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9• Les aménagements d’une chapelle militaire dans le désert oriental d’Égypte

Paru en anglais sous le titre : “The Layout of a Military Shrine
in Egypt’s Eastern Desert”, in : A. Tomas (éd.), Ad Fines Imperii
Romani. Studia Thaddaeo Sarnowski septuagenario ab amicis,
collegis discipulisque dedicata
, Varsovie, 2015, p. 39-46.

T. Sarnowski, qui a longtemps fouillé les Principia de Novae, avait tenté de débrouiller avec beaucoup de savante minutie la décoration et l’aménagement intérieur de ces loci religiosi dans un article des Bonner Jahrbücher, s’intéressant notamment à la place qu’y occupaient les statues divines1. J’aimerais reprendre ici en son honneur quelques éléments de la fouille d’un sanctuaire récemment découvert dans le praesidium de Dios/Iovis (Abu Qurrayya), sur la route caravanière entre Coptos et Bérénice, au milieu du désert oriental d’Égypte. Son état de conservation tout à fait exceptionnel autorise en effet à réfléchir sur nombre des questions que se posent les spécialistes quant à l’aménagement intérieur de ces édifices religieux.

Fouillé en urgence à l’extrême fin de la campagne 2008 par E. Botte et J.-P. Brun, l’aedes de Iovis a fait l’objet, pour sa partie archéologique, d’une publication préliminaire dans la revue Chiron. H. Cuvigny souhaitait en effet éditer rapidement une série d’ostraca oraculaires découverts à cette occasion en les replaçant dans leur contexte2. Je m’appuie sur sa description pour présenter sommairement les principaux éléments nécessaires à la compréhension de ce qui suit, laissant aux fouilleurs eux-mêmes le soin de préciser les détails de leur découverte dans le cadre d’une publication future. On considérera donc ici les points suivants :

1- Le praesidium a été fondé en 114/115. En témoigne une inscription latine découverte dans le passage de la porte3. Comme tous les postes de ces pistes caravanières, il est construit en pierres sèches autour d’un vaste puits central dont la présence oblige à rejeter les casernements le long des remparts. Ses dimensions extérieures (59 m x 53 m) le classent dans la catégorie supérieure de la série mais ne sont pas hors normes4. Ses murailles sont aujourd’hui encore conservées sur une hauteur de 2,65 m.

2- L’aedes dont il va être question est adossée à la courtine, à droite, après le passage d’entrée. Mais il s’agit d’un aménagement secondaire qui a pris la place de casernements antérieurs. Le sanctuaire primitif, que je situe de manière théorique face à l’entrée5, n’a pas été retrouvé, les premiers aménagements intérieurs du fort ayant été complètement restructurés à plusieurs reprises, notamment dans ce secteur. J’avais en revanche, dans la volée de pièces situées face à l’entrée, mis au jour deux inscriptions : la première, en grec, qui mentionne l’architecte qui avait construit le poste sous Trajan, est dédiée à Zeus Hélios Grand Sarapis6 ; la seconde, en latin, comporte une érasure indiquant une damnatio memoriae, très vraisemblablement celle de Caracalla ou de Sévère Alexandre plutôt que celle de Commode7. C’est donc sans doute au début du IIIe siècle que ce réaménagement de l’espace a eu lieu, avec un transfert de l’aedes à l’opposé de son emplacement primitif. Deux autres cas similaires de transfert ont été observés dans les praesidia de ce désert8.

3- Le nouveau sanctuaire prend la place de la pièce 52 du fort, et mesure 4,25 m x 3,5 m (fig. 19). Il est caractérisé par une série d’aménagements spécifiques, qui font l’objet de cette note.

  Plan de la chapelle de Dios/Iovis et de ses abords, 
publié dans Cuvigny 2010, fig. 5a.
Fig. 1. Plan de la chapelle de Dios/Iovis et de ses abords, publié dans Cuvigny 2010, fig. 5a.

