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Qui était “l’autre” ? Écriture de noms “étrangers” en phénicien et en punique

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La difficulté majeure que pose la reconstruction des noms d’étrangers (de souche non sémitique), écrits en phénicien et dans les phases de la langue dites punique et néopunique – phases qui se sont développées en Occident à partir du Ve siècle environ1 – vient surtout du caractère consonantique de l’alphabet phénicien, employé à partir du IXe siècle a.C. et, en Occident, jusqu’à la période impériale romaine. Certaines correspondances phonologiques ou phonétiques entre langues différentes peuvent également poser problème ; elles sont toutefois assez bien connues en ce qui concerne les noms grecs et latins, nombreux surtout en Occident aux périodes hellénistique et romaine ; moins claires dans d’autres cas2. Une difficulté supplémentaire en Orient est notre connaissance partielle de l’onomastique dite locale, de sorte que la reconstitution de noms non sémitiques demeure souvent incertaine. Par rapport aux anthroponymes, les noms d’emprunt – surtout pour les toponymes – sont peu nombreux, dans quelques cas discutés et parfois non compris. Lorsqu’ils sont reconnus, leur adaptation se conforme en général aux règles adoptées pour reproduire les noms propres.

Le Levant, Chypre et la Grèce

Du IXe au VIIe siècle a.C.

Les plus anciens exemples renfermant des noms non phéniciens proviennent de textes d’Anatolie du Sud et de Syrie du Nord, où le phénicien a été employé par des états à peuplement de souche linguistique louvite et araméenne et se datent entre le dernier tiers du Xe et la deuxième moitié du VIIe siècle a.C. environ. Il s’agit en particulier3des inscriptions officielles du roi Kulamuwa de l’état de Sama’al (Zincirli), KAI 244, des inscriptions venant de Hassan Beyli, KAI 235, Çineköy6, Incirli7, Ivriz8, Karatepe, KAI 269, Cebel Ires Dağı KAI 28710. L’emploi du phénicien dans les aires de provenance de ces textes, l’état de Sam’al dans le cas de Kulamuwa, et de Qué pour la plupart des autres, n’a jamais été expliqué d’une manière complètement satisfaisante : il s’agit certainement d’une langue de prestige et de communication ; son emploi est dû sans doute aussi à la présence dans cette région (dans différents états, en particulier aussi Hamath et Umqi) de groupes de résidents/marchands phéniciens, dont probablement aussi des scribes11. Dans ces inscriptions, des rois ou gouverneurs et même des divinités portent des noms ou des appellations “locaux” dont la forme originelle et parfois même l’appartenance linguistique prêtent à discussion. J’en cite quelques exemples en commençant par l’inscription de Kulamuwa, qui a régné sur l’état araméen de Sam’al (actuelle Turquie) vers 830-820 a.C. environ ; c’est le premier roi dans la région à employer l’alphabet et la langue phéniciennes pour son texte commémoratif.

La dynastie de Kulamuwa est araméenne, car les noms de son père (Hayya) et de son frère (Sha’il) sont araméens (de même que le mot qui indique la filiation, BR), ainsi que celui du personnage qui est vraisemblablement le fondateur de la royauté araméenne à Sam’al, Gabbar. Kulamuwa a toutefois un nom local (louvite), ce qui peut faire supposer qu’il ait eu une mère non araméenne12. Le nom du roi, en lettres phéniciennes, est écrit KLMW ; comment donc reconstituer sa morphologie et sa prononciation ? L’orthographe avec -W final a fait conclure à un emploi vocalique de cette lettre, marquant une terminaison en –u, Kilammu, réduction d’un suffixe –uwa. La forme pleine Kilamuwa a ensuite été préférée. Le –w– serait dans ce cas consonantique, suivi par une voyelle finale –a, non écrite, d’après la norme régulière en phénicien. Ainsi, à cette époque, l’orthographe du nom serait strictement consonantique, bien que l’emploi de symboles pour des consonnes en fonction vocalique soit déjà attesté dans l’orthographe du nom du père de Kulamuwa, ḤY’, où aleph représente la voyelle ā, finale d’un nom abrégé, dont la forme entière est Ḫayanu13, roi cité dans les sources assyriennes de l’époque de Salmanassar III. Quant au premier élément, la vocalisation en –i-, Kilamuwa, n’était qu’une suggestion, le nom n’étant pas connu ailleurs et n’ayant pas une étymologie certaine. Plus récemment, F. Starke l’a analysé comme composé de deux éléments kula et muwa avec la signification de “celui qui possède la force de l’armée” (“Die Wehrhaftigkeit des Heeres besitzend”)14, une proposition qui a permis de reconstruire la forme Kulamuwa. Ce n’est qu’un exemple de l’ambigüité que pose l’alphabet phénicien lorsqu’il s’agit d’identifier des noms propres (étrangers ou non) de la part de qui ne connaît pas la langue d’où ils proviennent, tout en connaissant l’écriture qui les exprime. Le lecteur doit les reconnaître pour les prononcer exactement. Dans le but de rendre plus clairs ces termes inusuels, on a eu bientôt recours au système des matres lectionis, c’est-à-dire celui d’indiquer certaines voyelles soit par les demi-consonnes yod et waw (pour –i– et –u-), soit par la laryngale aleph, qui sert en général à indiquer tant –a-, que –e– et –o– (rarement –u– ou –i-) ; dans peu de cas on emploie he et beaucoup plus tard d’autres consonnes à mesure que leur prononciation s’affaiblit ou tombe au cours du temps.

