UN@ est une plateforme d'édition de livres numériques pour les presses universitaires de Nouvelle-Aquitaine

Les vassaux du sire d’Albret dans les seigneuries de Cazeneuve et de Castelnau-de-Cernes au début du XIVe siècle

Paru dans : Les Cahiers du Bazadais, 182, 2013, 37-48.

Lors de la vente et du dénombrement de la seigneurie de Cazeneuve par Henri IV en 1599, sont mentionnées La Trau et La Travette, deux maisons fortes situées sur les bords du Ciron, qualifiées de “masures ruinées et inhabitées depuis les guerres des Anglais1”. Grâce à un inventaire conservé dans le Trésor des chartes d’Albret nous avions pu établir une liste des vassaux du sire d’Albret dans les seigneuries de Cazeneuve et de Castelnau-de-Cernès, au début du XIVe siècle. La découverte aux archives de Cazeneuve de deux actes d’hommage et d’un acte de vente, datant respectivement de 1303, 1315 et 1525, concernant la Tour de Lusignan, nous a permis d’en savoir plus sur le contenu des hommages.

Les hommages de Cazeneuve

Lorsqu’il entreprit la construction du château de Cazeneuve, Amanieu VII d’Albret (1294-1326) exigea de tous les vassaux tenant un fief dans la seigneurie de lui prêter hommage. La liste de ces hommages, au nombre de 23, figure dans l’Ancien inventaire du Trésor des chartes d’Albret. Ils datent de 1294 (1), 1303 (12), 1304 (1), 1305 (1), 1308 (5), 1314 (1), 1318 (1), 1326 (1). On peut y ajouter quelques mentions, échelonnées de 1330 à 13582.

Dans la majorité des cas nous savons seulement que l’hommage est prêté “à raison de Cazeneuve” ou “à raison de ce que le déclarant tient dans l’honneur ou la baronnie de Cazeneuve”. En comparant les noms de cette liste avec celle des témoins de l’hommage de Bernard de Lusignan, on constate que l’auteur de l’inventaire a manqué de rigueur dans l’analyse des documents. Aussi est-ce avec prudence qu’il convient d’aborder cette liste. Nous avons fait figurer en italique les noms des témoins à la suite de l’analyse de certains hommages.

Les vassaux peuvent être répartis en quatre groupes :

Les résidents dans la seigneurie : Il reste des vestiges importants des résidences des soudans de la Trau ou La Trave (cne de Préchac) et de celle de la famille de Cescars, à Illon (cne d’Uzeste).

– Les Preissac : les hommages sont ceux de :

Arnaud Bernard (1303, L1) ; Bernard de Preissac – sans doute pour Arnaud Bernard – pour la maison de La Trau (La Trave) (janv. 1304, L3). Arnaud Bernard de Préchac, fils du seigneur P., chevalier, décédé esttémoin dans l’hommage de Bernard de Lusignan de 1303.

P. de Preissac, écuyer, à raison de ce qu’il tient paroisse de Préchac (1303, B2 et D2).

Arnaud, pour ce qu’il tient dans les paroisses d’Uzeste et Préchac (1303, C2) Arnaud de Preyssac dit soudan ; le seigneur de La Trau et Didonne, pour La Trau et un moulin en Cazeneuve, au devoir d’une lance à nouveau seigneur (oct. 1326, I3)3.

Les Cescars ou Sescas : 1303 (Z) : hommage de Bertrand de Cescars à raison de Cazeneuve, le même ou un homonyme pour le péage qu’il tient dans la baronnie de Cazeneuve, sans devoir (1303, P3) puis, en 1308 (K3), pour la “seigneurie d’Illon audit Cazeneuve”, au devoir d’une lance d’esporle à mouvance de seigneur. Bertrand et Barraud de Sesquars, frères, coseigneurs d’Illon sont témoins en 1303. 

Les résidents extérieurs :

Les Got : Il s’agit d’Arnaud Garcie de Got, frère de Bertrand de Got, alors archevêque de Bordeaux (1303, M) ; en 1314 (M3), l’hommage rendu par son fils, Bertrand, porte sur la dîme du Bordil au devoir de 50 s. d’esporle. Les Got étaient aussi vassaux pour leur seigneurie de Villandraut dans la seigneurie de Castelnau-de-Cernès, mais cette seigneurie jouissait du droit de haute justice.

Les Pompéjac : Guillaume Arnaud de Pompéjac (1303, K1) ; le seigneur de Pompéjac pour toutes les terres qu’il tient dans la seigneurie de Cazeneuve (4 déc. 1303, O3) ; Arnaud de Pompéjac est témoin en 1303.

Augier de Bastide, mais il faut probablement lire Baslade (1294, T) appartient, soit à ce groupe, soit à celui des résidents, car nous ignorons l’objet de l’hommage.

D’autres seigneuries appartiennent à des familles vraisemblablement originaires de l’Agenais :

Arnaud de Lusignan, le même que Bernard dont nous reproduisons l’acte d’hommage (1303, Q 3) ;

Raimond de Paravis, écuyer (1303, R) ; Honor (analyse mal datée de 1362) (N1)4.

