Étudiant les rapports entre gemmes magiques et procédés divinatoires, M. M. évoque (p. 141) un papyrus magique du IVe siècle p.C. (PGM V, 447-458), qui prescrit de faire graver sur un anneau l’image de Sarapis trônant et tenant un sceptre surmonté d’un ibis. Après plusieurs incantations, son propriétaire doit aller se coucher en plaçant la pierre contre son oreille gauche. Cette prescription devait permettre de s’approprier pendant l’incubation les rêves prophétiques et guérisseurs du dieu ou de se protéger des forces hostiles.
Le même papyrus (V, 213-302) conserve la préparation et le rituel de consécration d’une gemme, sur laquelle il faut faire graver l’image de la “sainte Isis” pour la rendre efficace. Parfois, Sarapis apparaît comme dieu des astres et du temps lorsque son buste est figuré au milieu du cercle du zodiaque (p. 151-152). Cet anneau compartimenté, qui accueille les douze signes de l’écliptique, n’est pas attesté avant l’époque impériale.