Dans cette étude sur la présence d’immigrés romains en Macédoine, et ce dès le IIe siècle a.C., A. R. avance l’idée intéressante, mais qui reste à démontrer, que leur intégration dans les sociétés locales s’est effectuée à travers les cultes isiaques. Le déclin et l’abandon de Délos, où les Romains entrèrent en contact avec la sphère isiaque, a conduit nombre de familles italiennes à transférer leurs affaires commerciales ou bancaires dans d’autres ports de Méditerranée, dont ceux de la Macédoine. Organisés initialement en groupes ethniques distincts, ils se seraient intégrés progressivement grâce à leur dévotion isiaque.
La forte présence romaine dans certaines cités expliquerait la diffusion du culte d’Isis et de Sarapis, dans les colonies comme à Thessalonique. De nombreuses offrandes émanent de familles d’hommes d’affaires, parmi les plus anciennement installées, comme celles des Salarii – originaires de Pompéi et de sa région –, des M. Herennii – probablement originaires de Campanie –, des Avii et des Papii.