Une des particularités de la seigneurie de Cazeneuve réside dans la présence de bourgeois de Bazas parmi les vassaux du sire d’Albret :

 Les Ladils : Guillaume Arnaud de Ladils, en 1303 (E1) et Arnaud, probablement son fils, en avril 1308 (N3) ; Guillaume Raimond, pour les terres qu’il tient dans la baronnie au devoir d’une lance d’esporle à nouveau seigneur (1308, N3) – à cet hommage en était joint un autre d’octobre 1240, preuve de l’ancienneté des liens et du rang occupé par ces bourgeois ; Arnaud (1318, G1) : Guillaume Arnaud (1330, E1)5.

Bernard du Mirailh, “citadiu” de Bazas, qui prête deux hommages, à raison de ce qu’il tient dans la paroisse de Préchac et dans celle d’Insos (1308, V1).

La situation d’autres vassaux est moins assurée : c’est le cas de Gaillard de Castet (1305, Y1) qui, au terme d’un accord conclu en 1333 avec Bernard Ez V, fils et successeur d’Amanieu VII, lui cède les cens et rentes qu’il prélevait dans les dépendances de Cazeneuve (X4) ; celui aussi de Menaud de Taleyson (1308, J1) qui porte le nom d’une ancienne paroisse, aujourd’hui dans Bernos.

Sans aucun doute il y avait dans la seigneurie d’autres seigneurs fonciers, tels Amanieu d’Insos (1355, Z4), Bernard de Noalhan (s. d., X4) ou Jean du Castaing (s. d., Y4). Ces petits seigneurs qui n’apparaissent pas dans la liste des hommages faits à Amanieu VII nous sont connus à l’occasion d’achats faits, semble-t-il, par Bernard Ez V. Peut-être ne rendaient-ils pas hommage et ne faisaient-ils qu’une simple reconnaissance comme de gros tenanciers.

Les hommages de Castelnau-de-Cernès

Les hommages rendus à Amanieu VII dans la seigneurie voisine de Castelnau-de-Cernès étaient beaucoup moins nombreux :

Le plus important était celui prêté par les Got puis par les Durfort pour la seigneurie de Villandraut, devenue haute justicière, le 2 décembre 1306. Le contenu de l’acte d’hommage rendu par Bertrand de Got, le 20 novembre 13146, diffère de celui analysé dans l’Ancien inventaire d’Albre (M3). Celui-ci énumère les composantes de la seigneurie :

  • paroisse Saint-Martin de Got : la justice haute et basse de Villandraut le mas de Fraixiet, avec une paire de gants blancs et le cornau ou quartier de Freisset, le premier cité des neuf cornaus mentionnés dans l’hommage rendu en 1308 par Arnaud Garcie de Got ;
  • à Castelnau-de-Cernès : la maison et le pré qu’il tenait à Castelnau et ce qu’il tenait aux lieux dits La Biroste et Le Garron, avec une lance d’esporle à nouveau seigneur ;
  • en Cazeneuve : la moitié de la dîme del Bordil au devoir de 50 s. d’esporle à mouvance de seigneur.

Les autres hommages sont au nombre de douze :

Augier de Baslade l’avait fait en 1284 pour tout ce que ses enfants, au nom de leur mère Régine de Baleirag (Balizac), possédaient au lieu de Bernaded, au devoir de 10 s. morlans d’esporle, de la viguerie de Balizac au devoir de 10 s. morl. d’esporle et de la moitié du lieu d’Aruceuaze pour 6 d. et une paire de gants blancs d’esporle7.

Font hommage “à raison de la baronnie ou de la seigneurie de Castelnau” :

  •  les Ciran ou Siran : Bernard, pour ce qu’il tient paroisse de Balizac (1294, B1) ; Pierre, écuyer, sans doute son successeur (1303, B1) ;
  •  Amanieu de Belhade (1303, M1) ;
  •  les Noalhan, Bérard (1303, U, Q1) ; Arnaud, fils de dame Gassion de Montpezat à Saint-Symphorien de Cernès (1303, C1) ; Guillaume Amanieu, fils de Gaillard (1314, N) ;
  •  Arnaud de Bigle de l’archevêché de Bordeaux (1303 T1), probablement le même qu’Arnaud de Vielle (1304, P1) ;
  •  Arnaud d’Origne (1303, V)8 ; 
  •  Raimond de Paravis (1304, S) qui prête aussi hommage à Cazeneuve ;
  •  Raimond du Tuzan, à raison de 24 s. morlans de rente qu’il tient dans la baronnie, au devoir de 12 d. d’esporle (1304, V1) ;
  •  Bernard de Bugot (s. d., A1).

L’hommage de Barraud de Sescas

Tel était le point de nos connaissances lorsque nous avons retrouvé dans les Archives de Cazeneuve l’analyse d’un acte d’hommage concernant lllon (1303), ainsi que trois actes d’hommage concernant la tour de Lusignan, datés respectivement de 1303, 1315 et 15259.