• Au fond, face à l’entrée principale, et adossé au rempart, apparaît un vaste podium, intégralement conservé (L = 2,25 m x l = 0,745 m x H = 1 m). Il est construit en briques de remploi provenant des thermes ou des citernes et de blocs calcaires, liés au mortier. Le décor s’assimile à un opus sectile de steatite et de plaques calcaires. Différents graffiti et “proskynemata” en ornaient la façade. Ce podium est desservi, sur l’arrière, par un escalier de trois marches conduisant à une porte latérale située dans l’angle nord-est de la pièce. 

Différentes statues ont été trouvées, certaines à terre, d’autres scellées sur le podium lui-même : on distingue notamment un dieu trônant (Zeus Helios Grand Sarapis ?), une tête de cerbère en terre crue, la statue d’un dieu gréco-romain romain debout, encore scellée sur le podium, la statue d’une divinité égyptienne debout (fig. 2). D’autres représentations divines, qui se réfèrent presque toutes au culte de Sarapis sont présentes, ainsi que des inscriptions et des graffiti10

  Vue générale 
de la chapelle de Dios/Iovis.
Fig. 2. Vue générale de la chapelle de Dios/Iovis.

La face supérieure de ce podium a connu plusieurs états successifs, si l’on en croit la description publiée : dans un premier temps, elle semble avoir été plate, mais accueillait peut-être certaines des statues retrouvées ; dans un second temps, la surface semble avoir été rehaussée par un agrégat de mortier, qui scelle encore le pied de l’une des statues, ainsi que quatre montants de bois (6 à 7 cm x 3 cm) qui forment un carré encadrant un trou dans le podium (fig. 3). Après une violente destruction, survenue dans un troisième temps, le podium fut restauré, avec des matériaux de remploi (fig. 2 et 4), et, au moment de la découverte, il portait encore, du nord au sud, une lampe à huile, les genoux de la statue assise de Sarapis (?), la statue scellée. Derrière celle-ci la fouille a mis au jour une petite statuette de Jupiter tenant le foudre. À ce moment le passage vers la porte latérale a été complètement bouché, un massif de construction en briques cuites étant ajouté sur le montant nord du podium (fig. 4). L’escalier, rendu inutilisable, contenait un remplissage de sable et de gravats où se trouvaient les ostraca oraculaires publiés par H. Cuvigny11.

  Vue du podium, depuis le rempart. 
La flèche indique le trou central dans lequel pouvait s’insérer l’enseigne. Les ergots de bois sont en revanche peu visibles.
Fig. 3. Vue du podium, depuis le rempart. La flèche indique le trou central dans lequel pouvait s’insérer l’enseigne. Les ergots de bois sont en revanche peu visibles.
  Vue du dernier état de l’aedes. On observera 
le tabernacle à l’extrémité sud du podium.
Fig. 4. Vue du dernier état de l’aedes. On observera le tabernacle à l’extrémité sud du podium.

À l’extrémité sud du podium une sorte de tabernacle ouvert vers l’extérieur surmonte les réparations effectuées sur le podium (fig. 4). Pour cette raison nous considérons (à l’inverse de la description publiée) qu’il appartient au dernier état de la construction. 

• Devant le podium, la pièce était, dans un premier temps, ornée d’un pavement de mosaïques noires et blanches (schiste et quartz) formant différents motifs géométriques (fig. 2 et 3) : un damier sur une moitié de la pièce, après la porte, un sol uniformément blanc dans la partie située devant le podium, avec un cadre noir entourant, dans l’axe, un centre blanc.

De part et d’autre de ce cadre apparaissent deux bases carrées de briques cuites enduites de chaux, posées sur la mosaïque. Au pied du podium, dans l’axe médian apparaît un troisième dé carré, plus petit. 