Bien des noms “anatoliens” (louvites ?) sont présents dans les inscriptions phéniciennes qu’on vient de citer ; parmi eux, un nom de personne me semble intéressant pour le propos actuel, étant présent tant dans une inscription fragmentaire en hiéroglyphes louvites que dans un texte en phénicien : il s’agit de “Masanazamis”, attesté à Karatepe dans l’inscription louvite dite “separate inscription” 415 et plus tard en lettres phéniciennes à Cebel Ires Dağı (fin VIIe s. a.C.), où il est écrit deux fois MSNZMŠ, aux lignes 1A et 7B, et deux fois MSN’ZMŠ, aux lignes 8B et 2C, avec une voyelle indiquée par aleph16. La reconstruction du nom, qui serait impossible sur la base du texte phénicien, se fait grâce au texte louvite. Bien d’autres noms et toponymes locaux apparaissent dans ce groupe d’inscriptions exécutées dans une zone en dehors de la côte phénicienne, mais leur identification et leur reconstruction demeurent douteuses et discutées, justement en bonne partie à cause de l’orthographe défective du phénicien17.

Un nom qui a posé et pose bien des problèmes quant à son identification et à sa reconstruction, tant à cause du système qui le transcrit, qu’à cause du manque de correspondance connue dans d’autres écritures et langues, est celui de la divinité vénérée à Karatepe (KAI 26, cf. note 9), dans la partie méridionale de l’Anatolie (Cilicie), ancienne Azatiwataya, faisant partie ou dépendant de l’état de Qué. Il s’agit du texte en phénicien le plus long connu jusqu’à présent ; l’inscription est bilingue, louvite hiéroglyphique et phénicienne, gravée sous une forme presque identique sur les deux portes de la citadelle (porte Nord avec texte bien préservé et porte Sud, avec texte abîmé18) et (avec quelques variantes) sur une grande statue de la divinité locale19. L’inscription rappelle les entreprises d’un gouverneur ou vassal du roi de Qué Urikki20, Azatiwata21, et la fondation, vers 700 a.C., de la citadelle à laquelle ce personnage attribua son nom (Azatiwataya). Dans les trois versions du texte phénicien, le dieu invoqué par Azatiwata est Baal avec l’épiclèse de KRNTRYŠ, correspondant, dans le texte louvite, à l’anatolien Tarhunza. KRNTRYŠ était considéré par tous les commentateurs comme un terme génériquement local, vraisemblablement louvite, éventuellement un toponyme, mais il n’avait pas trouvé d’explication ni de parallèle certain dans la région22. Dans un intéressant article de 2009, P. Schmitz a proposé d’interpréter ce terme comme correspondant à un adjectif grec korynētērios23, dérivant du mot korynē “massue” avec la signification de “porteur de la massue”, une épiclèse qui convient aux dieux de cette aire géographique, en particulier au dieu de la tempête et de manière plus précise au dieu Hadad d’Alep (c’est la proposition de P. Schmitz). Le terme grec “porteur de la massue” est attesté, comme le montre P. Schmitz (p. 125 et note 16) dans l’Iliade (7.9,138) sous la forme korynētēs, appliqué au roi Arēithoos. Cet auteur remarque que le mot *κορυνητήριος n’est pas attesté en grec, mais que sa forme comme adjectif dérivé d’un mot en –tēs, avec le suffixe –tērios (un suffixe qui équivaut du point de vue de sa fonction adjectivale à la terminaison en –tēs) est régulière. L’orthographe phénicienne du terme s’adapte certainement à la proposition de P. Schmitz : d’après celle‑ci, les voyelles omicron, upsilon et eta ne seraient pas représentées par l’écriture, suivant la coutume phénicienne de cette époque, tandis que le yod et le shin rendraient le grec –ios24. Le shin pour un sigma est bien connu ailleurs, déjà dans cette région, le yod rendant le “glide” dans le suffixe –io– est attesté ailleurs (par ex., plus tard, au IVe siècle, dans l’orthographe du toponyme BZNTY correspondant au grec Βυζάντιον dans une inscription bilingue du Pirée KAI 56 ou de KTY correspondant au grec Κίτιον). La difficulté majeure consiste dans la présence d’un double suffixe ayant la même fonction. Ainsi, la proposition de P. Schmitz garde un degré d’incertitude ; en outre elle est liée à la question de la pénétration d’une population grecque et qui plus est de la langue grecque en Cilicie au point d’être utilisée pour former l’épiclèse d’un dieu local. Cette question est discutée et différemment présentée dans la recherche et il ne m’est pas possible de la juger avec quelque vraisemblance25. Cet exemple, à cause de son explication hypothétique, illustre bien les incertitudes interprétatives que présente l’orthographe défective phénicienne, les essais, assez rares et sans règles bien définies quant à la vocalisation, mis en œuvre par les scribes phéniciens (bilingues ?) pour faciliter la lecture correcte des noms en se servant de consonnes en fonction vocalique ou demi-vocalique ; enfin, et surtout, l’adoption fréquente et qui apparemment ne devait pas poser problème par une langue autre, d’une onomastique “étrangère”, qui, dans cette région et en cette période, l’était moins que la langue et l’écriture adoptée dans des textes officiels. La question de l’écriture des noms propres est liée à celle de la possibilité de lire les textes, sans doute l’apanage d’un groupe bien restreint, et à celle de leur lecture occasionnelle à haute voix par quelqu’un qui connaissait bien l’ambiance linguistique locale (lors de la dédicace des monuments concernés ou de festivités officielles ?). Encore une fois, écriture et interprétation vont de pair et peut-être l’adaptation écrite d’un nom “non phénicien” était, pour le scribe phénicien (ou bilingue) qui avait rédigé le texte, plus une exigence de respecter les règles orthographiques traditionnelles qu’une question de faciliter l’identification de noms étrangers par rapport à ces règles.