On est au lendemain du traité de paix du 20 mai 1303, conclu entre Philippe le Bel et Édouard II, qui met fin à la guerre dite de Guyenne qui avait débuté en 1294. Au service d’Édouard II en France et en Écosse, le sire d’Albret avait quelque peu négligé la gestion de ses seigneuries qu’il reprend alors en main. Il reçoit, au cours de l’année 1303, pas moins de douze hommages pour Cazeneuve dont celui de Bertrand de Sescas pour Illon.

L’hommage d’Illon se présente sous forme d’une médiocre analyse en français d’un document rédigé en gascon. En voici la teneur :

Le 4 décembre 1303, Bernard – c’est une erreur il s’agit de Bertrand – de Sescas, chevalier, fait hommage au sire d’Albret comme seigneur de Cazeneuve, selon les formes habituelles, à genoux, les mains jointes entre celles de son seigneur. Il reconnaît tenir de lui comme l’avaient fait ses prédécesseurs “la maison d’Illon et tous et chascuns les bastimens qui s’y sont faits et qui auparavant avaient été faits aveq les fossés quy sont et y seront faits pour la fortification du lieu” ainsi que toutes ses dépendances, hommes, terres cultes et incultes. Il remet au sire d’Albret la lance d’esporle qu’il doit à mouvance de seigneur. Le sire d’Albret s’engage à remettre au seigneur de Cazeneuve “sa dite maison d’Illon et tous les bâtiments qui sont et seront à l’intérieur des fossés”, chaque fois qu’il en sera requis par lui ou son bayle de Cazeneuve, à l’aider financièrement et militairement, lui apporter aide et conseil et lui être fidèle, cette fidélité étant scellée par le baiser sur la bouche entre le seigneur et son vassal.

Cet hommage est intéressant à plusieurs titres. On notera d’abord qu’il n’est pas question d’un château mais d’une maison forte ; en second lieu cette maison comprend plusieurs bâtiments entourés d’un fossé ; enfin, il est à peu près certain qu’au moment de la prestation d’hommage on procède à des remaniements profonds du site. C’est parce que cette résidence est fortifiée et en cours de fortification que l’hommage contient une clause de “rendabilité”. À ce titre, en cas de conflit, le seigneur peut exiger de son vassal qu’il lui remette sa maison. L’esporle est, soit un objet symbolique (ici une lance ou une paire de gants), soit une somme d’argent que le vassal remet à changement de seigneur. Dans le cas présent, Amanieu VII aurait tardé à solliciter ses vassaux. Mais la prestation d’hommage a lieu aussi à changement de vassal, à la suite d’un décès. L’esporle constitue une sorte de droit de rachat du fief.

On peut regretter de n’avoir qu’une version tronquée de l’hommage. Comme on va le voir avec celui rendu le même jour par Bernard de Lusignan, il y avait au moins deux catégories de vassaux. La distinction se faisait en fonction de l’existence d’une maison forte extérieure au château de Cazeneuve et les obligations qui en découlaient pour le vassal n’étaient pas les mêmes.

La tour de Lusignan

L’hommage de Bernard de Lusignan (traduction du gascon)

Que l’on sache que, l’an de Notre Seigneur mille trois cent trois, le quatrième jour à l’entrée du mois de décembre, en présence de moi, Bernard Finalt, notaire public de Bazadais et du duché d’Aquitaine et des témoins ci-dessous nommés, le seigneur “en” Bernard de Lusignan, chevalier, ajourné audit jour au château de Cazeneuve, de mandement du noble baron Amanieu, seigneur de Labret, chevalier, par devant lui pour esporler et faire hommage de ce et pour ce qu’il tient de lui à raison de la baronnie de Cazeneuve, le dit Bernard, les mains jointes et posées dans celles dudit noble baron Amanieu, reconnaît et concède qu’il a et tient et doit avoir et tenir de lui et de ses héritiers et que ses ancêtres ont eu et tenu des siens, tous et chacun les biens et choses, quels qu’ils soient et doivent être, généralement et spécialement qu’il a et tient sous le détroit et justice de Cazeneuve, avec toutes leurs dépendances ; et en outre, il a reconnu qu’il a et tient du susdit seigneur Amanieu tout ce qu’il a et tient et doit avoir et tenir, quelques biens que ce soit, avec leurs dépendances de toutes parts qu’il a et tient dans la paroisse de Saint-Pierre de Callen. De quoi et pour quoi il reconnaît être son chevalier et ses héritiers (?) et il dit qu’il doit une lance d’esporle à seigneur mouvant, laquelle il lui présente et lui donne et ledit seigneur “na” (sic) Bernard lui a promis être bon, loyal et fidèle et garder son corps, ses membres et sa terre, il lui promet de l’aider à faire tout ce qu’il puisse et doive faire par raison et il promet tenir secret et donner bon conseil de ce et sur ce qu’il lui montrera et lui révèlera et en confirmation de tout cela et en signe de fidélité “lou baiset a la bouque”. Ceci fut fait à Cazeneuve, l’an et jour ci-dessus, régnant Philippe, roi de France et Édouard en Angleterre duc de Guienne et [….] évêque de Bazas. Et de cela chacun doit avoir une charte d’une (même) teneur. Témoins : les seigneurs“n’” ArnaudGaixies deu Got et “en” Bertrand et “en” Barraud de Sesquas, frères, et “en” Fortaner d’Unssos, “n’” Arnaud de Paravis, “n’” Arnaud de Pompéjac, “n’” Arnaud de Pinsac et Guitard de Pinsac et Guitard de Goursac, “en” P. Arrestain, “caperan” de Preyssac, “n’” Arnaud de Preyssac dit soldan, “n’” Arnaud B. de Preyssac, fils du seigneur en P. de Prechac, chevalier, décédé, “en” Senheron de Mauriet d’Auch, Aymeric de Berses et plusieurs autres et Guilhem Gaubet, notaire public susdit qui, à la requête des parties, a écrit ces présents charte et hommage. (Cotté par lettre Q)