• L’espace a connu plusieurs réaménagements successifs : dans une seconde phase ont été insérés deux “bassins”, posés sur le sol de mosaïque, le long de la paroi nord. Ces bassins accueillaient probablement des récipients dont la trace figure en creux dans le sol. Le plus proche du podium a ainsi bouché le passage menant à la porte latérale et à l’escalier derrière l’autel. Dans un troisième temps, un sol de briques cuites récupérées a recouvert le sol de mosaïque et les bassins, masquant désormais le dé central n°10 (fig. 1).

Le détail de ces évolutions n’est pas daté de manière précise. Il doit se situer dans le courant du IIIe siècle, sans qu’on puisse d’ailleurs en fixer le terme, mais il convient de signaler que le matériel du IVe siècle fait complètement défaut dans ces fortins, sauf des trouvailles sporadiques, ce qui indique une fréquentation limitée de la route mais pas une occupation pérenne des postes. Nous situons désormais la fin de l’occupation des praesidia autour du règne de Gallien.

Je me suis contenté, jusqu’ici, d’une simple description, déjà publiée au demeurant, quitte à la retoucher ici ou là sur les détails. Il convient maintenant de proposer une interprétation cohérente du dispositif décrit, dont l’ensemble est absolument exceptionnel, compte tenu de son état de conservation. La place manque malheureusement ici pour une réflexion plus complète.

L’existence d’un podium dans une aedes militaire a déjà été proposée à plusieurs reprises dans la littérature savante, au vu de découvertes diverses dont T. Sarnowski avait lui-même donné une liste qu’il conviendrait sans doute aujourd’hui de mettre à jour12 : il citait notamment Castell Collen13, Caerleon14, Chesterholm15, Risingham16, Aalen17L’exemple le mieux conservé architecturalement est dans doute celui de la caserne des Vigiles à Ostie, qui dispose en outre, comme à Iovis, d’un escalier d’accès latéral18. C’est aussi le cas à Risingham et l’on sait que ce dispositif architectural était toujours en vigueur dans le camp légionnaire de Lejjun (Jordanie) durant l’Antiquité tardive, mais là le podium court aussi sur les côtés de la pièce, comme d’ailleurs à Caerleon, et il est desservi à la fois par un escalier latéral et un escalier central, face à l’abside19. Dans le cas de Novae, T. Sarnowski a suggéré l’hypothèse d’une estrade en bois, dont les traces existent au sol20, et il est vraisemblable que de tels dispositifs étaient fréquents mais ont souvent échappé aux recherches anciennes ou n’ont pas été notés. C’est peut-être à ce type d’installation que fait allusion Tacite dans un passage fréquemment cité qui raconte l’avènement d’Othon, placé in suggestu, au milieu des enseignes des castra praetoria, là-même où se trouvait auparavant la statue dorée de Galba (Hist., 1.36). L’interprétation exacte de ce passage reste toutefois controversée, car elle est liée à l’idée que l’on se fait de la présence des statues impériales dans les principia, et notamment dans l’aedes, dès le début du principat21.

Comment expliquer la présence des dés de briques devant le podium du fortin de Dios/Iovis ? Celui du centre, plus petit que les deux autres, ne saurait avoir de fonction architecturale commune avec ces derniers. On voit d’ailleurs mal quelle élévation on pourrait proposer sur une base de trois dés. Reste donc la solution la plus vraisemblable, qui est d’y reconnaître un autel. On peut dès lors sans risque suggérer de voir dans les deux autres des supports de colonne. Mais, deux colonnes isolées n’ayant guère de sens, je propose de restituer au-dessus du podium un baldaquin reposant d’un côté sur les colonnes et, de l’autre côté, sur des corbeaux engagés dans le rempart, voire sur un simple système de poutres encastrées dans la muraille et s’appuyant sur les colonnes, du côté antérieur. Joue en faveur de cette hypothèse une inscription récemment découverte à Alba Iulia qui mentionne la construction d’un tetrastylum offert par un primipile de la legio XIII Gemina avec une aigle d’argent22. On trouvera plus tard un dispositif sans doute similaire dans le camp tétrarchique de Luxor, au sein de l’ancienne chapelle du Ka royal devenue aedes militaire de la nouvelle legio III Diocletiana23. J’ai suggéré ailleurs, contrairement à l’opinion initiale des éditeurs et en m’appuyant justement sur le cas de Iovis, de considérer que le tetrastylum d’Alba Iulia avait pour fonction d’abriter la nouvelle enseigne installée à la place de l’ancienne24.

