropole et la vraie agglomération existe dans les phases LT B2 à D1. 110 fragments de bracelets en verre sont identifiables, ainsi que 22 déchets de production et 3 fragments de verre brut bleu cobalt25. L’éventail des bracelets, des perles et des vestiges de la transformation du verre est impressionnant. Le site a également livré 308 monnaies26, dont 267 monnaies régionales (et ce dès LT B2), environ 20 provenant de Bohème, 14 de Gaule et 2 du Noricum – mais aucune monnaie méditerranéenne. D’après les poinçons, des variantes de ce que l’on appelle les Büschelquinare de la Phase LT C2 ont également été frappées localement27.
Steinebach am Wörthsee (Lkr. Starnberg)
Sur la rive est du lac de Wörth, à 30 km à l’ouest-sud-ouest de Munich, à Steinebach, se trouve un autre grand site de 25 ha environ qui a été découvert par des prospections28. Il s’agit principalement de prospections à l’œil nu, réalisées par parcelle. L’habitat est daté de l’ensemble de la phase LT C ; quelques objets datent également de LT D1 ; le travail du verre peut être considéré comme une activité majeure. Des fouilles récentes sur de petites surfaces ont confirmé ce résultat29. Il est également important de souligner que l’artisanat peut être associé aux “maisons semi-enterrées/Grubenhäuser”, dont plusieurs ont pu être fouillées. Une surprise a été la présence d’un dépôt d’ambre brut30.
Straubing
P. Reinecke avait postulé à tort un oppidum à Straubing “Ostenfeld”31, mais aucune trace d’une grande fortification n’a été trouvé32. Straubing, avec sa situation de port sur le Danube, montre une grande continuité depuis le Bronze final jusqu’à l’époque moderne. À l’ouest et au sud de l’“Ostenfeld”, plusieurs sites ruraux du début de la période de La Tène ont été fouillés sur la haute terrasse. Au cours du LT B, la situation change fondamentalement. Actuellement, au moins 26 inhumations des phases LT B1 à C1 sont connues dans la région de la ville de Straubing et dans les communautés voisines33. H. P. Uenze et C. Tappert supposent que ces sites funéraires, souvent distants de plusieurs centaines de mètres, correspondent chacun à une seule ferme ou à un petit hameau, qui ont été remplacés vers 300 a.C. par quelques sites un peu plus importants34.
Sur l’“Ostenfeld” se trouvait une agglomération qui bénéficiait d’un accès direct au Danube et était donc prédestiné à devenir un centre commercial. La préservation des structures de la période LT C/D sur l’“Ostenfeld” est extrêmement faible en raison de destructions à l’époque romaine. Selon les recherches actuelles, on peut supposer que l’agglomération a été abandonnée dans la seconde moitié du Ier siècle a.C.35. Straubing a plutôt un profil agricole, mais aussi avec des traces d’artisanat. La situation géographique de Straubing lui confère également un rôle important pour le commerce avec la Bohème et sur le Danube36.
Dornach (Lkr. München)
Le site de Dornach se trouve à l’est de Munich, dans la plaine de gravier (Münchner Schotterebene), où les conditions agricoles et archéologiques sont très peu favorables. Les grandes fouilles préventives ont permis de mettre en évidence une agglomération (LT C-D1) ainsi qu’un petit cimetière de 17 tombes peu dense des phases LT B2/C37. Comparées aux cimetières de Manching, les tombes sont moins riches ; il manque des tombes à armes et des grands objets en bronze, sauf dans la tombe 3. Les fouilles menées dans l’habitat entre 1993 et 1996 ont révélé 40 plans de maisons confirmées de la phase LT D1, généralement de petite taille, 11 puits à eau, une maison semi-enterrée, trois fossés et un nombre important d’autres fosses. Et comme surprise, une statuette hellénistique en bronze provenant d’Athènes a été découverte. À 3 km de distance se trouve un autre habitat de taille indéterminée38. Le site de Dornach pourrait correspondre à une agglomération ou village à vocation agricole de LT D1, basée sur des structures de LT C, et plus pauvre que Manching. Un réseau d’autres habitats proches est visible.