Du IVe siècle a.C. à la fin de la période hellénistique

En se déplaçant vers l’ouest et en descendant dans le temps, des inscriptions, parfois bilingues phéniciennes et grecques, de Chypre et de Grèce (continent et îles), présentent dans le texte en phénicien des noms locaux. Il s’agit le plus souvent de noms grecs, qui, à présent, sont soit reproduits d’une manière phonétique plus ou moins exacte, soit adaptés au système orthographique phénicien, en particulier en en modifiant les terminaisons.

Comme exemples, on citera d’abord des noms de souverains qui ont été sans doute adaptés à partir de formes écrites. Le nom le plus souvent transposé dans le système d’écriture phénicienne est celui de Ptolémée qui, dans tous les exemples (qu’il s’agisse de Ptolémée Soter ou Philadelphe) est écrit dans la forme nominative PTLMYS ou PTLMYŠ, avec la sibilante / chuintante finale rendue suivant les endroits par samek ou par shin26, les noms étant généralement transposés au nominatif. Les premiers exemples de ces adaptations remontent à la fin du IVe siècle, avec la mention de Ptolémée Ier (Larnax-tis-Lapithou KAI 42) et se poursuivent dans le courant du IIIe siècle, avec la mention de Ptolémée II (KAI 43, 275-74 a.C., de Lapethos27 et KAI 40, d’Idalion, 254 a.C.). À côté du nom de Ptolémée, un exemple (KAI 40, Idalion) mentionne aussi, dans la formule de datation, la fonction de canéphore d’Arsinoé Philadelphe. Le terme canéphore est écrit en phénicien KNPRS, avec la terminaison du nominatif, tandis que les noms d’Arsinoé et de Philadelphe sont reproduits dans le cas génitif : ’RSNS PLDLP, suivant les exigences de la syntaxe grecque ; encore une fois, le nom d’Arsinoé, cité avec celui de son frère et époux Ptolémée dans l’inscription KAI 19 (“Ma‘soub”)28, est écrit ’RSNS (correctement suivant la syntaxe grecque, puisque le nom dépend de la formule “dans l’année”), mais il suit le nom de Ptolémée qui, au contraire, dans le même formulaire, est rendu, comme celui de son père cité également, dans la forme nominative PTLMYS29.

Une mention intéressante est celle d’Antigonos et Démétrios, qui préservent la terminaison du nominatif (’NTGNS, DMTRYS) et qui sont attestés sur un ostracon d’Idalion30. Les deux noms sont transcrits sans voyelles internes, le yod ayant été employé pour rendre le glide.

Quelques noms grecs de particuliers sont rendus d’une manière plus exacte que celle des rois, en indiquant des voyelles par des signes consonantiques : c’est le cas d’Irène de Byzance de l’inscription funéraire KAI 56. Le grec ’Ερήνη est écrit en lettres phéniciennes HRN’ : comme c’est habituel dans la Méditerranée orientale, les voyelles internes ne sont pas indiquées, mais l’initiale et la finale le sont et qui plus est par les signes de deux consonnes différentes. Le aleph a été employé, comme c’est la norme en phénicien lorsqu’on veut indiquer une voyelle finale telle qu’elle soit, pour marquer, dans ce cas précis, le eta. Irène était de Byzance ; son origine, indiquée en grec par l’adjectif féminin “byzantine” (Βυζαντία), est rendue en phénicien par l’expression “citoyenne31 de Byzance” : B‘LT BZNTY. Le nom de la ville a été “phénicisé” ; la terminaison du nominatif grec n’est pas reproduite et une voyelle finale du toponyme, sans doute prononcée, n’est pas indiquée par l’écriture. Des exemples de “traduction” de noms phéniciens en grec ou d’une double onomastique sont attestés également, comme c’est l’exemple de ‘Abdtinnit, fils ‘Abdshamsh de la bilingue KAI 53 (Athènes)32, qui est appelé dans la partie grecque (qui précède le texte phénicien !), Ἀρτεμίδωρος Ἡλιοδώρου, avec l’identification de Tinnit avec Artémis et de Shamsh (“soleil”) avec Hélios.

De même que Βυζάντιον a été phénicisé en le privant de sa déclinaison, de même le nom grec trópaion (τρόπαιον) a été adapté sous la forme TRPY dans l’inscription trouvée à Chypre (Kition-Bamboula), publiée en 1991 par M. Sznycer, dédiée en 392/1 a.C. par le roi de Kition et Idalion, Milkyaton33 : c’est cette adaptation en particulier qui a montré qu’au Levant et jusqu’au moins au IVe-IIIe siècle le tau grec était rendu par le tau phéncien et non par tet, comme ce sera le cas plus tard et en Occident (ex. plus loin).

Ainsi que les noms communs et de lieu, de même, quelques noms de personne grecs ont été adaptés de manière semblable, sans la terminaison ; cela indique, comme dans le cas du trophée, qu’ils sont devenus partie de la langue qui les enregistre : c’est le cas du nom DDM ascendant de GRTMLK sur une stèle venant de la nécropole d’Ayios Georgios à Kition34. DDM est l’adaptation phénicienne du nom grec Δίδυμος, qui a été transposé sans terminaison et sans aucune indication de voyelles : celui qui pouvait lire était sans aucun doute en mesure de reconnaître ce nom étranger, d’autant plus à Chypre où le grec était plus répandu que le phénicien. L’hypothèse que DDM soit l’adaptation du nom au génitif, donc de la forme Δίδυμου n’est pas tout à fait à exclure.