Note : les termes gascons sont indiqués “…” ; en, signe de notabilité,devient n’ devant un prénom commençant par une voyelle. En italique les transcriptions erronées.

Bernard de Lusignan est le même qu’Arnaud de Lusignan, mentionné dans l’inventaire E 14 au chapitre IX. En effet, le scribe qui a transcrit et traduit l’acte conservé aux archives de Nérac a indiqué à la fin “coté Q”. Or l’hommage analysé est lui aussi coté Q.

 Bernard de Lusignan qui se déclare chevalier fait hommage pour les biens qu’il tient dans le détroit et justice de Cazeneuve ainsi que dans la paroisse de Callen. Nous avons vu que les Albret possédaient dans cette paroisse du diocèse de Bazas, le pré de Lucbernet. Le vassal remet au seigneur une lance d’esporle. Ses obligations ne sont pas différentes de celles que l’on trouve dans les hommages de cette époque : fidélité, aide et conseil. Par contre, elles sont moins astreignantes que celles auxquelles était soumis le seigneur d’Illon. En signe de fidélité, le vassal embrasse le seigneur sur la bouche. On peut être assuré que les autres actes d’hommage des vassaux qui ne possédaient pas une maison forte dans la seigneurie reprenaient ce formulaire.

L’acte a été reçu par Bernard de Finalt, notaire public de Bazadais et du duché d’Aquitaine. Ces notaires publics tenaient leur juridiction gracieuse du duc d’Aquitaine, comme d’autres la détenaient de consuls, du pape ou de l’empereur. L’acte a été écrit, entendons mis au net, par un autre notaire Guillaume Gaubet. La chose n’aurait en soi rien d’étonnant car beaucoup de notaires sans clientèle passaient au service de confrères, mais ici nous sommes en présence d’une erreur de transcription et de traduction puisqu’il est dit que Guillaume Gaubet est le “notaire susdit”, ce qui est faux. Il doit s’agir d’un simple scribe. D’ailleurs la souscription du notaire Bernard Finalt est absente, preuve que la transcription a été tronquée.

On notera que la date est donnée selon un procédé qui consiste à compter les quantièmes, soit depuis le début du mois (première quinzaine), soit depuis le dernier (la sortie). Figurent dans la date le nom du roi de France (Philippe IV le Bel, 1285-1314), celui du roi d’Angleterre, duc d’Aquitaine (Édouard II 1274-1307), celui de l’évêque de Bazas, mais le scribe qui a transcrit l’acte n’a pas su lire son nom. Il s’agit de Guillaume Arnaud de La Mothe (vers le 10 juin 1302-27 avril 1313). La présence dans la date des noms des rois de France et d’Angleterre est à mettre en relation avec la paix qui règne désormais dans le royaume.

L’original était rédigé dans la langue utilisée alors par les notaires. La transcription n’est pas exempte d’erreurs ou de lacunes : ainsi “na” féminin pour “en” masculin qui est un signe de notabilité. Il n’est pas exagéré de dire que le copiste n’était pas expert en paléographie. L’historien est obligé de s’en contenter. Les documents bazadais en langue vernaculaire des notaires n’étant pas tellement nombreux, il nous paru intéressant de l’éditer. Nous avons apporté quelques corrections en italique.