Autres sites
Faute de place, nous ferons que mentionner ici les agglomérations de Brendlorenzen (Lkr. Rhön-Grabfeld)39 – axée sur la poterie (comme e.g. Sissach-Brüel, ct. Bâle-Campagne/CH40), de Passau (d’après le nom Boiodurum, un oppidum, mais l’archéologie ne permet de prouver jusqu’à présent qu’une agglomération ; une fortification de barrage date de La Tène ancienne41) – et de Stöffling au bord du Chiemsee (Lkr. Traunstein ; environs 6 ha)42. Une autre agglomération est celle d’Etting (Stadt Ingolstadt), à proximité de Manching, mais au nord du Danube (aimablement indiquée par M. Eller). Ici, il n’y a pas de surface de fouille continue, mais il s’agit probablement d’une agglomération qui s’étend sur 50 ha.43
Le Bade-Wurtemberg
Dans la vallée du Rhin supérieur, il y a la chance d’observer la continuité de l’occupation régionale après LT D1 – comme par exemple à Riegel (Lkr. Emmendingen)44. Le paysage est à nouveau fortement marqué par les montagnes moyennes avec leurs forêts, leurs pâturages et leurs mauvais sols, ici la Forêt-Noire et le Jura souabe sont des régions difficiles, d’une part pour l’occupation protohistorique, d’autre part pour la découverte par l’archéologie aujourd’hui (fig. 4).
Breisach-Hochstetten (Lkr. Breisgau-Hochschwarzwald)
Breisach-Hochstetten est une agglomération située à 3 km au sud-est de l’oppidum de Breisach sur la basse terrasse du Rhin45. Le site a été étudié lors de fouilles de sauvetage, en particulier entre 1931 et 1934, puis à nouveau en 1965. Une thèse de doctorat était achevée en 1979, mais la publication a été attendue jusqu’en 200746. L’agglomération se trouvait à l’ombre de l’oppidum sur le “Münsterhügel” de Breisach. Le site de Breisach-Hochstetten – probablement au bord du Rhin à l’époque – est une agglomération de caractère artisanal qui porte de nombreuses traces de métallurgie. Au cours de son développement, un système de fossés à plusieurs phases entoure l’agglomération, comme cela a été mis en évidence à Roseldorf (Bez. Hollabrunn/A). Le grand nombre de tessons d’amphores italiques découvert est original pour l’Allemagne du Sud : 122 tessons dessinables, soit un NMI de 52 amphores Dressel 1 estimé à partir des bords47.
Kirchzarten-Zarten “Rotacker” (Lkr. Breisgau-Hochschwarzwald)
Le site de Kirchzarten “Rotacker”, à l’Est de Fribourg (région du Brisgau) dans une vallée en direction de la Forêt Noire, représente une grande agglomération ouverte, devant laquelle un oppidum fortifié – la recherche locale utilise le nom Tarodunum – a été fondé48. La fortification de celui-ci n’a jamais été achevée. Ici aussi, ce sont les bracelets en verre qui ont attiré l’attention lors des prospections49, mais on ne connaît pas de tessons rouges d’amphores. Dans l’agglomération, une place pavée de galets a été identifiée en 2004 ; des pièces de monnaie ont été trouvées entre les pierres, témoins d’une activité de marché avec économie monétaire50.
Schwäbisch-Hall
En 1939 on découvrit de nombreux vestiges à Schwäbisch Hall: trois fours, des puits d’eau salée, sept auges en bois et de nombreuses formations de briques identifiées comme des briquetages – témoignant de la production de pains de sel sur le site. Schwäbisch Hall est un troisième endroit du sud de l’Allemagne où l’on peut prouver avec certitude l’exploitation du sel à l’âge du Fer. Des études dendrochronologiques datent un tronc d’arbre servant d’auge à saumure de l’année 280 a.C. La fin de la saline est difficile à cerner avec précision51. À Schwäbisch Hall, il peut encore se cacher un grand site de la taille de Bad Nauheim52.