Italie : Pyrgi

En se déplaçant en Occident, on ne peut pas ne pas citer la lamelle phénicienne de Pyrgi (KAI 277)35, vers 500 a.C. qui nomme le “roi”36 de Caeré en étrusque Thefarie Velianas ou Veliiunas, en lettres phéniciennes TBRY’ WLNŠ. La correspondance de l’onomastique en écriture étrusque et en écriture phénicienne a été très discutée. Ici on cite le nom de Thefarie pour donner un exemple d’une adaptation d’un nom sous sa forme orale. Dès la première publication du texte en phénicien37, on avait remarqué la différence entre l’orthographe étrusque, où la labiale est une spirante sourde, tandis que le phénicien emploie la sonore occlusive correspondante. On a ainsi proposé l’équivalence entre Thefarie et le nom Tiberius : l’étrusque ne possédant pas les sonores a dû rendre la sonore de Tiberius par la sourde, tandis que le phénicien a adapté le nom selon sa prononciation dans une langue italique. L’articulation spirante du b à cette époque est possible, comme le montre le nom du fleuve Tibre, devenu Tevere, ainsi que l’a montré Carlo de Simone38. L’intérêt de l’orthographe du nom en phénicien réside aussi dans l’indication précise de la finale –ie par Y’, dont il constitue l’exemple le plus ancien et dont on trouvera quelques cas à l’époque punique tardive, en particulier après la chute de Carthage. Au contraire le nom écrit en étrusque Velianas et Veliiunas (lamelles A et B)39 ne comporte aucune indication vocalique (WLNŠ).

Afrique romaine

C’est après 146 a.C. (date approximative et symbolique), avec la conquête romaine, que l’onomastique latine pénètre dans les inscriptions puniques, adoptée par des personnages de culture carthaginoise ou dans des formulaires qui citent, à partir d’Auguste, tant les noms de l’empereur ou de membres de sa famille, que des noms de charges ou de fonctions romaines. Une onomastique latine est, au cours du temps et suivant les endroits, adoptée aussi par des personnages locaux ; ces derniers sont en partie de souche “libyque”, de sorte qu’une onomastique que l’on définit comme “locale” s’ajoute aux noms traditionnellement phéniciens, latins et parfois grecs et est fréquente dans les documents déjà avant la chute de Carthage40. On se concentre ici sur l’onomastique et le vocabulaire latins ; on laisse de côté les rares noms propres grecs et les plus nombreux noms locaux qui posent problème aussi du point de vue de leur forme d’origine41.

L’adaptation en punique des noms latins a été très étudiée et discutée en ce qui concerne la forme à l’origine de leur emprunt42. Le point de départ a été la constatation qu’à partir du début du Ier siècle de notre ère, la terminaison des noms latins est rendue en punique de manière régulière, ce qui a amené à formuler l’hypothèse d’une adaptation à partir d’une terminaison spécifique (en l’occurrence le vocatif). Les exemples les mieux connus et qui suivent des règles précises viennent de Tripolitaine. Des cas intéressants concernent la mention de personnages de haut-rang, et tout spécifiquement l’empereur en charge. Le texte le plus ancien, bilingue, qui remonte à 8 a.C. (date d’après les charges d’Auguste), vient de Lepcis (IPT 21 = KAI 120, IRT 319) et commémore la construction du Marché ; la formule Imperator Caesar divi filius Augustus est reproduite en phénicien comme suit : MYNKD Q‘YSR ‘WGSṬS BN ’LM, “étant empereur César Auguste, fils du dieu”43. En même temps est noté le nom de celui qui a bâti le marché à ses frais qui, à côté de son nom punique, a assumé le cognomen Rufus, écrit RWPS44.

L’origine du formulaire en punique est certainement savante et l’adaptation onomastique semble dériver d’un modèle écrit. Le titre “punique” correspondant à imperator est un mot libyque qui désigne vraisemblablement un chef revêtu de pouvoirs exceptionnels ; cette identification avec une charge locale, qui n’est pas connue dans d’autres textes néopuniques, correspond au souci qui se manifeste dans les inscriptions en langue phénicienne de Tripolitaine d’identifier les noms de fonction ou les charges latines avec des fonctions localement connues, ressenties comme équivalentes, ou bien de les traduire de manière à les rendre compréhensibles aux citoyens locaux45. Les noms César et Auguste sont rendus avec l’indication de presque toutes les voyelles et le –us du nominatif représenté par samek. Par rapport à la période précédente, aussi bien à l’est qu’à l’ouest (v. Pyrgi) la correspondance entre les consonnes dentales et vélaires sourdes a évolué, ce qui fait entrevoir, à partir d’une époque non précisée, des changements phonétiques dans le phénicien46.

Dans une inscription peu postérieure à la précédente (IPT 22 = KAI 122), seulement punique47, une dédicace gravée autour de l’entrée du temple de Rome (RM’)48 et Auguste (‘WGSṬS) datée d’une année non précisée du règne de Tibère, entre 14 et 19 p.C., l’empereur en charge est nommé avec toute sa famille ; ici, le nom Tiberius est dépourvu de la terminaison du cas (ṬBRY), comme on l’a vu pour le nom de Byzance et pour le substantif “trophée”. Au contraire, le mot Augustus et les noms de la famille impériale préservent tous l’indication graphique de la terminaison finale du nominatif : Iulia (YHLY‘), Germanicus (GRM‘NYQS), Drusus (DR’SS), Agrippina (‘GRYPN‘), Livia (LYWY‘), Antonia (‘NṬ’NY‘). À remarquer les adaptations de Iulia avec he pour u et de Roma (RM’) avec aleph pour ; l’emploi de cette dernière consonne pour n’importe quelle voyelle49 poursuit une tradition ancienne qu’on a constatée dans des exemples précédents, en même temps que s’instaure un système nouveau assez cohérent qui consiste à indiquer certaines voyelles (souvent accentuées et finales) par des “gutturales”50.