Coneguda causa sia que l’an de Nostre Senhor mille tres cents tres, lo quart die en l’entran deu mes de decembre, en presencia de min Berard Finalt, public notari de Basades et del ducad de Guianne e dels testimonis dejus escriuts nommatz, lo senhor (na) en Bernard de Lusignan, cauoir, aiournat aldit die al castet de Casenaue, de mandemen del noble baron n’Amanieu (seignhor) senhor de Labret, cauoir, par deuan sin a esporla(t) r et homatge far de so e per so que de luy era et per araison de la baronia de Casenaue, lo medich (seignhor) senhor (na) en Bernard, juntas suas mas et pausadas en las mans deldit noble baron, recognegou et autrey(e) t qu’et a et ten et auer et tyer deu de luy et de sos heretz et (de) sos ancestres deuen ague et tengue del sos (tout) tots et sengles los bens et las causes quals et quaus… que sien et estre deuen generallemen et speciallemen qu’et a et ten soubs lo destreyt et justiciatge de Casenaue ab tots los apertenences ; et meys recognegou qu’a et ten del mentagut (seignhor) senhor n’Amaniu (tout) tot quant qu’a et ten et auer et tier deu, (quelques) quauques (bien) bens sa sien, ab totas las pertenences de toutes parts en la parropia de St Peyre de Calen de que et per que et se recognegou esser sos (sauoirs) cauoir et sos hoirs et di quel debet una lansa d’esporla a senhor mudan, laqual aqui medich lou presentet et baillet et promes loudit senhor (na) en Bernard estre bon et loyal et fidel, et promes guardar son cos et sos membres et sa terre et promes ajudar a far (tout) tot aqueste que far pusque et deuie per araison et promet tier secret et dar bon conseil de so et sober so qu’el moustrera et la reveuelera, et en confirmacion de quo et en signe de fielltad lou baise(q) t a la bouque. Asso fo(u) feyt a Casenaue l’an et die que dessus, Philip rey de (France) Franssa regnant et Edouard regnant en Angleterr(e) a duc de Guiaine et (….) euesque de Basats. Et de so deuen cascun (deuer) auer une carte d’una tenor. Testes (sont) sunt lous senhors (de n’Aunard) en Arnaud Gaixies (dugard) deu Got et en Bertrand et en Barraud de Sesquas, frais et en Fort Aner d’Unssos, n’Arnaud del Paravis, n’Arnaud de Pompeiac, (na) en ……… de Pinsac et Guitard de Pinsac et Guitard de Goursac (scauoir) cauoir, en P. Arrestain, caperan de Prayssac, n’Arnaud de Preyssac (dey) dit soldan, n’Arnaud B. de Preyssac, filh de senhor en P. de Prechac, (scauoir) cauoir, qui fo, en (Seheren) Senheron de Mauriet d’Auch, Aymeric de Berses et plusieurs altres et Guilhem Gaubat, notari public auantdit qui a la requeste de las partides escri(o) uy aqueste presente cart(h) e d’homatge. Coté par lettre Q.

Cette copie fut faite d’après l’original qui demeura dans les mains de M. R. de Biçose par le sieur Dupin, secrétaire du roi en la maison de Navarre et de la chambre des comptes de Nérac, le 4 octobre 1608.

L’hommage de Bernard II de Lusignan : 14 avril 1315

Douze ans plus tard, Bernard de Lusignan, qualifié de damoiseau, probablement le fils du précédent qui vient de décéder, fait à son tour hommage à Amanieu VII. À sa demande, il se rend pour cela à Casteljaloux, le 14 avril 1315. La situation a bien changé depuis 1303. Le 29 novembre 1314, avant son décès, Philippe le Bel a fait don au sire d’Albret de 600 l. t. de rente viagère. Par contre, les relations entre Amanieu et le nouveau roi duc Édouard II qui a succédé à son père le 7 juillet 1307, n’ont cessé de se détériorer. En cette année 1315 Amanieu VII va seulement accompagner les envoyés d’Édouard en Gascogne, venus solliciter une aide financière après la défaite de leur maître devant les Écossais, à Bannockburn (24 juin 1314)10.

Le formulaire est, à peu de chose près, identique au précédent. L’hommage porte, cette fois, sur les biens situés dans les seigneuries de Cazeneuve et de Sore dans laquelle se trouve la paroisse de Callen. Le notaire de Casteljaloux, Guillaume de Juvenis Artiga, notaire apostolique a souscrit en latin. Les témoins sont, cette fois, un chevalier, Arnaud de Noaillan, des frères mineurs (franciscains) qui appartiennent probablement au couvent de Casteljaloux, un frère prêcheur (dominicain) et des personnes de l’entourage d’Amanieu VII, probablement des habitants de Casteljaloux.

Il n’est pas fait référence au roi de France qui est, à cette époque, Louis X, fils aîné de Philippe le Bel auquel il a succédé le 29 novembre 1314, mais qui ne fut couronné que le 3 août. C’est probablement la raison pour laquelle le notaire n’a pas mentionné son nom dans la date. Thibaud de Castillon est évêque de Bazas (27 avril 1313-18 janvier 1318).

Le texte que nous présentons est, comme le précédent, la traduction que nous avons faite de la copie de la transcription de l’original en gascon.