Anselfingen-Welschingen (Lkr. Konstanz)
Le grand site de Anselfingen-Welschingen a été récemment identifié comme une agglomération ouverte – il se répartit sur le territoire de deux communes. Là aussi, il y a une continuité depuis la phase LT B2, et le site livre à nouveau des indices d’artisanat – mais pas de spécialisation particulière53. À nouveau il s’agit probablement d’un lieu de transbordement pour une communauté paysanne.
En conclusion pour le Bade-Wurtemberg, il y a une situation riche pour la région de Fribourg et du Brisgau, mais la situation est difficile pour le reste du Land. Je n’ai pas parlé des sites de Riegel (Lkr. Emmendingen)54, Hüfingen (Schwarzwald-Baar-Kreis)55 et de la situation autour de Mannheim56.
Hesse
Plusieurs oppida sont connus en Hesse – et il existe une discussion intéressante sur la limite nord de la culture de La Tène, c’est-à-dire entre les oppida au sud et les grands habitats fortifiés d’altitude au nord, ici non représentés sur la carte. Mis à part Bad Nauheim (Wetteraukreis), il n’y a pas de lieu considéré comme une agglomération ouverte. Concernant l’oppidum Heidetränke (Hochtaunuskreis), la découverte récente d’un suburbium est à mentionner – portant la surface de l’habitat de 130 ha à 380 ha57.
Sarre
Les agglomérations de l’âge du Fer – qui se limitent uniquement à cette époque – ne peuvent pas encore être identifiées en Sarre. À la transition avec l’Empire romain, il existe toutefois quelques agglomérations secondaires gallo-romaines, comme Schwarzenacker (Saarpfalzkreis) ; une origine précoce est toutefois difficile à prouver. Cela correspond également au très faible nombre de découvertes de la phase LT C dans cette région.
Rhénanie-Palatinat
En Rhénanie-Palatinat, il existe plusieurs cas d’habitats ouverts qui méritent d’être discutés. Ces hypothèses se basent surtout sur de grands cimetières et sur la continuité avec des habitats de l’époque romaine.
Alzey (Lkr. Mainz-Bingen)
Par exemple Alzey, entre Mayence et le Donnersberg : une continuité de l’habitat depuis l’époque impériale romaine semble possible. Cette hypothèse repose sur un emplacement quasi idéal, la découverte de 14 tombes de LT C2 et D1, fouillées dans les années 1920 et 193058 – et quelques rares traces d’un habitat antérieur sous le vicus romain59.
Mayen (Lkr. Mayen-Koblenz)
Une situation similaire se présente à Mayen sur le site de production de meules rotatives en basalte. Le site funéraire atteste d’une continuité entre l’âge du Fer et la période romaine. Si le site correspond à un vicus à l’époque romaine, il reste difficile de statuer pour l’époque laténienne60.
Worms-Herrnsheim (Lkr. Mainz-Bingen)
Le cimetière de Worms-Herrnsheim est quasiment la preuve d’une continuité d’occupation des environs depuis l’âge du Bronze jusqu’à l’époque impériale romaine, à un endroit idéal pour traverser le Rhin61. Il n’est cependant pas encore possible d’identifier concrètement une agglomération correspondante. Pour la Worms romaine, l’habitat est alors légèrement décalé vers le sud, à un emplacement qui a perduré jusqu’à aujourd’hui.
Wederath (Lkr. Bernkastel-Wittlich)
Encore un exemple similaire, le grand cimetière de Wederath, avec plusieurs noyaux datant de la période de La Tène ancienne, est également très bien attesté à la fin de La Tène. À l’époque gallo-romaine, un vicus avec plusieurs sanctuaires est identifié à cet endroit de la route du Hunsrück. Pour la fin de La Tène, on ne peut cependant pas prouver l’existence d’une agglomération. Il est également possible que la nécropole corresponde à plusieurs noyaux d’habitat répartis dans les environs62.