Une orthographe des noms latins en –us et en –ius par aleph et yod se stabilise également et deviendra courante dans toute l’Afrique romaine, ainsi qu’en Sardaigne (la Sicile est moins bien attestée pour cette époque)51. Dans l’inscription IPT 27 déjà citée, le nom de l’empereur en charge, Tibère, dont le nom était bien connu par tous les locuteurs, est écrit ṬBRY : il est donc adapté à la langue et à l’orthographe de tradition phénicienne. Au début du Ier siècle p.C., les noms propres de citoyens privés en –us abandonnent eux aussi la terminaison en –us et présentent un suffixe aleph, typique de l’orthographe punique pour indiquer les suffixes vocaliques (surtout les pronoms personnels de la 3e personne du singulier, qui ne sont pas indiqués en phénicien)52 : on a ainsi, par exemple, S‘BYN’ pour Sabinus à Lepcis en 61-62 (IPT 23 = KAI 123). Pour les noms en –ius, se terminant par -Y, voir par exemple G‘Y pour Caius de la bilingue IPT 26 (= KAI 124, IRT 338) de 53-54. Il s’agit de conventions qui sont adoptées normalement pour tous les noms latins, avec des exceptions très rares53. Ainsi, Lucius Aelius Lamia, le proconsul en Afrique entre 15 et 17 p.C., est nommé dans l’inscription de Ras el-Haddagia (Breviglieri ; IPT 76, KAI 118), sous l’orthographe LWQY ‘YLY L‘MY‘54. Un SRWY SLPQY PL‘WṬ’, Servius Sulpicius Plautus est cité dans IPT 74. R’G‘Ṭ’ rend Rogatus et RWP’ Rufus à Djebel Mansur, en Tunisie55. Ce dernier texte, où l’onomastique est tant latine que libyque et punique, montre bien que les anthroponymes étrangers à l’origine ne désignent plus un “autre” ; celui qui est désigné par un nom non phénicien est considéré comme “étranger” dans quelques cas spécifiques suite à son rôle social plutôt qu’à son onomastique ou en partie aussi suite à la langue dans laquelle il s’exprime.

Un autre nom d’empereur romain est préservé dans une inscription bilingue (deux versions latines, une punique) de Lepcis Magna, qui est, en Afrique, l’inscription en écriture néopunique la plus récente sûrement datée : il s’agit du texte IPT 27 = IRT 318, 347 (= KAI 126) qui contient un décret honorifique pour un personnage local, devenu à présent citoyen romain, Tiberius Claudius Sestius de la tribu Quirina (son nom n’est préservé que partiellement dans le texte en punique, mais Tiberius est devenu ṬYBRY). Elle est datée sur la base d’une année de Vespasien correspondant à 92 p.C. Le nom de l’empereur est, comme tous les noms de personnes privées, dépourvu de la terminaison du nominatif, mais rendu sous une orthographe qui indique avec un symbole spécifique toutes les voyelles, W’SP‘SY‘N’. Étant donné la lacune dans le nom du personnage honoré, nous ne savons pas si à cette époque en Tripolitaine tous les mots latins étaient notés de cette manière, mais cela semble probable dans le cas de textes officiels.

Quelques noms communs latins ou grecs passent dans la langue punique et sont adaptés suivant les mêmes critères appliqués pour rendre les noms de personne. Il s’agit d’éléments d’architecture, de noms de monnaies ou d’objets spécifiques n’existant pas dans le vocabulaire local, comme c’était le ces du mot pour “trophée” à Chypre. Les mots attestés sont podium, écrit P’DY dans l’inscription IPT 27 déjà citée : Tiberius Claudius Sestius, dans ce texte, a offert un “autel et un podium”, aram et podi(um) en latin (IRT 318)56, MZBḤ WP’DY, dans le texte punique correspondant. De manière analogue, QDRYG‘ est l’adaptation de quadriga dans l’inscription IPT 22, la dédicace du temple de Rome et Auguste, où est décrit un groupe statuaire de la famille Iulia. De manière un peu différente, ‘KSNDR‘ rend le grec ἐξέδρα dans IPT 18 (KAI 129) ; ce monument est offert, ainsi qu’un portique (‘RPT) par Candidus fils de Candidus fils de Hanno, fils de ‘Abdmelqart, un personnage de l’élite de Lepcis, dont les ancêtres aux noms bien phéniciens, se sont conformés à la nouvelle mode onomastique, sans pourtant renoncer à manifester, par la langue employée, leur identité locale, qui n’est pas spécifiquement ethnique ; en effet, le punique est également la langue dans laquelle s’expriment à la même époque les riches agriculteurs libyens, dont la structure sociale est liée à la tribu57. Enfin, l’adaptation du mot denarius (DN‘RY’, singulier, denario, ou pluriel denarii) dans IPT 17 (KAI 130) et IPT 25, témoigne de l’usage courant de cette monnaie dans une ambiance qui, sous d’autres aspects, demeure liée à des traditions lointaines d’origine phénicienne. Et, de même que la monnaie romaine, les titulatures politiques et administratives romaines n’ont plus besoin d’être “traduites”, comme il était nécessaire ou plus convenable quelques décennies auparavant : elles sont simplement transcrites, en faisant désormais partie intégrante de la société locale. Un exemple significatif est l’expression ‘YDLS QW‘ṬRBR qui correspond à aedilis quattuorvir dans IPT 30 (KAI 125 ; IRT 305), toujours de Lepcis, une bilingue fragmentaire, où la charge n’est pas préservée dans la partie latine58.