Que l’on sache que l’an de Notre seigneur mil trois cent et quinze le quatorzième jour de l’entrée du mois d’avril, en présence de moi notaire et des témoins ci-dessous mentionnés, “en” Bernard de Lusignan, damoiseau, fut ajourné audit jour au château de Casteljaloux, du mandement du noble baron, monseigneur Amanieu de Labret, chevalier, par devant lui pour esporler et faire hommage de ce et pour ce qu’il tient de lui à raison des baronnies de Cazeneuve et de Sore. Il est à savoir que le dit Bernard de Lusignan étant à genoux, ses mains jointes posées dans celles du sire d’Albret, reconnaît et concède qu’il a et tient et qu’il doit avoir et tenir du dit noble baron et de ses héritiers et que ses ancêtres ont eu et tenu des siens, tous et chacun les biens et choses quels qu’ils soient et doivent être, généralement et spécialement qu’il a et tient dans le détroit et justice de Cazeneuve et de Sore, avec toutes leurs dépendances. De cela et pour cela il reconnaît être son homme pour lesdites baronnies de Cazeneuve et de Sore et chacune d’elles ; s’agissant de ce qu’il a et tient dans la baronnie de Cazeneuve il répond pour celle de Cazeneuve et pour ce qu‘il tient dans la baronnie de Sore, il répond pour celle de Sore et qu’il doit une lance d’esporle à mouvance de seigneur qu’il présente et donne (à Amanieu de Labret) et ledit “en” Bernard promet être bon, loyal et fidèle, garder son corps et ses membres et sa terre, l’aider à faire toute acquisition qu’il puisse et doive faire à juste raison, donner conseil et aide contre toutes personnes, tenir secret et donner bon conseil de ce et sur ce qu’il lui montrera ou révèlera. En confirmation de cela et en signe de fidélité “nel baiset en la boqua”. Et de ceci ils ont voulu deux chartes d’une même teneur, la première audit noble baron et l’autre audit en Bernard.
Fait à Casteljaloux l’an, le mois et le jour susdits. Témoins : le seigneur Arnaud de Noaillan, chevalier, frère Bernard de Brosta de l’ordre des prêcheurs, frère Vital del Boscas et frère Géraud de Laval de l’ordre des mineurs, maître Pierre de Castellariis, Vital de Garda, prêtre, Pierre de Malar, Pierre Bacoue, Andricus de Bayle, Guillaume de Juvenis artiga, notaire public de Casteljaloux par autorité apostolique, Édouard régnant en Angleterre, duc d’Aquitaine, Thibaud évêque de Bazas.

12 juillet 1522

La vente par Jean de Grignols à Me Arnaud Guilhem de Fautoux, de Bazas, de la seigneurie de la Tour de Lusignan

Dans des circonstances que nous ignorons – mariage ou achat – le fief des Lusignan passa dans les mains de la famille de Grignols (Granhoux) implantée dans la paroisse de Flaujac, probablement là où se trouve aujourd’hui le château de Grignols.

L’acte est rédigé en Français, mais, une bonne partie de son contenu est constituée de clauses que l’on retrouve dans tous les actes de vente, aussi nous n’en donnons qu’une analyse.

Noble homme Joan de Granhoux, écuyer, seigneur dudit lieu et de Lusignan et baron de Cocumont (Cucumont) en Bazadais” vend à “honorable homme, maître Arnaud Guilhem de Fautoux, notaire, bourgeois manant et habitant de la ville et cité de Bazas” “ladite seigneurie de Lusignan, cens, rentes et revenu que ledit Joan de Granhoux avait tenait et possédait dans les terres et juridiction de Casenave et paroisses de Préchac et Insos (Ussos) a cause de ladite maison noble de Lusignan, lesquelles rentes se montent environ douze francs bordelais trente et huit ardits ou plus, ensemble tous autres droits et devoirs appartenant à ladite maison de Lusignan en ladite juridiction de Casenabe, compris la tour de ladite maison noble de Lusignan étant au dedans des murailles de Cazenabe (….) et en plus toute la seigneurie, tout droit, toute raison, action, pétition et demande réelle, personnelle, mère mixte, précaire, utile, civile, temporelle et directe et toute teneur, possession, saisine qu’il a et doive ou puisse avoir, demander ni contester dans et sur ladite seigneurie, cens rentes et toutes autres choses lui appartenant (…) sauf et réservés la foi et hommage dus à l’illustre haut et puissant prince le sire d’Albret, pour le prix et somme de onze vingt francs bordelais, en comptant pour chaque franc soixante ardits du coin de Bordeaux (que le vendeur) a pris, contés et reçus manuellement des mains dudit Fautoux, à savoir 75 écus au soleil en or et 20 francs bordelais.