Limburgerhof (Lkr. Ludwigshafen am Rhein)
D’après les découvertes – ici en particulier les pièces de monnaie et les petits objets métalliques non-publiés – un site portant le nom de Limburgerhof au sud de Ludwigshafen peut être considéré comme une agglomération63. Mais ici les recherches n’ont pas encore progressé. La localisation est importante : à l’époque claudienne, le fort auxiliaire de Rheingönnheim se trouve à seulement 2-3 km au nord-est. Ce déplacement est peut-être lié à un meilleur accès à une situation portuaire sur le Rhin.
Conclusions
La distribution des agglomérations semble être beaucoup moins dense dans le sud de l’Allemagne qu’en France. Il ne faut pas oublier que beaucoup moins d’amphores ont été importées dans cette région et les sites sont donc moins visibles lors des prospections. De plus, il n’y a qu’à l’extrême ouest, dans la région Sarre-Moselle, qu’une stricte continuité d’occupation est attestée à l’époque gallo-romaine avec ses agglomérations ou ses vici (avec des toits en tuiles). Cette différence de distribution doit être étudiée à l’avenir – et laisse encore la place à une augmentation des découvertes. Néanmoins, il existe des différences régionales, par exemple dans la diffusion des sanctuaires ; pourquoi n’y aurait-il pas de différences pour les agglomérations ouvertes également ? Il n’y a cependant pas encore de résultat définitif. Il est très important ici de discuter des regroupements et des catégories64, mais l’état de la recherche dans le sud de l’Allemagne ne semble pas permettre une réponse simple : les différents Länder sont déjà trop différents.
Le nombre d’agglomérations en Allemagne du Sud est important à partir de la phase LT C. Très souvent, les archéologues ont attribué un caractère artisanal, de temps en temps même industriel aux agglomérations : sel, fer, meules et surtout le verre semblent y jouer un rôle important. La mode des bracelets en verre a besoin de spécialistes – et cela peut rendre nécessaire le développement d’un véritable artisanat spécialisé, rendu possible grâce à l’apparition et l’usage de la monnaie. Il faut aussi remarquer que le caractère industriel avec le bronze d’un côté et les bracelets en verre de l’autre, fascinent les amateurs, qui privilégient ces sites pendant leurs prospections. Le grand nombre de pièces de monnaie est la preuve que ces centres de production sont aussi des centres de commerce, même si les amphores sont presque exclues des échanges.
La surface des agglomérations et leur richesse en termes de mobilier empêchent souvent leurs études ; les découvertes métalliques sont souvent détournées par des clandestins. La seule façon de gérer ces problèmes, c’est la surveillance continue des sites par les services régionaux, et la collaboration avec des bénévoles pour des prospections systématiques65. L’étendue des agglomérations est très variable, mais la taille ne fait pas tout : une multitude de critères déterminent le caractère des sites. Certains de ces critères ne peuvent être déterminés qu’avec une chance particulière par l’archéologie. Les agglomérations sont-elles comme les oppida, mais sans les remparts ? Ce serait trop réducteur. Les fortifications des oppida n’ont pas seulement une fonction – elles sont aussi une démonstration de force, une dissuasion et elles servaient certainement aussi à l’identification de la population. Et ces points manquent justement dans le cas d’une agglomération ouverte.
En ce qui concerne la structure des bâtiments, il convient de noter que dans le sud de l’Allemagne, en particulier en Bavière, les maisons semi-enterrées/Grubenhäuser, en tant que bâtiments spéciaux pour l’artisanat, sont typiques d’un grand nombre d’agglomérations. Toutefois, il semble qu’il y ait aussi de grands habitats ouverts dans lesquelles l’artisanat n’est pas au premier plan. S’agit-il ici uniquement de grands habitats et non d’agglomérations ?