Une tradition un peu différente de noter les noms latins dans l’écriture d’origine phénicienne est attestée à Bitia, en Sardaigne, dans un texte bien daté grâce au formulaire qui nomme l’empereur Marc-Aurèle (KAI 173) et qui est le plus récent à nous être parvenu (autour de 170‑175 p.C.)59. Dans ce texte, une dédicace d’autels et autres constructions offerts par “tout le peuple de Bitia”, en plus du nom de l’empereur, nous avons en punique plusieurs noms latins ou génériquement locaux. L’inscription, dont tout le début manque, est datée d’après l’empereur Caesar Marcus Aurelius Antoninus Augustus : ’MP]R‘ṬR Q‘YSR M‘RQH ‘WRHLY ‘NṬNYNH [‘]WGSṬH. Le nom de l’empereur était suivi par une datation sur la base des suffètes, dont le nom d’un seul semble préservé, BB‘L HR’MY “Bo<d>baal (?) le romain”, peut‑être. Suit la mention de M‘RQH PHDWQ‘YH PL‘WṬY qui a été identifié avec Marcus Peducaeius Plautius Quintillus, gendre de Marc-Aurèle et proconsul de la Sardaigne entre 169 et 17660. À cause de la lacune de la pierre, il n’est pas possible de savoir quelle était la raison de sa mention dans le texte (lors de son édition G. Levi Della Vida avait supposé qu’il s’agissait du nom du deuxième suffète)61. À la fin de l’inscription étaient mentionnés artisans (?) et préposés aux travaux. Les noms qui subsistent sont : G‘Y P’MP‘Y PHLYS et S‘ṬWRNYNH ‘NBRYS, Marcus Pompaeius Felix et Saturninus ‘NBRYS62 ; on voit que les traditions de transcription des noms latins diffèrent de celles généralement adoptées en Afrique du Nord surtout dans l’emploi de he, qui marque ici la voyelle e ; l’emploi de aleph dans le texte semble réservé à la voyelle  o ; a est rendu par aïn, i par yod, u par waw. L’orthographe des cinq voyelles semble ici stable (mais cf. Antoninus, où o n’est pas indiqué). À cette époque, l’Afrique semble avoir abandonné l’écriture d’origine phénicienne : la langue punique tardive est écrite encore dans quelques exemples en caractères latins63.

Comme conclusion, on remarque que le phénicien, dans toutes ses phases, mentionne dans ses inscriptions des anthroponymes étrangers en les adaptant assez fidèlement et en suivant des règles orthographiques propres. Dès la fin du IXe siècle, des noms le plus souvent louvites sont présents dans des inscriptions en phénicien dans des zones (Anatolie et Syrie du Nord) où la population n’était pas phénicienne. Ces noms, dont l’orthographe reste assez défectueuse, sont “autres” pour le scribe qui les adapte à son système, mais locaux et bien connus par ceux à qui les textes étaient adressés : celui qui a conçu les textes écrits suit des règles qui sont en partie traditionnelles, mais qui ne sont pas toujours établies de manière rigide. Un exemple caractéristique est le nom du roi Urikki ou Awarikus, attribué au moins à deux personnages royaux64, qui est écrit ’WRK à Karatepe (KAI 26) et à Hassan Beyli65, peut‑être WR(Y)K à Çineköy66 et WRYKS à Incirli67, WRYK à Cebel Ires Dağı68. Suivant Z. Simon, il s’agirait en réalité de deux noms différents69. Plus tard, à partir du IVe siècle environ et pendant toute la période hellénistique puis romaine, le phénicien tend à transcrire les noms ou termes étrangers qui lui sont connus, d’abord grecs puis latins, en gardant le plus souvent dans une première phase les finales des cas (le plus souvent du nominatif), dans une deuxième phase en adaptant à ses propres règles orthographiques les termes et noms personnels qui lui sont devenus familiers et qui semblent désormais faire partie du système orthographique phénicien. En Afrique romaine, les habitants locaux assument assez vite et on dirait volontiers des éléments onomastiques latins. Ils essaient le plus possible de traduire dans leur propre langue les vocables locaux : les noms de charges et fonctions sont rendus par des termes ressentis comme équivalents, c’est le cas, outre le terme pour “empereur” déjà cité, par exemple du nom du consul, qui est conçu comme équivalent du “chef de l’armée” (RB MḤNT)70. Ce n’est que plus tard que les titulatures romaines, ainsi que le système onomastique latin, seront adaptés à la langue punique ; les grands personnages locaux se glorifient de recevoir des honneurs romains, tels que la charge sénatoriale concédée à Tiberius Claudius Sextius – encore une fois, en traduisant la formule honorifique latine dans leur propre langue par une expression créée à l’occasion : l’expression lato clavo semper uti du latin est traduite en punique par L‘BD BṢP’T KL ḤYTM “(les grands et le peuple de Lepcis lui ont concédé) de se servir de la robe pendant toute sa vie”. Mais bientôt l’écriture et la langue puniques tombent en désuétude. Le punique est parlé encore longtemps mais il est écrit rarement et dans des zones marginales en caractères latins dans des inscriptions où, maintenant, termes latins et puniques sont employés ensemble par des personnages dont l’onomastique est souvent en partie libyque.