Y avait-il, par analogie, mais aussi en fonction de ce que nous savons de tous ces édifices, une enseigne dans le praesidium de Dios/Iovis ? Le simple bon sens permet de répondre par l’affirmative, car on n’imagine pas un poste de l’armée romaine, même au milieu du désert oriental d’Égypte et même partiellement peuplé de civils, sans un signum, mais ce ne pouvait évidemment pas être une aigle légionnaire. Pour un petit détachement comme celui de nos fortins, un vexillum suffisait. L’étude de ces enseignes récemment reprise et rassemblée par K. Töpfer avec une iconographie exhaustive dispense de longues recherches, même si une bonne partie de la documentation, jamais rassemblée de manière commode avant cette étude, était déjà bien connue des spécialistes25. Quand ils n’accompagnaient pas les troupes, les vexilla, comme les aigles, étaient en effet fichés dans un socle, ce que montre le sarcophage Matteoti de Modène26. Deux représentations iconographiques provenant du mur d’Hadrien, l’une de Corbridge, l’autre de Vindolanda27 figurent d’ailleurs ces vexilla encadrés par deux colonnes (fig. 5) : on ne saurait être plus proche de la reconstitution que je propose pour l’aedes de Dios/Iovis. 

  La plaque de Chesterholm (= RIB 1710) montrant un vexillum fiché 
entre deux colonnes. Dessin M. Reddé d’après Töpfer 2011, pl. 122, RE 21.
Fig. 5. La plaque de Chesterholm (= RIB 1710) montrant un vexillum fiché entre deux colonnes. Dessin M. Reddé d’après Töpfer 2011, pl. 122, RE 21.

Y avait-il une place, sur le podium de ce praesidium, pour une telle enseigne ? La plaque de Vindolanda montre que le vexillum est implanté dans une sorte de caisse, sans doute un dispositif en bois qui permettait de le ficher sans qu’il verse. Or nous avons justement ce type de dispositif conservé à Iovis, puisque quatre ergots de bois encadrant un trou dans le podium y ont été mis au jour. H. Cuvigny voudrait y voir le système de fixation d’une statue de Sarapis. Je propose au contraire d’y voir le point où était fiché le vexillum.

La présence de statues sur le podium, y compris de statues divines, ou d’autels ne contredit en rien l’hypothèse d’une aedes militaire telle que nous la connaissons dans les autres camps d’Occident. Là encore l’enquête autrefois menée par T. Sarnowski est éclairante sur ce point, et je me contente de renvoyer à son tableau n°5 qui montre, dans l’aedes même, la présence des différents dii militares, voire de dieux locaux28. Elle est associée évidemment à celle de Jupiter, dieu suprême des armées, et à la représentation de l’Empereur régnant, le plus souvent en petit format29.

Le Jupiter honoré à Iovis, dira-t-on, n’est pourtant pas un dieu purement romain, puisqu’il s’agit d’un Zeus Helios Grand Sarapis6 et, de fait, tous les artefacts trouvés dans l’aedes, mais aussi les pratiques oraculaires pointent vers un culte sarapiaste, ce qui pourrait a priori jeter un doute sur l’interprétation purement militaire du dispositif mis au jour. S’agit-il donc d’un sanctuaire romain ? D’un temple à Sarapis ? Des deux à la fois ?

