Michel Malaise présente ici une nouvelle mise à jour de son Inventaire préliminaire des documents égyptiens découverts en Italie publié en 1972, 25 ans après la première1. Sont ainsi ajoutés 48 inscriptions isiaques (dont 6 sont douteuses) et nombre de documents figurés, ce qui permet de repérer 22 ou 23 centres isiaques assurés supplémentaires et 17 probables. L’analyse du nouveau matériel épigraphique révèle l’importance des milieux populaires (affranchis, esclaves) et, dans une moindre mesure, d’étrangers alexandrins. La présence des femmes est aussi significative. Pour les sources recensées dans cet article, la proportion dans ces deux domaines paraît même supérieure aux constatations antérieures. Plusieurs documents funéraires invitent à mettre en évidence le rôle protecteur des divinités isiaques dans l’au-delà. Les sources archéologiques révèlent la présence d’un nouveau temple isiaque à Trea (Picenum), et probablement à Cumes (Campanie).
La moisson de nouveaux documents ne modifie guère les rapports de densité entre les différentes regiones, et dans le Sud de la péninsule les isiaca demeurent fort discrets. L’implantation des nouveaux sites isiaques reste fortement liée à leur localisation privilégiée (voie romaine, installations portuaires ou proximité d’un port, voisinage d’importants sites isiaques, présence de Gréco-Orientaux).