Si l’on considère la durée souvent relativement longue de certains oppida en Allemagne et en même temps le faible nombre de phases de fortification attestées, on peut se demander si d’autres oppida que Manching n’ont pas existé beaucoup plus longtemps en tant qu’agglomération ouverte qu’en tant qu’oppidum. De nombreuses questions restent en suspens à ce sujet.
Remerciements
Lors de la préparation du manuscrit j’ai reçu l’appui de Michèle Eller, Sabine Hornung, Thomas Maurer, Michael Ober (LEIZA), Susanne Sievers et Katja Winger. Pendant le colloque, des discussions avec Clara Filet, Petra Goláňová, Joëlle Rolland et Peter Trebsche, ont été très fructueuses.
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Notes
- Voir par exemple Collet & Flouest 1997 ; Hansen 2015.
- Fichtl et al. 2019.
- Une première synthèse se trouve dans un mémoire de maîtrise de Tübingen : Augstein 2006a ; 2006b.
- Menke 1968a ; 1968b ; 1973 ; von den Driesch 1979 ; également Krämer 1997.
- Odijk 2020 ; 2021.
- Fischer et al. 1984.
- Lasch 1999 ; Schäfer 2008.
- Voir la discussion chez Schäfer 2008, 227-235.
- Schäfer 2008, 194-195.
- Kellner 1982 ; 1989 ; Schäfer 2007.
- Watzlawik 1998.
- Kull 2003 ; Hüser 2012 ; Hansen 2014 ; 2016.
- Seidel 2000, 84.
- Will 1987.
- Sievers 2003 ; 2012 ; 2019.
- Leicht 2013 ; Winger 2015 ; Wendling 2013.
- Sievers 2003, 27-30.
- Čižmář et al. 2008 ;Kolníková 2012 ; Venclová 2016 ; Čižmář et al. 2018.
- Voir la carte pour la Bavière et le Bade-Wurtemberg : Stöckli 2018, 226 Fig. 26 ; Knopf 2010 ; république tchèque : Kysela 2021, 200-209.
- Kysela 2021, 153-166 ; 176-184.
- Irlinger 2007.
- Stöckli 1979 ; 2018 ; Ziegaus 2000a.
- Abels & Ziegaus 1998.
- Uenze 2000 ; 2005 ; 2007.
- Uenze 2000, 18 ; 2005, 89.
- Ziegaus 2000b.
- Ziegaus 2000b, 43-46.
- Ofer & Uenze 2003 ; Kaindl 2010.
- Kaminski & Schreiber 2018 ; Costache 2020.
- Kaminski & Schreiber 2018, 73 ; voir aussi le travail sur l’ambre à Staré Hradisko, okr. Prostějov/CZ : Čižmářová 1996.
- Reinecke 1917.
- Tappert 2019.
- Uenze 1998.
- Fischer 1995 ; Tappert 2019.
- Tappert 2019.
- Tappert 2002.
- Irlinger et al. 1999.
- Göderz 2020.
- Fritz 2009.
- Vogel 1968 ; Müller-Vogel 1986.
- Michálek 1993; Niemeier 2003.
- Irlinger 1990.
- La publication de la thèse de M. Eller, terminée en 2016, est ici attendue avec impatience.
- Dehn 2005 ; Weis 2019.
- Feliu 2005.
- Stork 1975 ; 1981 ; 2007.
- Stork 2007, 192-200 pl. B22-B36.
- Dehn 1998.
- Wagner 2001 ; 2006.
- Wendling 2004.
- Hees 2002.
- Voir p. ex. Bollacher 2018.
- Bräuning & Hald 2019.
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- Stähler 2019/20.
- Behrens 1949/50 ; Stümpel 1969.
- Behrens 1937 ; Hunold 2003 ; Pare 2003.
- Grünewald 2011 ; Glauben 2012.
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- Nick 1999.
- Trebsche & Fichtl 2016, 3 ; Filet 2014 ; 2021.
- Voir e. g. Dehn 2012.