G. Tallet a récemment proposé de voir dans la figure de Zeus Hélios Megas Sarapis un dieu égyptien fabriqué en milieu alexandrin pour les Romains, notamment les soldats. L’auteur montre en effet que la diffusion de cette nouvelle entité divine est liée au maillage des garnisons militaires et commence probablement sous Trajan30. Cette diffusion des cultes égyptiens dans le milieu des camps est pourtant plus ancienne, même dans les garnisons occidentales, et j’ai signalé ailleurs qu’on la trouvait en Rhénanie dès l’époque de Néron31. Elle trouve ses parallèles en Orient, comme l’a bien montré la solide enquête que O. Stoll a consacrée à cette question32. Ainsi, dans l’oasis de Jawf, où la présence de soldats est bien attestée, on trouve une dédicace pro salute domm(inorum) nn(ostrorum) (duorum) I(oui) O(ptimo) M(aximo) Hammoni et sancto Sulmo (Speidel 1984). Dédiée par un centurion de la III Cyrenaica, elle date des Sévères. Vers la même époque, à Bostra même, un corniculaire fait graver son vœu à Io(ui) Op(timo) Max(imo) Genio Sancto Hammoni (AE 1952, 248). À Sûr, dans le Lejaa, une tabula ansata porte une dédicace Ioui Hammoni, rédigée par un a questionario (CIL III, 13604). Ce type d’association divine est devenu tellement ordinaire, dans l’armée du IIIe siècle, qu’un papyrus de Dura indique que le mot de passe du jour (27-28 mai 239) est Iupiter Dolichenus. On pourrait multiplier les exemples. Surtout, et c’est l’un des points forts de l’argumentation de O. Stoll, qui rejoint ici l’opinion de N.D Pollard, il n’y a pas de raison de considérer les sphères religieuses militaires et civiles comme radicalement séparées, leurs relations oscillant de manière permanente entre “Integration” et “Abgrenzung”, particulièrement en Orient33

Le fait même que la divinité honorée dans le praesidium de Iovis soit un Zeus Hélios Megas Sarapis n’en fait donc pas un dieu étranger au milieu militaire romain et ne doit pas conduire à penser que les aménagements cultuels observés dans cette aedes ne répondent pas aux pratiques religieuses ordinaires des camps. Toutes les installations mises au jour trouvent en effet leurs parallèles dans des contextes occidentaux, ce qui justifie au passage que la chapelle du poste de Didymoi, sur cette même piste de Coptos à Bérénice, soit qualifiée de πρινκίπια τῶν κυρίων qu’il convient de décorer de guirlandes, pour une fête qui s’inscrit probablement dans le calendrier religieux romain34. On ne doit pas oublier pour autant que la divinité du lieu était aussi un Sarapis auprès duquel on pouvait venir consulter l’avenir lors de pratiques oraculaires bien attestées par les ostraca35. Ces pratiques religieuses différentes ne s’excluent radicalement que dans nos esprits modernes. On trouve d’ailleurs un autre exemple instructif de transfert de l’aedes militaire primitive à Didymoi, mais là les installations mises au jour sont beaucoup plus proches d’un Sérapeum classique, même si celui-ci est orné d’une peinture qui montre une file de soldats en armes et si une plaque de schiste figure l’un des Dioscures en costume militaire. Le bon état de conservation de ces petits fortins n’est donc pas seulement instructif pour notre connaissance du milieu religieux local ; il nous en apprend aussi fort long sur l’évolution générale des pratiques cultuelles au sein de l’armée romaine dans le courant du IIIe siècle.