Le reste de l’acte est uniquement constitué des formules de garantie habituelles que le vendeur doit à l’acheteur. Il se soumet, en cas de contestation, à la justice du “noble et puissant seigneur, monseigneur le sénéchal de Bazas, de l’honorable et discret seigneur monseigneur l’official de Bazas et des prévôts de Bazas et de Bazadais. Ceci a été fait et concédé à Bazas, le 12e du mois de juillet, l’an du Seigneur 1522, régnant l’excellentissime prince et seigneur, notre seigneur François par la grâce de Dieu, roi de France, le révérend père et seigneur dans le Christ, le seigneur Simphorien par la miséricorde divine et la grâce du Saint-Siège apostolique évêque de Bazas. Présents : maître Pierre de Liscurre, notaire et Arnaud Peroillio, clerc, habitant à Bazas. (Et plus bas signé 🙂 M Vezono (et à côté dudit seing est escrit (en latin ) : “Et moi, Michel Vezono, clerc de la ville de Saint-Sever, diocèse d’Aire, habitant maintenant la ville de Bazas, notaire public par autorité royale et apostolique, pour avoir été présent avec les susdits témoins à toutes et chacunes les choses susdites, telles qu’elles ont été exprimées et faites, j’ai vu et entendu qu’elles ont été ainsi faites, aussi j’ai signé ceci de mon seing authentique dont je me sers en tel cas, en témoignage de toutes et chacunes les choses susdites.” 

La famille de Grignols qui a donné son nom à la juridiction puis à la commune de ce nom est fort mal connue. Probablement originaire de Meilhan, elle était possessionnée dans la paroisse de Flaujac, dès la seconde moitié du XIIIe siècle. Un Jean de Grignols est aussi attesté en 1467, époque à laquelle il eut, comme ses prédécesseurs, des démêlés avec les commandeurs de Cours et Romestaing.

Le 15 juillet 1522, Jean de Granhoux, écuyer, probablement successeur du précédent, qui se dit seigneur de Granhoux, de Lusignan à Cazeneuve et baron de Cocumont, vend la seigneurie de Lusignan à un bourgeois de Bazas, Guilhem de Fautoux. C’est à cette occasion que nous en savons plus sur la consistance de la seigneurie : il s’agit uniquement de cens et rentes payés par des tenanciers, dont le total atteint 12 francs bordelais et 38 ardits. Mais l’information la plus intéressante concerne “la tour de la maison noble de Lusignan qui se trouve à l’intérieur des murailles de Cazeneuve”, c’est-à-dire dans la “ville” de Cazeneuve.

En quoi consistait cette tour : était-ce une simple tour ou bien une maison accostée d’une tour, ou l’inverse ? On songe, bien sûr, à une tour du type de celle encore visible sur le site de Buzet, le plus ancien site castral de Gascogne, ou bien à ces tours que possédaient les chevaliers du bourg de Meilhan. Cette tour était-elle la seule ? Rien ne s’oppose à ce qu’il y en ait eu d’autres ? Si tel était le cas, étaient-elles occupées de façon permanente ou temporaire ? Avant qu’ils n’édifient, au début du XIVe siècle, leurs résidences de la Trave et d’Illon, les Preissac et les Cesquars étaient-ils déjà établis à distance du château où résidaient-ils à proximité ? Autant de questions auxquelles on ne peut encore répondre.

La vente se fit pour 220 francs bordelais (XIxx =11 x 20), le franc valant 60 ardits. L’ardit est une monnaie d’argent valant 3 deniers, le franc, monnaie de compte, vaut donc 180 deniers. La somme fut payée sous forme de 75 écus au soleil, faisant 200 F plus 20 f : l’écu valait donc à cette date 2 F 2/3.

 L’écu est une monnaie d’or émise pour la première fois en 1346, sous le règne de Philippe VI, c’est l’écu à la chaise, suivi en 1385, sous Charles VI, par l’écu à la couronne. Celui-ci tire son nom de l’écu de France qui occupe le droit de la monnaie et qui est sommé d’une couronne. Le premier écu au soleil a été émis, sous Louis XI, en 1473. Il diffère du précédent par la présence, au droit, d’un soleil stylisé au-dessus de la couronne.

Ce n’est probablement pas en ardits que furent payés les 20 francs restant, soit 400 ardits ou 1200 d., mais avec des monnaies d’argent, des blancs (10 deniers), des grands blancs (12 d.) ou des testons (120 d.) ou demi-testons.

Le revenu que le seigneur de Grignols tirait des cens et rentes de la seigneurie de la tour de Lusignan étaient bien modestes 12 F et 38 ardits, soit 758 ardits ou 9,5 livres. L’achat s’étant élevé à 165 l. le rapport était de 5,75 % (1 l. = 20 s. = 240 d. = 80 ardits).

Il est toujours fait état dans les actes de vente des juridictions qui seraient compétentes encas de litige. Il s’agit de celles du sénéchal de Bazas, des prévôts de Bazas – celui du paréage entre l’évêque et le chapitre et le roi, et le prévôt royal de la prévôté de Bazas –, enfin de l’official, juge ecclésiastique.

Sont cités dans la date, le roi de France, François Ier et l’évêque de Bazas Symphorien Bullioud (27 novembre 1520-1er juillet 1528). Quant au notaire, originaire de Saint-Sever, à la fois royal et apostolique, il souscrit l’acte et appose son seing manuel, à cette date ce n’est plus un “logo”, mais une signature, c’est-à-dire le nom du notaire parfaitement lisible avec parfois, en plus, un paraphe11.