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Notes

  1. Voir par ex. Sznycer 1978 ; Amadasi Guzzo 2014 (punique).
  2. Friedrich & Röllig 1999, §§ 12-90 (phonétique du phénicien) ; 100-109 (voyelles).
  3. Je laisse de côté les textes dont la langue est discutée : liste complète des textes dans les différentes langues et écritures par Lehmann 2008, 151-153.
  4. TSSI-III, n. 13, 30-39. La dédicace de Kulamuwa KAI 25 gravée sur une lamelle en or, faisant partie à l’origine d’un sceptre, d’une épée (poignée) ou d’une amulette (étui, Lemaire 1990) est rédigée probablement dans le dialecte araméen local de Sam’al (ancienne Zincirli). Sur KAI 24 et 25, cf. Tropper 1993, 27-46 ; 50-52 (avec discussion de la signification à attribuer à smr, traduit “Stift”). Le texte est phénicien d’après Schmitz 2015.
  5. Cf. la lecture révisée de Lemaire 1983.
  6. Tekoğlu & Lemaire 2002. Sur la fin du texte louvite, voir Hawkins 2017 (qui concerne en partie aussi le phénicien).
  7. À l’origine une trilingue, akkadienne, louvite et phénicienne, cf. Kaufman 2007.
  8. Dinçol 1994 ; Röllig 2013.
  9. TSSI-III, n. 15, 41-64. Édition finale du texte phénicien : Röllig 1999. Voir aussi Younger 1998.
  10. Editio princeps : Mosca & Russell 1987 ; dernières analyses, Mosca 2013, Schmitz 2017.
  11. La question est traitée en détails par Niehr 2016, 312-314, 319-321. Cf. aussi Lemaire 2001, Payne 2006, 125-131, et Niehr 2014, 331-332 (“Phoenician Cultural Influence in Syria”). Voir aussi les considérations d’ensemble basées sur des données archéologiques de Lehmann 2008, 161-162 et ici note 25.
  12. Qui est identifiée par quelque commentateur avec le mot TML (ligne 4) dont Kulamuwa se dit le fils, après avoir mentionné le nom de son père Hayya. Sur la signification “identitaire” du monument de Kulamuwa (texte iconographie, onomastique), voir les considérations de Brown 2008.
  13. Pour la dynastie, voir par ex. Younger 2016, 401-406. Hayanu paya tribut à Salmanassar III (règne : 858-824).
  14. Starke 1990, 236, n. 806 ; voir cependant Lipiński 2000, 234, n. 11.
  15. Hawkins 2000, 69, § 2 ; cf. les remarques dans Payne 2006, 129-130. Le nom ne se retrouve pas dans les fragments phéniciens Pho/S.Ia et b (voir Röllig 1999, 68-73). Voir sur ces textes Schmitz 2008 (hypothétique).
  16. W. Röllig 2008 a supposé qu’il pourrait s’agir de deux personnages différents : il vocalise en effet les noms comme Masanazemis et Masana’azmis. D’autre part, le nom qui est écrit PHLŠ à la l. 9A apparaît sous l’orthographe PHL’Š à la l. 3C : s’agirait-il dans ce cas aussi de deux noms différents (le premier est un “messager”, le deuxième est un “scribe” ? ; Röllig reconstruit le premier comme Pihalas et le deuxième comme Piha’alas).
  17. Voir les propositions de Schmitz, en particulier Schmitz 2014.
  18. Inscriptions appelées par Röllig 1999 Phu/A et Pho/B.
  19. Inscription appelée PhSt/C.
  20. Qui a régné entre 738 et 732 a.C. et encore vivant en 710-709 suivant Hawkins 2000, 44 ; au contraire Simon reconstruit quatre (ou trois) souverains et deux noms, qu’il considère d’origine grecque : voir Simon 2014.
  21. Le nom (et celui de la ville) est reconstruit avec deux dentales sourdes d’après le louvite, tandis qu’il est écrit ’ZTWDY (et le nom de la ville est ’ZTWDY), qui doit refléter une prononciation de la deuxième dentale comme sonore.
  22. Les différentes explications sont exposées en détails par Schmitz 2009a, 122-125.
  23. Schmitz 2009a.
  24. Sur la correspondance des “sibilantes”, voir Friedrich & Röllig 1999, § 47.
  25. Schmitz 2014 déjà cité (article d’ensemble) et surtout 2008 et 2009b ; Yakubovich 2015 (propositions qui me paraissent à démontrer en particulier tant concernant les raisons de l’usage du phénicien que la voie de l’emprunt de l’alphabet grec) ; Simon 2018 (avec discussion des problèmes divers soulevés par l’emploi du phénicien et l’époque et voie de la pénétration grecque en Cilicie, avec la proposition du rôle de Chypre). Voir les bibliographies citées à propos de questions qui sortent du présent propos qui concerne en premier lieu l’orthographe.
  26. Le nom de Ptolémée est écrit avec S final à Idalion (KAI 40,1) et dans l’inscription dite de Ma‘soub (KAI 19, 5), avec Š final à Larnaka (KAI 43, 4-5) et à Larnax-tis-Lapithou (KAI 42, 2, si la lecture de la finale du nom est exacte, car la pierre est très endommagée et la photo presque illisible ; le dessin reproduit un signe Š). Cf. sur la transcription des noms grecs Briquel-Chatonnet et al. 2015, 236.
  27. TSSI-III, n. 36, 134-141.
  28. TSSI-III, n. 31, 118-121.
  29. Ibid.
  30. Amadasi Guzzo & Zamora 2018.
  31. Il n’est pas possible de déterminer la signification spécifique d B‘LT par rapport au simple ethnique ; cf. la bilingue KAI 59 où la phénicienne ’SPT est dite “Sidonienne”, ṢDNT, en employant un adjectif ethnique qui correspond dans le texte grec à Σιδωνία.