Notes

  1. T. Sarnowski, “Zur Statuenausstattung römischer Stabsgebäude. Neue Funde aus den Principia des Legionslagers Novae”, Bonner Jahrbücher, 189, 1989, p. 97-120.
  2.  H. Cuvigny, “The Shrine in the praesidium of Dios (Eastern Desert of Egypt): Graffiti and Oracles in Context”, Chiron, 40, 2010, p. 247-299.
  3. Cuvigny 2010 (note 2), n°1.
  4. M. Reddé, “Du Rhin au Nil. Quelques remarques sur le culte de Sarapis dans l’armée romaine”, in : Le myrte et la rose. Mélanges offerts à Françoise Dunand par ses élèves, collègues et amis, réunis par G. Tallet, C. Zivie-Coche, Montpellier, CENiM 9, 2014, p. 69-77 (= n°27).
  5. M. Reddé, “Trois aedes militaires dans le désert oriental d’Égypte”, JRA, 17, 2004, p. 442-462 (= n°8).
  6. Cuvigny 2010 (note 2), n°2.
  7. Cuvigny 2010 (note 2), n°3.
  8. H. Cuvigny (éd.), J.-P. Brun, A. Bülow-Jacobsen, D. Cardon, H. Éristov, H. Granger-Taylor, M. Leguilloux, W. Nowik, M. Reddé, M. Tengberg, Didymoi. Une garnison romaine dans le désert oriental d’Égypte. I. Les fouilles et le matériel, FIFAO 64, Le Caire, 2011 ; M. Reddé, “Tetrastylum fecit et aquilam argenteam posuit”, in : C. Deroux (éd.), Corolla Epigraphica. Hommages au professeur Yves Burnand, II, Coll. Latomus, 331, 2011, p. 621-629 (= n°11).
  9. Les illustrations sont reproduites avec l’aimable autorisation de J.-P. Brun, sauf la figure 5, qui est de l’auteur de cet article. 
  10. Cuvigny 2011 (note 8).
  11. Cuvigny 2010 (note 2).
  12.  T. Sarnowski, “Das Fahnenheiligtum des Legionslagers Novae”, in : Studia Aegaea et Balcanica in honorem L. Press, Warsawa, 1992, p. 221-233, note 9.
  13. V.E. Nash-Williams, The Roman Frontier in Wales2, Cardiff, 1969, p. 159.
  14. Arch. Cambrensis 1970, 14, fig. 2.
  15. Archaeologia Aeliana, 13, 1936, p. 229.
  16. Northumberland County History, 15, 1940, p. 110.
  17. Aalener Jahrbuch 1984, p. 22.
  18. R. Sablayrolles, Les cohortes de vigiles : Libertinus miles, coll. EFR 224, Rome, 1988, fig. 4.
  19. S. T. Parker (éd.), The Roman Frontier in Central Jordan. Final Report on the Limes Arabicus project, 1980-1989, I, Washington DC, 2006, fig. 4.5 A.
  20. Sarnowski 1992 (note 11), p. 226.
  21. O. Stoll, Die Skulpturenausttatung römischer Militäranlagen an Rhein und Donau. Der Obergermanisch-Rätische Limes, Pharos I, St. Katharinen, 1992.
  22. V. Moga, I. Piso, M. Drîmbarean, L‘aigle de la legio XIII Gemina, Acta Musei Napocensis, 43-44/1, 2006-2007 (2008), p. 177-184.
  23. M. Reddé, “Le camp de Louqsor dans l’architecture militaire du Bas-Empire”, in : M. El-Saghir, J.-C. Golvin, M. Reddé, El-Sayed Hegazy, G. Wagner, Le camp romain de Louqsor (avec une étude des graffites gréco-romains du temple d’Amon), MIFAO LXXXIII, Le Caire, 1986, p. 25-31.
  24. Reddé 2011 (note 8) (= n°11)
  25. K. M. Töpfer, Signa Militaria. Die römischen Feldzeichen in der Republik und im Prinzipat, Monographien RGZM 91, Mayence, 2011.
  26. Töpfer 2011 (note 24), pl. 103, SD 49.
  27. Töpfer 2011 (note 24), pl. 121, RE 13 et pl. 122, RE 21.
  28. Sarnowski 1989 (note 1).
  29. Sarnowski 1989 (note 1) ; Stoll 1992 (note 20) ; Reddé 2004 (note 5).
  30. G. Tallet, “Zeus Hélios Megas Sarapis, un dieu Égyptien ‘pour les Romains’?”, in : N. Belayche, J.-D. Dubois (éd.), L’oiseau et le poisson. Cohabitations religieuses dans les mondes grec et romain, Paris, PUPS, p. 227-261.