Notes

  1. Cf. J. B. Marquette, “La vente des seigneuries de Cazeneuve et de Castelnau-de-Cernès par Henri IV”, Les Cahiers du Bazadais, 181, 2013.
  2. Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, E 14, chap. IX. Les documents inventoriés sont cotés par les lettres de l’alphabet en capitale : A1, B1, puis A2, B2 etc. – Les Albret. L’Ascension d’un lignage gascon (XIe siècle-1360), Ausonius Scripta mediævalia18, 2010, p. 390-392.
  3. Une étude de Guilhem Pépin sur la famille des soudans de la Trave sera publiée dans un prochain numéro des Cahiers.
  4. M. Pierre Simon, dont les travaux sur la noblesse de l’Agenais au Moyen Âge font référence, voit dans Raimond de Paravis un représentant de la famille de ce nom dont d’autres membres prénommés Guillaume et AmauvIn sont connus. Il se demande, si Lusignan ne serait pas une erreur pour Lausseignan : en effet Bernard de Lausseignan fait hommage au seigneur de Casteljaloux en janvier 1303 (Bullaire de Vallier pour l’Agenais 1250-1325, p. 46). Il pourrait bien s’agir de l’hommage dont nous avons retrouvé le procès verbal. On notera aussi que l’hommage de Bernard II de Lusignan de 1315 a été porté à Casteljaloux. Lausseignan proche de Nérac sur la rive gauche de la Gélise était un petit bourg fortifié. C’est à Lausseignan que se rejoignaient la Ténarèze venant de Sos et la “route” de Bordeaux à Toulouse avant de traverser la Gélise au pont de Barbaste et gagner ensuite, soit Nérac, soit la vallée de la Garonne.
  5. Sur les Ladils, on peut se reporter à J. B. Marquette, “Une famille de bourgeois bazadais : les Ladils (vers 1150-1315)”, Les Cahiers du Bazadais, 140, p. 5-38, 2003, et “Bazas au temps de Pèir de Ladils”, Les Cahiers du Bazadais, 138-139, p. 73-99, 2002.
  6. J. B. Marquette, “Villandraut : De la maison forte au château (1268-1357)”, Les Cahiers du Bazadais, 177, p. 29-42. Ici, p. 40, A. D. 64 E 140.
  7. A.D. 64 E 142. Bernaded correspond au quartier de Bernadet, à la limite nord de la paroisse. Le viguier ne jugeait que les affaires relevant de la basse justice. Le lieu d’Aruceuaze n’a pas été identifié. En 1274, Géraud de Budos avait fait reconnaissance au roi-duc pour ce qu’il tenait dans la paroisse de Balizac (Recogniciones feodorum in Aquitania, édit. C. Bémont, n° 235). Bien que les mouvances fussent enchevêtrées, l’inféodation de la justice a pu favoriser la construction d’une première maison forte à laquelle se serait substituée au début du XIVe siècle une forteresse d’une tout autre ampleur. Le château de Balizac, dont nous ignorons l’identité du constructeur a aujourd’hui disparu : il se trouvait au sud-est du bourg, proche du lieu de Pinot.
  8. Le 29 septembre 1305, Amanieu VII fit, d’Amanieu d’Origne, un clerc, son procureur général. Il s’agissait sans aucun doute d’un parent d’Arnaud (Les Albret, p. 401).
  9. Comme l’acte de vente de Cazeneuve de 1599, ces documents ont été seulement analysés pour l’hommage d’Illon, ou transcrits avant d’être remis à M. de Viçose. Il s’agit donc de copies.
  10. Nous avons déjà évoqué les difficultés financières du roi-duc dans “Le prêt de Clément V à Édouard II et le trésor de la Trave (1313-1314)”, Les Cahiers du Bazadais, 178, p. 49-56, 2010.
  11. On confond aujourd’hui signature et paraphe. Ce que l’on appelle signature est presque toujours un paraphe. La mention, “signé : illisible” est absurde puisque par définition n’est signature que ce qui est lisible.
Rechercher
Pessac
Chapitre de livre
EAN html : 9782356135094
ISBN html : 978-2-35613-509-4
ISBN pdf : 978-2-35613-511-7
Volume : 4
ISSN : 2827-1912
Posté le 15/11/2025
9 p.
Code CLIL : 3385
licence CC by SA
Licence ouverte Etalab

Comment citer

Marquette, J. B., “Les vassaux du sire d’Albret dans les seigneuries de Cazeneuve et Castelnau-de-Cernès au début du XIVe siècle”, in : Boutoulle, F., Tanneur, A., Vincent Guionneau, S., coord., Jean Bernard Marquette : historien de la Haute Lande, vol. 1, Pessac, Ausonius éditions, collection B@sic 4, 2025, 107-116, [URL] https://una-editions.fr/les-vassaux-du-sire-dalbret-dans-les-seigneuries-de-cazeneuve-et-castelnau-de-cernes
Illustration de couverture • d'après “Atlas de Trudaine pour la ‘Généralité de Bordeaux n° 6. Grande route de Bordeaux à Bayonne. Les douze premières cartes du plan de cette route. Cy 15 cartes’.
Retour en haut