  32. TSSI-III, n. 40, 147-148.
  33. Voir surtout : editio princeps, Yon & Sznycer 1991 ; Sznycer 1993 ; Yon 2004, n. 1144, 201 ; Mosca 2006.
  34. Yon 2004, n. 1135, 197.
  35. TSSI-III, n. 42, 151-159. Sur les textes de Pyrgi voir les études dans Belelli & Xella 2016.
  36. C’est le titre phénicien MLK, qui devrait reproduire la charge de Thefarie, qui n’était pas celle de roi.
  37. Garbini 1964.
  38. Voir de Simone 1975.
  39. Voir Belfiore 2016, 107.
  40. Jongeling 1984 ; Amadasi Guzzo 1986 et 2002-2003 ; Ferjaoui 2007.
  41. Jongeling 1984 et Jongeling 1994 et, en particulier sur le libyque, Camps 1993 et 2002-2003, Ghaki 2016 (avec citations de travaux ultérieurs).
  42. En particulier, Friedrich 1953 ; Février 1953 ; Friedrich 1957 ; Röllig 1980, 291-295.
  43. En latin, la formule de datation est au nominatif.
  44. Il s’agit de Annobal Himilco (sic) filius Tapapius Rufus (ḤNB‘L BN ḤMLKT ṬBḤPY RWPS), où l’on constate l’indication par waw de la première voyelle u et la préservation de la terminaison du nominatif, qui est gardée encore dans l’inscription successive du théâtre IPT 24 (en deux copies, KAI 121, IRT 321-322) datant de 1-2 p.C., où le même Annobal Rufus écrit en punique son nom latin sous l’orthographe R’PS.
  45. Voir surtout Levi Della Vida 1971. Récemment Rovai 2015.
  46. Friedrich & Röllig 1999, § 6. En grec aussi les aspirées deviennent avec le temps des spirantes.
  47. Il est possible qu’il ait existé une version latine du texte, version qui n’a pas été retrouvée.
  48. À remarquer que le toponyme Roma est précédé de l’article : HRM’, contrairement à la thèse courante selon laquelle en phénicien les noms propres (en particulier les toponymes) ne pourraient pas recevoir l’article.
  49. Voir aussi son emploi pour u dans le nom de Drusus et pour o dans le cas d’Antonia ; en outre R’PS pour Rufus dans IPT 24 a et b.
  50. Qui évidemment étaient en train de tomber ou étaient tout à fait tombées dans la prononciation.
  51. Pour un corpus des inscriptions néopuniques, avec index des noms propres : Jongeling 2008.
  52. Amadasi Guzzo 2014, 318-319.
  53. Voir les correspondances dans Jongeling 1984, 102-103. On soutient communément, à la suite de Friedrich 1953 et 1957, que les noms ont été adaptés au vocatif, ce qui me semble n’être pas démontré, mais v. Adams 2003, 218-219 ; de mon côté voir Amadasi Guzzo 1995.
  54. Goodchild 1951, 51-56.
  55. Jongeling 2008, 73, Djebel Mansour (Gales) N 1, lignes 4 et 6. Le texte (bilingue) rappelle l’ouvrage de QuartaNyptanis filia uxsor Celeris, en punique [Q]W‘R[Ṭ]H BT NPTḤN [’ŠT] QLR. D’autres noms sont attestés dans ce texte, latin, phénicien et libyque, écrits suivant une orthographe qui n’est pas tout à fait cohérente.
  56. Podi(um) et aram, dans la deuxième inscription latine IRT 348.
  57. Voir par ex. Mattingly 1987.
  58. Mais cf. Di Vita Évrard 2002-2003, 303-304, note 36, qui restitue dans le latin aedilicia potestate et insiste sur la difficulté de rendre cette fonction en punique.
  59. L’inscription, généralement classée comme néopunique (elle est aussi dans le recueil de Jongeling 2008, 275‑276, Chia 1, où, pourtant, elle n’a pas le sigle N = Néopunique et où l’auteur insiste sur le caractère “punique” de l’écriture). La forme des lettres est souvent inhabituelle et me semble se rattacher à une tradition du Levant (v. la forme de yod).
  60. Zucca 1994, 880-881 et 2001, 528-529, note 70.
  61. Levi Della Vida 1934-1935. Sur l’identification et la fonction de ce personnage voir par ex. Zucca 2001, 520-530, note 70.
  62. À la ligne 5 est préservé un nom de personne, ‘WYTY‘N qui demeure inexpliqué.
  63. Kerr 2010.
  64. Voir par ex. Simon 2014.
  65. Lemaire 1983.
  66. Tekoğlu & Lemaire 2000.
  67. Kaufman 2007.
  68. Mosca & Russell 1987.
  69. Simon 2014.
  70. Les exemples ont été rassemblés et analysés par Levi Della Vida 1971, déjà cité.
ISBN html : 978-2-38149-000-7
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Article de colloque
EAN html : 9782381490007
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ISSN : 2741-1818
Posté le 24/02/2020
13 p.
Code CLIL : 3147
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Comment citer

Amadasi Guzzo, Maria Giulia, “Qui était ‘l’autre’ ? Écriture de noms ‘étrangers’ en phénicien et en punique”, in : Ruiz Darasse, Coline, Comment s’écrit l’autre ? Sources épigraphiques et papyrologues dans le monde méditerranéen antiques, Pessac, Ausonius éditions, collection PrimaLun@ 1, 2020, 29-42, [En ligne] https://una-editions.fr/qui-etait-lautre-ecriture-de-noms-etrangers-en-phenicien-et-en-punique[consulté le 15 juin 2020].
doi.org/http://dx.doi.org/10.46608/UNA1.9782381490007.3
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