  31. M. Reddé, “Du Rhin au Nil. Quelques remarques sur le culte de Sarapis dans l’armée romaine”, in : Le myrte et la rose. Mélanges offerts à Françoise Dunand par ses élèves, collègues et amis, réunis par G. Tallet et C. Zivie-Coche, Montpellier, CENiM 9, 2014, p. 69-77 (= n°27).
  32. O. Stoll, Zwischen Integration und Abgrenzung. Die Religion des Römischen Heeres im Nahen Osten. Studien zum Verhältnis von Armee und Zivilbevölkerung im römischen Syrien und den Nachbargebieten, MAS III, St. Katharinen, 2001.
  33. N. Pollard, “The Roman army as “total institution” in the Near East ? Dura Europos as a case study”, in : D.L. Kennedy (éd.), The Roman Army in the East, JRA Suppl. 18, Ann Arbor, 1996, p. 211-227. 
  34. H. Cuvigny (éd.), Dydimoi. Une garnison romaine dans le désert oriental d’Égypte. II. Les textes, FIFAO 67, Le Caire, 2012, n°31, l. 5.
  35. Cuvigny 2010 (note 2). La manière dont ces pratiques oraculaires se déroulaient n’est pas claire. La présence de l’escalier sur le côté du podium n’est pas, on l’a dit, exceptionnelle, et ne saurait être considérée comme un dispositif spécifique pour la pratique oraculaire, même si elle l’a sans doute favorisée. La question, actuellement non résolue, est de savoir si ces pratiques oraculaires ont commencé dès le transfert du nouveau sanctuaire à sa place actuelle, ce qui est l’opinion de H. Cuvigny, car elle considère que les ostraca découverts constituent un rebut mélangé à du sable et remontent probablement à la première époque de la construction de la nouvelle chapelle. On objectera que les pratiques oraculaires supposent la présence d’un prêtre situé dans un endroit masqué et que ceci ne peut s’être produit au contraire que lorsque le passage vers la porte latérale et l’escalier étaient masqués par un bouchage. Sans quoi la supercherie eût été trop grosse. À ce propos, je me demande si l’espèce de tabernacle situé à l’extrémité sud du podium, et qui appartient, à mon sens, à la dernière phase de réfection, ne servait pas à déposer les requêtes des dévots : simple hypothèse invérifiable. Il n’est pas non plus impossible qu’un dispositif liturgique (rideau ?) nous échappe. 
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EAN html : 9782356134899
ISBN html : 978-2-35613-489-9
ISBN pdf : 978-2-35613-490-5
ISSN : 2827-1912
Posté le 23/12/2022
8 p.
Code CLIL : 4117; 3385
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Licence ouverte Etalab

Comment citer

Reddé, Michel, “9. Les aménagements d’une chapelle militaire dans le désert oriental d’Égypte”, in : Reddé, Michel, Legiones, provincias, classes… Morceaux choisis, Pessac, Ausonius éditions, collection B@sic 3, 2022, 113-140, [en ligne] https://una-editions.fr/9-les-amenagements-dune-chapelle-militaire [consulté le 01/12/2022].
doi.org/10.46608/basic3.9782356134899.12
Illustration de couverture • Première• La porte nord du camp C d'Alésia, sur la montagne de Bussy en 1994 (fouille Ph. Barral / J. Bénard) (cliché R. Goguey) ;
Quatrième• Le site de Douch, dans l'oasis de Khargeh (Égypte) (cliché M. Reddé, 2012)
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